RPG Fascination
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 Blake Ewa [Fiche Terminée]

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Blake Ewa [Fiche Terminée] Empty
MessageSujet: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeMer 24 Juin - 15:41

{RP:


Nom:
Humaine : Née Winston, épouse Stevenson
Vampire : Epouse Ewa


Prénom(s):
Blake Mary Charlotte


Age:
Je suis née à New York, en 1823. Ma transformation date de l'hiver 1852.


Lieu de résidence:
J'habite en Indonésie, près du lac Toba, en compagnie de mon époux et de notre fille adoptive. C'est un endroit très agréable. Ici, nous sommes au calme.


Statut:
Vampire

Classe sociale:
Je ne me considère pas comme quelqu'un de riche. Nous habitons dans une maison agréable et ne manquons de rien. C'est pour moi le plus important et suffisant.


Emploi:
Lorque j'étais humaine, j'étais infirmière. J'oubliai l'idée de poursuivre ce travail après ma transformation. Je décidai donc d'essayer de me servir de ma passion pour l'écriture afin de gagner de l'argent et cela fonctionna. Le métier d'écrivain fut l'idéal : Au fil des années et des époques, je changeai mon "pseudonyme" afin de pouvoir continuer à écrire, je ne rencontrai jamais mes éditeurs. Aujourd'hui encore, je continue d'écrire. Quel genre de romans? Nous y viendrons ensuite.


Famille:
Je me souviens avoir eu des parents très gentils et un mari particulièrement attentionné. Ils sont tous morts depuis bien longtemps.

J'ai épousé un Vampire extraordinaire : Sawyer. Je ne me lasse jamais de sa présence, même si je pique souvent des crises. Mon amour pour Sawyer est sans conditions, sans limites. Je suis, malgré mon amertume et ma rancœur, heureuse d’avoir trouvé un compagnon et je ne pensais pas être capable d’aimer à nouveau un « homme » de cette manière. Cependant, depuis l’arrivée d’Anja, des tensions sont apparues car Sawyer réagit différemment à la présence de la demoiselle au sein de notre foyer. Et même si j'arrive à comprendre le ressentiment de mon époux, je ne l'accepte pas pour autant.

J'ai le bonheur d'être mère. L'arrivée d'Anja dans ma « vie » est une bénédiction, ni plus, ni moins. Particulièrement marquée d’avoir perdu mon enfant lors de ma transformation, j'ai toujours ressenti un manque cruel et ce, même après ma rencontre avec Sawyer. Anja a réussi à combler ce manque qui me faisait tant souffrir. J'essaye de rendre ma fille la plus heureuse possible et j'avoue être prête à tout pour elle. A tout. Je parviens d’ailleurs à résister à la soif bien que ma fille soit à moitié mortelle. Anja est devenu le second pilier de mon existence, le premier étant Sawyer.


Caractère:
Humaine, j'étais une femme heureuse, épanouie, accomplie. J'avais un époux, attendais un enfant, ma vie ne faisait que commencer. Avoir perdu tout cela juste au moment où j'allais l’obtenir m’a profondément marquée. Je souris peu, très peu, c'est comme ça, et ces rares sourires sont réservés à Sawyer et Anja. Ceci est le reflet de mon état d’esprit : Je ne suis pas complètement heureuse, et ne pourrai jamais l’être. Je réfléchit trop. Beaucoup trop. Mon esprit ne se repose que quand je suis en compagnie d’Anja puisque quand je suis avec elle, la Blake froide et calculatrice disparaît pour laisser la place à la Blake aimante et tendre.

J'avoue être jalouse et possessive. Qu’il s’agisse de Sawyer ou d’Anja, j'estime qu’ils sont ma famille, qu’ils m'appartiennent. Si je suis à ce point-là possessive, c’est tout simplement parce que j'ai peur de les perdre. J'ai peur qu’Anja décide de s’en aller, que Sawyer trouve une autre compagne, et pour cause : Je sais que je suis souvent détestable puisque je suis souvent en colère, mais c’est un trait de mon caractère que je ne contrôle pas, que je ne peut pas changer. Je pense souvent que tous deux risquent de se lasser de mon comportement.

J'ai également tendance à me montrer violente, sauf envers Anja. La relation que j'ai avec son mari est d’ailleurs teintée de cette violence. Quand je l'embrasse, il y a très rarement de la tendresse dans mes baisers et je me montre plutôt sauvage. L’une des nombreuses manifestations de ma colère, car oui, je suis très colérique. C’est le trait principal de ma personnalité. Je peux d’ailleurs être très impressionnante quand je pique une crise.


Description physique:
Que voulez-vous que je vous dise? Comme toutes les créatures de mon espèce, je possède une beauté indéniable, mais, je n'aime pas parler de moi en ces termes. Quand j'étais humaine, on me complimentait souvent et mon mari ne manquait pas de me dire à quel point il me trouvait belle alors que je me trouvait banale. Une fois transformée, cette beauté dont on me parlait s'est accentuée et j'avoue, qu'après avoir retrouvé la raison, j'ai réussi à me trouver séduisante. Je suis ravie d'avoir gardé ma longue chevelure dorée, ondulée. Mes yeux... Furent un véritable choc et il m'arrive encore d'être étonnée de leur couleur si jamais je me vois dans un miroir lorsque j'ai soif. Mon corps est resté le même : Svelte, je dirais même plutôt maigre. Je pensais être banale en grande partie à cause de ma maigreur. Il en est ainsi : Je ne changerai plus jamais. Mon ventre ne grossira jamais...

...

Ne pensons pas au sujets qui pourraient me mettre hors de moi. Epargnons-nous cela si vous voulez bien.

Mes tenues vestimentaires varient peu : Je porte beaucoup de vêtements sombres et rarement très... Sexy. J'aime être élégante, mais pas vulgaire et surtout, j'aime être à l'aise. Il m'arrive cependant d'opter pour quelque robes en satin de différentes couleurs, mais rien de très voyant. Jamais vous ne me verrez porter du rose fuschia ou du vert pomme. Mais du rose pâle ou du gris, pourquoi pas. Bref, je suis loin d'avoir un physique extravagant.


Loisirs:
L'écriture est mon principal loisir, quoiqu'il s'agisse plus d'une passion et accessoirement, de mon métier depuis de nombreuses décénies à présent. Mais cela reste du plaisir : Je ne me force jamais à écrire. Pour ce qui est du contenu des romans, j'écris des histoires sombres, sanglantes, dramatiques, dérangeantes : Le reflet de mon existence. Je suis même allée plusieurs fois plus loin : J'ai écris des romans que l'on pourrait qualifier "d'horreur". J'ai d'ailleurs eu la mauvaise idée de laisser traîner un manuscrit sur lequel Anja est tombée. Il lui a fallu quelques nuits pour que les cauchemars disparaissent...

La natation fait aussi partie de mes loisirs.


Aime:
Mon époux : Il a été comme une bouffée d'oxygène (Enfin, c'est une image puisque l'oxygène...) et il est le premier pilier de mon univers. Il représente tant pour moi... Malheureusement, je doute le lui montrer et le lui prouver comme il le faudrait.

Ma fille : Anja est mon distributeur de bonheur. Elle est apparue dans ma vie sans crier gare et je remercie le Ciel (Vampire ou pas, j'ai le droit d'avoir des croyances non? Ne sommes-nous pas des créatures des ténèbres?...) de l'avoir déposée sur mon chemin. Elle est mon second pilier : Ma lumière. Grâce à elle, j'ai pu, en partie, accomplir mon rêve de devenir mère. Elle est devenue grande très vite, mais j'ai quand même savouré chaque instant, et je continue de les savourer pleinement. Je redoute le jour où elle sera assez grande pour me dire qu'elle n'aura plus besoin de moi...

Le sang humain : Le liquide céleste. Le liquide de la délivrance. J'apprécie son goût. J'ai essayé une fois le sang animal (Par simple curiosité) et je me suis jurée de ne plus jamais en boire.


N’aime pas:
Les femmes : Je les tue beaucoup moins qu'auparavant puisqu'aujourd'hui j'ai ma propre famille, mais cela ne m'empêche pas de les détester au plus haut point. Leurs joues qui rougissent au moindre compliment, et surtout, ce ventre qui grossit, cette sensation de sentir un petit être grandir en soi... Elles y ont le droit alors que moi... Pour ça, je les maudis et les maudirai sans doute pour l'éternité. Qui plus est, lorsque l'une d'entre elles croisent la route de mon mari, elles ont trop tendance (A mon goût) à le fixer, à le désirer. Il a beau être pour moi le plus bel "homme" qui existe sur cette planète, on ne touche pas aux hommes des autres : C'est une règle sacrée. Enfin, sauf quand il s'agit d'un cas d'extrême urgence et que l'on a faim : Mais tuer un homme ne revient pas du tout au même que de le voler. C'est mon point de vue, qu'il vous paraisse étrange ou pas.

Le ressentiment de mon époux à l'encontre de ma fille : Swayer n''apprécie pas Anja. Nous évitons d'en parler, mais cela me dérange. J'aimerais qu'il apprenne à l'aimer comme je l'aime. J'ai souvent l'impression d'être une mère célibataire. Il sait que cela me fait du mal...


Caractère accentué:
Et sur toi s’abattra ma colère. Elle te déchirera les entrailles. Elle te consumera de l’intérieur.

La colère.

C’est le mot, l’état qui me définit.

Chez certaines personnes ça vient par vagues, chez moi c'est constant. Une colère persistante qui me rend souvent invivable. Une colère qu'il m'arrive d'être incapable de contrôler et dans ces moments-là, seul Sawyer parvient à me calmer. D'ailleurs, j'ai fait de nombreux dégâts à cause de mes crises avant que je ne le rencontre. Vous savez déjà pourquoi je suis comme ça. Vous l'avez lu un peu plus haut : Lors de ma transformation, j'étais enceinte et j'ai perdu mon enfant en devenant immortelle. Ca a été un véritable choc, une incompréhension, une injustice. Si au départ, j'ai été quelque peu dérangée après ma transformation (je vous l'expliquerai plus en détails dans mon histoire), lorsque j'ai repris mes esprits, c'est la colère qui a remplacé la folie. Une colère envers la créature qui m'avait créée, une colère envers moi-même, une colère envers mon époux encore mortel, une colère envers toutes ces femmes mortelles qui pouvaient, elles, avoir des enfants et accomplir le désir de toute femme. J'y reviendrai dans mon histoire, mais en raison de cette colère, j'ai tué beaucoup plus de femmes que d'hommes dans mes premières années.

Pour en revenir à ma colère, toujours très présente et persistante en moi aujourd'hui, elle grandit, grandit et au bout d'un moment, je finis par exploser. Ces crises sont parfois d'une extrême violence et si un être humain se trouve dans les parages à ces moment-là, ses chances de survie sont très faibles. Voilà pourquoi j'évite de m'éloigner seule et même de chasser seule. Je ne tue pas (ou plutôt, je ne tue plus) pour le plaisir, mais uniquement pour assouvir ma soif. Cependant, dans les moments de crise, je tue sans m'en rendre compte tant c'est violent. Je ne vous souhaite pas de voir cela un jour, mais si vous le sentez venir et que vous êtes simple mortel, allez vous en très vite... Cela dit, depuis qu'Anja a fait son apparition dans notre vie, je parviens non pas à me calmer mais à me contrôler assez longtemps pour quitter la pièce dans laquelle elle se trouve afin d'aller exploser ailleurs. J'ai d'ailleurs une pièce spéciale dans la maison prévue à cet effet. Seuls Sawyer et moi sommes autorisés à y pénétrer.




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{HJ:

Avatar pris: Mischa Barton
Votre âge IRL: 26 ans
Code: Ok/edit Evi
Autres : Je suis également la joueuse d’Azilys O’Connor ^^


Dernière édition par Blake Ewa le Lun 6 Juil - 1:36, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeMer 24 Juin - 22:06

{L’histoire de votre personnage:

Une enfance et une adolescence heureuse
Je suis née d'une mère infirmière (d'où ma vocation quand j'étais humaine) et d'un père architecte. Je n'ai pas vraiment de souvenirs de mon enfance. Il me reste quelques images floues. Je sais que j'étais heureuse, que mes parents étaient aussi attentionnés que possible et qu'ils m'aimaient. Mon adolescence est plus claire dans mon esprit. Au lycée, j'étais une élève plutôt studieuse et je passais mon temps à écrire. J'ai le souvenir d'avoir eu une meilleure amie, mais je ne me rappelle pas son nom. Après le lycée, nous avons perdu contact : Elle est partie à l'Ouest en compagnie de ses parents, et moi, j'ai suivi des études d'infirmières. J'ai ensuite commencé à travailler dans un hôpital : C'était en 1842.

Mon métier me plaisait énormément : J'aimais aider les gens. Il était parfois difficile, surtout quand je perdais un patient, mais je m'accrochais. C'est à l'hôpital que j'ai un jour rencontré le premier amour de ma vie : Jack Stevenson. Les souvenirs en compagnie de Jack sont un peu trop vifs à mon goût : J'aurais préféré qu'ils soient plus flous... Je me souviens de notre rencontre : Cet idiot était jardinier et il travaillait pieds nus. Il avait laissé tombé ses cisailles sur son pied et il avait, du coup, une belle entaille sur le pied. Je n'avais pu m'empêcher de rire au moment il m'avais raconté son accident et je lui avais dit qu'il avait eu de la chance car il aurait pu, à la place d'une entaille, avoir un trou dans le pied. Il avait tout de suite essayé de me séduire et même si j'étais flattée, et qu'il me plaisait, je trouvais qu'il allait un peu trop vite. J'avais donc pris un mâlin plaisir à lui faire une injection d'antibiotiques sur la fesse en enfonçant peut-être un peu trop violemment l'aiguille : Le pauvre avait eu mal...

Une vie de femme
Le lendemain, il revint me voir à l'hôpital et j'acceptai d'aller boire un café en sa compagnie. Nous nous vîmes à plusieurs reprises pendant plusieurs semaines et je décidai enfin de le présenter à mes parents. Pendant cette petite entrevue, il en profita pour demander ma main. J'acceptai bien entendu et mes parents furent aux anges. Notre mariage eu lieu peu de temps après : Ce fut un mariage intime (Jack, moi, et mes parents, les siens étant décédés) et très peu onéreux. Ce qui coûta le plus cher fut ma robe, que mes parents payèrent : J'avais envie d'une robe simple pour éviter de dépenser de l'argent mais ma mère avait refusé toute négociation. Bientôt, nous nous installâmes dans un petit appartement dans un quartier assez calme de la ville. Cet appartement ne comportait que trois pièces mais c'était tout ce que nous pouvions nous payer, et nous étions heureux.

L'été 1852, je fêtai mes 29 ans : L'envie d'avoir un enfant se faisait de plus en plus présente, et Jack le souhaitait également. Nous attendions juste d'avoir plus d'argent de côté afin de pouvoir prendre un appartement plus grand et ainsi, avoir l'espace nécessaire pour notre enfant. Quand au début du mois d'octobre de cette année-là, les nausées firent leur apparition, je n'osai y croire, et pourtant... Après un rendez-vous chez le médecin, la nouvelle fut réelle : J'attendais un enfant. Le bonheur nous submergea. Rapidement, les plans se dessinèrent et l'avenir semblait radieux. Jack trouva un appartement un peu plus grand et au fin novembre, nous nous installâmes dans notre nouveau foyer. Dans cet appartement, une seule pièce était vide : La chambre du bébé. J'imaginais déjà mon enfant, dans son berceau, moi et mon époux à ses côtés.

Le soir du 24 décembre, nous avions rendez-vous avec mes parents à la maison pour célébrer le réveillon de Noël. Les rues de New York étaient pleines de neige et il faisait un froid glacial. Je savais qu'ils étaient déjà tous à la maison et que j'étais en retard mais j'étais tombée nez à nez avec une boutique qui vendait des choses absolument adorables pour les nourissons et j'avais donc traîné un petit peu.
Sans doute la plus grande erreur de toute ma vie...

L'attaque
Ce souvenir est brûlant et particulièrement douloureux. Peut-être que vous le raconter me fera du bien.

Les rues étaient désertes : Les solitaires étaient certainement devant la télévision et les familles réunies pour dîner. Les miens m'attendaient. Je n'étais pas méfiante, après tout, je connaissais ces rues par coeur et il ne s'y passait jamais rien. Tout se passa très vite : Je passai au coin d'une rue quand je sentis des mains m'attraper. Je me retrouvai rapidement sur le dos dans la neige, deux mains glacées me tenant les poignets, une autre plaquée contre ma bouche. C'est alors qu'une douleur abominable m'arracha un cri, étouffé par la main contre ma bouche : Quelque chose venait de me lacérer la gorge, et je perdais du sang, j'en étais certaine. Les larmes me montèrent aux yeux et je me débattis de toutes mes forces, en vain. J'entendis un rire qui me glaça le sang. J'allais mourir, là... Non... Nous allions mourir, moi et mon enfant

C'était impossible, impensable.

Je cessai de me débattre, et de crier malgré la douleur, espérant ainsi attirer l'attention de mes agresseurs : Cela fonctionna.
Je vis un visage se pencher sur moi : C'était une femme, ou plutôt, elle en avait l'apparence parce qu'elle était plus qu'une simple femme. Ses yeux brillaient d'un rouge écarlate et du sang, tout aussi écarlate que ses prunelles, coulait de sa bouche : Mon sang. Ma respiration était saccadée et mes yeux était remplis de larmes. Je la fixai droit dans les yeux d'un air implorant.
-Quoi? Pourquoi tu t'arrêtes?
Cette voix devait appartenir à la personne qui maintenait mes poignets : Un homme, vu le timbre.
-Attends... Je crois qu'elle veut dire quelque chose.
La voix de la femme était étrangement envoûtante. Elle pencha doucement la tête sur le côté.
-Si jamais tu te mets à hurler...
Murmura-t-elle.
Je secouai négativement la tête : Non, je ne voulais pas hurler. Je voulais parler. La main de la femme quitta ma bouche et je repris ma respiration, tout du moins, j'essayai. La douleur dans mon cou était toujours aussi cuisante et je savais que je me vidais de mon sang, de mes forces : Il fallait faire vite.
-Pitié...
-J'ai soif!
Coupa la voix de l'homme. Elle lui fit signe de se taire.
-M... Mon bébé... Pitié...
Les larmes coulèrent de plus belles.
Les yeux de la femme brillèrent d'une étrange lueur et un rictus affreux se dessina sur son visage tandis qu'une terreur sans pareille m'envahissait : Ils ne me laisseraient pas vivante. Je sentis sa main se replaquer contre ma bouche et ses dents s'enfoncer à nouveau dans mon cou.
Je sombrai.

Le réveil
Ce fut le feu qui me réveilla. Le feu qui me brûlait le corps entier, de la peau jusqu’au plus profond de mes entrailles. Mes propres cris me faisaient peur : J’avais tellement mal… Pourquoi ces deux êtres s’acharnaient-ils de cette manière sur moi ? N’était-ce pas suffisant de me tuer ? Fallait-il qu’ils le fassent en me torturant ? Ce fut long… Très long… Jamais de mon existence je n’avais autant souffert. Quand mon cœur cessa de battre, je fus soulagée que cela soit terminé, bien que je fusse anéantie d’être morte et d’avoir emmené mon enfant dans la tombe.

Quand mes yeux s’ouvrirent, je me trouvais dans un endroit clos : Les murs étaient gris, pas de fenêtre et seulement une porte fermée. Je m’assis en observant autour de moi : J’avais du mal à croire qu’il s’agissait de l’après vie tellement c’était sombre et banal. Peut-être n’étais-je pas morte… Peut-être m’avaient-ils enlevés… Je posai ma main contre ma poitrine : Non, mon cœur ne battait plus.
Soudain, ma gorge me brûla : J’avais soif, terriblement soif mais pas d’eau. C’était très étrange et dérangeant car j’étais incapable d’identifier de quoi j’avais besoin. J’entendis alors le même rire que celui que j’avais entendu lorsque j’étais allongée dans la neige : Ainsi, ils m’avaient bien emmenée ici.
-Elle est réveillée !
-Il faut l’emmener chasser, elle doit avoir soif.
J’aurais cru qu’en entendant la voix de la femme j’allais frissonner, mais il n’en fut rien. J’étais étrangement calme et confiante : Je n’avais pas peur. Je n’avais plus peur.

J’entendis un verrou s’ouvrir et ils entrèrent dans la pièce qui, à la réflexion, devait être une cave. Maintenant que je les voyais debout, à la lumière des bougies, leur physique m’interpella. Ils étaient d’une beauté véritablement unique même s’il émanait d’eux une certaine sauvagerie.
-Qu… Qu’est-ce-que vous m’avez fait ?
Ma voix me surprit. Elle était différente et ne me ressemblait pas.
Je me relevai et reposai ma question. L’homme rit de plus belle.
-Bienvenue dans notre monde !!! Tu vas l’adorer !
Mes yeux se plissèrent : Je ne comprenais rien de ce qu’ils disaient.
La femme s’avança vers moi.
Bon, puisqu'il faut t'expliquer, allons-y : Nous sommes des Vampires, et toi aussi à présent. Tu fais partie de notre espèce grâce à moi.
Quoi ? Des Vampires ?
-Je n’ai jamais…
Je ne terminai pas ma phrase car la femme m’interrompit en levant l’index.
-Je n’ai pas envie d’y passer la nuit. La mauvaise nouvelle c’est que t’es morte. La bonne nouvelle, c’est que grâce à moi, t’es immortelle et vachement forte. Tu dois boire le sang des humains : C’est ta nourriture. Tu dois faire gaffe au soleil : Ca nous tue pas mais quand il est en plein sur nous, on brille d’une manière bizarre et comme les humains connaissent pas notre existence, tu dois faire attention. Des questions ? On va t’accompagner pour ta première chasse et après tu te débrouilleras toute seule !
De toutes ces informations, une seule me paraissait être la plus importante : J’étais morte. L’humaine Blake Mary Charlotte Stevenson était décédée. J’étais peut-être devenue autre chose, une sorte de monstre mais l’humaine… Et cela signifiait donc…
-Mon bébé…
Mes mains, dont je remarquais pour la première fois l’étrange blancheur, se portèrent à mon ventre.
-Où est mon bébé ?
Ils se regardèrent et ce fut l’homme qui répondit.
-Mort en même temps que toi, malheureusement…
Mon regard se fixa dans les prunelles de la femme.
-C’est toi… Je me souviens…Tu voulais me tuer mais quand j’ai parlé de mon enfant… Tu as décidé de me changer en espèce de monstre…C'est ça?
Ma gorge recommença à me brûler et je fis un pas en avant vers elle tandis qu’elle esquissait à nouveau ce sombre sourire qui m’avait choqué.
-Je me suis dit que je devais essayer : Il était possible que tu puisses avoir ce bébé, j’en savais rien. J’ai pensé que si ça marchait, le bébé aurait peut-être un côté Vampire grâce à moi. Sauf que quand ton cœur à cessé de battre, le sien aussi. C’est comme ça.
Elle haussa les épaules.
Comment pouvait-elle ? Comment osait-elle ?
Mes poings se crispèrent et l’instant d’après, je fondis sur elle.

Je n’ai aucun souvenir de ce qu’il s’est passé dans cette cave. J’ai juste senti une rage indescriptible s’emparer de moi et je l’ai laissée me submerger jusqu’à me noyer dedans. J’ai perdu pieds, j’ai perdu la raison : J’ai sombré dans la folie. Je les ai tués, ou plutôt, je les ai massacrés.

La perdition
Dans ma folie, ma psychose, je m’étais persuadée que mon bébé était vivant et que la femme l’avait caché quelque part. Je me nourrissais exclusivement de femmes : Je les suivais, les enlevais, puis les interrogeais longuement (Je vous épargnerai les différents procédés que j’utilisais), pensant qu’elles savaient où était mon bébé. Bien sûr, aucune d’entre elles ne le savait et je finissais toujours par les tuer.
En dehors de ces moments, je restais enfermée, recroquevillée contre moi-même : Mes yeux me brûlaient de larmes qui n’existaient pas, et je ne pouvais pas dormir.

Les jours passèrent et c’était toujours le même schéma : Presque chaque nuit je m’en prenais à une femme, jusqu’au jour où je croisai le chemin d’une femme qui allait me faire reprendre contact avec la réalité. J’avais trouvé refuge dans un immeuble abandonné, et comme toutes les autres, je l’emmenai là-bas après l’avoir assommée. Une fois attachée, je la réveillai et lui demandai où était mon bébé. Elle affirma ne rien savoir et j’allais la tuer quand un détail attira mon attention. Dans ma folie, dans ma colère, je n’avais pas entendu la différence avec les autres femmes, mais il y en avait une : J’entendais deux battements de cœur différents dans cette pièce. Mon regard se porta immédiatement sur son ventre : Il était un peu plus rond que ce qu’il aurait du être.

Je fronçai les sourcils : Quelque chose clochait. Mes mains blafardes se portèrent à mon ventre et c’est à cet instant précis que tout devint clair : Mon ventre n’avait jamais été rond comme le sien. Jamais. Mon bébé n’était pas né. Il était… Mort, bien avant de grandir en moi. Un chagrin particulièrement douloureux m’envahit et je souffris de ne pouvoir verser de larmes.
La femme me supplia, ce qui me rappela ma propre supplication quand les deux Vampires m’avaient agressée.
M’avait-on épargnée ?
Non.
Avais-je mis mon enfant au monde ?
Non.
Alors pourquoi aurait-elle le droit de vivre ce bonheur ?
Aucune raison particulière.
Elle mourût rapidement, et quelques minutes après avoir lâché son dernier souffle, j’entendis les petits battements plus rapides de l’enfant se stopper.

Cette nuit-là, je quittai New York.


Dernière édition par Blake Ewa le Ven 27 Aoû - 12:19, édité 11 fois
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeJeu 25 Juin - 13:07

Le voyage
1852-1856
Philadelphie.
J'étais dans un état assez nouveau : J'avais pleinement conscience de ce que j'étais, et en plus, je ressentais une colère permanente. La rage d'avoir perdu mon enfant me brûlait, comme le feu m'avait brûlé quand je m'étais transformée. Cette colère transparaissait dans ma chasse : Je me nourrissais assez sauvagement et toujours uniquement de femmes. L'argent devint finalement un problème car habiter dans la rue ou dans un immeuble abandonné ne me convenait plus. Je pris donc la décision de m'en prendre à des prostituées pour un temps, afin de leur voler leur argent après les avoir tuées. Je parvins finalement à avoir assez d'argent pour louer une chambre à une vieillard qui ne posait pas de questions et qui n'était pas du tout appétissant. Ne pouvant plus être infirmière, il me fallait gagner de l'argent et tuer des prostituées n'allait pas me permettre de vivre tranquillement donc, je décidai de me remettre à l'écriture et de tenter ma chance dans ce domaine. N'ayant pas besoin de sommeil, mon premier roman avança vite (Je ne m'arrêtai d'écrire que pour aller chasser et malheureusement, cela m'arrivait souvent car j'avais très soif). Je trouvai ensuite un éditeur et n'eus aucun mal à le convaincre de vouloir publier ce roman et les autres à venir.

1856

Baltimore.
Je ne suis pas restée très longtemps dans cette ville, à peine quelques mois. Je ne m'y sentais pas à l'aise.

1856-1964
Atlanta.
Une ville simple dans laquelle je me sentis tout de suite chez moi. Elle était cependant très différente de New York et Philadelphie, deux villes que j'avais beaucoup aimées. Je décidai de m'y installer pour un moment, pris un nouveau pseudonyme pour mes romans, trouvai un autre éditeur et me lançai dans une nouvelle vie. Je chassais toujours un peu plus que nécessaire, juste pour le plaisir de tuer des femmes, mais apprenait petit à petit à contrôler ma soif, ce qui n'était pas sans me déplaire. Je commençais à me fatiguer de cette dépendance au sang humain.

En 1961 débuta la guerre de Sécession. Les hommes se préparaient au combat, d'autres y partaient, laissant leurs femmes derrière eux. Je ne saurais dire combien j'en ai tué à cette époque : Beaucoup. Je suivis avec intérêt l'avancée des Nordistes, attendant, non sans impatience, qu'ils viennent jusqu'à Atlanta. Pourquoi? Disons qu'au beau milieu de cette guerre et de ses combattants, il allait m'être plus facile de me nourrir sans avoir à m'inquiéter du nombre important de morts. Cruel? Les humains tuent bien les animaux sans défense pour se nourrir...

En 1964, la ville d'Atlanta,qui était devenu un centre ferroviaire important, fut assiégée et tomba. Je profitai bien sûr du chaos pour me nourrir plus que de raison : C'était un véritable buffet ambulant. C'est à cette époque que j'ai commencé à m'en prendre aux hommes. Leur saveur était différente, leur odeur également, et ce fut loin d'être déplaisant même si je n'en retirais le même plaisir qu'en tuant des femmes, contre lesquelles j'avais beaucoup de haine. La ville fut entièrement détruite et je fus donc dans l'obligation de la quitter.

1865-1866
Je ne me suis arrêtée dans aucune ville en particulier, mais j'en ai traversé beaucoup. La plupart étaient détruites et celles qui ne l'étaient pas n'étaient malheureusement pas à mon goût. Durant de nombreuses semaines, je ne pus chasser à ma soif, ce qui me rendis encore plus colérique et donc, plus sauvage envers les quelques humains qui se trouvaient sur mon chemin. Pardon... Je voulais dire, les quelques humaines puisque j'avais repris mes bonnes vieilles habitudes : La chasse aux femmes. Pendant ce temps-là, la guerre de Sécession prit fin.

Le Vampire de la Nouvelle-Orléans
J'arrivai dans cette ville pleine de mystères à la fin de l'année 1865. Rapidement, je me trouvai une maison dans un quartier plutôt bien fréquenté qui, presque 100 ans auparavant, avait entièrement brûlé. Je décidai de reprendre l'écriture et cette ville était une véritable source d'inspiration pour mes histoires. De nombreux mystères planaient sur cette ville dans laquelle habitait de nombreux Créoles et dans laquelle la pratique du Vaudou était très répendue. Le Vaudou... Je fus très intéressée par cette étrange croyance et les rites qui l'entouraient. Mon quartier favori se révéla être le quartier de Storyville, où on trouvait beaucoup de prosituées. Quelques mois passèrent et bientôt les rumeurs firent le tour des bas quartiers : Un monstre rôdait et tuait les femmes en les vidant de leur sang car oui, je laissai les corps derrière moi. Je décidai alors de faire un peu plus profil bas pour un temps en m'en prenant cette fois-ci à des hommes. Je me fis passer pour une prostituée et au moment où les hommes s'attendaient à avoir du plaisir, ils ne trouvèrent que la souffrance pour mon propre plaisir. Je me lassai cependant vite des hommes : Il me fallait prendre la vie de femmes à nouveau.

Je reprit donc ma chasse mais, cette fois-ci, élargit mon territoire à des femmes plus seules dont la disparition se ferait moins remarquer et décidai de ne pas laisser de preuves en jetant les corps à la mer. Cela faisait déjà cinq ans et demi que je menais tranquillement mon existence quand une femme vint la troubler : Marie Leveau. Une femme ou plutôt, une sorcière... Experte dans la pratique de la magie Vaudou, elle vendait de nombreux gris gris, mais surtout, s'occupaient de certaines affaires. J'entendis parler d'elle dans les rues de Storyville, un soir où j'avais eu envie de tuer une prostituée (Il y en avait toujours à revendre de celles-ci...). Les filles avaient parlé d'elle en disant qu'elle cherchait à découvrir quel était le monstre qui terrorisait la ville depuis des années maintenant. Je fus surprise car j'avais été plus discrète : A croire que cette sorcière avait fait sa petite enquête. Elle avait du se rendre compte de la disparition des autres femmes en dehors des prostituées. Le ton était donné : Il me fallait m'amuser encore et cette fois-ci, j'avais un nouveau pion avec lequel jouer.

Je dois avouer que cette période fut pour moi particulièrement jouissive. Je me souviens avoir tué plus pour le plaisir que pour le besoin. Après tout, puisqu'ils croyaient tant au surnaturel, je me devais de leur en donner encore plus! Je n'avais absolument pas peur d'être découverte puisque la réalité se mélangeait aux superstitions, me laissant ainsi assez de liberté pour continuer mes petites affaires sans me sentir menacée d'une quelconque façon. Après tout, ceux qui ne croyaient pas à tout ça ne pouvait pas croire qu'un monstre sanguinaire hantait les rues de la ville... Il m'arriva fréquemment d'espionner Marie et ses croyants lors de leurs nombreuses cérémonies aux abords du lac Pontchartrain. Je me souviens qu'elle dansait avec un serpent enroulé autour de son cou : Elle était sauvage, féline... Plus d'une fois je pénétrai chez elle en pleine nuit pour lui laisser des messages : Je me servais du sang de mes victimes pour écrire sur ses murs. Elle avait beau jeter des malédictions, elle ne savait pas contre qui elle se battait et ne brassait donc que de l'air. Notre duel invisible dura ainsi pendant des années : Au bout d'un certain moment, certains finirent même par penser qu'elle était mêlée aux meurtres et aux disparitions tellement elle en parlait avec nervosité et les rumeurs quant à sa probable complicité se répandirent comme un feu de paille au cœur de la ville.

Enfin, en 1881, je décidai de mettre un terme à notre affrontement. Les gens avaient retrouvé foi en elle, plus personne ne doutait de sa culpabilité et cela l'avait rendue plus sûre d'elle-même et surtout, moins fragile qu'elle ne l'avait été à cause de moi. Ne plus la voir douter, ne plus la voir paniquer me fit perdre mon envie de continuer à m'amuser. Cela dit, j'étais décidée à finir en beauté...
Alors, une nuit, je pénétrai chez elle comme je l'avais souvent fait. Tandis qu'elle dormait, moi, silencieuse comme une tombe, je pris soin d'éloigner les gris gris qui se trouvaient à côté d'elle. Puis, une fois certaine qu'elle n'avait plus rien à côté d'elle pour se défendre (Enfin, c'était ce qu'elle penserait et le but était qu'elle se sente faible et sans défense) je pris soin d'allumer quelques bougies avant de la réveiller en prononçant tout simplement son nom. Elle s'éveilla en sursaut et chercha, comme je l'avais pensé, à se saisir de ses gris gris. Ne trouvant rien, elle se leva et se figea contre le mur. Un sombre et large sourire dévoila mes dents et une terreur apparût sur son visage. J'ajoutai quelques mots : Je lui expliquai qu'elle avait toujours eu raison mais que de toute façon, elle n'aurait jamais rien pu faire contre moi (Moment jouissif où je me sentis encore plus supérieure à elle). Je fis un pas en avant, et avant qu'elle ne se mette à hurler, je fondis sur ma proie et plantai mes dents dans son cou. Je me souviens encore de la saveur de son sang : Le meilleur que j'ai jamais goûté, même jusqu'à aujourd'hui. Enfin, je pris soin de déposer son corps sans vie devant chez elle, entourée de ses gris gris (Une mise en scène dont je me félicitai intérieurement) et quittai la ville cette même nuit.

La rencontre
Après avoir quitté la Nouvelle Orléans, je décidai de m'installer à Houston. Ce fut une ville que j'appréciai particulièrement et je pris donc la décision d'y rester un long moment. J'achetai une maison assez spacieuse dans un quartier calme et me remis à l'écriture. Je trouvai rapidement un éditeur qui publia un nouveau roman. En 1900, quand mon cinquième roman allait être publié, un ouragan frappa la ville de plein fouet. Durant les deux dernières décénies, j'avais beaucoup moins chassé qu'au moment où je vivais à la Nouvelle Orléans et j'accueillis donc cette catastrophe avec enthousiasme : Plus de nourriture avec aucun ennui à la clef. Les mauvais quartiers grouillaient toujours de prostituées et c'était là mon principal terrain de chasse, comme à l'accoutumée. Ce soir-là, je perçus une odeur particulière, plus forte, plus attirante que les autres : Cette femme allait être un véritable régal. Tandis que je la suivais, une autre odeur vint perturber l'effluve qui m'attirait tant. C'était une odeur différente et en quelques secondes, je compris qu'il s'agissait de l'un des miens. Depuis mes créateurs, je n'avais jamais rencontré d'autres Vampires et je fus donc tout de suite sur mes gardes. Houston était ma ville : Ce n'était pas négociable.

Bientôt, il me rattrapa : Je me retournai brièvement pour lui grogner dessus et dévoiler mes dents, signe de défense et surtout, signe que j'étais prête à attaquer s'il s'amusait à trop s'approcher. Il fit de même, ne recula pas et resta sur mes traces. Quelques instants plus tard, je fondai sur ma proie : Je fus très rapide, peut-être plus rapide que ce à quoi il s'était attendu. Quoi qu'il en soit, j'étais sur le point d'enfoncer mes dents dans le cou de ma proie quand je sentis quelque chose me tirer violemment en arrière par les cheveux. Je me débattis violemment puis me retournai, jetai avec une violence extrême la prostituée à terre (J'entendis d'ailleurs un étrange craquement et gémissement, signe qu'elle s'était cassé quelque chose), me plaçai devant elle et dévoilai mes canines en grognant fortement : Elle était à moi.
Quand je le vis, je fus surprise : Quand je m'étais retournée, je ne l'avais que brièvement regardé et donc, je n'avais rien noté de particulier chez lui. Mais là... C'était différent. Il était grand, possédait une carrure assez impressionnante, avait de longs cheveux bruns et était mal rasé. Il me fixait lui aussi. C'est alors que j'entendis pour la première fois sa voix et je dois bien avouer que je fus charmée : Il proposa de partager notre repas en désignant la prostituée. Je n'hésitai pas une seconde et acquiessai d'un hochement de la tête sans attendre. Je ramassai donc la femme et plantai en même temps que lui mes dents dans sa chair tendre et savoureuse, mes yeux plantés dans les siens. Ce fut intense, puissant, plus jouissif que ce que j'avais jamais connu. Quand nous eûmes terminé, nous laissâmes tomber le corps à terre et je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il fondit sur moi et plaqua ses lèvres contre les miennes avec violence. Un feu s'anima alors en moi, un désir incontrôlable, encore plus que la soif : Mes mains se plaquèrent contre sa nuque avec force et je me collai à lui, voulant sentir contre moi chaque particule de son être. Nous nous débarassâmes de nos vêtements en un clin d'oeil, il me plaqua ensuite contre le mur, puis nous fîmes l'amour. Ce fut pour moi une toute nouvelle expérience, très différente de ce que j'avais connu avec mon mari lorsque j'étais humaine. Il était d'ailleurs le seul homme que j'avais connu... Cet inconnu, ce Vampire, réveilla la femme qui sommeillait en moi mais cette femme était différente de l'humaine : Elle était plus sauvage, plus violente, sans doute parce que j'étais devenue un être ampli de rage et de colère.

J'ignore combien de temps exactement nos corps restèrent entrelacés... Cela me parût des heures... Des heures entières de plaisir.

Après cela, j'entrepris de me rhabiller et lui fit de même. Sa voix me parvint à nouveau : Il m'annonça qu'il avait trouvé cela parfait, en rajoutant un petit surnom qui me mit de mauvaise humeur. "Ma belle"... Il avait osé m'appeler ainsi. Je le stoppai net en lui donnant mon prénom et lui continua sur sa lancée en m'appelant ma jolie et en me disant de me calmer. Je le fixai alors sombrement : Si je m'étais écoutée, je l'aurais frappé... Il me proposa alors, si j'avais encore faim, de continuer sur notre lancée et d'aller dîner ailleurs, tout en me souriant. Il disait connaître de bons restos et ces paroles me firent sourire, chose qui ne m'arrivait jamais. J'en fus tellement surprise que je portai mes doigts à mes lèvres. Lui... Il avait réussi à me faire sourire... C'est à cet instant que je décidai de ne plus le lâcher, de ne plus le quitter. Je me maudissais toujours autant, je maudissais toujours toutes ces femmes, et je maudissais également mon existence, mais lui, il allait justement la rendre plus agréable, j'en étais certaine. Le plus merveilleux fut qu'il semblait ressentir la même chose à mon égard et nous ne nous quittâmes plus.

Une nouvelle époque
Nous restâmes de longues années à Houston. Je fus ravie de savoir qu'il était un artiste. Durant ces années, une routine s'installa : Pendant la journée, lui créait tandis que moi j'écrivais, nous partions ensuite chasser avant de finir soit dehors, soit à la maison à faire l'amour pendant des heures. Faire l'amour avec lui était à chaque fois une expérience nouvelle et particulièrement forte.

Nous décidâmes finalement de quitter Houston et partîmes pour Dallas. Une ville très différente de Houston et Sawyer l'adopta tout de suite. Je mis un peu plus de temps à m'habituer tellement j'avais aimé habiter à Houston (J'y étais quand même restée presque 40 ans...). Peu de temps après notre arrivée, une grande inondation frappa la ville et nous en profitâmes bien sûr pour nous nourrir plus que de raison. Je fus d'ailleurs étonnée par notre chance : Ouragan, inondation... Tout était réuni pour que nous ne manquions de rien. Sawyer en était satisfait, alors, par extension, j'en était satisfaite également.


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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeJeu 25 Juin - 16:39

Une nouvelle époque (Suite) :

Nous quittâmes finalement Dallas sans trouver par la suite une ville qui nous convenait vraiment. A cette époque, je m'en souviens, nous allions de ville en ville, espérant en trouver une qui nous plairait assez pour qu'on s'y installe. Finalement, nous trouvâmes notre bonheur en la ville de Wichita. Une petite ville plutôt accueillante et surtout, qui connaissait une fois par an une saison de tornades assez agréables. Enfin... Disons que ces tornades étaient agréables pour nous. C'était un spectacle qui me plaisait particulièrement : Voir la nature ainsi se déchaîner... Le ciel qui verdoyait, les nuages qui se formait, la tornade qui touchait le sol puis qui ravageait tout sur son passage. Je ne compte plus le nombre de fois où je suis restée à les observer. Je crois que mon amour pour les tornades venait du fait que je m'y identifiais puisque j'étais comme elles : D'une violence soudaine qui ne prévenait jamais.

Après Wichita, nous partîmes sur les routes des Etats-Unis et traversâmes de nombreux états : D'abord le Kansas, puis l'Iowa et pour finir, le Minnesota. Nous avions tellement vécu dans le Sud que l'idée de vivre dans le Nord nous effleura l'esprit. Il allait être bon de pouvoir un peu sortir le jour sans risquer de se faire démasquer : J'étais fatiguée de ne vivre que la nuit. Nous nous installâmes finalement dans la petite ville de Walnut Grove. Sawyer n'était pas très heureux à cette idée mais j'y tenais particulièrement : Cette petite ville me plaisait et même si je savais que nous allions manquer un peu de nourriture, j'avais envie d'être tranquille aux côtés de mon mari. Je lui serai d'ailleurs toujours reconnaissante : Il a tellement souvent cédé à mes caprices notemment pour notre mariage, mais je vais y revenir bientôt.

Nous quittâmes Walnut Grove vers 1920 pour nous en aller vers Denver cette fois-ci. Je me souviens qu'à cette époque, nous avons apprécié la nourriture que nous offrait cette ville qui regorgeait de prostituées. J'adorais toujours autant m'en prendre aux femmes, Sawyer aimait lui aussi boire le sang de prostituées et cela me dérangeait énormément. Cependant, je ne lui en parlais pas : J'étais déjà assez colérique, il était inutile d'en rajouter. J'avais trop peur de le perdre et je m'estimais heureuse de l'avoir à mes côtés et qu'il soit capable de supporter mes crises...

Quoi qu'il en soit, nous reprîmes la route vers l'Ouest.

Je crois que nous étions restés trop longtemps au même endroit et nous avions besoin de changement assez souvent. C'est sur le chemin que nous entendîmes parler de la crise boursière qui frappait de plein fouet pays et nous décidâmes assez rapidement d'en profiter. Autant Sawyer pensa à la nourriture, comme d'habitude (C'est un homme, que voulez-vous...) mais moi, je fut plus attirée par l'argent qui nous attendait. Nous en avions, mais il était mieux d'en avoir un peu plus pour pouvoir continuer nos voyages pendant longtemps car il était hors de question de nous arrêter aux Etats-Unis : C'était clair.

Nous déposâmes nos valise à Las Vegas. Quelle ville... J'en garde un souvenir merveilleux et le fait que nous nous soyons mariés là-bas joue beaucoup j'imagine. Comme à chaque fois que nous emménagions dans une nouvelle ville, nous nous fondîmes parmi les humains et comme d'habitude, ces derniers n'y voyèrent que du feu. Pour ce qui est de la chasse, nous commencâmes à chasser d'autres proies que les prostituées : Les hommes d'affaires au bord du suicide. Sawyer et moi nous étions mis d'accord sur la marche à suivre : Je me devais de les séduire (Facile) et lui terminait le travail pendant que moi je les dépouillais de leur argent. C'était tellement facile que ça en devint rapidement ennuyeux. Mais la ville, elle, était toujours pleine de vie, de surprises, et je n'avais pas envie de la quitter : Sawyer non plus d'ailleurs.

Mais Vegas ne fut pas que le terrain de bons et merveilleux souvenirs car bientôt ma jalousie maladive nous rattrapa et je faillis commettre l'irréparable. Nous chassions encore des prostituées puisque Sawyer rafollait de leur sang et que moi, je souhaitais toujours m'en prendre aux femmes. Nous étions ensemble en train de chasser, un soir comme un autre, mais ce soir-là, je ne sais toujours pas pourquoi aujourd'hui, ma jalousie a pris le dessus et ce fut une véritable catastrophe. Il avait commencé à se nourrir quand j'explosai et me jetai sur lui, telle une bête féroce, enragée, prête à tout pour le tuer. Le souvenir est cuisant : J'avais cette envie incontrôlable de planter mes dents dans sa chair et de lui arracher la peau, de le vider, de le massacrer... Je voulais lui faire du mal à l'en faire hurler... Cependant, il était plus fort que moi et ce, malgré ma rage. Alors, il parvint à me plaquer au sol et attendit que je me calme ce qui prit, je ne vais pas vous mentir, un certain temps. Une fois calmée, Sawyer me demanda bien sûr des explications. Je le toisai alors avec un regard mauvais, furieux : J'étais calmée mais il devait sentir ma tension puisqu'il ne me lâcha pas. Ce fut la chose la plus intelligente qu'il fit ce soir-là car s'il m'avait lâché, je crois que j'aurais à nouveau essayé de le tuer. Je finis par lui expliquer que j'étais tout simplement jalouse de l'intérêt qu'il portait à ces prostituées. J'avais l'impression de ne pas lui suffir, qu'il ne me trouvait pas assez désirable et qu'il avait besoin d'aller chercher de la sensualité, du désir et de l'exotisme chez ces femmes détestables. Il me rassura et poussée sans doute par ma jalousie et par ma rage, je lui demandai de m'épouser pour me le prouver. Je sais... C'est bas, mesquin et plus que douteux mais je l'aimais tellement... Je voyais dans ce mariage une manière de le garder pour l'éternité près de moi : Le mariage était sacré pour moi. Je n'étais pas certaine qu'il en était de même pour lui mais j'avais besoin d'y croire. Il accepta et ce soir-là, nous fîmes l'amour avec plus de passion que jamais.

Après ce sombre épisode, nous reprîmes le cours de notre existence, avec le projet de nous unir en plus. C'est à cette période que je me pris de passion pour le cinéma : J'adorais passer de heures dans une salle sombre, regarder des personnages évoluer sur un grand écran, observer les réactions des humains dans la salle et j'aimais plus particulièrement la tête de Sawyer à chaque fois que nous allions voir un film. Le pauvre n'aimait pas ça... En fait, je crois qu'il n'aimait pas être aussi près des humains et surtout s'abaisser à faire semblant d'être comme eux, mais comme j'en avais envie, il le faisait. Cela ne l'empêchait pas d'avoir un air blasé, dégoûté, comme si on avait écrasé son chien et ce, à chaque fois que je le traînais dans une salle obscure. C'est alors que je vis un film qui me chamboula et qui précipita nos plans pour notre union : "Autant en emporte le vent". Quel film... Encore aujourd'hui j'aime le regarder. J'avais été émue, oui, émue par les personnages et plus particulièrement par Scarlett. J'avais regretté être incapable de pleurer alors que les femmes autour de moi dans la salle pleuraient à chaudes larmes. J'avais envié Scarlett. Je l'avais jalousée. Alors, en sortant de cette salle de cinéma, j'attrapai Sawyer par la main et le fixai droit dans les yeux (Je m'en souviens comme si c'était hier).

-Marions-nous ce soir! Maintenant!

Il haussa un sourcil avant de plisser les yeux.

-Quoi?... Maintenant? Là?!

-Oui! Comme eux... Je veux qu'on fasse comme eux! Scarlett et Rhett... Ce soir! Je veux... Les mêmes vêtements et une belle cérémonie! Et je la veux maintenant!

Une euphorie soudaine s'était emparée de moi et je ne me reconnaissais plus : J'avais un large sourire sur les lèvres et ça, ça ne me ressemblait pas. Je sentais bien que Sawyer n'éprouvait pas le même ravissement à cette idée mais je dois bien avouer que ça m'était égal : Je savais que s'il m'aimait véritablement de tout son être comme il disait m'aimer, il m'offrirait le mariage de mes rêves. Quelques heures plus tard, un prêtre nous unissait dans une magnifique chapelle : Ce fut une soirée merveilleuse, inoubliable. Et j'avais une preuve de plus... Sawyer m'aimait plus que de raison. Unis par des liens sacrés, il était mien et j'étais sienne : Pour l'éternité.

Peu après le mariage, une nouvelle crise de jalousie fit rage et je fit promettre à Sawyer de moins chasser les prostituées tout en sachant que moi, j'allais continuer à le faire. Mais j'estimais qu'il devait comprendre mes sentiments et respecter mon mal-être par rapport à son attitude : Il redoubla d'efforts mais c'est à ce moment-là qu'il proposa l'idée de s'en prendre à un enfant. Il était curieux de goûter au moins une fois au sang d'un petit être sans défense mais je m'y opposai fermement : Je fus d'ailleurs choquée par son idée de chasser un enfant. Je venais de découvrir une nouvelle facette de l'être que j'aimais le plus au monde et je dus faire avec et passer outre. Il accepta ma décision mais je gardai malgré tout un oeil sur lui : J'avais peur qu'il se laisse aller et il était hors de question de le laisser faire. Il ne craqua cependant pas, pour mon plus grand bonheur. Pour moi, l'idée de tuer un enfant lui était passée. C'était une erreur... Mais j'y reviendrai après.

La Seconde guerre Mondiale fut déclarée et nous suivîmes les informations avec intérêt : Les Etats-Unis restèrent d'abord en retrait puis décidèrent d'entrer en guerre à leur tour, après l'attaque de Pearl Harbor en 1941 : Les Japonais avaient attaqué un dimanche matin alors que la flotte était à l'encrage... J'avais trouvé ça très vicieux et plutôt bien mené. Quand cette dernière prit fin en 1945, je demandai à Sawyer de quitter les Etats-Unis afin de nous rendre en Europe. J'avais envie de profiter des victimes de guerre mais surtout, j'avais envie de quitter les Etats-Unis pour découvrir un nouveau continent, de nouveaux pays, et plus particulièrement le pays qui avait vu naître la créature la plus parfaite de ce monde et qui se trouvait être mon époux : L'Italie.

Benvenuto in Italia
Nous commençâmes notre périple Italien par la ville de Vérone : Une ville somptueuse dont je tombai amoureuse. Sawyer ne partagea pas mon enthousiasme pour cette ville mais il le cacha cependant bien afin de ne pas me brusquer. Je savais ce qu'il en était mais j'appréciais qu'il soit attentionné de cette manière. Le climat nous changea et je dois bien avouer que je regrettai de ne pouvoir me mettre au soleil tant le temps était magnifique. Nous ne sortions donc que la nuit pour prendre l'air et chasser. Le reste de la journée, nous restions enfermés dans la maison : J'écrivais et lui s'adonnait à la peinture, une nouveauté.

Il se lassa finalement de Vérone, et je ne pas pouvais lui en vouloir. Nous prîmes donc la direction de Venise. Ah, Venise... Une ville tout simplement merveilleuse, magnifique, romantique et puis surtout, une ville très pratique pour des créatures telles que nous. Les canaux nous permettaient de cacher les corps de nos victimes facilement et donc, en conséquence, nous nous nourrissions un petit peu plus que nécessaire : Un petit peu de plaisir en plus ne pouvait pas nous faire de mal. Nous continuâmes notre petite routine : Création la journée, chasse la nuit, et sexe à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Plus je regardais les oeuvres de Sawyer et plus je les trouvais magnifiques, aussi, j'entrepris de trouver une galerie afin de les exposer. J'avais appris la langue en très peu de temps et j'avais rencontré un homme qui tenait une galerie dans le centre de Venise. Je n'eus aucun mal à le convaincre d'exposer les oeuvres de mon mari. Bien sûr, nous convenâmes que les expositions n'auraient lieu qu'à la nuit tombée et c'était une condition non négociable. Ce fut une époque véritablement agréable pour moi puisque m'occuper ainsi des oeuvres de Sawyer fut pour moi valorisant : J'avais l'impression d'être encore plus présente dans sa vie, de me rapprocher de lui. Et puis j'aimais voir les réactions des humains face aux magnifiques peintures de Sawyer : Ils étaient bien sûr subjugés par son talent. L'artiste fut si souvent demandé que je finis par le convaincre de faire quelques apparitions. Il n'apprécia pas beaucoup la proximité des humains mais il le fit, pour moi, encore une fois. Malheureusement, mon époux se lassa encore plus vite de Venise qu'il ne s'était lassé de Vérone et du coup, nous quittâmes la ville un peu trop vite à mon goût.

Cela dit, notre prochaine destination me réjouissait plus que de raison puisqu'il s'agissait de la ville dans laquelle l'humain avait laissé la place au Vampire qu'était devenu mon époux : Florence.

Sawyer, lui, n'était pas très emballé à l'idée de retourner dans cette ville mais il fit l'effort pour moi : Il ne comprenait pas à quel point connaître la ville où il était "né" était important pour moi. Je savais bien que ça lui était douloureux puisque cela ravivait des souvenirs qu'il n'avait pas envie de retrouver, et j'en étais navrée, mais j'avais besoin de cette partie manquante. J'en avais réellement besoin. Je me rends compte, à chaque fois que je raconte cette partie de notre histoire, que j'ai été véritablement stupide de croire qu'il supporterait de retourner dans cette ville. Aussitôt arrivés, il se montra désagréable et agressif. Alors, de mon côté, je pris sur moi et essayai de rester calme, de ne pas me montrer agressive : J'y parvins mais il me fallut de gros efforts pour y arriver puisqu'il me provoqua chaque fois qu'il le put. Il m'accusa entre autres d'être la responsable de son mal-être.


Dernière édition par Blake Ewa le Ven 27 Aoû - 12:55, édité 16 fois
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeJeu 25 Juin - 16:49

Sans lui
Le souvenir de cette époque m'est presque autant douloureux que celui de ma transformation et de la perte de mon enfant. Quatre jours avaient passés depuis notre arrivée à Florence quand l'agressivité de Sawyer l'entraîna sur un chemin sombre : Une chemin sur lequel il m'était impossible de le suivre. Il émit, à nouveau, l'idée de s'en prendre à un enfant et bien sûr, je m'y opposai : Il était hors de question de retirer la vie à un petit être sans défense. Aussi, je décidai de le surveiller de plus près, comme à l'époque où il m'en avait parlé, afin d'éviter que cela ne se produise. Cependant, à l'époque, il avait su respecter mon choix et j'avais compris qu'il ne le ferait pas. Alors, je crus encore une fois, et ce fut là mon erreur, qu'il n'oserait pas. Du coup, je le suivis, mais de loin, ayant confiance en lui, en son jugement et en l'amour qu'il me portait. Nous habitions près d'un orphelinat et quand je compris qu'il allait cette fois-ci aller jusqu'au bout, il était trop tard : Je le vis attraper l'enfant et planter ses crocs dans son cou. Je me souviendrai toujours des yeux de ce petit être : Il avait tellement peur, tellement mal, et moi... Moi, je restai là, pétrifiée, assistant à ce que j'avais tant redouté. Je savais que je ne pouvais pas l'en empêcher : Il était trop tard.

Quand le corps sans vie de l'enfant tomba au sol, mes yeux s'y fixèrent pour ne plus en bouger : Il avait tué un enfant. J'étais tellement choquée, malheureuse, anéantie que je ne me mis même pas en colère. J'en étais incapable... Je relevai finalement mon regard à présent sans vie vers mon époux et sans rien dire, tournai les talons. Je savais qu'il était derrière moi, qu'il m'observait, qu'il ne me retiendrait pas, et au fur et à mesure que je m'éloignais, un vide s'empara de moi. Quand je fus assez loin pour ne plus sentir sa présence, je me rendis compte que je n'étais plus qu'une coquille vide. J'avais, pour la deuxième fois, tout perdu. Je quittai la ville sans même passer par notre maison pour récupérer des affaires.

Je me dirigeai alors vers Rome : J'avais besoin de trouver une autre ville, une grande ville, où j'espérais réussir à oublier Sawyer, à oublier ma souffrance. Je savais que j'étais sur le point de craquer et que mon esprit allait finir par se déconnecter de la réalité, comme il l'avait déjà fait juste après ma transformation. Le temps passé sans Sawyer me parût être horriblement long. Je lui en voulais d'avoir pris la vie d'un enfant oui, mais il restait malgré tout l'amour de ma vie et quand je pensais à lui, quand je pensais au fait que je l'avais perdu, mon coeur sans vie se serrait chaque fois un peu plus fort. Je souffrais tellement que cela en était insupportable. J'arrivai finalement à Rome mais contrairement à ce que j'avais espéré, je ne parvins pas à me distraire. Il me manquait mon autre moitié, il me manquait mon partenaire, mon amant, mon amour, ma vie... Comment avions-nous pu en arriver là? Pourquoi avais-je fait cette stupide demande d'aller à Florence? Il avait craqué, mais j'en étais en grande partie responsable. A cet instant, je décidai de le retrouver mais mon espoir retomba aussi vite qu'il était arrivé : J'étais incapable de le traquer et donc, de le retrouver.

Tout était terminé.
J'étais seule.
Je ne le reverrais plus jamais.
Jamais...
Sans lui, j'allais devoir tricher et faire semblant de vouloir vivre encore, de vouloir continuer.

Le soir venu, je trouvai une rue assez calme, décidai de m'assoir sur le trottoir et de ne plus bouger. Je n'avais plus envie de rien. J'étais une statue, vide, froide : Je n'étais plus rien. C'est alors qu'une femme passa devant moi et son odeur me fit sortir de ma torpeur : Je repris mes esprits et me rendis compte que j'avais très soif. En fait, je n'avais pas bu depuis plus de deux jours. Je décidai donc de la suivre afin de me nourrir : J'espérais que le goût du sang allait réussir à me réveiller. Nous arrivâmes rapidement dans les bas quartiers de la ville : C'était une prostituée. C'était sans doute pour cela que son odeur avait réussi à m'attirer. Je ne fus pas étonnée puisque j'aimais m'en prendre à ces femmes détestables, mais ce qui m'étonna fut le temps que je mis à me rendre compte ce qu'elle était. Peu importe, le résultat serait le même : Elle allait finir en repas, et personne ne la pleurerait. Sentant une présence derrière elle (Un effet voulu de ma part car j'avais envie de voir un peu de terreur sur son visage afin d'essayer de me distraire) elle accéléra et tourna au coin d'une petite ruelle, espérant sans doute me semer : Grossière erreur. Je fondis sur elle et la poussai avec violence contre le mur où elle s'écrasa dans un bruit sourd. Je lui avais fait mal, et c'était loin d'être terminé. Personne ne viendrait à son secours ici, même si elle hurlait, et elle le savait : Je le lisais dans ses yeux.

-Bien... Si tu es sage, je t'achèverai vite...

Je marquai un petit silence.

-En fait non, tu vas mourir lentement, mais j'ai besoin de distraction...

C'est alors que j'entendis un feulement. Je me retournai sans attendre et là, je le vis, lui : Sawyer. Il était là, juste devant moi. Il m'avait cherchée et il m'avait retrouvée. J'étais tellement surprise que j'étais incapable de bouger. En un instant il fut à côté de moi, me tira par les cheveux (Cela me rappela notre première rencontre) et il me colla à lui avant de m'embrasser avec fougue. Mes bras s'enroulèrent autour de sa nuque et je me plaquai contre lui avec violence : Je ne voulais pas qu'il me lâche, je ne voulais pas qu'il s'en aille. Mes lèvres plaquées contre les siennes réveillèrent mon corps endormi et le feu se répandit dans mes veines, dans mes muscles, sur ma peau... Chaque petite particule de mon corps réagit au corps de Sawyer, à ses lèvres, à ses mains... Nos lèvres se quittèrent finalement et je plongeai mon regard dans le sien : Le silence s'installa mais ce ne fut pas un silence pesant, bien au contraire. Je l'aimais tant et mes yeux le lui criait. Quelques secondes passèrent et ensemble, nous nous tournâmes vers la prostituée, qui, horrifiée, n'avait pas bougé d'un centimètre. Un bref regard entre nous deux et je compris qu'il m'invitai à partager le sang de cette fille : Nous étions en train de rejouer notre rencontre, pour mon plus grand bonheur. Nous enlaçâmes la fille, et, comme ce soir où tout avait changé pour nous, je plantai mes crocs dans le cou de cette femme en même temps que lui. Puis, les yeux dans les yeux, le sang se répandit en nous.

J'avais retrouvé mon âme soeur, ma vie, mon tout.

La Cosa Nostra
Naples, 1950
Après nos retrouvailles, nous continuâmes notre virée à travers l'Italie et nous nous rendîmes à Naples. Une ville très intéressante qui allait bientôt nous ouvrir de nouvelles portes. Au départ, la routine se réinstalla : Chasse, création, sexe. Jusqu'au jour, où un repas apporta son lot de surprises. J'avais en effet repéré un homme dont j'avais une envie folle de boire le sang (Cela ne m'était jamais arrivée. Enfin, cela m'était arrivée vis à vis de quelques femmes mais jamais vis à vis d'un homme) et je l'avais pris en chasse. Sawyer était parti chasser de son côté. Boire le sang de cet homme fut un véritable régal et il fut même meilleur que le sang de certaines femmes. Une fois mort, je l'observai un moment avec un sentiment de satisfaction intense. C'est alors que quelque chose attira mon attention : je me penchai alors pour observer de plus près, soulevai sa veste et vit un magnifique revolver. Ainsi donc, cet homme était loin d'être un saint : Remarque, c'était logique. Un homme pur ne m'aurait jamais attirée. Je ne m'attardai pas plus longtemps et rentrai à la maison.

Quelques jours plus tard, un groupe d'hommes fit son apparition en ville et ils attirèrent notre attention : Ils étaient habillés de la même manière que l'homme que j'avais tué et demandait après lui. Apparemment, ils enquêtaient sur la disparition de l'un des leurs, hors, ils n'étaient pas de la police. Ce n'est qu'après chassé les hommes en questions que nous apprîmes qu'ils appartenaient en fait à la Cosa Nostra, la Mafia Italienne dont le parrain se trouvait actuellement à Palerme, en Sicile. Aussitôt, Sawyer eut une idée brillante et intéressante : Il voulait se rendre là-bas,se mêler à la Mafia sous une fausse identité et prendre la place du parrain, toujours sous cette fausse identité. Je ne fus pas réellement séduite par cette idée mais je n'en dis rien, et nous quittâmes Naples pour Palerme en même temps que le groupe d'hommes afin de les suivre.

Palerme, la même année
Notre séjour à Palerme fut pour moi la période la moins amusante de notre périple à travers le monde (Je ne compte pas ma séparation avec Sawyer). Il faut remettre les choses dans leur contexte : Arrivés à Palerme, Sawyer prit le nom de son créateur, Alessandro Voglani, et se fit passer pour un italien qui avait quitté le pays pendant de nombreuses années afin de se faire de l'argent aux Etats-Unis et qui, là-bas, était tombé amoureux d'une américaine. Son charisme et sa force de persuasion rendit bien entendu son récit encore plus crédible auprès des hommes de la Cosa Nostra et bientôt, le parrain l'accueillit à bras ouverts.

Quelques semaines passèrent et Sawyer tua le parrain, en lui faisant bien entendu signer avant un papier officiel stipulant qu'il laissait le contrôle de la Cosa Nostra à Alessandro Voglani. Les autres n'auraient pas d'autre choix que de lui obéir. Commença alors une période joussive pour Sawyer, mais beaucoup moins pour moi. Tandis qu'il s'occupait des affaires de la Famille (Traffic de narcotiques, extorsion de fonds auprès des commerçants -il adorait plus particulièrement cela et usait de méthodes assez impressionnantes-, escroqueries en tout genre...) moi, je devais rester à la maison et jouer à la femme soumise puisque là-bas, c'était comme cela que les choses fonctionnaients : L'homme travaillait, et la femme restait à la maison pour élever les enfants, et accueillir son mari. Je crois qu'il est inutile de vous dire à quel point cela me fut difficile, presque insupportable. J'étais heureuse, à la nuit tombée, de pouvoir sortir et de pouvoir chasser : Je redevenais la véritable Blake. Vous vous demandez sans doute pourquoi je n'ai pas demandé à Sawyer de quitter Palerme... Eh bien après ce qu'il s'était passé à Florence, j'étais décidée à faire des efforts et même si mes crises de violence étaient toujours présentes, je me devais de lui faciliter la vie et donc, j'avais décidé de le laisser profiter de ce pouvoir qu'il avait réussi à obtenir. Quelques mois plus tard, Sawyer me fit un petit cadeau : Il avait repéré deux traîtres au sein de la famille et il me laissa le soin de m'occuper d'eux.

Notre nouvelle vie suivit son cours pendant une bonne dizaine d'années.

ensuite que les choses se corsèrent avec l'arrivée d'un Vampire dont Sawyer m'avait parlé : Aro Volturi. N'ayant jamais eu personne pour m'expliquer les règles de notre monde, Sawyer m'avait expliqué les bases après notre rencontre et il avait entre autres mentionné les Volturi qui veillaient à ce que les Vampires du monde restent discret et ne mettent pas le secret en danger. Ils veillaient aussi à ce que certaines règles soient respectées, comme par exemple, celle de ne pas créer d'enfant immortel. J'avais émis ce souhait peu après notre mariage et Sawyer m'avait tout de suite stoppé en m'expliquant ce que nous risquions et j'avais donc abandonné cette idée. Quoi qu'il en soit, je savais qui était les Volturi, ce qu'ils faisaient et qu'Aro avait déjà rencontré Sawyer après la mort de son créateur. Je fus cependant surprise de le voir débarquer un soir, accompagné de plusieurs Vampires, tous habillés pareils (Cela me fit penser à une garde personnelle, et c'était certainement cela), dans notre villa. Le nom du parrain Alessandro Voglani était parvenu jusqu'aux oreilles des Volturi et étant donné qu'Aro connaissait ce nom pour être celui du créateur de Sawyer, il avait décidé de venir vérifier cela de ses propres yeux. Il fut très contrarié de l'attitude de Sawyer et se montra très agressif. Il estimait que nous avions pris des risques en nous mêlant ainsi aux humains et en s'intégrant à la Mafia Italienne. Je me souvins de ce que Sawyer m'avait dit des Volturi et je crus que notre dernière heure était arrivée. Hors, Aro ne nous fit aucun mal : Il se contenta de nous ordonner de quitter le pays et de ne plus jamais mettre les pieds en Sicile ou en Italie. Lorsqu'il quitta la villa, il eut un dernier regard pour Sawyer, un regard étrange. Mon époux m'avoua ensuite qu'Aro convoitait son don et que c'était sans doute pour cela qu'il nous avait laissés la vie sauve.

Une heure plus tard nous avions déjà quitté la ville. C'est sur le chemin que Sawyer me laissa choisir notre prochaine destination et je me décidai pour la Chine. Il était grand temps pour nous de changer de continent et de climat, et ce pays m'attirait fortement. Etant donné que j'avais supporté de jouer à la femme soumise pendant 10 ans, il accepta sans même hésiter.

Changement de cap

Arrivés sur ce nouveau continent et dans ce nouveau pays, je me sentis tout de suite parfaitement à l'aise et beaucoup mieux qu'en Sicile. Le fait que Sawyer soit autant prévenant avec moi joua certainement beaucoup sur mon humeur. Il eut alors, à cette époque, un comportement très différent de celui que je lui connaissais : Peut-être se sentait-il coupable de la vie que j'avais menée pour lui pendant dix ans, mais je n'en sais rien. Je n'ai jamais osé lui demander... J'ai juste savouré chaque petite attention qu'il m'a portée. La Chine fut un pays très accueillant et pratique : Nous ne manquions jamais de nourriture, pour notre plus grand plaisir. Ce fut agréable de pouvoir chasser de manière régulière, sans avoir à se poser de questions. Le Destin fut, comme toujours, notre meilleur allié. Cependant, j'avais besoin de plus, comme très souvent, et bientôt, une idée vint se faufiler en moi et ne me quitta plus : Je souhaitais absolument escalader l'Himalaya. Quand cette idée fut tellement présente qu'elle m'empêchait même de chasser correctement, je décidai d'en parler à Sawyer : Il accepta. Je savais que je lui en demandais beaucoup, j'en étais parfaitement consciente mais cette idée était plus qu'un caprice : C'était un véritable besoin. J'avais besoin de plus, comme d'habitude. Et encore une fois, je fus heureuse et comblée d'avoir pareil compagnon : Il était tellement compréhensif...


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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeJeu 25 Juin - 22:21

Changement de cap (Suite)

Dès le début notre ascension, je me sentis libérée, comme je l'avais espéré. Malheureusement et comme nous l'avions craint, la soif me tirailla rapidement, tout comme elle tiraille mon époux mais nous eûmes la chance de tomber sur des alpinistes. Ainsi, notre soif fut étanchée. Le Destin encore... Nous aurions pu grimper beaucoup plus vite au sommet mais ç'aurait été moins intéressant moins... Divertissant. Aussi, nous prîmes tout notre temps en profitant des quelques alpinistes qui croisaient notre route : Il nous fut impossible de manger tous les jours et la soif fut donc assez présente lors de notre ascension, mais cela rendit cette aventure encore plus passionnante. Repousser mes limites... C'était ce que je recherchais. Un an... Nous mîmes un an à monter jusqu'au sommet et le sentiment que j'éprouvai une fois là-haut est tout simplement indescriptible. Les mots ne peuvent suffire à l'expliquer.

Décidée à repousser encore mes limites et à me chercher, je demandai à Sawyer d'aller nous installer au Tibet.

A ce moment-là, j'avais envie d'essayer de changer : Le calme, la sérénité ne m'étaient plus du tout familiers et je souhaitais m'y essayer à nouveau. Essayer... C'est le bon terme car ne fut très difficile. Cette colère si persistante ne voulait pas s'en aller et ce fut au prix de nombreux efforts que je parvins à retrouver une certaine paix. Mes crises de jalousie se firent même plus rares. Quand je fouille dans ces souvenirs, je retrouve encore un peu de la sérénité qui était mienne à cette époque. A cette époque, je me montrai moins violente, moins sauvage, même vis à vis de Sawyer et notre relation fut donc différente, mais pas désagréable. J'eus du mal à m'habituer à cette douceur que je ne me connaissais pas, ou plutôt, que j'avais oubliée. Cette douceur, c'était la Blake Humaine, celle qui était tombée amoureuse d'un jardinier maladroit, celle qui souhaitait tant avoir un enfant... Cette pensée me brûlait malheureusement à chaque fois... Tous les deux ou trois ans, nous changions de village et je me souviens que ma soif était différente à cette époque : Moins obsessionnelle, moins présente, moins dérangeante. Nous retrouvâmes notre passion pour la création : Sawyer s'essaya à une nouvelle forme d'art et je repris l'écriture. Je fus d'ailleurs surprise par mon style, et par ce qui sortait de mon imagination : A croire que j'étais véritablement apaisée.

Cette vie au calme dura vingt années.
Vingt années de paix.
Vingt années de douceur.
Vingt années de tendresse.
Vingt années merveilleusement différentes.

Theodor

Aux alentours de 1980, je décidai de quitter le Tibet : J'avais envie de découvrir un nouveau pays et j'estimais avoir trouvé la sérénité et je me sentais donc prête à partir. Aussitôt arrivés en Nouvelle Zélande, il ne fallut pas longtemps pour que la colère réapparaisse et qu'elle me prenne à nouveau pour compagne. Cela dit, les crises continuèrent à se faire plus rares qu'avant notre séjour au Tibet. Malheuresement, "plus rares" ne signifie pas "moins violentes", bien au contraire. En fait, je me contrôlais tellement qu'au bout d'un moment j'explosais. C'est depuis cette époque que mes crises se font plus violentes et plus dangereuses. Un mal pour un bien alors? Rien n'est moins sûr...

Il est temps d'en venir à une rencontre qui a changé mon existence : Theodor.

C'est un soir, pendant une partie de chasse comme une autre, que je sentis son odeur. Etant donné que depuis l'épisode d'Aro, nous n'avions pas rencontré l'un de nos semblables, Sawyer se mit en tête de le trouver et je le soutins : J'avais bien envie de rencontrer un autre Vampire. Simple curiosité. Le fait est que Theodor était mâlin, doué, et qu'il nous donna beaucoup de fil à retordre. Je n'avais jamais traqué de Vampire (J'avais d'ailleurs été assez anéantie de mon incapacité à suivre leurs traces lors de ma séparation avec Sawyer, rappelez-vous...) aussi, je décidai de laisser Sawyer prendre les décisions quant aux directions à prendre. Six mois... Six longs mois à renifler, chercher, traquer, repartir dans une autre direction avant de le trouver. Quand nous fûmes face à face, je vis mon époux assez nerveux et je crus même qu'ils allaient se battre. Dans mon souvenir, ce n'est vraiment pas passé loin. Finalement, la tension disparût et nous fîmes connaissance avec lui.

Il finit par nous expliquer ce qu'il faisait en Nouvelle Zélande : Il créait des Hybrides. Des créatures étranges, encore plus extraordinaires que nous, les Vampires, puisqu'elles étaient à la fois Humaines et Vampires. Après nous avoir expliqué ses plans, il demanda notre aide : En effet, il créait beaucoup de ces créatures et il avait besoin de nous pour les récupérer. A ce moment-là, je me souviens parfaitement avoir piqué une crise presque aussi violente que la crise de jalousie qui m'avait presque rendue assez violente pour tuer mon époux... Il faisait des enfants, ça et là, et les laissait seuls, abandonnés puisque les mères mourraient lors de l'accouchement. Sawyer dut user de beaucoup d'efforts pour me calmer avant que je ne me jette sur Theodor. Finalement, j'acceptai de faire ce qu'il nous avait demandé mais lui précisai avec sécheresse que je ne lui rendais pas service à lui, mais bien aux enfants...

Les enfants...

Je désirais ce qu'il y avait de mieux pour eux et peu importe les idées, les envies de ce Vampire détestable et parfaitement inconscient, les enfants n'étaient pas responsables de ses actes et je me devais de les protéger. Pour chaque enfant, je fis tout mon possible pour trouver des personnes qui pourraient bien s'occuper d'eux : Des humains responsables qui sauraient prendre soin de ces créatures merveilleuses. Et à chaque fois, que je trouvais des parents, à chaque fois que je laissais un enfant, mon coeur se déchirait un peu plus. Cependant, je me devais de continuer : Je ne pouvais les abandonner... Puis un jour, le Destin, mon cher et tendre allié, mit sur mon chemin l'une de ces enfants Hybrides.

Un magnifique bébé... Anja...

Quand je la vis, je compris tout de suite que j'allais être sa mère, que personne d'autre que moi ne pouvait mieux s'occuper d'elle, que personne d'autre que moi ne pouvait l'aimer autant que j'allais l'aimer. Elle était ma fille, elle était mon Destin. Malheureusement, Sawyer ne l'entendit pas de cette oreille et se montra particulièrement réticent à l'idée d'adopter Anja, entre autres, à cause du sang humain qui coulait dans ses veines. J'insistai cependant, lui expliquant que j'avais besoin de cette enfant, de mon enfant et encore une fois, il céda, mais avec une condition toutefois : Il ne serait pas le père d'Anja. Il resterait mon époux, mais j'allais devoir m'occuper seule de l'enfant. J'acceptai : Si c'était la seule façon de les avoir tous les deux dans ma vie, alors j'allais faire avec.

Ou pas.

L'Indonésie : Ma renaissance

Avoir Anja dans ma vie est tout simplement une bénédiction. La Blake Humaine qui a fait sa réapparition pendant notre séjour au Tibet a pointé à nouveau le bout de son nez mais sans faire disparaître la Blake Vampire : Les deux cohabitent sans trop de difficulté. Anja a grandi à une vitesse fulgurante (L'une des particularité de ces Hybrides) et j'avoue qu'il m'est difficile d'avoir si peu profité de sa petite enfance. Elle a toujours été tellement en avance sur tout... Mais même si elle a grandi vite, pouvoir assister à sa croissance, à son évolution est un véritable bonheur. Aujourd'hui, elle a 12 ans... 12 ans... Seigneur... Elle va entrer dans l'adolescence et j'ignore pour l'instant comment je vais réussir à aborder les sujets qu'elle va vouloir aborder... J'ignore encore comment son corps va vivre cette évolution, ce changement qui se dessine à l'horizon. Va-t-elle vivre les mêmes changements et émotions qu'une mortelle? Les mêmes changements et émotions que j'ai moi-même vécus? Je l'ignore et cet inconnu m'effraie quelque peu. Sans parler de la relation conflictuelle qu'elle entretient avec Sawyer... Quoique, est-ce-qu'on peut parler de conflit quand l'un ignore l'autre autant que ça lui est possible?...

Sawyer n'apprécie pas la présence d'Anja. J'espérais que les années allaient le faire changer d'avis mais non, il reste réticent à l'idée d'avoir cette magnifique demoiselle sous notre toit. Je n'arrive pas à le comprendre : J'arrive bien à oublier l'odeur de son sang alors pourquoi ne fait-il pas les efforts suffisants?... Nous n'en parlons jamais, sans doute parce que nous en avons tous les deux assez de nous disputer à son sujet. J'aime Anja, j'aime Sawyer et même s'il m'arrive d'être heureuse et comblée, le fossé qu'il y a entre ma fille et mon époux est comme un trou béant dans mon coeur. J'espère arriver à le combler.

~°~°~°~°~°~°~°~°~°~°~°~°~°~°~°~°~°~°~°~°

O.S.T

Une vie d'Humaine (Braveheart - James Horner)
http://www-v3.deezer.com/listen-2729303

L'erreur de Blake (Tragedy - Brandi Carlile)
http://www-v3.deezer.com/listen-569958

La mort de Blake (Dark Waltz - Haley Westenra)
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La folie de Blake (Breathe Me - Sia)
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La folie de Blake 2 (L'assasymphonie - Mozart, l'Opéra Rock)
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Thème de Blake (Le Bien Qui Fait Mal - Mozart, l'Opéra Rock)
http://www-v3.deezer.com/listen-3664982

La rencontre (Nothing Else Matters, Instrumental - Apocalyptica)
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Thème de Blake & Sawyer (Kill Everything - Skin)
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La crise de Blake (Hate Me Today - Blue October)
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Le meurtre de l'enfant (Off I go - Greg Laswell)
http://www-v3.deezer.com/listen-3642674

La rupture (Black Out - Muse)
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Sans lui (All I Want - Susie Suh)
http://www-v3.deezer.com/listen-583778

Les retrouvailles (Come In Closer - Blue October)
http://www-v3.deezer.com/listen-2317245

Les enfants Hybrides (God bless the Child-Michelle Featherstone)
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Anja (P.S I Love You Soundtrack - John Powell)
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Anja & Sawyer : Comment choisir? (Elsewhere - Sarah Mc Lachlan)
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Dernière édition par Blake Ewa le Lun 6 Juil - 21:00, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeJeu 25 Juin - 22:23

Elle n'a pas encore rencontré Sawyer....
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeJeu 25 Juin - 23:07

Ah, mais j'ai vu qu'elle était pas finie, suis pas si nounouille que ça XD
Je n'ai aucun doute quand à la suite à venir !

Edit : quelle flemmarde pas capable de changer de perso
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeJeu 25 Juin - 23:10

Non mais on vous garde toutes les deux le meilleur pour la fin...
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeJeu 25 Juin - 23:15

T'es pas la seule à avoir la flemme LOL

On vous prépare ça Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeLun 29 Juin - 1:20

Vlad!
Vlad!
Vlad!

...

Supprimes-toi! (Ton message j'veux dire)

J'vais avoir besoin de place PTDR Laughing
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeLun 29 Juin - 1:28

Oui Vlad supprimes-toi!!!
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeLun 29 Juin - 1:44

Je m'en suis chargée, tu as maintenant la place pour éditer 2 messages Wink
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeLun 29 Juin - 2:20

Merci Jolie Mia! Love

Ca devrait suffir... Je dis bien "devrait" parce que vu comment on est parties toutes les deux avec ma folle adorée... Y'aura peut-être besoin de plus MOUAHAHAHAHAHA!!!

Ca va vous en faire de la lecture!

Pardon à ceux qui vont lire d'ici à demain : Y'a probablement encore des fautes de frappes et des mots oubliés mais j'ai pas eu le temps de relire ce soir ^^"
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeLun 29 Juin - 2:30

J'avoue qu'on est bien déchainés sur ces persos. Pour ma part je m'excuse du retard mais je ne peut décemment pas bâcler son histoire..
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeLun 6 Juil - 1:36

Terminée!

cheers
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeLun 6 Juil - 1:37

Validez ma femme!!!!!

Ha ma bichette, on va pouvoir bientôt mettre le RP dont on avait parlé en route Very Happy
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeLun 6 Juil - 1:40

Oui!

Et ça va être chaud bouillant... Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeLun 6 Juil - 1:43

Si j'ai le temps demain, je mets ça en route alors????
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeLun 6 Juil - 1:51

Attends que j'sois validée quand même ^^"
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeLun 6 Juil - 1:52

Tu seras validée....
Si je l'ai été, je doute que tu ne le sois pas....
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeLun 6 Juil - 1:56

J'espère AHAHAHA!!!

Bah yep, t'auras qu'à commencer huhuhuhu...

Mais euh, en spoiler alors MOUAHAHAHAHAHA Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeLun 6 Juil - 1:59

Hahaha vaut mieux oui....
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeLun 6 Juil - 13:18

Haaa, j'adore, validée <3
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitimeLun 6 Juil - 13:29

*fait la danse de je-suis-contente*
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MessageSujet: Re: Blake Ewa [Fiche Terminée]   Blake Ewa [Fiche Terminée] Icon_minitime

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