RPG Fascination
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 Edward Cullen ~ La mort qui a sucé le miel de ton haleine n'a pas encore eu de pouvoir sur ta beauté [Finish]

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MessageSujet: Edward Cullen ~ La mort qui a sucé le miel de ton haleine n'a pas encore eu de pouvoir sur ta beauté [Finish]   Edward Cullen ~ La mort qui a sucé le miel de ton haleine n'a pas encore eu de pouvoir sur ta beauté [Finish] Icon_minitimeJeu 11 Aoû - 1:04

Edward Anthony.Masen Cullen

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Identity card


Photography ;

Edward Cullen ~ La mort qui a sucé le miel de ton haleine n'a pas encore eu de pouvoir sur ta beauté [Finish] Axjsoy
(c) CRÉDIT AVATAR
Ma petite personne ;

NOM : Masen Cullen
PRÉNOM : Edward Anthony
AUTRE(S) PRÉNOM(S) : Eddy.

AGE : 110 ans et 17, en apparence.
NÉ(E) LE : 20 Juin 1901 A : Chicago (Illinois).
HABITE : A Rome, temporairement.
CLASSE SOCIALE : Aisée
EMPLOI : Il n'a aucun emploi. Il a pu obtenir un diplôme de médecine antérieurement ainsi qu’un diplôme en droit lui permettant d’être inscrit au barreau et de poursuivre une carrière professionnelle comme avocat. Néanmoins, il ne peut l’entreprendre en raison de son apparence assez juvénile.

GROUPE : Vampire.
ANIMAL : /
DON : Contrairement au reste de sa famille, Edward est doté de certaines particularités. Il possède une endurance et une vitesse beaucoup plus soutenue. Depuis sa transformation, ce dernier est télépathe. Il est donc capable de percevoir les pensées des autres vampires, humains et modificateurs qui l'entourent excepté celles d'Isabella Swan.

CÉLÉBRITÉ CHOISIE : Robert Pattinson.
Ma petite tête ;

Edward Cullen ~ La mort qui a sucé le miel de ton haleine n'a pas encore eu de pouvoir sur ta beauté [Finish] Kf03ea Edward Cullen ~ La mort qui a sucé le miel de ton haleine n'a pas encore eu de pouvoir sur ta beauté [Finish] ADRESSE DE L'IMAGE Edward Cullen ~ La mort qui a sucé le miel de ton haleine n'a pas encore eu de pouvoir sur ta beauté [Finish] ADRESSE DE L'IMAGE


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Behind the screen

Ton p'tit nom (ou surnom ou pseudo) : Après ^^
Comment t'as connu le forum ? Je m'étais déjà inscrit sur le forum mais à cause d'un concours, je n'ai pas pu interpréter le rôle. Embarassed
Pourquoi ce forum et pas un autre, dis ? Parce que les membres sont sympathiques Edward Cullen ~ La mort qui a sucé le miel de ton haleine n'a pas encore eu de pouvoir sur ta beauté [Finish] 566686 , ce qui est tout de même fondamental et le contexte original !
Et c'est quoi le code ? Bar des Vampires.
Avant qu'on se quitte (ou qu'on se trouve ! \o/) tu veux rajouter un petit mot ?Non







Dernière édition par Edward M. Cullen le Jeu 11 Aoû - 1:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Edward Cullen ~ La mort qui a sucé le miel de ton haleine n'a pas encore eu de pouvoir sur ta beauté [Finish]   Edward Cullen ~ La mort qui a sucé le miel de ton haleine n'a pas encore eu de pouvoir sur ta beauté [Finish] Icon_minitimeJeu 11 Aoû - 1:04



Extraits du Journal d'Edward Anthony Masen Cullen





Octobre 1918


«Tout se trouble. Les souvenirs s’effacent au fil des années. Ils deviennent flous, nébuleux, aussi surement que ces voix qui, s’enchevêtrant, s’imbriquant entre elles, créent dans mon subconscient une cacophonie incessante.

Le dos appuyé contre le tronc d’un chêne, qui laisse à peine pénétrer quelques rayons lumineux entre ses fines branches, je dépose ma plume sur ses quelques pages dans le but d’y graver quelques brides de mémoire qui me reviennent pendant qu’il en est encore temps.

Si je devais débuter mon autobiographie, je commencerais ainsi :

Je me prénomme Edward Anthony Masen « Cullen ». Je suis né en juin 1901 et suis à l’ombre de l’humanité depuis un mois, un mois qui me parait être une éternité. Est-ce dû au fait que je ne puisse plus trouver le sommeil ou bien, est ce dû au fait que ma vie a été bouleversée ? J’opterais pour la seconde option bien que la première me semble tout à fait plausible.

Ma prime enfance fût calme et chaleureuse. Mes parents furent aisés et aimants. Je me souvins de cette somptueuse maison dans laquelle nous demeurions, de cette calèche de mon aïeul qui, lorsqu’elle s’arrêtait devant notre foyer, me faisait bondir de joie hors de mon siège. Père n’était pas souvent présent auprès de nous. Son travail qui fut assez harassant le passionnait, néanmoins, d’une telle manière qu’il m’en épiloguait avec ferveur les dossiers juridiques les plus sensibles. Ce fut le seul moment, bien ancré dans ma mémoire, pendant lequel je me souvins avec netteté de tous les objets présents dans la pièce, de tous les bruits s’élevant de la cuisine pendant qu’un domestique s’attelait à préparer le dîner. Les fauteuils ornés de dorure et recouverts d’un tissu rouge étaient répartis en cercle autour d’une table basse en bois massif. Un piano ornait la pièce, du côté gauche, près d’un tableau peint par ma mère. Le salon embaumait son parfum, un mélange épicé et fruité, mixé avec la senteur de jonquilles fraîchement cueillies. Ma mère... Son visage était doux et tendre, ses longs cheveux blonds aux reflets cuivrés s’éparpillaient sur ses épaules, ses épais cils noirs renforcèrent ses yeux en amande et sa fine bouche rosée s’accordait parfaitement avec son nez droit aquilin. Je me souvins encore de sa mine réjouie et éblouissante lorsque ses deux iris se posèrent sur le moyen de transport de mon père qu’elle apercevait à travers cette haute fenêtre. Nous disposions d’un confort assez remarquable grâce au succès du cabinet d’avocat de mon aïeul. La porte s’était ouverte et j’avais étiré un fin sourire pendant qu’il posait délicatement son chapeau ainsi que son veston noir à queue de pie, sur la petite table d’entrée. Le visage de ce dernier était beaucoup plus carré, ses traits moins fins, ses cheveux châtains foncé contrastaient avec ceux de ma mère. Son visage semblait plus dur, néanmoins, ses yeux reflétaient autant de tendresse et d’attachement pour moi que ceux de ma mère. Elizabeth et Edward Mason furent des parents exemplaires qui m’inculquèrent une éducation stricte basée sur la courtoisie et la vertu.

En y réfléchissant, je pense que ce fut ce dernier qui m’insuffla l’envie d’entreprendre des études juridiques, après ma seconde renaissance. Devrais-je plutôt dire postérieurement à mon abjecte apparence.

Mon père avait eu une toux sèche et rauque en déposant ses affaires. C’est sans nul doute la raison pour laquelle cette image m’était ancrée dans ma mémoire. Il était plus pâle que d’ordinaire et titubait dans ce long couloir. Mère l’avait soutenu en plaçant son bras autour de sa taille.
L’instant d’après, un médecin l’examinait nous dévoilant l’atroce maladie qui frappa ma tendre mère le mois suivant.

J’étais encore un adolescent tourmenté, insouciant dénué d’objectivité et de maturité. Loyal envers mon pays, je souhaitais quelques mois auparavant m’enrôler. Retenu avec vivacité par ma mère qui me rappela, avec soulagement (du moins pour elle à cette période), que je n’avais pas l’âge légal, j’avais abandonné cette idée avec un certain mécontentement.
Pendant ma prime jeunesse, j'étais empathique, appréciant de prêter une oreille attentive aux personnes qui m’entouraient. Selon Carlisle, mon créateur, ce serait pour cette raison que j’ai hérité de ce «don». En est-ce vraiment un ? Pour ma part, cela a toujours été une entrave, un élément supplémentaire renforçant mon anormalité, le fait qu’à présent, je n’appartiens plus à ce monde. Mais ne nous détournons pas du sujet.

Ma mère fut malade du même poison que le fut mon père. La grippe espagnole avait pris de l’ampleur, une véritable épidémie dans toute la ville.

Couché sur un lit d’hôpital austère, je luttais corps et âme contre cette fièvre qui n’en finissait pas, tout comme la douleur qui s’emparait de mon corps en lambeaux. Il m’était impossible de bouger, mais mes yeux ne se détachèrent pas du corps agonisant de l’être que j’aimais. Un homme blond d’une trentaine d’année avait fait son apparition près de mon futur tombeau. Il s’était présenté comme étant notre médecin et son nom me laissa perplexe. Mais ce fut son expression compatissante qui me toucha. Cet homme était bon. Une nouvelle crise de toux me fit succomber dans un coma temporaire après avoir aperçu ma mère murmurant à l’oreille de cet inconnu des paroles que je ne pus entendre. Disait-elle adieu ? S’apprêtait-elle à partir dans les cieux rejoindre son bien aimé ? Me laissait-elle seul dans ce monde ? Ses pensées hantèrent mon esprit avant que l’obscurité m’engloutisse.

Lorsque je me suis éveillé par le déclenchement d’une nouvelle quinte de toux, le docteur Carlisle fut penché sur mon lit, prenant ma main. Son visage avait muté en une appréhension indescriptible. Il n’avait pas besoin de prononcer des paroles pour que je comprenne, à travers son regard, que ma défunte mère avait expiré son dernier souffle d’air. Je n’avais alors qu’une idée en tête, en faire de même, lâcher prise, abandonner et rejoindre ceux qui m’avaient tant apporté dans ce monde. Sans eux, je ne pouvais survivre. Mais ce scélérat m’en avait empêché. Je n’avais pu assimiler ce qu’il avait effectué qu’après en avoir discuté longuement avec lui. Son visage s’était rapproché du mien lentement me chuchotant « tu vas survivre Edward ». J’aurais voulu hurler que je voulais disparaitre. Mais aucun son ne sortait de ma bouche tandis que ses dents se plantèrent sauvagement dans mon cou.

Je le maudissais à cet instant. La souffrance fut fulgurante. Un incendie sans fin ravageait chaque parcelle de mon corps, intérieurement, sans possibilité de l’amoindrir. Tous mes organes brûlaient, mes membres se consumèrent, s’embrasaient. M’avait-il injecté un liquide afin que je puisse mourir plus rapidement ? Pendant que ce calvaire se déroulait, l’assassin avait posé sa main sur sa bouche en s’écartant de moi. Quant à moi, j’appelais la mort de toute mon âme pour qu’elle vienne clore cette torture impitoyable, mais elle demeurait muette et présomptueuse. Puis mon cœur implosa et le vide m’absorba.

Je ne sentais plus aucune douleur sans en comprendre la cause. Ma vue semblait décuplée, je percevais les sons plus facilement, instinctivement, comme un animal bestial. Je l’étais, l’est encore et le serais peut-être éternellement. Ce vide incommensurable laissa place à une soif intense et dévorante. Pourquoi n’avait-il pas administré cette substance à ma parente afin de la soigner ?

« Edward, saches que tu n’es plus le même » furent-les premières paroles de l’infâme médecin. Cette soif était si incontrôlable ! La folie s’était emparée de moi. Qui étais-je à présent ? Qu’avait-il fait de moi ? J’étais intrigué, surpris, effrayé. Se moquait-il de moi ? J’avais encore le même visage que je tâtais soigneusement, sur le qui-vive d’une peau carbonisée, rugueuse mais rien. Puis, mes mains s’étaient attardées sur mon cou pour glisser jusque vers mon torse. C’est à ce moment précis que mes sentiments se modifièrent en une effroyable peur, pire de la colère et une incompréhension totale. Mon cœur, cet organe me permettant de respirer, d’exister ne battait plus. Aucun son tambourinait ma poitrine. Le silence… Et la colère, la fureur suivirent l’étonnement. Je suis moi, mais ce moi qui est-il ? Comment cela était-il possible ? Ô cher Carlisle comme je te reniais à cette époque ! Que je te haïssais à un point tel que tu ne peux l’imaginer.
Brusquement, je les avais entendus, leur pulsation régulière et ce liquide qui coulait péniblement dans leurs veines ainsi que cette odeur si alléchante. J’avais bondi de mon lit et plus rapidement qu’il ne le pensait, avait couru dans ces longs couloirs pour m’attaquer à une proie. Lui me rattrapa in extremis.

« Tu n’es pas un meurtrier. Tu ne dois pas tuer ». Que faisais-je ? Pourquoi cette pensée de me nourrir d’eux m’avait emportée ? Qu’étais-je devenu ? "Qu’avez-vous fait de moi ", m’entendis-je encore lui souffler, d’une voix que je ne reconnaissais pas. Pourtant, ce fut la mienne, plus mélodieuse, plus douce. « Je t’ai sauvé », m’avait-il confirmé.
Sauvé…Non ! Cet Edward Anthony Masen était mort pour devenir un monstre cauchemardesque. Cette révélation m’avait rendu fou de rage.

Un vampire… Ce n’était que des légendes, des histoires puériles créées de toutes pièces dans le but d’effrayer des enfants ! Pourtant, j’en étais un. Il m’avait condamné à vivre en enfer. Il avait anéanti tout ce que mes parents m’avaient procuré. Il avait extirpé mon âme.

Mais un autre supplice m’attendait encore. Ces voix, les entendre toutes, tout le temps, sans la moindre espérance d’un repos temporaire ! J’ai dû y faire face avec l’aide de mon meurtrier. Ces pensées plus abjectes et dénuées d’intérêts les unes que les autres, cette hypocrisie flagrante. Peu à peu, mon comportement diffère. Je m’éloigne de tout le monde. Moi qui, auparavant, vouais une affection particulière à soutenir autrui. Ma froideur et ma solitude inquiètent Carlisle.


Nous avions beaucoup voyagé, ne sachant encore dans quel lieu nous installer. Carlisle me conta que la plupart de notre espèce était des nomades. Cependant, mon créateur ne ressemblait pas à ceux qu’il décrivait. J’apprenais, au fur et à mesure, son histoire, ses valeurs, ses convictions et son désir de soigner les humains. Je dois avouer que je l’ai rapidement vénéré, oui, vénéré ! Lui, cet homme qui avait réussi, de son propre chef, de ne plus s’abreuver d’humains, mais de se contenter d’animaux. Moi, j’avais son appui, son soutien. J’étais à ses côtés tous les jours afin de ne pas succomber, de ne pas céder à cet appel. Cette soif ne s’est pas atténuée.
Puis nous avons été dans le Wisconsin, ce lieu calme aux paysages verdâtres afin de mener à bien ma mission : ne pas capituler.

C’est l’endroit où je me situe. Le temps me semble long et interminable. C’est pourquoi, je trouve des occupations telles que le piano, la lecture et l’écriture.
Une troisième personne nous a rejoint que je considère comme ma mère. Du moins, agit-elle comme telle, auprès de moi. Esmé. Lorsque Carlisle m’a informé de ce qui était advenu à cette dernière, je n’ai pas pu m’empêcher de comprendre son acte. Je n’ai pas approuvé, cela va sans dire. Néanmoins, je dois reconnaître que je suis heureux qu’elle soit avec nous.»

Novembre 1928


«Ce n’est pas un choix, je ne l’avais pas. J’y étais forcé, contraint. Soit, je sombrais dans une folie et les tuais tous, y compris les deux personnes qui sont chères à mon cœur, soit je fuyais et les évitais. J’ai préféré m’éloigner. Cela m’est insupportable. Je ne suis pas comme lui. Je ne le serais jamais. J’ai honte de ce que je suis, honte de ce que j’ai fait. Impardonnable. Comme un lâche, j’ai fui afin d'échapper à ses règles, à ses limites. Suis-je encore dans une rébellion d’adolescence ? Je les méprise. Paradoxalement, je les aime et les déteste. Lui, de ce qu’il m’a fait, de m’avoir transformé et ses remords que je ne cesse de percevoir sans le vouloir. Et elle, si protectrice, si attentive craignant pour moi, jour après jour, meurtrie de me voir seul tandis qu’eux sont ensemble. Ce n’est pas de leur faute. Pourtant, je perçois déjà leur impuissance et leur tristesse à mon égard. Je ne peux plus supporter cette malédiction qui s’est abattue sur moi. Tous leurs jugements, leurs opinions à mon sujet. Je sais tout. Esmé a réussi plus facilement à contrôler cette envie de sang. Je l’admire.

Il fallait que je parte loin. Oublier ce que j’étais, oublier ces sons dont je ne veux plus entendre l’écho dans ma tête. Lire ce qui ne devait être lu ; voir ce qui ne doit être vu.

J’ai commis l’irréparable, l’insurmontable. J’ai tué sans états d’âme, sans une once de regrets. J’ai absorbé ce fluide qui insuffle la vie, hier, comme un primate dénué de toute culpabilité. J’ai mis fin à ma rédemption si jamais j’avais encore une parcelle d’âme enfouie dans ce corps. CRIMINEL ! Je ne suis qu’un misérable criminel. Certes, cet homme s’apprêtait à souiller cette femme, mais je sais qu’au fond de moi, ce ne sont que des motifs non valables pour pouvoir me nourrir d’eux. Je l’ai tué. J’en ai tué pleins, des délinquants. Méritaient-ils pour autant la peine de mort ? Qui suis-je pour ôter la vie d’une personne ? Je l’ai fait. J’ai cédé. Lâche comme je suis.
Ou suis-je ? Qu’ai-je fait ? Que dois-je faire encore ? Quel transport me saisit, quel chagrin me dévore ? Tous ces visages que je ne pourrais effacer.»

Juin 1933


«C’est agaçant et irritant. Cette femme est dotée d’un caractère bien trempé et pourtant, je reste serein et poli. Lui laisser du temps. Voilà un conseil prodigieux ! J’ai toujours eu du respect pour les femmes mais est-ce que cela signifie que je dois me taire à chaque pensée exaspérante qu’elle me transmet involontairement ? Et celles de ma famille n’aident pas à modifier mon comportement. Ne peuvent-ils me laisser en paix ? *Elle pourrait être une compagne pour lui*.

Mon haussement de sourcil joint à mon hochement de tête a dû leur faire comprendre. Je ne leur en veux pas toutefois. Bien que leurs songes puissent être intolérables ou invivables de temps à autre, ce sont des parents irréprochables. Mais je suis convaincu que je ne pourrais pas m’entendre avec cette jeune demoiselle. Rosalie est une jeune fille caractérielle, déterminée et franche, mais son manque de tact ne me permet pas d’envisager une sortie agréable à ses côtés.

Carlisle lui a prêté main forte lorsqu’elle était sur le point de décéder dans cette rue sombre et sordide. Cette dernière a été maltraitée et a enduré beaucoup d’épreuves. Son esprit tourmenté et affligé contribue à ne pas perdre mon self contrôle. Ce qui me parait bénéfique est l’apprentissage de l’évolution de la société. Les femmes changent dans leur attitude. Quant à moi, j’ai pu obtenir mes diplômes en droit. Toutes mes nuits sont consacrées à la lecture, à l’écoute de nouvelles musiques. »

Septembre 1935


«Mon cher Emmett,

Que puis-je dire à ton propos ? Te remercier, sans doute. Grâce à toi, Rosalie n’est plus tout à fait la même, du moins s’apaise-t-elle en ta présence. Je ne suis pas en accord avec tes idées. Mais je me surprends à aimer chasser auprès de toi. Ton esprit si clair et limpide est reposant. Et ton humour me permet de m’évader de mes sombres idées. Quel plaisir que tu es pu rejoindre notre famille. D’une certaine façon, déroutante plus précisément, tu sembles être la seule personne dont je ne peux violer ton intimité. Beuglant, de nombreuses fois, à voix haute ce que tu penses tout bas, je n’ai aucun malaise à tes côtés.

Je suis même plus détendu ces derniers temps parce que ton humour est si primaire. C’est plaisant bien que je ne partage pas tes nombreux points de vue concernant l’état vampirique. Pour toi, être ce que tu es te comble de joie. Est-ce cette essence primitive qui exerce un tel effet sur toi ? J’en ris en écrivant ses proses. Tu es si différent de moi et pourtant de nombreux points en commun nous rapprochent au fur et à mesure. Une seule chose me dérange, outre ton ego démesuré qui me laisse pantois, cette façon d’agir avec Rosalie lors de plaisirs charnels.

Je te prie de m’excuser de la réaction que j’ai eue à ton égard. Colérique, aigri comme un vieillard que je ne suis pas, la jalousie me fait défaut. Je le confesse. Mais ils ne peuvent pas déchiffrer l’origine de ma réclusion. Personne n’est en mesure de le faire. Chaque soir, entendre vos ébats « torrides » tels que tu les surnommes, m’enfonce un peu plus dans ce désarroi personnel.»

Aout 1936


«Carlisle nous a emmené tous les quatre dans une contrée très peu peuplée. Forks comprend de nombreuses forêts et le temps assez maussade nous permet de nous protéger du soleil afin de passer inaperçus auprès des habitants. C’est un endroit privilégié pour moi, la tranquillité y règne tout comme la végétation abondante regroupant une multitude de proies comestibles. Je me suis attaché assez vite à cette bourgade.

Il avait plu légèrement ce matin-là et le soleil était à peine sorti, transformant les millions de gouttelettes d’eau en orbes scintillants qui faisaient briller chaque surface comme des plaques d’émeraudes. Les troncs furent tous recouverts de mousse verte foncé cachant leur écorce rêche. Des sentiers boueux tournaient entre les arbres me menant en direction d’une petite clairière où les feuilles se séparaient au-dessus de moi, laissant place à un cercle de lumière, me dévoilant un espace sublime. L’endroit était ravissant, caché, parsemé de petites fleurs blanches et violettes. J’avais prévu d’y retourner aussi souvent que je le pus. J’aimais cet endroit. Un havre de paix.

Cependant, mon après midi ne s’était pas déroulée comme je l’espérais. Parcourant la forêt, nous avons rencontré d’autres hommes. Selon Carlisle, il s’agissait de modificateurs, d’hommes qui mutent en loups. Ce fut la première fois que j’en croisais. Leur accueil ne fut pas chaleureux, le nôtre non plus. Mais mon pacifiste mentor a encore fait preuve de sagesse. Il désirait, tout comme le reste de notre famille, résidé quelque temps dans cette petite ville. Comprenant notre régime, ils ont toléré notre installation en ces lieux. Certains endroits nous sont interdits. Mais qu’importe. Mon affection pour cette contrée m’a imposée le silence.»


Décembre 1950


«Imaginez ! Un jour comme un autre (pour moi, ils se ressemblent tous) alors que vous êtes en famille, un petit-être, une petite femme brune, dynamique et surprenante fait son apparition d’une façon inopinée, subite devant vos yeux. Ce bout en train vous cite par votre nom bien qu’elle ne vous connaisse pas et que vous ne l’ayez jamais vu.

Puis, elle demande dans quelle chambre, son compagnon et celle-ci, peuvent s’installer ? Ajoutons à ce petit conte que ce petit être chétif entrepose toutes vos affaires (qui étaient bien rangées dans votre chambre) dans le garage de votre demeure, vous expliquant qu’elle adorerait emménager dans la vôtre parce que votre vue est splendide ? Ma chère Alice. Je me plaignais de Rosalie, mais je crois que mon petit lutin m’a autant exaspéré au début. Avec le temps, nous nous sommes bien entendus. Je pense que son pouvoir nous a permis de partager des conversations silencieuses et nous a rendu plus complices. Elle s’inquiète sans cesse pour Jasper. Et ce dernier m’est d’une aide précieuse lorsque mes nerfs sont à vifs ce qui est de plus en plus fréquent ces derniers temps. Il se confie beaucoup à moi. Je tente, bien que je ne sois pas expérimenté en ce domaine autant que l’est Carlisle, de le dissuader de commettre un crime lorsque la tentation est trop forte.
Je constate que celui-ci devra fournir beaucoup plus d’efforts au vu de son passé. »


Avril 2004


« Qui est-elle ? Après ces si nombreuses années d'abstinence et de lutte, comment une simple et si frêle petite humaine insignifiante peut-elle me faire perdre ce que j’ai acquis ? Je suis ivre. Je ne connaissais pas cette sensation qui me brule l’estomac. Rien que d’y penser en écrivant sur ses pages, cette obsession s’accroît, s’intensifie. N’y pense plus !

Je me remémore cette scène depuis que j’ai quitté Forks et ma famille pour me réfugier en Alaska auprès de mes cousines. Indifférent et désintéressé lorsque je me suis rendu au lycée, cette fille m’a intrigué et frustré par la même occasion. Est-ce que mon pouvoir a été annihilé ? Ne fonctionne-t-il qu’à intermittence désormais ? Ou bien est-ce cette Isabella Swan qui… Ils ne doivent pas être au courant bien que je n’échappe pas à la clairvoyance de ma sœur Alice. Détrompe-toi, jeune enfant, je ne te crains pas mais je fuis pour te protéger, jeune imprudente, vers quel drame je t’ai sauvé.

Cette odeur semble être présente dans mon esprit, imprégnée dans mes narines malgré la distance qui me sépare de ma famille, d’ELLE. Maudite humaine ! Je souhaitais me concentrer davantage dans cette salle étouffante de biologie afin de capter ne serait-ce qu’un petit songe de sa part lorsqu’elle s’est rapprochée de moi. Non qu’elle serait plus captivante que la plupart des élèves présents dans ce lycée ! Je savais, au préalable, qu’elle ne le serait pas. Mais cela me gênait de ne pas percevoir ses pensées. Ce fut lorsqu’elle parcourra cet espace qui la séparait de moi que le coup de poignard sanglant me trancha la poitrine, déversant dans ma bouche le flot de venin brulant mon œsophage d’une manière inqualifiable. Aucun mot ne peut traduire ce que j’ai éprouvé à cet instant. Son sang est un parfum si délicieux, si appétissant, si attrayant que sans m’en rendre compte, je m’apercevais déjà derrière elle, plantant mes crocs dans sa tendre peau translucide. Mon seul recours afin de m’y empêcher : interrompre ma respiration tout en souffrant le martyr. Les aiguilles de l’horloge semblaient ne pas bouger tandis que mon cerveau me dictait de succomber.

Je n’étais plus un humain ou du moins tout le travail acharné de Carlisle allait prendre fin d’une seconde à l’autre. Je fus prêt à tout, en cet instant d’égarement passionnel. Tu es mienne… J’élaborais des plans, pendant que ma main agrippait la table laissant les empreintes de mes doigts s’incruster dans le bois. Toutes les autres personnes dans la pièce n’étaient que de petits pions, pour moi, que je pourrais anéantir en moins de dix secondes afin de m’abreuver de ce festin royal, de cet élixir enivrant. Mes muscles se tendaient, se convulsaient tel un félin près à l’attaque. Mon reflet dans ses yeux m’était familier, c’était la part de moi que je rejetais depuis toujours, celle que je voulais enfouir, celle d’un être abominable. Je n’avais qu’une idée en tête pendant qu’elle écrivait à côté de moi, tuer tous ces innocents le plus vite possible. Moi qui, pendant plus de quatre vingt ans, n’avait jamais touché un seul humain irréprochable, voilà que j’aurais pu facilement en détruire plusieurs en dix secondes. Et cette autre pensée m’engourdissant mes sens. Devais-je t’accorder ta liberté de vivre ? Cruel dilemme ! Je la haïs de me projeter cette image d'un être aussi faible forcé de partir pour retrouver mes esprits.

C’est une tentation, le fruit défendu. Une envie sourde de la mordre, d’aspirer jusqu’à la dernière goutte de sang.

Tanya, ma chère cousine, m'a insufflé la volonté de repartir et d'affronter cette péripétie. Je ne te remercierais jamais assez. Bien que tu ne le saches pas, ce fut toi qui m’octroyas cette volonté d’affronter cette difficulté. Ton opinion sur moi, Tanya, bien qu'elle soit faussée, m'a témoignée que je n'étais pas ce genre d'hommes. Il est temps pour moi de prouver à mon cher père que je suis plus tenace que cela! Qui suis-je pour fuir devant ELLE ? Tu ne remporteras pas cette partie, je ne vais pas faiblir ! Je vais revenir avec toute la hargne dont je dispose.

En cet instant, la pensée de mes parents montés aux cieux me revint. Eux qui avaient foi en moi ! Mais je ne serais pas celui qui se complait dans la fange de sa déchéance.

Je reviendrais. Marche vers moi, fais demis tour, cela me sera égal. Tu n’es plus rien pour moi. La colère laisse place à un calme retrouvé.»



« Le désir… Ce désir grondant, inassouvi !
Quelle fatalité, quelle ironie du sort ! Je t’ai cherché pendant une éternité, j’ai rêvé de cet instant où je la rencontrerais, mon âme sœur, ma moitié, celle qui me manquait. La voilà qui vient et son odeur entête mes sens. Elle est humaine ! Je crache ce mot comme je l’écris sur ce bout de papier à présent froissé. Ô rage ! Que n’aurais-je pas offert pour que tu appartiennes à notre race, pour que tu sois mienne.

Je n’ai jamais prêté attention à aucune femme. Je me sens si seul depuis que je te connais. Bella, comme je te désire… J’aimerais toucher ton corps que j’observe de loin, par cette fenêtre qui s’élève comme un rempart, me bloquant ce que je désire le plus au monde. Suis-je un voyeur, un crétin tel que Rosalie m’appelle ? Peut-être. Mais je ne peux m’empêcher, le soir venu, de venir près de ta maison et de contempler ta beauté aveuglante derrière cette vitre. Pourtant, Alice m’a prévenu que, peu à peu, je serais sous ton charme ; que, peu à peu, je serais amoureux de toi. Je m’étais emporté contre elle jurant que cela ne se produirait jamais. Alice me toisait avec résolution tout en s’exclamant « Je l’ai vu Edward ». J’ai eu une nouvelle colère. Et me voila, à commettre une violation de domicile comme un délinquant de bas étage.

Combien de fois n’ai-je pas imaginé poser mes lèvres sur les tiennes ? Combien de fois n’ai-je pas voulu me laisser aller, te prendre dans mes bras ? Te rappelles-tu de cette séance audiovisuelle ? Emmett aurait bien ri s’il avait eu le même don que moi. Quelles pensées obscènes n’ai-je pas eus !

Le froid glacial de cette solitude grandissante me harcèle par sa terrible évidence : je pourrais te tuer. Je pourrais te broyer tes os sans y prendre gare. Malgré cela, j’ai envie de toi Isabella, de te frôler, de te caresser, ne former plus qu’un avec toi. Je me répugne à l’invocation de ta transformation. Jamais je ne pourrais le faire. Pourtant, une faible partie de moi le désir tant… ».



« J’ai songé aux Volturis, hier, mon amour, ma dose d’héroïne.
Lorsque j’ai plissé les yeux t’apercevant en agonie sur le sol de cette salle de danse, ma fureur n’était pas celle que j’avais ressentie face à ces hommes qui te voulaient charnellement. Ce fut bien pire ! Je désirais plus que tout le torturer. Savoir que tu ne serais plus dans ce monde ma Bella, savoir que je ne pourrais plus contempler ton visage, tes rougeurs, t’écouter, je ne désirais qu’une seule chose : mourir. Mais t’ai-je déjà dit comment un vampire pouvait procéder pour ne plus exister ? J’ai voulu rejoindre le clan royal afin de mettre fin à mes tourments dans le cas où tu ne serais plus là.

Je ne peux accepter, ni même envisager cette idée. Je ne suis plus rien sans toi mon obsession. Mais n’aies aucune crainte ma bien aimée, je n’oublie pas la femme de ce nomade, cette rouquine et ma vengeance pourra se déployer lorsque je la trouverai. Emmett ne cesse d’en parler. Il est également prêt. Sa hâte de la combattre est plus forte que la mienne. »

(Tentation)