▬ G. Lucifer Blasco | L'innocence du mal.

A whole story !

L'homme entra dans la pièce sans hâte, une boule coincée au fond de sa gorge et quelque chose qui remuait dans son ventre comme un animal coincé qui avait tant envie de sortir. Les couloirs sombres de l'institut ne s'en finissaient plus, chacun établissant une noirceur de plus en plus oppressante. Remuant sa cravate comme si il avait peur que celle-ci se mette subitement à vivre, Mr Swartz s'avança de plus en plus malgré sa folle envie de revenir subitement en arrière. Cette affaire n'était pas la plus facile qu'il avait eu a gérer, cet homme était pour lui une véritable montagne a affronter et la coure avait eu la bonne idée de le faire travailler sur cette affaire après le décès accidentel de sa femme. Il était dur pour un avocat de renommer d'affronter un personnage comme celui-ci, un personnage capable de vous sonder d'un seul regard et qui ne juge que par la voix d'un soit disant être supérieur. Mr Swartz s'enfonça un peu plus dans les couloirs de l'institut, forçant ses pieds à avancés d'une manière régulière et rythmée. Il arriva devant un grand bureau cerné de grilles qui enfonçaient leurs pointes dans le plafond bas, l'homme assis derrière le bureau le regarda comme si Mr Swartz venait de s'enfoncer dans l'abattoir dont il ne ressortirait pas vivant. « Vous êtes là pour le taré qui ne jure que par dieu ? » Il avait maintenant l'habitude d'entendre ce genre de phrase pour désigner son client, c'était pour lui presque une routine, une routine qui lui faisait toujours aussi froid dans le dos depuis qu'on lui avait parlé de cet homme. « Oui … c'est bien celui la que je viens voir. » Le gardien soupira, tapotant quelques notes sur son ordinateur, le regard vide et le ventre bidonnant sous sa chemise. Encore un homme que la vie avait rattrapé, encore un homme qui ne s'en sortirait pas vivant. « Il est en cellule capitonnée, mais apparemment il est tellement drogué qu'il n'arrive plus à faire un seul geste. Il reste cependant dangereux pour vous, c'est pourquoi vous serrez escorter de trois gardiens. Et ceci n'est pas discutable » Le gardien actionna un levier qui entraîna une suite de mécanisme qui finit par ouvrir la porte d'elle-même. Mr Swartz passa l'entrabaillement avec la peur d'un bébé chien prêt a recevoir sa raclée, il sait bien qu'il va s'en prendre une mais il ne sait toujours pas quand. S'en suivit tout autre allée de couloirs, tous plus noirs les uns que les autres, plus sinistres qu'un grenier chez une personne décédée. Les couloirs abordaient tous des numéros désignant le degrés de dangerosité de ces occupants, Mr Swartz avait rendez-vous au niveau 5, le niveau des hommes qui on perdus la raison dans la quête d'un désir injustifiable. « Et v'venez faire quoi avec c't'homme ? » Le gardien avait tout d'un stéréotype de film, l'accent prononcé, le ventre qui ressort de la chemise, le crâne rasé et la main sur le flingue. « Je suis son nouvel avocat. » Mr Swartz déglutit lentement tout en continuant de marcher dans l'axe des gardiens. « Qu'est-ce qui est arrivé à l'autre avocat ? » Le premier gardien se retourna pour faire face au petit avocat devenu bien pâle. « Il les a rendu fous. » Les gardiens s'immobilisèrent au niveau 5 et se regardèrent a tour de rôle, cette histoire avait fait le tour de l'institut, cet homme était presque devenu une légende. « Bon courage monsieur. » Swartz entra dans le niveau 5 sans se retourner, avec la pâleur d'un nouveau né.

La pièce n'était éclairée que par une seule et unique ampoule, elle dessinait sur les murs des ombres qui paraissaient maléfiques et dotées de vie. Des ombres capable de sortir des murs pour venir vous hanter jusqu'à la fin, pour vous rappeler que le monde est si noir dehors qu'elles préfères rester ici à faire peur aux visiteurs. L'avocat s'avança d'un pas lent et toujours avec cette boule dans la gorge qui avait élu domicile dans son corps. « Mr Blasco ? Je suis votre avocat … » Le deuxième homme s'éloigna de la fenêtre pour porter son regard sur l'avocat pâle et désorienté. « Comme je l'ai dit à tout ceux qui sont passés avant vous, seul Dieu peux me juger. » Sa phrase terminé, Galadriel qui s'était toujours fait appelé Lucifer auprès des autres, replongea son regard dans l'immensité du néant que pouvait offrir la fenêtre. « Oui ...hum ...Je suis là pour revoir avec vous les conditions de votre libération. Si vous le voulez bien » Quelques gouttes de sueur glissèrent du front de Swartz, ses mains devenaient de plus en plus tremblantes au fil des secondes qu'il passait avec cet homme dont les crimes avaient été plus atroces les uns que les autres. « Votre évaluation psychologique montre de nettes avancées. Vous êtes au courant qu'ils peuvent vous laisser partir maintenant ? » Lucifer s'approcha de l'homme au visage si blanc et aux yeux si empli de crainte et de peur. « Je suis au courant mon frère. C'est Dieu qui m'a permis de m'en sortir. Dieu est le seul à me connaître. » Les trois gardiens qui étaient restés dans la cellule pour la surveillance du fou dangereux pouffèrent dans leurs barbes en se jetant des coups d'oeils amusés. Lucifer n'y prêta aucune attention et reporta son regard sur l'avocat. « Qu'attendez vous de moi mon frère ? » Swartz fit glisser de son dossier quelque papiers qui résumaient à eux seuls toute la vie de Lucifer, aussi noire fut-elle. « J'aimerais reprendre avec vous quelques points de votre dossier. Pour être sur d'avoir tout compris. » L'homme en camisole eu un sourit élégant pour cet avocat qui se démenait pour faire son travail au mieux. « Alors faites donc. Je ne mentirai point, je le jure devant Dieu notre père. » Les gardiens firent avancé une chaise sur laquelle Swartz s'écroula de tout son pois et de toute sa peur. Lucifer quant à lui était contraint de rester enfermé dans sa camisole qui avait déjà vu passés des milliers d'âmes sans défense, contrainte de rester debout ou assis, contraint de rester vide et sans cœur, contraint d'être traité comme un monstre, une abomination de la vie. Lucifer abordait toujours se regard et se sourire niais qui faisait de lui un monstre attachant, quoique que ses crimes avaient pour but de chasser les bonnes pensées que pouvait avoir les autres a son propos. « Très bien. Commençons par votre enfance si vous le voulez bien. » L'homme concerné hocha la tête sans tergiverser et écouta avec attention le récit de celui qui avait perdu sa chance de se taire sur le sujet. Le dossier répandu sur ses genoux Swartz pris la première feuille et la lu à haute voix. « Il est écrit ici que vous êtes né le 21 Mai 1982, vous avez donc à l'heure d'aujourd'hui 28 ans, n'est-ce pas ? » La seule réponse qui lui parvient fut l'étonnement des gardiens qui n'auraient jamais pensé qu'un homme aussi jeune puisse avoir répandu autant de malheurs dans sa vie. « Très bien. Vous êtes né en Espagne, d'une mère de nationalité Espagnol se nommant Carmen Lopéz De La Cruz née dans les années 50 et morte en 63 d'une overdose. Votre père, américain quant à lui se nommait Andrew Blasco, né dans les années 50 et mort dans une fusillade en 78. Est-ce juste ? »Lucifer releva la tête vers l'avocat avant de lui sourire et de prendre la parole. « Vous oubliez de dire que ma mère était une hérétique, une femme ayant refusée l'aide de Dieu alors que celui-ci lui tendait la main. Elle n'a eu que ce qu'elle mérites. » Swartz du retenir un hoquet d'étonnement, c'était donc bien vrai ce qu'on disait sur cet homme, il ne jurait que par Dieu. « Hé bien … je corrigerai cette erreur. Passons, il est cité ici que votre père vous a battu pendant cinq années durant votre enfance. Je possède ici l'exemplaire d'un certificat médical prouvant que vous êtes venu 24 fois à l'hôpital dans un laps de temps de 3 ans. Pourquoi n'avoir jamais porté plainte ? » L'homme en camisole que le monde avait tant de fois mis à l'écart s'arrêta de sourire un instant, laissant les parole de Dieu emplir son corps et son esprit, laissant le passé transparaître sur sa peau d'une blancheur comparable à de la neige. [color:9f7d=#CCCC33« Pourquoi ? Parce que je ne voulais pas être une simple victime. Je voulais m'en sortir par moi-même, et c'est là que j'ai trouvé Dieu. » Swartz suait de plus en plus, son front dégarni commencé à se transformer petit à petit en une sorte de flaque luisante. Cet homme avait tout d'un fou, et pourtant il s'échappait de Lucifer un aura réconfortant que personne ne pouvait ignorer. « Les mauvais traitement on quand même continués jusque dans votre adolescence, mais il est dit ici que vous vous êtes découvert une passion une fois au lycée, Dieu. Pourquoi cet engouement pour le seigneur tout d'un coup ? » Swartz n'eut même pas le temps de reprendre son souffle que Lucifer s'était levé en grande hâte, marchant lentement faire l'unique fenêtre de la cellule. « Vous savez, certains de mes frères on simplement rejoint Dieu pour une question d'esthétique. Se considérer que le fils du Seigneur vas beaucoup plus loin que d'aller à la messe le dimanche avec vos enfance, beaucoup plus loin. Je suis le seul homme à servir Dieu pour ce qu'il attend vraiment de nous, pour purifier le monde des tous ces hérétiques qui pullulent autour de la maison du Seigneur. J'accomplis ce qu'il me dit, ce qu'il me transmet à moi et à moi seul. » L'homme fit apparaître un sourire satisfait sur son visage pâle, laissant l'avocat se débrouiller avec ces quelques paroles. « Est-ce pour cela que vous avez commis tous ces crimes ? Pour la volonté de Dieu ? » Lucifer s'approcha rapidement de l'homme qui pris peur de le voir arriver de la sorte devant lui. « Je l'ai fait car mon père me l'a ordonné, mon père tout puissant. Il m'a demandé de nettoyé le monde de toute cette pollution d'hommes qui ne croient pas en son existence. Je l'ai fait pour lui. » L'un des gardien s'approcha du fou, lui adressant un coup de taser dans les côtés, assez pour qu'il se calme du moins. « Non ! Ne faites pas ça ! J'ai besoin qu'il soit conscient ! » Le gardien à la barbe grisonnante haussa les épaules avant de traîner Lucifer en dehors de l'espace vital de l'avocat. « Comme v'voulez Monsieur. ».

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