Ethan Dobbs [Terminé !]

Invité

Ethan DOBBS

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Nom :

Dobbs. Nom peu étendu sur le territoire américain, mais ayant une certaine réputation. Il est porté par un grand journaliste new-yorkais, très connu par les gens du milieu. Ethan n'y a jamais porté de réelle importance, mais le trouve convenable. Il a toujours eu une certaine pitié pour ceux ayant un nom grossier ou peu flatteur. Le sien ne signifie à priori rien, et ne peut être déformé pour être transformé en surnom rabaissant. Il est parfait.

Prénom(s) :

Ethan Raphaël Gabriel Alpha. Rien que ça, oui. Ses parents ont pris pour habitude de donner à chacun de leurs enfants, en prénoms seconds, les noms respectifs des précédents rejetons. Ethan a, comme vous avez pu le deviner, trois frères, et a désormais un prénom à rallonge assez suant à énumérer lors des présentations avec les professeurs. Les caractères ont du être rapetissés sur sa carte d'identité; toutes ces lettres ne rentraient pas.

Âge :

Il n'a que 17 ans, et n'aimerait pas en avoir plus. Il a désiré cet âge toute sa vie, et rêve presque de mourir avant son dix-huitième anniversaire. Il trouve que c'est un âge parfait. Nous sommes catégorisés comme "grands et responsables", mais la moindre bêtise ou faute est glissée sur le compte de l'adolescence. C'est la période de liberté absolue et d'insouciance allègre. C'est l'âge où vous cherchez à tout pris à être dans un état autre que la sobriété, et où la moindre chose susceptible de vous sortir du droit chemin qu'est la routine vous attire tel un lingot d'or.

Lieu de résidence :

Rosenberg, petit village non loin d'Houston. Ethan et sa famille y vivent paisiblement, dans une maison très confortable, et où est voisins savent vous ficher la paix, tout en étant très présents lorsqu'il le faut. L'endroit peut avoir beaucoup d'inconvénients pour un jeune : les seuls commerces des environs sont une pauvre épicerie, un bar, et un garage. Ce sont également les seuls points de divertissements. Tout autour du village, vous ne trouverez rien à part de longues routes désertes bordées de champs secs. Bien heureusement que les mobylettes existent. L'engin est, d'ailleurs, devenu le meilleur ami du jeune Ethan.

Statut :

Un simple mortel.

Classe sociale :

Disons entre "moyenne" et "aisée". Ils sont six, sept avec le chien, et ne manquent de rien. Ils peuvent se faire plaisir sans abuser, et ne vivent pas non plus comme des paysans. Le père d'Ethan vivait à l'époque à New-York, où il y a rencontré la mère de ce dernier, en voyage là-bas. Son géniteur travaillait à Wall Street, où il a amassé suffisamment d'argent pour se contenter par la suite d'un petit travail jusqu'à la fin de ses jours.

Emploi :

Lycéen, pour le moment. Ou plutôt, drogué jusqu'aux ongles. Ca compte ?

Famille :

Son père, Patrick Dobbs, la cinquantaine. Sa mère, Alicia Smith, devenue Dobbs, presque cinquante ans. Alpha Dobbs, le frère aîné, vingt-trois ans, ne vivant plus au foyer. Gabriel Dobbs, vingt-et-une années au compteur, ne vivant également plus avec le reste de la famille. Puis Raphaël, un an de plus qu'Ethan, vivant, lui, toujours à Rosenberg. N'oublions pas Trust, le chien, arrivé chez le Dobbs lorsqu'Ethan n'avait que sept ans.

Caractère :

*rire long et mauvais*, pardon. J'imaginais juste la complexité du caractère d'Ethan. Je me la remémorais, plutôt. Cela vise de l'impossible que de le décrire parfaitement, retraçant chaque traits de sa personnalité bordelique. Nous commencerons par la chose qui fait que tout a changé : la drogue. Le garçon vit parmi les tourments de l'héroïne depuis aujourd'hui deux ans. Cela le rend agressif, paranoïaque, lunatique, égocentrique, sans oublier qu'il est incroyablement sensible. Son seul moyen d'obtenir sa dose quotidienne est, au jour d'aujourd'hui, le racket. Il se rend dans les beaux quartiers d'Houston, où il y menace des vieilles femmes perlées jusqu'au cou de leur filer tout l'argent qu'elles ont sur elles. Ca marche plutôt bien. Mais gare aux journées où il est en sevrage; il est comme possédé par un esprit maléfique : il crache, jure, convulse, rougis, refroidi, et j'en passe. Ses parents ont toujours mis ça sur le compte de son mauvais caractère et sur ses crises d'hypoglycémie. Que Dieu bénisse leur naïveté. Ethan n'ingurgite presque plus rien depuis qu'il a commencé à se piquer. Les rares choses que son estomac supporte sont absolument dégueulasses. Mais il faut bien qu'il s'en contente. Tiens, voila un bon trait de caractère, chez ce garçon : il sait se contenter de ce qu'il a. Enfin... sauf, comme je l'ai précédemment dit, lorsqu'il n'a pas sa came quotidienne. Ca a autrement toujours été un garçon juste.

Description physique :

Ethan aurait pu être magnifiquement... magnifique, si il ne valsait pas avec la mort chaque jours passants. Sa bêtise l'avait rendu maigre à s'en casser, il ne pesait que 53 kilos, et mesurait 1m78. Son visage aux traits morbides (mais malgré tout très jolis) était entouré de cheveux bruns, et les seules choses qui étaient bien plus voyante que ses os, c'étaient ses yeux. Des iris d'un bleu si profond et clair que vous sembliez presque vous y perdre. Oui, il avait un regard très intimidant de part sa beauté, et il l'avait bien compris. Il savait en user. Froncer légèrement les sourcils, relever la droite de la bouche, et avancer sans vaciller. Il était, certes, très agréable à regarder. Il tentait tant bien que mal de cacher sa silhouette peu appréciable sous des tonnes de vêtements; il avait toujours un jean assez large, un tee-shirt, un gilet à capuche -constamment nichée sur sa tête-, sans oublier sa veste en cuir, dont il ne se sépare que rarement. Tout cet attirail lui permet facilement de cacher ses cicatrices peu avantageuses liées aux piqûres. Il est marqué au niveau des bras, de la nuque, et même des mains, parfois. C'est aléatoire.

Loisirs :

Mis à part se droguer et chercher par tous les moyens à se droguer ? Peu. Lorsqu'il est parfaitement défoncé, il apprécie partir faire un tour en mobylette, prenant les éternelles routes droites du Texas, et allant même parfois jusque San Antonio, pour finalement repartir quelques heures par la suite. Il a différents circuits pour trouver sa came, tous aussi agréables les uns que les autres. Donc répétons : se droguer, agresser, voguer, et... c'est à peu près tout. N'oublions pas le lycée, qu'il fréquente malgré tout de temps à autre (hé oui, les héroïnomanes ont d'autres priorités que leur avenir, puisqu'ils sont parfaitement conscients qu'il crèveront d'ici peu).

Aime :

Dois-je répéter que l'héroïne est sa pomme interdite ? J'en doute. Alors passons la drogue. Il a beaucoup d'affection pour sa mère, même si il la manipule depuis aujourd'hui deux ans. Les rares moments qu'il passe chez lui sont toujours en compagnie de Trust, leur chien, qu'il aime énormément, et ce depuis son arrivée au foyer. C'est un amoureux de l'amour, aussi. Les rares fois où cela lui est tombé dessus, il a tellement détesté qu'il a réalisé combien la passion savait être paradoxale tout en étant si simple. Ethan aime ne pas comprendre, et aime ne pas aimer. Tout en aimant. Bien entendu. Vous avez compris, n'est-ce pas ?

N'aime pas :

Oh, un peu tout, et un peu tout le monde. Il possède une haine sans fin pour ses frères -hormis Alpha-, peu compréhensifs vis-à-vis de ce qu'il vit. La drogue l'a rendu aigri, voire misanthrope. Il n'aime que lui, et méprise les autres, sauf si ils ont un peu de liquide sur eux. Il n'aime bien entendu pas l'école, sans parler de ceux qui la fréquente. Il a bien sûr quelques "connaissances", là-bas. Toutes comme lui, sinon ce ne serait pas des "connaissances". Il possède des dealeurs aux quatre coins de la ville, et des mamies à racketter également. Ah oui, il n'aime pas les prostituées, non plus. Ni même tous ces mexicains qui viennent se faire rentrer l'arrière.

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Avatar pris : Aaron Johnson
Âge : 15
Code : Ok/edit Evi

Autrement, je suis aussi Carlisle & Ectosia... j'avais envie d'un humain. Un texan, s'ilvouplé ! Je posterai l'histoire une fois que j'aurais terminé la partie ci-dessus. <3

Invité

On retrouve là ton style cynique et réaliste ! <3 Voilà un personnage qui promet !!!

Invité

On a changé le code! Razz

xD

Trop pressée de lire ton histoire, j'adore comment tu écris <33

Invité

Merci.

Je commencerai l'histoire cet aprem', voila déjà la première partie de l'histoire, ainsi que le bon code. =p

Invité

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Histoire :

Je ne vois pas réellement quoi raconter sur Ethan, mis à part son parcours de drogué. C'est peut-être ce que je vais vous conter, sûrement, même. Comment il a réussi à sombrer dans le pire des tourbillons, et comment il n'a jamais vraiment cherché à en sortir. Il doit bien aimer tourner en rond, repasser toujours par là où il est déjà passé, sans réellement en être conscient. Ouais, voila. Il tourne en rond depuis deux ans. Et même en faisant demi-tour, il tourne toujours en rond. La drogue est une route longue et sinueuse qui vous fait... tourner en rond. Lorsque vous croyez que votre chemin se termine là, et bien non, vous repartez pour un nouveau circuit. C'est interminable. Et tôt ou tard, vous trébuchez, et vous mourrez, en plein dans votre cercle vicieux. Et une fois votre âme errante, la seule chose que vous parvenez à vous dire, c'est que vous avez vécu votre vie comme bon vous semble. Et amen, et amen. Voila. Un drogué, ça a le cerveau complètement cramé. Et tout était cramé, chez Ethan. Tout.

Remontons deux ans en arrière, lors de la première prise d'Ethan. Ca nous aidera peut-être mieux à comprendre qu'est-ce qui a poussé ce mec plein de vie et d'avenir à finir comme le pire des débauché existant.

FLASH BACK

Ca y est, c'était le grand jour. Emmy allait m'emmener dans cette boîte dont tout l'monde parle au bahut, le Stax. Parait que tous les gens sont cools, que la musique est tellement forte qu'on en a les pieds envoûtés, et que toutes les boissons sont vachement bonnes. Roy, en tous cas, en revenait toujours bien. C'était ce qu'on m'a raconté. Et aujourd'hui, c'était mon tour. J'allais enfin entrer. Emmy me ferait passer par la porte du personnel -parce qu'en plus de fréquenter l'endroit, elle y bossait à mi-temps-, et ça sera top. Top de chez top, vous verrez. Ce soir, y aura donc Emmy, Vincent, John, Roy, Laura, et Stecy. Ce sont tous des habitués. Ils disent que y a le reste de "leur bande", à l'intérieur, et qu'ils m'intègreront tous super rapido. J'suis content, j'ai hâte. Vivement ce soir.

*

Il était 21h04, on a rendez-vous à 10. J'me sens un peu tout seul avec ma mob' devant ce grand bâtiment tout éclairé. Ah tiens, voila la bagnole de John; bien évidemment blindée. Laura et Vincent paraissent déjà un peu bourré, ils sont drôle. Ils marchent pas droit, ont des pupilles super grosses, et semblent s'émerveiller de tout et n'importe quoi. Ils sont quand même un peu flippant. J'préfère rester avec Emmy, elle elle parait normal. Quoi que... elle a le regard un peu vague.

_Ca va, meuf ? Y a un truc qui te tracasse ou quoi ?

_Nan, ça va Eth', t'inquiète.

Et comme d'habitude, elle se retourna vers moi, emprisonnant mes lèvres des siennes. On faisait tous comme ça ici, on se roulait des pelles pour un oui ou pour un non. Et on couchait tous ensemble, aussi. Emmy était quand même ma préférée, avec ses jambes interminablement longues... Bref, on avançait tous vers la petite porte noire que j'avais déjà repéré précédemment. Emmy y inséra une espèce de carte magnétique, et on la suivit, bêtement. Après avoir traversé de longs couloirs, on atterrit tous dans une salle immense et bondée, où le sol tremblait tant la musique était puissante. Tous mes potes se mirent à crier, rejoignant des gens aux quatre coins de la boîte. J'étais désormais, ben... tout seul. Même Roy, habituellement bon pote, m'avait lâché. Après tout, j'm'en fous, ils font ce qu'ils veulent. Je cherchais le bar de vue, le repérant assez facilement. J'y commanda un jus de fruit, et regardait la foule s'agiter sur un son qui m'était complètement inconnu. Cet endroit était définitivement top de chez top.

Alors que mon verre se vidait, un mec visiblement peu réglo s'approcha de moi, me tendant un petit sachet emplit d'une poudre blanchâtre.

_Y a un quart, j'te vends ça 35$ mon pote, c'est d'la bonne. Vas y, prend.

Abasourdi, je préfère ne rien dire. On venait de me proposer de la drogue ?! La seule réponse que ce drogué de mes deux méritait, c'était que je me barre sans même lui répondre. Je cherchais les chiottes. J'avais besoin d'me foutre un peu d'eau sur la tronche, il faisait affreusement chaud, ici. WC trouvées, j'approchais des lavabos, faisant un rapide état des lieux. Mon regard se posa inconsciemment sur les cabines, et au sol, j'y vis John, une aiguille plantée dans le bras, complètement inconscient. Eh merde. Je n'me voyais pas le laisser dépérir dans des chiottes complètement dégueulasses. Retirant sa piqouze pleine de sang, je fus obligé de le gifler afin qu'il reprenne conscience. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il était complètement défoncé, et arborait un sourire béas, laissant deviner l'état d'extase dans lequel il était.

_Allez viens, je te ramène chez toi.

_T'es malade mec, moi je reste là, laisse-moi, j'suis trop bien, tu comprends, laisse-moi, ouahaha.

Il était complètement out. Dégoûté, je sortis des toilettes, cherchant Emmy parmi les autres. Elle était dans un coin sombre avec des gens qui m'étaient complètement inconnus. Leur table était totalement embuée, entre la fumée de leurs Marlboro et celle de leur weed absolument exquise, il était impossible de voir au loin ce qu'ils trafiquaient. Et je pense que vous avez parfaitement deviné ce qu'ils trafiquaient, ces bâtards. J'ai trouvé Emmy, la tête en arrière, hilare, une aiguille à la main. J'en avais une, moi aussi. J'avais pas fait gaffe. Celle de John, je l'avais gardée. J'étais complètement paumé, je savais même pas ce que c'était réellement. J'me suis assis à côté d'Emmy, et j'ai dévisagé tous ces gens que j'connaissais pas. Y'avait qu'une nana qui semblait clean. Elle est d'ailleurs direct venue me parler.

_T'as rien pris, toi ? T'es neuf, ça se voit.

Ses yeux étaient entourés d'une ombre violette, et elle était si mince que c'en était flippant. Sa peau était incroyablement pâle, et ses yeux paraissaient d'un noir complet. Mais d'un côté, avec toute cette fumée et cette obscurité, il ne pouvait pas réellement la voir. Mais elle était sublime, ça, ça se voyait. Fumée ou non.

_Ouais. J'trouve ça dégueulasse.

_Ouais, c'est dégueu, j'te l'accorde... mais putain, une fois que t'y as touché, c'est dur de décrocher.

_C'est quoi, en fait ?

Elle me dévisagea comme si je sortais de je sais pas où. Genre j'étais le pire des cons. Puis elle me sourit, passant ses doigts sur ma joue. Elle était glacée.

_Héroïne.

Elle sortit un petit sachet de poudre blanche identique à celui que l'on m'avait proposé il y a quelques minutes. C'était donc ça, qui faisait que cet endroit était si "cool" et si "branché"... tout l'monde était camé, et tout l'monde avait le cerveau retourné à cause de ces malheureux grains blancs. J'me sentais de plus en plus délaissé. C'était sûrement pour ça que j'avais l'impression de perdre Emmy et tous les autres depuis quelques temps. Ils passaient tous leurs soirées au Stax, et les rares fois où je pouvais les voir, ils semblaient tous purement ailleurs. Ouais, j'comprends, maintenant.

_Et crois-moi, bel ange, tu te sens affreusement bien. Affreusement.

_Pourquoi t'en prends pas, toi, alors ?

Elle se mit à rire, me tendant le sachet. Franchement, j'ai hésité. Et je sais que j'aurais du refuser.

FIN FLASH BACK

_Hé grosse connasse, raboule tout ton fric. T'as trente secondes, sinon j'te tranche.

La pauvre dame âgée vida son sac au sol, ne pouvant bouger d'un poil. Ethan, tremblant, vida le porte-monnaie étalé au sol, tira sur le collier de perles de sa victime, et s'enfuit en courant, tout en brandissant son majeur vers la pauvre femme. Il avait amassé 350$ et trois beaux bijoux en une demie-heure. Journée excellente. Il pourrait se payer des doses pour toute la semaine, avec ça. Voire plus. Il se dirigeait vers le centre d'Houston, dans la rue St Patrick, où étaient planqués les meilleurs dealeurs de la ville. Les plus chers, bien entendu. Mais le top du top. La crème de la crème. L'héroïne en or. Pas d'arnaque, là-bas, jamais. Du bon commerce, tout simplement. Aujourd'hui, Ethan irait d'abord voir Henry, pour revendre ses bijoux. Puis il irait prendre trois cames différentes : celle de Prince, du grand Fish, et de Miller. C'étaient les trois meilleurs dealeurs qu'il connaissait. Leur came vous projetait au septième ciel en trois secondes chrono, et n'étaient pas coupées par des produits pourris comme le font les petits revendeurs de merde.

Fric amassé, il parti se vider et se remplir les poches. Il prit même la peine de faire un tour à la pharmacie, achetant une seringue à usage unique. La sienne commençait à rendre l'âme. Des croutes de sang s'étaient formées au bout, et elle était vraiment très sale. Se rendant dans les toilettes du "Milshake 70", il se posa dans la première cabine, déposant sa poudre dans une cuillère fauchée. Il chauffa le tout au briquet, et plaça la came dans sa seringue. Et c'était parti pour un long voyage. Il avait toujours peur de crever, comme tous les camés. Chaque jour pouvait être le dernier, chaque "voyage" pouvait être fatal. Combien de fois il s'était endormi dans des toilettes visitées par des rats une aiguille dans le bras, coincée à cause de la cicatrisation... tout ça pour éviter les crises de manque devant les parents. Et puis autant ne pas vous raconter la galère que c'était pour rentrer en mob' totalement défoncé.

*

Toutes ses journées étaient semblables. Mis à part les jours où il s'endormait dans les toilettes du Milkshake 70, et celle où il arrivait à chopper une petite jeune au Stax. En deux ans, il avait vu s'envoler grand nombre de ses potes. Emmy était morte d'une overdose en septembre dernier, John pareil, mais deux semaines après la première prise d'Ethan, et Stecy était en désintox depuis six mois. Laura se prostituait pour gagner son fric, et les autres, plus de nouvelles. Il avait été très proche de Laura il y a une petite année de cela. Il avait été obligé de se prostituer, lui aussi. Il ne connaissait pas encore le vol à l'étalage, ni même le racket dans les beaux quartiers. Alors il jouait au gay refoulé, et acceptait les pires choses uniquement pour avoir un quart (EDIT : un quart, c'est disons la "dose quotidienne" minimum pour les héroïnomanes. ^^) par jour. Il protégeait souvent Laura des sales mecs qui ne payaient pas, ou qui souhaitaient intégrer dans le contrat des choses pas prévues, voire interdites. Mais ils s'étaient disputés pour une histoire de came non partagée, et depuis, plus rien. Ethan en avait marre des trottoirs, et avait fait la rencontre de Stanley, drogué lui aussi. Il lui avait parlé d'un moyen super rapide, efficace et simple pour se faire un max de thune. Les agressions.

*

Aujourd'hui, Ethan a 17 ans, et menace toujours des vieilles pour se faire du fric. Il ère dans les rues d'Houston, souvent complètement défoncé, et ne vient que rarement au lycée. Les jours d'examens uniquement. Il rend régulièrement visite à son frère aîné, Alpha. Le seul qu'il parvient à supporter, d'ailleurs. Alpha a toujours été très compréhensif, envers tout et tout le monde. Les jours où les vieilles étaient cachées, Alpha avait toujours un petit billet à filer à Ethan. Il est bien sûr contre la drogue, mais est parfaitement conscient de son impuissance vis-à-vis de la situation. Alpha sait que si il ne donne pas d'argent à son frère, ce dernier parviendra à en avoir, peu importe comment. Il y a en effet énormément de possibilités différentes pour gagner sa thune : la prostitution, les cambriolages, le racket, la manche, revendre, jouer au pickpocket... Ethan a déjà fait le tour.

L'été approchait. Il savait parfaitement que ses parents l'enverraient quelque part en vacances, comme tous les ans. L'année dernière il avait rusé pour avoir suffisamment de came pour un mois : en deux jours, il avait amassé plus de mille dollars. Le premier jour il avait supporté la prostitution, et le second, avait fauché, et avait racketté. En deux jours, vous êtes un homme riche. Ou un drogué comblé, plutôt. M'enfin, quand il était blindé de came, il se faisait en général plaisir. Ce qui faisait que très rapidement, il se trouvait à sec. Et les crises de manque en vacances, sous la chaleur accablante, les étrangers qui vous regardent de travers et j'en passe, c'est l'enfer le plus total. Les rares sevrages dans lesquels Ethan s'était lancé n'avaient été qu'échec. C'est pour cette raison qu'il a décidé de ne plus jamais tenter d'arrêter. Il mourrait héroïnomane, et c'était tout.

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Invité

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_Tu... tu aurais pas un demi-quart pour moi, s'il-te-plaît ?...

Il avait désormais une assez bonne réputation au Stax. Beaucoup venaient directement lui demander une came, la sienne était assez bonne. Ouais, il jouait au revendeur de temps à autre. Le grand Fish lui filait cinq grammes qu'il parvenait à écouler en un temps record. Pour Fish, Ethan était une mine d'or. Et tous deux gagnaient, dans l'affaire. Ethan gagnait sa came, et Fish son blé. Tout l'monde était content.

_T'es fraîche et jeune, qu'est-ce tu te lances dans cette merde, ma belle...

Il était face à une fille qui devait avoir un an de moins que lui. Elle était assez plaisante, mais semblait neuve. Et un drogué qui demande un demi-quart est, effectivement, un débutant. Ethan évite en général de vendre aux jeunes (EDIT : jeunes au sens clean depuis toujours =]). Ne me demandez pas pourquoi, c'est une question de principe. Même si il se sent bien dans le monde des camés, il ne préfère pas convertir des gens neufs à cette daube qu'est l'héroïne.

_J'en ai besoin. Ma vie c'est de la merde, et... et il parait que ça fait planer, alors...

Il réfléchit.

_Bon, c'est ok. Mais j'veux pas te voir te piquer, beauté. Tu vas faire ça au sniff. C'est plus long à venir, mais la dépendance est moins forte au sniff. On est ok ?

_Merci...

Il fourra le billet que l'inconnue venait de lui tendre dans sa poche, regarda à droite et à gauche, et sortir un petit bout d'aluminium. Il sépara la poudre en deux parties égales, et fit une petite ligne droite avec son permis de conduire. Puis il tendit un billet de 100$ à sa nouvelle recrue, lui demandant de faire vite. Ce qu'elle fit, avec grande hésitation. Il se sentait coupable et dégueulasse d'avoir vendu de la drogue à une neuve, mais il avait besoin de fric. Les clients étaient en général nombreux, mais ce soir, pas trop. Alors soit.

_Contente ? C'est quoi, ton prénom ?

_Appelle-moi Penny.

_Va, Penny. T'as quel âge, d'où tu viens ?

_J'ai 16 ans depuis deux jours. Et je vis à Houston, à l'est de la ville.

_Soit, soit.

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Il voyait Penny presque tous les jours. Elle lui était très utile pour ses rackets ou les vols. Elle parlait avec la victime, puis Ethan sautait dans le dos de cette dernière, vidant ses poches. Puis ils partaient à toute allure, et filaient chez Miller prendre leur dose. Ils étaient très attirés l'un par l'autre, mais n'avaient jamais rien fait, malgré leur complicité. Ethan avait toujours eu envie de partager ses draps avec Penny, mais cette dernière semblait encore vierge. Alors autant la laisser dans sa pureté. C'est aussi pourquoi elle avait semblé si réticente à la prostitution il y a quelques semaines. Ouais, elle devait avoir fait vœu de chasteté, ou un truc du genre. C'était une chose qu'Ethan aimait bien, chez elle. Son innocence, et son insouciance.

*

Habitants d'Houston, visiteurs des environs, gare aux endroits que vous fréquenterez à l'avenir. Si vous croisez un garçon voûté et capuché, accompagné d'une jeune fille frêle aux cheveux d'or, n'hésitez surtout pas à faire demi-tour. Aucun d'eux ne vous laissera poches pleines.

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Wow. J'adore!=D
Aurais-je l'honneur d'un RP?=)

Invité

Avec plaisir, si voyager jusqu'à Houston ne te dérange pas. n_n

Pourquoi pas? Voyage de fin d'année...=P

Invité

On organisera ça une fois que je serai validé, alors. I love you

Invité

Oh là là, je suis faaaaan <3
Tu écris tellement bien, j'adore comment tu fais parler tes personnages avec un ton super naturel, cynique. Ton histoire m'a carrément foutu une boule au ventre xD

Bref, tu es validée, of couurse!
N'oublie pas d'aller réserver ton n'ava'! =]

Invité

Yata, merciiii. I love you

Invité

J'avais posté un commentaire, mais il a disparu ==' Pour te dire que ton style cynique et réaliste me plait toujours autant !

Edit : quelle naze je fais...

Invité

Nan il a pas disparu, il est juste au-dessus de l'histoire. xD
Mais je te remercie une nouvelle fois. I love you

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