Vélia P. Turner

A whole story

Alors il parait qu’il faut toujours commencé par la naissance et bien moi, je ne fais rien comme tout le monde sachez le. Donc commençons par la fin je vous prie. En ce moment, je suis tranquillement derrière mon bar avec Marcello et Lucia. Ce soir, c’est samedi et comme tout les samedi, il faut le show des barmans. Croyez vous que Cruise réussissait a jongler avec les bouteilles sans entrainement ? Détrompez vous. Faire voler les bouteilles, qu’elles retombent pile là où vous voulez qu’elles retombent, verser la juste quantité de liquide, tout cela, ça demande de l’adresse et croyez moi, j’en ai. Souple, adroite, je virevolte derrière le bar entre mes collègues comme un ballet parfaitement orchestré. On a tellement l’habitude de bosser ensemble que l’on a même pas l’obligation de se consulter. Marcello m’enveloppe d’un bras et me voilà renversée dans une pose que n’aurait pas renié une danseuse de tango. Au bout de mes doigts, un shaker et une bouteille de tequila. Qui a demandé un Fou du Roi ? Le client sourit et je lui renvoi son sourire, pétillante brune aux yeux azurs, je sais que je lui plais, grande, de jolies formes, ce qu’il faut où il faut mais je ne me départit jamais de la limite client barmaid. Je sers oui, je couche pas. Ca c’était dit.

Vers 4h du matin, on remballe et je ne peux m’empêcher de rire aux blagues débiles de Marcello. Bien que j’ai encore du mal avec l’italien, je trouve que je me débrouille mieux qu’il y a deux ans, lorsque je suis arrivée, jeune anglaise fraichement débarquée de son Angleterre natale. Pourquoi l’Italie ? Je voulais du soleil, de la chaleur et sans doute, le trouver lui.

Lui ? Je dirais mon sauveur bien qu’il ne soit absolument pas au courant ou sans doute a-t-il oublié le petit chiot qu’il avait faillit se prendre sur le visage, catapulté si loin après un coup titanesque, a moitié mort… Son geste, étrange, de me protéger, de m’emmener loin du carnage, faisait de moi la dernière coyote encore en vie et a ma connaissance. J’avais tout perdu cette nuit là, mon père, mes oncles, et mon frère ainé. Il n’était resté que carnage difficilement explicable et durant quelques semaines, je fus la petite rescapé d’un massacre de malade mental. Avec les jours, j’avais enfin compris les raisons de cette attaque étrange alors même que nous évitions les loup garou, trop sauvage, trop violent. Mon frère, sans vraiment le vouloir avait tué un jeune de leur meute, provoquant leur vengeance immédiate et même si nous étions unis, nous ne fîmes pas le poids. Triste destin et aujourd’hui, je ne saurais dire ce que je ressens, j’ai tout perdu en une nuit et pourtant, je ne pourrais jamais totalement condamner les représailles qui m’avait ôté ma famille. N’aurais je pas fait pareil si l’on m’avait tué mon frère ? N’aurions nous pas agit de la même manière ?

Alors si aujourd’hui je trainais mes guêtres en Italie c’était peut être dans l’espoir de le revoir. Juste son odeur. Je ne me souvenais que de ça. Son visage était flou, comme vu a travers un miroir déformant, mais son parfum lui était resté imprimé en moi. Je gardais de cette nuit là, un grand vide quelque part qui refusait de se meubler. Par la suite, cela avait été la valse des services sociaux, s’occupant autant de moi que si j’avais été un chaton de plus dans une portée de 250 autres chatons. J’avais onze ans a cette époque et je crois que je restais muette durant deux années suite a ma perte avant de m’ouvrir de nouveau au monde. Deux ans de silence, deux ans a me remettre seule ou presque, même si l’aide d’un psychologue me fut précieuse. C’est sans doute lui qui m’empêcha sans même le savoir de plonger aveuglement dans un désir de vengeance qui n’aboutirait a rien, qui m’empêcherait de vivre. Alors même si je n’aime pas spécialement les loups garous je n’étais pas consumée par l’envie de leur faire payer la mort de ma famille.

Après, j’ai suivi un cursus normal, intelligente, je m’en sortais plutôt bien, diplôme de communication en poche, je suis partie avec le sac sur l’épaule. Direction l’Europe ! Les voyages forment la jeunesse et moi, je n’avais personne pour me retenir, pas même un mec alors tant qu’a faire, autant en profiter. Je n’avais jamais ignoré mon role de protecteur mais disons qu’être seule faisait que je ne m’en préoccupait pas. Avant nous étions une meute, on pouvait protéger, maintenant, j’étais toute seule, que vouliez vous que je fasse ? Alors autant me comporter comme un humain normal. J’ai traversé la France que j’ai adoré, plutôt sociable, je me suis fait des amis un peu partout avant d’avoir vent d’une rumeur qui m’a déstabilisée. Rome serait la ville d’un nouveau régime et même si je m’étais tenue a l’écart du monde surnaturel, je ne pouvais pas ignorer cette rumeur. Alors sac sur le dos, je suis descendue en Italie. Peut être que je le retrouverais ? Je ne voulais que lui dire merci. Rien de plus. Rien de moins. J’avais 22 ans, la vie encore a construire et je savais que je n’y arriverais véritablement qu’une fois que je l’aurais revu. C’était idiot de s’accrocher comme ça, mais je lui devais ma vie. Un peu bohème, un peu instable mais quand même.

Le client me paye avec un clin d’œil amusé et me revoilà repartie, débordante d’une énergie monstre, vivant presque au jour le jour, profitant de ma jeunesse, de mon extravagance parfois, suivant mon but pour l’heure. Peut être qu’après, je retournerais chez moi

Behind the screen

Ton p'tit nom (ou surnom ou pseudo) : Pwix o/
Comment t'as connu le forum ? Je vais pas ENCORE vous la refaire bordel ><
Pourquoi ce forum et pas un autre, dis ? Parce que Vlad couche
Et c'est quoi le code ? Ben Vlad dans le bar a vampire en mode strip tease ( et si c’est pas ça tant pis, j’me foutrais a poil )
Avant qu'on se quitte (ou qu'on se trouve ! \o/) Je remarque toujours l’absence de baraque a frites ><