RPG Fascination
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 Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges.

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Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Empty
MessageSujet: Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges.   Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Icon_minitimeJeu 20 Déc - 3:39

Jacob.Black

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Identity card


Photography ;

Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Photodc20005607
(c) D.S.R
Ma petite personne ;

NOM : Black.
PRÉNOM : Jacob.
AUTRE(S) PRÉNOM(S) : On dira Jake, le surnom.

AGE : 24 ans.
NÉ(E) LE : 14/02/1990. A : La Push.
HABITE : Rome.
CLASSE SOCIALE : Modeste.
EMPLOI : Ex-Étudiant, mais nounou pour petite hybride et mâle Alpha sont des activités assez bien rémunérées .

GROUPE : Modificateurs.
ANIMAL : Loup.
DON : Être capable de supporter l'odeur de dix vampires, ça compte?
CÉLÉBRITÉ CHOISIE : Taylor Lautner.
Ma petite tête ;

Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. ADRESSE DE L'IMAGE Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. ADRESSE DE L'IMAGE Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. ADRESSE DE L'IMAGE


.
A whole story

    Légende : les Quileute, grands esprits guerriers
    Lecture facultative, mais toujours intéressante.


    « Au temps du grand Taka Aki, les Quileute étaient des déjà des personnes nées avec des dons surnaturels. Ils étaient de grands esprits guerriers étroitement liés à la nature, pouvant libérer leur âme de leur enveloppe charnelle afin de défendre leur tribu.
    La naissance de ceux qu'on appelle "modificateurs", ou plus communément "loups-garous", fut précipitée par Utlapa, un homme avide, abusant de ses pouvoirs et ne comprenant pas le pacifisme de Taha Aki, qui ne voulait en aucun cas qu'ils ne deviennent objets de destruction. Décidant seul d'un coup d'état, il vola le corps de son chef, qu'il avait abandonné le temps de rechercher des ennemis sur leur territoire, et l'utilisa pour imposer ses règles à son peuple.
    Taha Aki, lui, tenta d'abord de contrôler un loup afin qu'il tue son ennemi. Mais il n'eut le résultat escompté, ne réussissant qu'à tuer un jeune garçon qui avait deviné sa présence. Ce fut par la suite que le loup lui proposa de partager son enveloppe. Ainsi naquit le premier modificateur, qui prit par magie forme humaine, incarnant le nouveau Taha Aki, surnommé de ce fait, Taha Aki le Grand Loup. Il vécut durant des années sans jamais vieillir, eut plusieurs femmes, plusieurs fils, et ce jusqu'à ce qu'il épouse sa réelle moitié, avec qui il décida de finir réellement sa vie.

    Bien longtemps après, arriva sur leur terre le plus terrible des ennemis que les Quileute n'eurent jamais eu à affronter. Il avait les yeux rouges, la peau blanche, luisante, tels des cristaux mouvants, et par dessus tout, dégageait une odeur nauséabonde, qui leur donnait une douloureuse sensation de brûlure aux narines et à la gorge. Cet homme avait déjà vidé de leur sang plusieurs femmes de la tribu avant que les descendants de Taha Aki ne le rencontrent. Ils finirent par l'abattre, bien que sa force étaient largement supérieure à celle de leurs anciens adversaires. La meute finit par l'appeler Sang-Froid, surnom du à la froideur de sa peau antithétique à la température des loups.
    Ces derniers craignaient par la suite, que d'autres individus de son espèce ne viennent venger sa mort. Et ils avaient eu malheureusement raison. La femelle, qui devait très probablement être sa compagne, était venue rendre à toute la tribu toute la souffrance qu'ils lui avaient infligé.
    Massacrant femmes et enfants, peu de personnes arrivaient à lui résister, certains mêmes préférèrent prendre la fuite. Le fils aîné de la troisième épouse de Taka Aki, Yaha Uta, qui était le coupable de la "mort" de son amour, périt à son tour. Le grand chef décida de continuer le combat après lui, mais n'arrivait malgré tout à résister face à elle. Sa seule chance de vaincre, il l'eut grâce à sa troisième épouse.

    “Elle était dépourvue de pouvoirs magiques comme son mari, mais toutefois en possédait un : le courage.”

    Elle se poignarda devant la femelle, qui se précipita sur elle, attirée par l'odeur de son sang, dont elle s'abreuva. Sans se soucier de Taha Aki qui en profita pour lui donner le coup de grâce. »

    Ainsi débute l'histoire des Quileute que nous connaissons tous. Ces êtres dont la magie s'éveille au contact des vampires, et dont la principale tâche est de protéger les humains de ce fléau. La seule exception de toute leur histoire, fut au temps ou Ephraim Black était le chef de la tribu, avec l'arrivée d'un clan important mais non moins particulier autour de leur territoire. Se proclamant pacifiques, et jurant de ne pas toucher aux humains, ni aux Quileute, Ephraim accepta de les laisser s'installer à côté de la petite ville de Forks. De cette manière, fut établi le traité entre les Quileute, et les Cullen.
    L'histoire qui va vous être présentée ci-dessous, est celle du descendant légitime d'Ephraim Black, et de Taka Aki, chef Alpha de sa meute plus de par son sang que de par sa volonté, (Vrai héros de la saga avec ses tablettes qu'on aura que trop vu dans les adaptations cinématographiques ) Jacob Black.

    —————


    « – Tu sais comment faire un massage cardiaque? demanda-t'il, plus pressé et horrifié que jamais.
    Oui, je sais!

    L'heure n'était plus aux réflexions. Toutefois, il m'en restait une avant d'entamer toute procédure. Bella, déchirait mon cœur en autant d'hurlement agonisants qu'elle poussait du plus profond d'elle même. L'espace d'une demi-seconde, je regardais ses yeux qui reflétaient tout ce que j'eus aimé chez elle durant ses années ou je la côtoyais. Je me remémorais tous ces instants passés à ses côtés, mon amour pour elle s'embrasant chaque millième de secondes ou nos regards se croisaient, incandescent mon corps au-delà de ce qu'il était déjà possible. Tout cela, il n'en tenait plus qu'à moi de l'anéantir, maintenant. Tout ce que j'avais bâti autour d'elle, je le détruirais aussi facilement qu'un revers de main anéantirait un château de cartes. L'incendierais. Le tuerais. Le réduirais à néant.

    À jamais.

    D'accord! pensai-je à voix haute, sauve-la! En tant que légitime Alpha, je t'en donne la permission, sans que cela n'affecte notre traité! Sors-lui cette chose, et sauve-la!

    Me gratifiant d'un hochement de la tête, Edward continua la césarienne déjà entamée par Blondie, que j'eus d'ailleurs peine à expulser de la bibliothèque qui servait pour l'occasion de salle d'accouchement. Ce qui m'avait d'ailleurs coûté un scalpel profondément enfoncé dans la chair de mon bras. Bella avait suite à cela, eu droit à toute l'attention que j'étais en mesure de donner. Elle poignardait mon corps de ses cris les plus aiguisés, de sa poigne la plus ferme, comme si son plus grand désir avait toujours été de partager sa souffrance avec moi. Je n'en pouvais plus, elle était en train de périr, telle une condamnée au bûcher. Cette chose la tuait depuis le début.
    Edward n'avait porté que peu d'intérêt pour mes pensées. Je ne préférais pas regarder ce qu'il était en train de faire. Rien que le bruit de la lacération de la chair, provoquée par ses dents acérées me donnait la nausée. Je m'efforçais de maintenir Bella en vie, j'essayais de la distraire tant bien que mal de la douleur, que je n'eus aucun mal à imaginer, tant j'arrivais malgré moi à en ressentir une infime part. Tout ce que je voulais c'était qu'on l'achève. Aussi bien elle que moi. Nous n'avions jamais mérité un tel supplice. Et même en cet instant qui se rapprochait plus que jamais du moment ou j'allais à jamais perdre, j'étais profondément convaincu que nous aurions du avoir le droit à une vie paisible et comblée, tous les deux. Une vie normale. Un mot qui n'avait d'ailleurs pour moi plus aucun sens, tant des phénomènes, des faits, que j'aurais il y a de cela encore quelques temps, relevé de la folle superstition, s'étaient en fait révélés comme des parts absurdement banales et indissociables de ma vie courante.
    Au bout de quelques minutes, ses cris de torture, le son des crocs du buveur de sang, ainsi que tous les bruits parasitants autour s'estompèrent, pour ne laisser place qu'aux faibles et irréguliers soubresauts du cœurs de la parturiente, ainsi qu'à un étrange pouls. Rapide, vif, provenant d'un tout petit cœur, que je parvenais à ouïr, malgré ces nouveaux hurlements qui commencèrent à combler la pièce. Ces derniers cependant ne provenaient pas de Bella. Ils étaient plus aigus. Une magnifique voix de soprano, par laquelle je me serai volontiers laissé envoûter, si je n'avais pas déterminé avec dégoût qui en était l'auteur. Edward avait extirpé le nouveau-né du ventre de la nouvelle maman. Malgré tout, je ne m'en détournai sous aucun prétexte.

    Renesmée, annonça le visage pâle à son épouse dans un de ses chuchotements apaisants dont lui seul avait le secret.

    Ainsi donc c'était une fille. Comme d'habitude, la fâcheuse tendance de Bella à se tromper sur ses suppositions se manifestait. Elle qui pensait si fort abriter en elle un garçon, et ben, elle avait faux. Cette chose était une fille. Même si à mes yeux, elle n'en restait pas moins une chose, tellement j'avais peu de mots pour la décrire. Je ne voulais pas croiser ses yeux. Son hurlement de nourrisson me suffisait pour savoir que c'était un bébé comme les autres. Enfin, comme les autres êtres mi-humain, mi-vampire, dont la peau plus dure que le marbre cassait en mille morceaux leurs maternelles de l'intérieur, du moins. Je m'efforçais de contempler Bella, qui, au-delà de la mine cadavérique qu'elle portait sur son visage, se força d'y faire passer son expression de bonheur comblé. Elle fixait sa fille avec tant d'amour, de soulagement et de passion, que si je n'avais pas mis ça sur le compte de sa mortelle fatigue, j'en aurais été persuadé que nous — Edward et moi — avions complètement disparu de son champ de vision. Elle n'avait d'yeux plus que pour elle, pour ça. Comme si rien de cette souffrance ne la transperçait. Comme si elle n'avait jamais eu à passer par cette terrible épreuve pour donner naissance à « Renesmée » — rien que le fait de penser ce nom m'horripilait.

    Je la veux, pouvions-nous percevoir dans cet infime murmure, donne-la moi.

    Edward s'approcha délicatement d'elle, le bébé à la main. Je ne voulais pas voir ça. C'était au-dessus de mes forces, je croyais que j'allais vomir sur-le-champ. Mais en aucun cas je n'arrachai mon regard du visage de Bella, surtout lorsque je sentis quelque chose de tiède m'effleurer, ce qui aurait du en temps normal alerter, tant je n'avais plus eu affaire à cette sensation depuis un bon moment. Mais il n'en fut rien. Il n'y avait que Bella, rien que Bella pour moi. La pauvre était empourprée par le sang qu'elle avait déversé. Empourprée telle cette créature qui était sorti de son ventre. Empourprée, tel son sein après que cette dernière l'ait mordu, exprimant ainsi sa soif de buveur de sang. À peine était-elle née qu'elle était déjà dotée de la plus mortelle des armes qui soit, sans compter sa peau qui formait le plus solide des blindages. À peine était-elle née, que son corps et son instinct étaient déjà façonnées pour tuer. Finalement, Sam n'avait-il pas eu raison depuis de début? N'allait-il pas être trop dangereux de permettre à cette contre-nature de vivre? À peine eus-je le temps d'y songer que je dus reléguer cette pensée au second plan.

    Bella... Bella!

    Ses yeux se révulsèrent à nouveau, tandis que j'entendais son cœur lancer son ultime coup, avant de rester dans un profond silence. La panique m'envahit, dans la crainte qu'il ne soit trop tard. Aussitôt, je joignis mes mains sur son torse, et ordonnai avec ma plus féroce autorité à son muscle de repartir, sans penser à la crainte de lui casser les derniers os qui lui restait d'intacts. Je ne me préoccupais même pas de l'autre personne présente dans la pièce, sans doute trop intéressée par sa chère et tendre fille pour pouvoir accorder ne serait-ce que quelques centièmes d'attention à ce qui se rapprochait de plus en plus à un tas de muscles inanimés.

    Bouge-toi! lui beuglai-je après avoir terminé mon premier bouche-à-bouche.
    Ce dernier semblait avoir repris ses esprits. Il était temps!
    Prend le bébé, ordonna-t'il.
    Tu rigoles j'espère, balance-le par la fenêtre!

    Je continuais de comprimer son torse sans me soucier de l'assassin de ma chère et tendre. Je ne voulais pas de ça près de moi, sans quoi, je lui arrachais la tête.

    Edward, donne la moi.
    Je perçus la voix qui m'était peut-être la plus insupportable de tous. Si ce n'était peut être les pleurs incessants de ce que portait Edward.

    Ne t'inquiète pas, fit Blondie postée l'air de rien derrière moi, je ne lui ferai pas de mal.

    Ainsi donc, avions-nous raison depuis le début? La blondasse s'était servie de Bella comme réceptacle durant tout ce temps, pour la laisser mourir sans pitié quand le moment serait venu? Pas le temps de réfléchir à ça. Je ne lésinai en aucun cas sur mes gestes de secours. Elle allait vivre. Il fallait qu'elle vive. Peu importait comment elle serait au réveil. Luisante, les yeux rouges, fétide, suceuse de sang. Cela m'était complètement égal. Tant que je pouvais encore lui parler, lui sourire, vivre avec elle, tout simplement.

    Écarte-toi, Jacob.

    Levant la tête, sans pour autant abandonné la tâche qui m'était incombée, j'aperçus son bras qui tenait une énorme seringue métallique avec une aiguille d'au moins quatre centimètres, dans laquelle on avait versé un liquide diaphane tellement compact, qu'on aurait cru que c'était de la glace.
    De son autre bras, il écarta mes mains — me cassant un doigt au passage, et palpa le corps inerte de Bella.

    Qu'est-ce que c'est!?

    Au même moment, il enfonça l'aiguille au plus profond de la chair de sa femme, tout en y injectant son contenu.

    C'est mon venin, répondit-il, en retirant l'objet, c'est pas fini Jacob, ne t'arrête pas!

    Pour une fois, j'étais bien d'accord avec lui. Ne prenant même pas le temps que mon doit se répare, je repartait de plus belle sur le sternum de Bella. Je m'acharnais farouchement, car telle était la seule chose que j'avais pu faire afin qu'elle reste à mes côtés. Me battre. Forcer son cœur à faire de même. Si cela n'en tenait qu'à moi, je l'aurais pris à pleines mains pour qu'il prenne conscience que sa propriétaire en avait plus que jamais besoin. Mais malgré tous nos efforts, nos efforts, nous n'y arrivions pas. Edward, lui, ne s'était pas limité à sa seringue. Ne cessant d'espérer, il mordait la moindre parcelle de son épouse encore susceptible d'y contenir du sang. Le seul son que j'entendais était toujours ce bruit de déchirement soyeux de la chair de Bella au contact des lames du vampires. Pas même un petit "boum" qui aurait ravivé tous mes espoirs. Rien.

    C'en était fini.
    Je le savais.

    Nous n'avions en face qu'un cadavre. Le mot pouvait paraître choquant, mais il était juste. Isabelle Swan n'était plus la, laissant derrière elle son corps déchiré, ensanglanté, et meurtri par cette chose qu'elle avait porté durant plusieurs semaines. Elle était définitivement partie. Je le savais, parce que pour la première fois depuis que je l'ai connue, je ne ressentis plus la magie qui s'opérait. Je le savais, parce qu'il n'y avait plus l'attraction qui me forçait à rester auprès d'elle. À un tel point que je me demandais qu'elle absurdité m'avait poussé à le faire. Rester ici était devenu dépourvu de sens, je ne ressentais plus ce besoin ici. M'en aller restait la seule chose que je voulais faire, sans me retourner.

    Alors fiche-le camp! s'écria Edward, qui prit violemment ma place, et commença à écraser derechef la poitrine inanimée, avec encore plus de fureur que moi. »


    Il refusait d'afficher une mine résolue, continuant à lutter, se parlant à soi-même dans des grognements à peine perceptibles. "Elle n'est pas morte, elle n'est pas morte", pouvais-je entendre. N'ayant plus patience, je me détournai de lui et pris lentement la direction de la sortie.
    La confusion avait envahi ma tête. Le combat que j'avais mené depuis la première fois que je l'avais rencontré, je l'avais perdu. Sauver Bella, tout ce que je m'étais résolu à faire depuis là toute première fois. La sauver de ces monstres, la sauver de ce monstre, qu'elle avait consenti avec joie de garder en elle suffisamment pour lui donner la vie, ou plutôt de prendre la sienne. Je n'avais même pas assez de conscience pour respecter ma part du marché avec Edward. De toute façon, ne méritait-il pas de vivre avec ceci lui aussi, tout comme moi? Abréger ses souffrances aurait-été trop facile, un trop louable service pour que je le lui rende, pendant que moi, j'affronterais cette souffrance, ce vide toute ma vie. Souffrance, vide des mots qui paraissaient être de doux euphémismes en face de la réalité. J'aurais accepté volontiers la plus suppliciante des souffrances, le plus infini des vides, si elle n'en avait pas été la cause. Qu'un nouveau-né vinsse me casser tous les os de mon corps, si ça lui chantait! Je l'aurais accepté en riant. Mais par pitié, pas ça. Je n'avais même pas la force d'accélérer ma cadence déjà apathique. J'avais mis près d'une minute pour descendre les escaliers me séparant du rez-de-chaussé.
    C'est la que je la vis. Rosalie était posée sur le canapé, dos à moi. Elle tenait la chose, immaculée et enveloppée dans une serviette blanche. Elle avait eu ce qu'elle désirait. Le "bébé" de Bella. Sans vergogne, elle lui fredonnait une berceuse, tout en la nourrissant — avec du sang humain, cela allait de soi —. La voir tenir cette chose et la contempler avec les yeux d'une mère réveilla mes forces et ma colère. Il était absolument hors de question que celle qui s'était rendu coupable de m'avoir arraché Bella, vive une minute de plus sur cette terre. La dizaine qui s'était écoulée, était déjà une dizaine de trop. Je savais que je vivais mes dernières heures, étant tout seul face à quatre vampires — Alice et Jasper étaient présents, eux aussi, je n'allais très certainement pas en ressortir vivant. Mais tout ce que je voulais, c'était détruire la chose. Je pensais en avoir le temps, Blondie étant trop distraite, cela serait facile. Peu m'importait si la meute allait tenter de me venger. Ce n'était que ma propre vengeance que j'allais assouvir. Peu m'importait de savoir que Bella m'aurait tué pour ce que je m'apprêtais à faire. Il fallait que je le fasse. Maintenant.

    Je sentis les spasmes recouvrir mon corps entier. Laissant la colère s'évader, je pris mon apparence de loup afin d'assouvir ma propre vengeance. Quand je me jetai sur elle, les ténèbres m'envahirent.
    Une voix perdue au loin criait mon nom, elle était à peine perceptible. Au fur et à mesure que le noir s'installait, elle se faisait plus distincte. Une magnifique voix cristalline qui ne m'était pas étrangère. C'était le plus exquis des sons que j'eus été donné d'entendre. Elle persistait à vouloir m'arracher à cette obscurité dont j'étais prisonnier. Jacob, Jacob, faisait-elle avec plus d'intonation dans sa délicieuse voix... Mais qui était-elle? Tout ce que je demandai, c'était qu'elle me guide vers sa lumière, afin que je puisse découvrir le visage auquel appartenait cette douce mélodie...

    «— Jacob, réveille-toi, allez!
    Hum... Qeuh?

    Lorsque j'ouvris les yeux, elle était figée, devant moi, avec un grand sourire. Ses parfaites boucles brunes me chatouillaient le nez, tellement elle était penchée sur mon visage. Si je n'étais pas encore sorti de mon rêve — qui en l'occurrence s'était révélé être un fâcheux et pénible cauchemar — j'aurais juré avoir aperçu les yeux de Bella, avant qu'elle ne devienne une Cullen. Mais force était de constater que ceux de Nessie étaient plus beaux.
    Après tout ce temps passé, je n'arrivais toujours pas à m'habituer à ces lieux. Je n'y trouvais pas le confort que j'avais dans mon vrai chez moi, ni même dans le dernier habitat des Cullen. Bien que cet endroit n'avait rien à lui envier niveau luxe et modernité, il n'en ressortait pas la même sensation de bien-être, à supposer que c'était vraiment ce que j'éprouvais en me remémorant mon temps passé là-bas. Malgré cela, Rome n'était en rien comparable à Forks, à La Push. Le mal du pays, sans doute. Ou alors, la horde d'Yeux Rouges que je savais inconsciemment rôdant dans les rues de cette ville maudite.
    La chambre de Renesmée était peut-être la seule pièce ou se dégageait la sérénité dont j'avais besoin. Elle était spacieuse, les objets et les meubles installés sentaient toujours le neuf, tant nous les remplacions souvent, parallèlement à la croissance de ma protégée. Seul le petit — pour moi, s'entend — matelas m'étant destiné, posé au sol aux cotés du lit principal, paraissait faire tâche à mes yeux. La pièce était quasiment plongée dans la noirceur de la nuit. Seule une petite veilleuse tentait vainement de l'éclairer de sa faible lueur ivoire. Il devait être entre deux et trois heures du matin. Je me rappelai que le reste de la famille était parti chasser, cette nuit-là, me laissant à moi seul le devoir de surveiller le sommeil de Nessie. Elle était contrariée, ces temps-ci, cela se voyait, surtout quand était venu le temps de chasse. Nous l'étions tous. Non pas que le retour de Bella ne nous avait pas comblé, loin de là. Mais depuis qu'elle était revenue parmi sa vraie famille, son changement nous avait tous affecté. Son lourd et stupide sacrifice ne fut pas exempt de conséquences. Je n'osais toujours pas imaginer ce que ces vieux fous d'italiens avaient osé lui infliger, au sein de leur secte de chauve-souris. Ce que je savais, c'était cela nous avait tous affecté, à commencer par sa propre fille.

    Jacob! morigéna-t'elle, en voyant ma grande peine à me réveiller.
    Oui, oui, m'efforçais-je de lancer sans montrer ma fatigue.

    Ses yeux tristes se posaient sur moi avec toujours autant d'insistance. Ils étaient pour moi, l'ordre Alpha auquel je ne pourrais jamais me dresser. Son visage reflétait toute la peine qu'elle éprouvait, et j'eus soudainement envie de pleurer pour elle. Sans plus rien dire, elle caressa ma joue de sa main tiède. Suite à cela je la sortis de son lit, et l'enlaçai tendrement, tout en la berçant délicatement.

    Ne t'inquiète plus, puce, lui murmurai-je à l'oreille, ta maman est revenue maintenant, on est tous ensemble.
    Mais pourquoi est-elle comme ça?

    L'entendre gémir comme ça me donnait envie d'hurler à la lune mon total désarroi. Tout ce que je voulais, c'était qu'elle aille mieux, que je la revois sourire. J'avais envie d'en vouloir à Bella, de tout mon âme, de tout mon être, pour ce qu'elle était en train de lui infliger. Mais comment? Comment lui reprocher de s'être sacrifiée pour ceux qui lui tenait chers?

    Je connais maman depuis longtemps maintenant Nessie, repris-je calmement, c'est la plus courageuse d'entre nous, et il arrive parfois, que le courage et l'amour nous pousse à faire des choses qui nous déplaisent. Mais elle va redevenir comme avant, et nous retournerons voir pépé Charlie aussitôt.

    Un long silence s'installa durant lesquels elle me fit voir les plus beaux souvenirs qu'elle avait de sa mère, avant que la vieille peau ne nous l'arrachât. Que c'était bon de revoir ces instants de bonheurs, de paix, ou nous n'avions rien que l'éternité pour en profiter. Mais qu'ils paraissaient loin, désormais.

    Jacob? reprit-elle d'un air désireux.

    Je la regardai, sans avoir besoin de lui manifester mon attention.

    Comment as-tu connu maman?
    Comment l'ai-je connu, tu veux dire, rencontré?
    Oui, je veux tout savoir!
    Tu veux vraiment savoir tout ça maintenant? Je suis même pas sur que la nuit serait assez courte pour que je puisse te raconter tout en détail...

    Elle me contemplait avec tellement de désir, avec tellement d'envie. Durant un instant, je songeai parler à Bella, plus jeune, tellement ses prunelles lui étaient propres. Ce regard, qui m'avait marqué au fer rouge dès la première fois que je l'eus croisé. Je ne pouvais pas y résister bien longtemps.

    – Très bien, très bien! Alors reste éveillée, surtout!

    » Ta mère arriva à Forks alors que je venais de fêter mes quinze ans. À cette époque, je vivais une vie toute, à fait tranquille. Elle n'était pas des plus joyeuses, certes. J'ai perdu la mienne étant petit, lors d'un accident de voiture, et mes sœurs quittèrent le foyer aussitôt qu'elles eurent leur diplôme. Plus tard, mon père perdit l'usage de ses jambes, ce qui me poussa, sans contrainte cependant, à les remplacer du mieux que je pus. Tu aurais du être présente pour voir ma tête ronde, mon corps tout longiligne, et mes cheveux noir comme du jais, pendants jusqu'aux coudes! Le parfait petit indien. Dans ma tribu, il était coutume à notre âge de nous laisser pousser la crinière. Cela ne me dérangeait pas, auparavant.

    » Billy m'annonça sa venue quand il me demanda de retaper ce fichu tas de ferraille qui allait lui servir de moyen de locomotion. Avec le recul, je ne peux plus appeler ce vieux pick-up des années 50 autrement. Même "voiture", ça lui allait mal. Je me rappelle que c'était la seule satisfaction que j'avais tiré. Tout d'abord parce que j'étais — et je suis toujours — un féru de mécanique et d'automobile, donc faire renaître cet amas de débris rouge se présentait pour moi comme un challenge intéressant; mais aussi parce que je pensais que l'argent que j'allais y gagner allait me permettre de m'acheter ma propre automobile, quand j'aurais eu mon permis. Je n'avais connu que très peu Bella dans mon enfance. Elle ne passait que les étés à Forks, jusqu'à arrivée à un certain âge. Je ne pouvais pas encore penser que sa rencontre allait bouleverser toute mon existence.

    » Je ne fis cependant pas tout de suite sa connaissance, n'ayant que trop peu le loisir de sortir de la réserve. La toute première et l'une des rares fois où nous nous sommes aperçus durant les premiers mois, c'était sur la plage de La Push, qui appartient à notre réserve. Elle était accompagnée de certains de ses amis, et nous avions commencé à sympathisé, mais rien de plus concret. D'ailleurs, je me rappelais toujours de notre conversation. Bella me parlait déjà de façon intrigante de ta famille paternelle, les Cullen.


    Tout à coup, un grand sourire s'afficha sur son visage. Elle était apparemment si heureuse de découvrir cette histoire, que cela me suffisait amplement à être comblé.

    Et toi dit-elle toute excitée , tu connaissais déjà papa?
    Non, pas personnellement, ils ne s'aventuraient jamais chez nous. Mais mon père me parlait des fois de Carlisle, qui était encore le médecin de la ville. Il le redoutait, comme étant dans ses terribles légendes Quileute —que je prenais encore à la légère, comme étant le chef des Sang-Froid, les ennemis de notre tribu, lie de l'humanité dont il fallait à tout prix éloigner des humains, me moquai-je allègrement, tout en mimant un gros zombie qui s'abattait sur elle. Moi, comme je te le disais, toutes ces litanies de la part de mon père ne faisaient que m'exaspérer, à tel point que je finis par cesser de l'écouter. J'avais un peu honte que mon père soit si hostile vis à vis du docteur de Forks.

    » Ce fut pratiquement l'une des seules occasions que j'eus de pouvoir discuter avec Bella. Elle était déjà folle amoureuse de ton père, et le mien m'interdisait formellement de le fréquenter, ni même de l'approcher à moins d'un kilomètre. Je dois avouer que mes gênes m'empêchaient de ressentir quelconque affection pour lui, et pour toute sa famille. Cependant, ce n'était pas de la haine. Enfin voilà, cette histoire n'est pas vraiment intéressante, je dois bien l'avouer, mais je pense qu'elle résume ma première rencontre avec maman.

    Ses yeux luisaient avec toujours autant de fascination. Elle n'avait jamais du entendre cette histoire, auparavant. C'était bien qu'elle sache, finalement. Ça lui permettait de s'échapper un court moment du présent et de cet avenir, dont elle était soucieuse. Elle posa sa main sur ma joue brûlante. Elle ne voulait pas que je m'arrête en si bon chemin. Mais je savais, que si je m'engageais dans ce chemin, je risquerais de buter sur certains détails assez délicat à raconter à une fillette de quatre ans, même si elle paraissait en avoir plus d'une douzaine. En voyant mon air légèrement réticent, elle força la poigne, comme pour manifester son insistance. Encore une fois, je fus contraint de me plier à sa demande, en lâchant un sourire exaspéré.

    – Toi alors...
    Je pris une grande inspiration, et continuai le récit là où je l'avais laissé.

    » Après le bal des lycéens, je ne fréquentai plus ta mère durant un très long moment. Jusqu'à la fin de l'année, me semble-t'il. Elle était en train de passer un moment assez pénible. Les Cullen, repris-je en voyant son interrogation soucieuse, avaient soudain disparu de la circulation, peu après son l'anniversaire. Loin d'Edward, elle se cloîtra dans sa chambre sans que personne ne la voie durant... Plusieurs mois? Ne me regarde pas comme ça, je ne sais toujours pas pourquoi ils avaient décidé de s'éclipser du jour au lendemain! Bella ne m'en a jamais parlé, et à vrai dire cela m'importait peu. J'étais désolé pour elle, mais quelque part aussi soulagé, de ne plus voir les Cullen. Comme si une paix sereine s'était installé dans notre tribu, notamment chez mon père, dont il était difficile de ne pas apercevoir sa satisfaction. Ce fut d'ailleurs à partir de ce moment-là que j'ai vraiment commencé à la connaître.

    »Pile poil un an après son arrivée — je célébrais alors mes seize ans, elle vint me rendre visite chez moi, dans mon garage. Consciente de ma passion pour les engins à moteur, elle m'amena les deux plus horribles et inutilisables épaves, qui semblaient être des carcasses de motos des années 70. Elle voulait que je les répare avec elle. Alors nous avions passé,un marché. Elle me fournissait les pièces, pendant que moi, m'efforçais de leur donner une seconde vie. Et puis en plus, j'étais content de passer enfin quelques temps en sa compagnie. Elle était d'une rare gentillesse, et semblait déjà conquise par mon sourire charmeur. Eh, on se moque pas, j'ai un très beau sourire. Oui.

    » Les semaines, passèrent, et notre complicité se soudait. Il n'existait pas une journée sans que nous ne nous croisions. Elle venait au garage, dînait avec moi de temps en temps chez Sue. Moi aussi, j'allais chez elle pour... Euh.. Étudier. Me regarde pas comme ça, c'était la vérité! Et bien que ça me faisait une occasion en plus de la côtoyer, cela ne m'enchantait pas particulièrement. Donc, nous avions fini les motos au bout d'une semaine. Rien ne lui faisait plus envie que de les essayer. Elle avait beau blaguer, ta mère était vraiment une quiche quand il s'agissait de manier des volants! D'ailleurs sa manière de faire était tellement insouciante, qu'il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour faire sa première chute. Une belle première, en plus, je dois avouer! Maintenant tu me vois, mais sur le coup, j'avais bien cru qu'elle s'était vraiment abîmée. Finalement, elle ne reçut qu'un coup à la tête, elle saignait légèrement. Et là...


    Je me mordis les lèvres pour que Nessie ne remarque pas mon sourire à peine teinté d'exaspération.

    Et là? reprit-elle, intriguée.
    Et là, je me rappellerai toujours de ce qu'elle m'avait dit.

    Désolé, la revis-je me faire, presque apeurée par ma réaction.
    Désolé? Moi de quoi tu veux être désolée, là...?


    Elle s'était excusée de saigner?
    J'acquiescai d'un hochement de tête.
    Mais pourquoi, ça n'a aucun sens, ce n'était pas de sa faute!
    C'est exactement ce que je m'étais dit. Je m'en moquais presque, tellement la situation me paraissait comique.

    » Enfin bref, après une multitude de cascades et accidents, nous prîmes la décision de randonner. Bella et moi étions tellement inséparables, que cela ne relevait même plus de la complicité. Nous étions tels deux pièces aimantées qui s'étaient attirées pour s'encocher à la perfection. Je ne pouvais même plus décrire ça comme de l'amitié, le lien qui nous unissait était bien plus puissant. Et tout cela en si peu de temps, que ça en paraissait presque effrayant. Peut-être n'était ce que moi qui étais en train de tomber fou amoureux — oh, me dis pas que ça ne t'étonne que maintenant, hein!— , je ne saurais te dire. En tout cas, je lui fis la même promesse que je t'ai toujours fait, depuis que tu es venue au monde. Je fis le serment, pour elle comme pour toi, d'être toujours présent à vos côtés. J'avais juré de la chérir et de la protéger. Mais je sentais qu'elle avait peur. Malgré tous les faits passés, elle continuait de s'accrocher à son unique amour : ton papa.

    Relater ces souvenirs qui n'étaient plus d'actualité me firent tout de même un petit pincement au cœur. Cette époque avait marqué le début d'une longue bataille perdue d'avance. L'espace d'un instant, je crus remonter dans le temps au moment où nous étions allé voir un stupide film au cinéma, accompagnés de ce pauvre Mike Newton, qui avait chopé la gastro de tous ces amis. J'avais pour la première fois j'vais tenté ma chance celle qui je pensais être mon premier amour. Elle l'était en quelque sorte. Mais elle ne voulait pas l'entendre de cette oreille.

    Ne fais pas ça, Jacob, me faisait-elle n'osant me regarder que par à coup, par pitié, ne gâche pas tout ça, j'ai besoin de toi.
    Tu penses encore à lui, c'est ça.
    Son silence fut la meilleure réponse qui soit.
    Et bien, moi, j'ai tout mon temps. Je sais ce qu'il t'as fait endurer, Bella. Avec moi, ce ne sera pas le cas. Je te jure que je ne t'abandonnerai jamais. Je serais toujours la pour toi.


    Mais rien n'aboutit. J'étais tellement énervé que Mike fut été à deux doigts de subir mon courroux.

    » Malheureusement, les choses se dégradèrent pour moi. Comme je te l'ai dit, avant ça j'étais un garçon normal, avec un caractère normal, une vie normale. Mais mes origines me rattrapèrent.
    Je me rappellerai toujours de ce jour, qui me propulsa dans un autre monde. J'étais fiévreux, depuis quelques jours, brûlant comme aujourd'hui. Mon corps n'arrêtait pas de me faire souffrir, comme si il était pressé de s'allonger. J'avais beau être à quelques pas de la forêt glaciale, en plein mois de février, j'agonisais sous la chaleur la douleur. Je ne m'en rappelle plus très bien, mais je crois que mon père me surveillait, au loin. Et là, au bout des vingts secondes les plus interminables de mon existence, je révélai ma seconde nature.


    Tu t'es transformé pour la première fois? me demanda la fillette qui avait tout compris.
    La première et plus douloureuse, admis-je.

    » J'étais totalement paniqué. Moi qui avais pris les contes de mon père pour des superstitions soporifiques, j'étais ébahi, mais en même temps effrayé par ce que j'étais devenu. Un immense loup de la taille d'un cheval. Fort heureusement, je n'étais pas le premier. Sam Uley – tu te rappelles de lui, n'est-ce pas? Le grand loup noir – et ses trois autres compagnons, Paul Lahote, Jared Cameron, et mon ami Embry Call avaient muté avant moi. Ça me rassurait dans un sens, m'inquiétait dans l'autre. Depuis qu'elle existait, je n'aimais pas trop la bande de Sam. Ils étaient toujours ensemble, à l'abri des regards. Je la considérais comme une espèce de secte. Ce n'était pas le cas.
    Sam ayant été le premier de la meute, il m'expliqua, avec l'aide de mon père, tout ce que je devais savoir, et surtout accepter en tant que vérité, malgré toutes mes réticences passées. L'histoire de notre peuple, notre ennemi principal, les vampires. À partir de là, je sus pourquoi mes gènes de loup-garous s'étaient éveillés en moi. Ils étaient particulièrement liés à la venue, ou plutôt, au retour Cullen — j'appris qu'ils étaient déjà venu à Forks, des années auparavant. Car oui, je ne savais pas que ces derniers appartenaient à cette espèce. Les légendes de mon père ne faisaient jamais allusion à ce nom là. Explicitement, du moins. Ainsi, tout changea chez moi. Ma vision des choses, mon caractère, et mon physique, surtout. J'étais passé du petit indien au sourire étincelant, au guerrier Quileute de deux mètres, à la peau brûlante et aux sens aiguisés. Je m'étais endurci, tant au niveau du corps qu'au niveau de l'esprit. J'étais destiné à devenir un grand combattant, même un grand chef Alpha, tel que je le suis aujourd'hui. Mais je refusai ce poste, croyant bien faire à l'époque.

    » Cependant, suite à ces événements, je dus faire face à un nouveau problème, qui me préoccupa d'autant plus. Tu as bien compris que je faisais référence à ta mère, que j'avais quelques jours auparavant, promis d'emmener vers un monde de sûreté, sans aucune bizarrerie ou anormalité. Continuer de la fréquenter, c'était la condamner à un chemin aussi périlleux que celui que lui proposait Edward, si ce n'était plus. De surcroit, j'étais tenu de garder ma réelle identité secrète. Pour cette raison, je ne répondis plus à ses appels, et demandai à mon père de lui trouver une excuse pour mon absence. On ne trouva pas mieux qu'une mononucléose; assez efficace pour l'empêcher de venir me voir.

    » Je ne la revis que deux semaines plus tard, sans qu'elle sache que c'était moi. En fait, elle me vit pour la première fois sous forme de loup-garou. Nous avions repéré la trace d'un vampire dans la forêt. En suivant son odeur, nous nous sommes aperçus qu'il était en compagnie de Bella, tout juste prêt à la tuer. Si tu avais vu sa tête lorsqu'elle nous aperçut! Si il n'y avait pas eu de telles circonstances, j'en aurais été mort de rire. Elle qui pensait que le monde était suffisamment étrange avec les Sang-Froid, nous rencontrer n'avait pas du la réconforter dans ses pensées. Malgré mon bonheur de la voir toujours saine et sauve, je devais m'en tenir aux ordres de Sam. Il fallait se débarrasser de la sangsue, ce que nous fîmes aisément. Ce fut assez excitant pour moi je dois dire, d'abattre mon premier vam... Eh, me regarde pas comme si j'étais un meurtrier, ce type voulait tuer ta maman je te rappelle!


    Mais pourquoi maman était avec cet homme?
    Alors ça, t'iras lui demander toi. Je dois t'avouer que de toutes les personnes que je connais, aussi talentueuses soient-elles, ta mère est de loin le meilleur aimant à problèmes. Ton père, moi... Ainsi que l'interminable liste de personnes qui voulaient sa peau... Longue comme mon bras!

    Je réussis à lui arracher un petit rire. Je la trouvais un peu réconfortée depuis que nous avions entamé la discussion.

    Mais malgré ces retrouvailles, je ne pouvais revenir sur ma décision de la tenir à l'écart. J'ignorais ses appels, à tel point que Billy me supplia de lui parler, ne serait-ce qu'un court instant. Ce que je me résolus à faire. Je m'étais donc faufilé dans sa chambre un soir, par la fenêtre.

    » Il m'était impossible de lui expliquer. Je dus faire en sorte, afin qu'elle continue à faire partie de ma vie, qu'elle comprenne d'elle même. Je lui avais parlé un jour des légendes des Quileute, sans me rendre compte que j'étais en train de violer des règles à l'époque. J'espérais qu'elle s'en souvienne, pour que la tâche soit plus facile. Et telle que je connaissais ta mère, je savais qu'elle allait le découvrir assez tôt.

    » Je fus soulagé de voir qu'elle ne me détestait pas. En même temps, elle avait passé assez de temps avec les Cullen pour ne pas être trop étonnée de voir le monde qui l'entourait sous son vrai jour. Elle était même triste pour moi, voulant que je cesse de muter pour revenir à ses côtés. Mais je ne pouvais pas. Parce que figure-toi, que le vampire qu'on avait eu quelques jours auparavant, n'était pas le seul à trainer dans les environs. Il y avait encore une rouquine, Victoria je crois bien me rappeler, qui nous échappait. Et devine ce qu'elle voulait? Ta mère! Étonnant, n'est-il pas? Eh ouais, son petit copain, Edward l'avait envoyé au bûcher alors qu'il voulait manger Bella tout cru! Du coup la pauvre folle avait jugé bon de se venger sur l'amour de ton père pour le faire souffrir autant qu'elle. Je crois que c'est à peu près ça. Donc du coup, Sam prit la décision de la garder un maximum avec nous. Niveau garde du corps. Tu pouvais pas mieux espérer, je te l'assure! Cinq énormes loups de cinq-cents kilos, du costaud quoi. Donc il fallut la protéger, ainsi que Charlie, et échafauder un plan pour mettre notre ennemie hors d'état de nuire. Cependant, elle ne refit pas surface de tout le printemps suivant. Bella était tellement agacée d'être cloîtrée chez nous sans pouvoir rien faire. Je lui promis que plus tard, nous irions plonger du haut de la falaise. Ça faisait un moment que je lui avait parlé de ça, et elle en avait envie. Loin de moi était l'idée qu'elle allait le faire toute seule.

    » Encore une fois, elle se mit dans un énorme pétrin. Et au plus mauvais des moments. Nous avions repéré la rousse, et ainsi laissé Bella sauter toute seule des quinze mètres qui la séparaient de l'eau déchaînée. Heureusement, j'étais arrivé à temps pour la sauver. Je la ramenai chez moi afin qu'elle puisse se reposer. Nous étions tous présents, elle était à l'abri. Quelques heures plus tard, on apprit que le pauvre Harry Clearwater, le père de Seth et Leah, avait succombé à sa crise cardiaque. Ce fut une très pénible journée pour nous. Victoria nous avait échappé et un de nos anciens nous avait quitté. Malgré tout cela, je n'étais pas au bout de mes peines.

    » Quand j'eus raccompagné ta mère chez elle, quelqu'un nous attendait. C'était ta très chère tante Alice. La pauvre avait eu une vision de Bella en train de se précipiter dans l'eau. Elle avait cru à son suicide, tout comme moi quand je l'avais dégagée des profondeurs. Du coup, elle resta chez les Swan le temps d'une nuit. Le lendemain, c'était le jour d'enterrement du pauvre Harry. Mais juste avant d'y assister, j'avais décider de rendre visite à Bella, histoire de savoir combien de temps Alice allait rester dans les parages.


    Malgré tout, ce n'était pas là ma seule raison d'exiger son départ.

    Je le savais, au plus profond de moi même, que j'y étais presque. Ce jour-là, j'allais enfin conquérir le cœur de Bella, après des mois de patience. Nos corps s'effleuraient, prompts à s'entremêler. je me rappelle toujours de cette haleine fraîche qui embaumait mon visage, si proche du sien. Alice était très loin de nous deux, à des milliers de kilomètres, à des milliers de terres, à des milliers d'années. Il n'y avait que Bella et moi.
    Enfin, Bella et moi, et ce maudit téléphone.

    Résidence Swan, avais-je annoncé, avec une aigreur égale à ma déception et ma frustration.

    Et c'est là que j'entendis sa voix. J'aurais supporté n'importe quel coup de fil, pourvu qu'il ne soit pas donné par lui.
    Je fis la plus énorme erreur de toute ma vie. Peut-être celle qui causa le plus gros des problèmes que nous ayons eu jusqu'à présent.


    Nous arrivions à l'un des passages les plus délicats de notre histoire. Je ne savais pas comment aborder la chose avec Renesmée. Lui dire la vérité, au risque de l'apeurer et de voir s'effacer son sourire, ou lui cacher certains détails, sans lui mentir? Parler des sangsues italiennes était devenu un sujet plus que tabou, ces temps-ci, mais incontournable en pareille circonstance.
    Qu'est-ce que l'imprégnation pouvait-elle être impitoyable, des fois.
    Honnêteté, ou sécurité?

    Mais ton père appela juste à ce moment-là. Cela faisait des mois qu'elle n'avait plus eu de nouvelles de lui. Rattrapée par son obsession pour lui, elle... lui rendit visite.

    Je ne pouvais pas. Comment lui annoncer subtilement que "Papa a cru que maman était morte, à cause de ma magnifique bourde, alors papa est allée voir nos amis les Volturi pour qu'ils lui tranchent la tête. Mais maman était vivante, alors maman a traversé la moitié du globe sans le dire à pépé, et elle s'est précipitée dans les bras de papa en Italie pour le sauver, au beau milieu du plus énorme ramassis de vampires qui voulaient tous lui sucer le sang!" ? C'était impossible. Je ne pouvais pas me permettre de lui arracher le peu de bonheur que j'avais réussi à lui insuffler. Après tout, mon devoir, c'était pas forcément de lui dire la vérité. C'était qu'elle soit heureuse.
    Elle ne se rendit pas compte que j'essayais de lui cacher quelque chose. Ou du moins, elle n'essaya pas. Merci.

    Et toi, demanda-t'elle, tu n'y es pas allé, rendre visite à papa?
    Oh que non! m'exclamai-je, souviens-toi, à l'époque je ne fréquentais pas ton père.
    Mais pourquoi vous ne vous aimiez pas?
    Eh bien, disons que notre relation n'était pas qu'un simple antagonisme entre deux jeunes adolescents faisant la cour à une même fille. C'était de Bella dont il était question, pas n'importe qui. Et puis c'était un vampire, et moi, loup-garou, donc ennemi par principe et par nature. Mais rassure-toi, maintenant la situation est tout autre, entre nous deux. On a appris à se connaître, et à s'apprécier. En tout cas, j'y ai été forcé pour pouvoir rester avec toi, parce qu'au début, papa était super jaloux!

    Nouveau petit rire de carillon. Ces vibrations si absurdement parfaites, elle était là, la drogue dont je ne pouvais me passer. Ma dose d'héroïne.
    Je pris une nouvelle inspiration.

    - De ce fait donc, Edward et sa famille revinrent à Forks. Bien sûr, comme tu dois t'en douter, Bella le casse-cou s'était absentée durant trois jours loin de son père. À son arrivée, il la punit! Tu sais donc à quoi t'en tenir, si jamais tu as un amoureux secret de l'autre côté de la terre, et que tu ne nous préviens pas à l'avance! Et puis de toute façon, je ne te laisserais pas y aller.

    » Je fus très peiné de savoir qu'elle avait décidé de lui pardonner de l'avoir laissé comme ça, du jour au lendemain. Aussi, je pris mes distances avec elle, une seconde fois. J'étais triste, et la présence d'Edward me répugnait encore plus qu'auparavant. Afin d'esquiver ses appels, je ne pus me résoudre qu'à lui envoyer une simple lettre, bourrée de fautes et de ratures, où seule la phrase épargnée fut la dernière : “Oui, toi aussi tu me manques. Beaucoup. Ça ne change rien, désolé.
    Il nous fallait passer à autre chose. Il me fallait me vider la tête. Et pour cela, quoi d'autre de mieux qu'une chasse à la rouquine?

    » Victoria avait été repérée dans les environs. C'était une occasion parfaite pour moi de me défouler sur quelqu'un. Mais encore une fois, la fouine nous échappa. Il fallait dire qu'elle était rapide. D'ailleurs la frustration était tellement à son comble que Emmett – les Cullen aussi se mirent à la traquer, Alice l'avait vue venir – et Paul eurent quelques différents aux abords de nos frontières. Mais il n'y avait aucun danger pour ta mère, elle était en Floride à ce moment là, pour rendre visite à... Ta grand mère.


    Il était vrai que Renesmée n'avait jamais connu Renée. Elle était, selon les dires de sa fille, moins résistante que Charlie, ce qui l'amena à être écartée du secret pour sa propre sécurité.

    » Cependant, et malgré tous mes efforts, je ne pouvais oublier ta mère. Je redoutais le jour ou elle deviendrait l'une des leurs, et donc, une de mes ennemis. Quand elle revint de son voyage, je me décidai à aller la voir, dans son lycée. Ce fut un soulagement de voir que ce n'était toujours pas le cas.
    Ce fut aussi une occasion pour moi de remettre en garde Edward, concernant le traité. À l'époque, les relations qu'entretenaient Quileute et Cullen étaient plus que palpables. Le moindre débordement de la part d'un des deux camps aurait suffi à l'autre pour qu'il lance l'assaut. Or, s'aventurer dans le territoire d'en face était synonyme de rupture, tout comme le fait... De transformer ou de tuer un humain. Or dans ce cas précis, c'était de ta mère dont il était question. Ce fut aussi une des raisons pour laquelle je voulais m'assurer que Bella, était toujours Bella.Quelques jours plus tard, ce fut elle qui vint me rendre visite. Elle n'était visiblement pas au courant du retour de Victoria, je lui expliquai tout ce qu'il y avait à savoir. Ce fut aussi à ce moment, que je lui expliquai ce si étrange lien qui me lie à présent à toi.


    L'imprégnation? finit-elle par me demander.
    L'imprégnation.
    Croiser le regard de la personne qui va dicter ta vie, jusqu'à la dernière seconde. Croiser le regard la personne qui va devenir le centre de ton monde, sans lequel, il n'aurait plus aucun sens. Croiser le regard de la personne, que tu as aimer, tout simplement. Tout comme je t'aime.
    En fait, cela relève bien plus de l'amour. Je suis ce que tu veux, pour toi. Tu veux un grand frère? Je suis ton grand frère. Tu veux un ami? Je suis ton ami. Tu veux la personne qui restera à tes côtés jusqu'à la fin de ton existence? Je la serai. Si tu veux, je peux même m'éloigner de toi, de sorte à ce que tu ne me revois plus, si cela te suffit à te rendre heureuse. C'est tout ce que je veux, ton simple bonheur. Qui fait aussi le mien.


    D'un simple toucher, elle me dévoila ses sentiments, comme elle avait l'habitude de le faire, grâce à son magnifique don. Je nous revoyais, depuis le jour où elle est née. Où elle me mordillait quand je la prenais dans mes bras, ou nous chassions ensemble dans les forêts de Forks, afin de savoir qui allait attraper le plus gros gibier. C'était sa manière à elle de dire tout simplement : je ne veux pas que tu t'en ailles.

    Je ne m'en irai pas, lui assurai-je en caressant sa petite main tiède, mais par contre, ne compte pas sur moi si tu cherches un prof de maths!

    Nous partîmes dans un nouveau fou rire.
    Mais tu t'étais déjà imprégné de maman, avant?
    C'est la question qu'elle me posa, figure-toi. Indirectement bien sur. Mais non. L'imprégnation n'arrive qu'une seule fois. Ce qui nous unissait, ce n'était que le simple phénomène de l'amour. De l'amour impossible, cependant.

    » En effet, vu que quelques jours plus tard, elle m'annonça la nouvelle fatidique. Elle était résolue, déterminée à passer sa vie avec Edward, et donc à venir un vampire. Après le bal de fin d'année. D'ici deux ou trois mois. Sans avoir vécu plus d'une vingtaine d'années. Sans avoir pris le temps d'apprécier ce que le temps avait à lui offrir. Rien de tout ça. Il n'y avait qu'Edward Cullen. À ce moment précis, je ne t'explique même pas à quel point j'étais fou de rage. Pour moi, cela revenait à dire : "Salut Jacob, et bah pour l'instant ça va, je vais bientôt mourir, d'ici deux mois je ne dormirai plus, je boirai du sang et je pourrais plus m'approcher des chiens comme toi, je suis trop contente! Et toi, quoi de neuf?". Je lui en ai voulu. Beaucoup. Mais je n'abdiquai pas pour autant. J'avais encore quelques cartes dans mon jeu à abattre.

    » Tout d'abord, le temps à ses côtés. En effet, nous fumes mis au courant par les Cullen qu'une armée de vampires nouveau-nés était en train de s'installer à Seattle, dans un seul but, et devine lequel? Ta mère! Sans blague! Et oui, car entre temps, un des leurs s'etait faufilé dans sa chambre pour récupérer son odeur!Enfin, du coup, nous la gardions quelques temps à la Push, lorsque Edward et sa famille s'absentaient pour en savoir plus sur leurs agissements.

    » Ensuite, j'ai jugé bon qu'elle connaisse la vraie nature des vampires. Étant donné que les Cullen, les Denali et toi êtes des exceptions, ne formant qu'une partie infiniment infime de la communauté vampirique, lui en apprendre un peu plus sur le plus gros morceau du gâteau était primordial. Donc, je l'emmenai assister au conseil des anciens, que menait mon père, afin qu'elle écoute nos légendes Quileute. » Ensuite, j'ai jugé bon qu'elle connaisse la vraie nature des vampires. Étant donné que les Cullen, les Denali et toi êtes des exceptions, ne formant qu'une partie infiniment infime de la communauté vampirique, lui en apprendre un peu plus sur le plus gros morceau du gâteau était primordial. Donc, je l'emmenai assister au conseil des anciens, que menait mon père, afin qu'elle écoute nos légendes Quileute. Tu te rappelles de ces légendes? Je te les avait conté il y a peu de temps.

    » Et enfin, je me résolus à tout lui avouer une dernière fois. Tout au sujet de mes sentiments. Sauf que cette fois, je fus beaucoup plus direct. J'étais amoureux d'elle, et je voulais qu'elle me choisisse, je le désirais ardemment. Je voyais qu'elle avait peur. Alors...


    Ah ouais... Ce moment-là, je ne m'en étais pas soucié, jusqu'à maintenant. Merde.
    Renesmée poussa un gémissement d'impatience.

    – Alors?
    – Alors hum...

    J'ai embrassé ta mère. J'ai embrassé ta mère. J'ai embrassé ta mère.

    – J'aibrasstamait.
    – Pardon? fit-elle, en penchant légèrement son oreille vers moi.
    – J'ai... embrassé ta mère?

    Ça y est, je l'avais enfin sorti. Je m'attendais, très certainement, à me faire remonter comme jamais je ne l'eus été. Au lieu de ça, j'eus droit à son regard ébahi, sa bouche grande ouverte, comme si elle avait fait la découverte du siècle. Mais que fallait-il penser? Qu'elle voulait m'égorger? Ou pire, qu'elle ne m'adresserait plus jamais la parole?
    Enfin, elle reprit ses esprit, et retrouva la parole

    – Donc, tu as vraiment failli être mon père? fit-elle toute excitée, comment je me serais appelé alors?
    OUF! Quelqu'un là-haut doit me surveiller, me protéger, me bénir. Dieu, merci.
    – Euh, disons que non, vu qu'elle a aussitôt essayé de me cassé la figure, malgré son faible bras. Mais si cela avait été le cas, tu serais... Sarasmée? Ou Renerah?
    – Alors, je préfère avoir mon père actuel.

    Nous partîmes dans un énième éclat de rire.
    – Oui, moi aussi, je dois bien l'avouer. D'ailleurs, ce dernier ne fut pas très content de l'apprendre. Je te laisse imaginer dans quel état nous étions quand nous nous sommes croisés. Mais Edward n'a pas réagi comme n'importe quel autre garçon de notre âge l'aurait fait.

    » Lorsque je me suis confronté à lui, j'aurais pensé à un truc banal, du genre : "La prochaine fois que tu la touches, je te tue". Mais au lieu de ça, il m'a répondu " La prochaine fois que tu la touches sans sa permission, je te tue." Je dois dire que j'étais assez étonné au début. L'embrasser, aurait été un prétexte parfait pour me mettre hors d'état de nuire. Mais ne t'inquiète pas pour ça. Si ta mère avait eu sa force actuelle, elle m'aurait probablement décollé la mâchoire. Au lieu de ça, elle ne réussit qu'à se fouler le poignet sur ma peau robuste.
    Mais, je vais être honnête, je pense qu'une petite raclée ne m'aurait pas fait de mal. Si tu savais à quel point je m'en voulais, Nessie. Les regrets me rongeaient au plus profond de moi même. Je n'avais pas résisté. J'avais cédé à cette tentation qui nous fit du mal, autant à elle qu'à moi. Encore, si cela avait été un baiser réussi, mais ce ne fut pas le cas. Il ne se produit rien de ce que j'avais espéré en le faisant. Au contraire, ce fut un baiser douloureux. Douleur peut-être due au fait que j'étais le seul à vraiment le vouloir. Edward l'avait peut-être déjà compris à l'époque, maintenant que j'y songe. Il savait pertinemment que le consentement était mutuel, ta mère et moi aurions été heureux. Ton père est doté d'une extrême intelligence, mais aussi et surtout d'une empathie hors du commun. Il pouvait se mettre aussi bien à la place de Bella, qu'à la mienne. Il savait ce que nous ressentions, il avait aussitôt perçu que je regrettais amèrement mon acte qui fit du tort à tout le monde. Et ce fut sûrement pour cela qu'il ferma les yeux sur ce dérapage. Je ne pouvais pas lui enlever ça.
    Les Cullen avaient organisé une fête à laquelle Bella m'avait invité – avant l'incident, bien sur – et lorsque je la vis, je lui présentai mes plus plates excuses. D'ailleurs, je lui fabriquai un bracelet, dans le même genre de celui que tu portes, que je t'avais offert pour ton premier Noël. Après ça, elle n'avait plus d'autre choix que de les accepter, pas vrai?

    » Cependant, le motif de notre venue dans le territoire des Cullen ne se limita pas à cela. En effet, ces derniers en profitèrent pour établir un plan visant à écarter la menace des nouveaux-nés de leur espèce, planant sur Bella. Ces derniers allaient passer à l'action d'ici peu, en débarquant fraîchement à Forks. Nous découvrîmes par ailleurs que nous allions recroiser notre amie la rouquine, qui s'avéra être le vrai cerveau de cette opération. Mon dieu, les légendes faisaient bien allusion à un esprit vengeur des vampires, mais là, c'était complètement disproportionné. Elle était prête à sacrifier de pauvres humains innocents, dans le seul but de nuire à une seule personne. Les Cullen et Bella étaient menacés, mais ils n'étaient pas seuls. Les habitants de Forks ainsi que des environs risquaient d'être en péril, si jamais l'armée venait à les vaincre. Nous n'avions pas le choix. Notre nature nous imposait de protéger les citoyens de notre ville. Ce fut à partir de ce moment là, que naquit la première entente entre les Quileute et les Cullen.

    » Je puis t'assurer que ce ne fut pas de tout repos. Nous allions faire équipe pour défendre les humains, certes, mais l'ambiance était palpable, "tendu" n'était qu'un piètre qualificatif de ce qu'il en était réellement. Surtout quand nous les regardions s'entraîner. Je pouvais entendre certains de mes camarades qui avaient presque peur d'envisager le moment ou ils auraient à les affronter. Les Cullen sont extrêmement talentueux, surtout Jasper, qui avait l'habitude de les affronter, Emmett, qui était doté d'une force incroyable, et Edward, qui grâce à sa faculté, accouplée à sa vitesse, pouvait anticiper le moindre des mouvements et les parer sans grande difficulté.
    Quelques jours plus tard, Alice déclara que c'était le moment, les ennemis s'étaient mis en route pour Forks, ils allaient arriver le lendemain. Il fallait préparer le terrain. Et protéger Bella, qui était la cible en tête de liste. Edward et Jasper savaient que Victoria suivrait son odeur. C'est pourquoi je l'escortai jusque dans sa tente à l'abri des combats, afin de brouiller les pistes, grâce à la mienne, qui pour un vampire, était un effroyable relent nauséabond.
    Ton père n'allait pas participer aux affrontements, à la demande ta mère. J'étais jaloux, je voulais qu'elle me le demande à moi aussi. Il allait rester avec elle, pour ne pas qu'elle soit seule pendant la nuit. Et rien que pour l'embêter, j'allais en faire de même. Mais heureusement que j'étais là. Durant la nuit, une tempête de neige éclata. Ta mère, couverte comme lors d'un mois d'août, était frigorifiée. Si je n'avais pas été la pour la réchauffer, personne n'aurait pu le faire. En tout cas, sûrement pas Edward. Malgré,son énorme réticence, il fut obligé d'accepter que je serve de radiateur à ta mère. D'ailleurs, elle s'endormit aussitôt.


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Behind the screen

Ton p'tit nom (ou surnom ou pseudo) : Antoine (Antoine, ou Antoine)
Comment t'as connu le forum ? Oh, je pourrais en écrire un roman. Google.
Pourquoi ce forum et pas un autre, dis ? Une question que je retournerai bien à celui qui l'a posé... Lol.
Et c'est quoi le code ? J'aime Boire. Un peu de subtilité de fait de mal à


Dernière édition par Jacob Black le Ven 4 Jan - 4:03, édité 28 fois
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Bella Cullen
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MessageSujet: Re: Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges.   Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Icon_minitimeJeu 20 Déc - 10:42

Jake...

Jake!

JAKE!!!!

Heureux

(ce smiley à lui tout seul exprime à la fois mon immense joie mais il te souhaite aussi la bienvenue ^^ *very very happy ♥*)
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MessageSujet: Re: Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges.   Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Icon_minitimeJeu 20 Déc - 19:45

JAAAAAKE !!! Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. 566686

Bienvenue ! Razz
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MessageSujet: Re: Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges.   Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Icon_minitimeJeu 20 Déc - 20:05

Bienvenuuuue ! \o Ravie de voir arriver un Jacob aussi talentueux ! *_*
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MessageSujet: Re: Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges.   Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Icon_minitimeVen 21 Déc - 0:20

Merci mesdemoiselles Razz
Dites, simple curiosité, il n'y a pas de limites de caractères pour un post, hein? Non pas que ça me déplairait que ma fiche soit éparpillée dans les quatre coins du topic, mais c'est mieux quand c'est tout propre, hein? mr g Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. 31988

Ah ouais, et faites pas trop attention aux répétitions et aux fautes de frappe, rien qu'en y rejetant un rapide coup d'oeil, je me suis aperçu qu'il y en avait pas mal. Tout cela sera corrigé lors de l'ultime relecture Wink


Dernière édition par Jacob Black le Dim 23 Déc - 23:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges.   Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Icon_minitimeVen 21 Déc - 16:03

Je ne peux pas te dire pour la limite de caractères ...

Par contre, je lis tout au fur et à mesure (c'est qu'elle l'attendait son Jacob ma Nessie) et ne t'en fais pas pour les répétitions, ta fiche est tellement bien qu'on y fait pas attention ! Razz J'adore comment tu écris !

Wéé
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Rosalie L. Hale

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MessageSujet: Re: Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges.   Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Icon_minitimeVen 28 Déc - 20:48

Vivement que tu arrives au bout Smile ! Me réjouis de rp' avec toi !

Bienvenue en tout cas !
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Tanya Denali
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MessageSujet: Re: Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges.   Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Icon_minitimeVen 28 Déc - 22:53

Bienvenue ici !

Je suis en retard, mais mieux vaut tard que jamais I love you
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MessageSujet: Re: Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges.   Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Icon_minitimeVen 28 Déc - 23:01

Merci à vous. ^^'
Désolé, je ne met pas à jour ma fiche tout de suite, mais j'ai avancé. Je ne pensais pas que je trainerais autant, mais je dois préparer le réveillon, où je vais littéralement me faire casser en deux.

Mais je l'aurai fini d'ici peu, promis juray. :p
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Jake Osborn

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MessageSujet: Re: Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges.   Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Icon_minitimeSam 29 Déc - 14:10

Tant qu'on est prévenu Smile Prends ton temps !
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MessageSujet: Re: Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges.   Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:52

Finalement, cela va prendre un peu plus de temps encore. (Oui, encore un qui traîne x_x)
Loin de là le manque de temps cette fois,ou de motivation. Mais plus j'écris, plus j'ai l'impression de faire un copier-coller d'une page Wikipédia. C'est dénué de sens, de caractère, bien loin de ce que j'avais imaginé en entamant l'histoire de Jacob. Je suis assez déçu en fait. J'avais peur que ce soit trop rudimentaire, et malheureusement, ça le devient, au fil des paragraphes.
Je préfère réfléchir un peu plus à la manière dont, je peux tourner l'histoire, plutôt que de vous lancer un truc qui va vous donner envie de bailler, quite à supprimer quelques passages de l'histoire et à réécrire par dessus.
J'espère que cela ne va pas trop vous déranger.
Je vous promets, en tous les cas, que je ne suis pas du genre à déserter les forums comme ça (en fait, je suis du genre ultra-actif), mais la présentation, c'est la première impression qu'on laisse dans un RPG, et j'ai sincèrement pas envie de pondre un truc emmerdant (du genre Jacob est né le... Etc...).
Désolé encore!
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MessageSujet: Re: Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges.   Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Icon_minitimeVen 4 Jan - 14:14

Je comprends tout à fait, mais tu sais, on en a vu des fiches rébarbatives et parfois on est obligé de passer par là, surtout s'il s'agit d'un pv ! =p Ne t'inquiète donc pas de ça ! Après si toi ça t'embête, y'a pas de souci, il vaut mieux que ta fiche te plaise pour bien démarrer en rp =p Le temps que tu mets à faire ta fiche nous est également égal, tant que tu ne l'abandonnes pas à la fin xD En tout cas j'ai déjà lu quelques extraits de ta fiche et ce que j'ai lu est super bien écrit ! *_* Et je suis IMMENSÉMENT RAVIE de savoir que tu es quelqu'un de ultra-actif en rp mouahaha *____*
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Un fantôme

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MessageSujet: Re: Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges.   Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Icon_minitimeVen 1 Mar - 13:15

Hey je viens aux nouvelles, qu'en est-il de cette superbe fiiiche ?
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MessageSujet: Re: Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges.   Jacob Black | numberone des chasseurs d'Yeux Rouges. Icon_minitime

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