Esmée A. Cullen ~ Love street

A whole story

1

Il faisait sombre dehors, les rues étaient désertées par les habitants de la ville à cette heure tardive. Esmée s’était éloignée des siens le temps d’une balade au clair de lune, elle avait besoin d’air et surtout, d’un peu de distance. Sa famille représentait tout pour elle, c’était une si importante partie de sa vie qu’elle en oubliait parfois qu’elle existait en tant qu’être à part entière, elle, Esmée Anne Platt Cullen. C’était pourtant si simple de disparaître ! Aux yeux de beaucoup de gens, elle n’était que « l’épouse du Docteur Cullen » ou « la mère des enfants Cullen » … L’ironie était que sans eux, elle ne saurait survivre et auprès d’eux, elle disparaissait un peu plus chaque jour. La jeune femme sentit un léger souffle de vent s’introduire dans ses longs cheveux bruns et les faire virevolter avec une grâce infinie. Elle se délectait de ce moment de solitude, ils étaient rares ces instants où il n’y avait personne à ses côtés ! Ce n’était pas qu’Esmée regrettait cette magnifique famille qui lui avait été offerte, elle les aimait d’un amour si grand et puissant qu’ils s’en sentaient étouffés ! Elle avait juste besoin de se retrouver. Et ces quelques pas dans la somptueuse ville de Rome l’aideraient à remettre de l’ordre dans ses pensées. La belle jeune femme s’assit sur le bord d’une fontaine, elle ferma les paupières et laissa le silence et le vent la bercer.

« Lâchez-moi ! Au secours ! »

La femme qui avait poussé cet appel à l’aide désespéré se trouvait à l’autre bout de la ville et pourtant, Esmée arriva en un clignement de paupière. Un homme tenait fermement une demoiselle par les bras, l’empêchant de s’enfuir ou même de se défendre. Cette scène lui rappela des souvenirs poussiéreux qui étaient pourtant enfuis très profondément dans l’esprit d’Esmée. L’espace d’un instant, elle se revit à la place de cette femme … Cet homme auquel elle avait été mariée et qui lui avait si mal rendu son amour. Les pleurs et les appels au secours, elle ne les connaissait que trop bien ! Soudain un sentiment qu’elle n’avait plus ressentit depuis longtemps s’empara d’elle : La colère. Esmée se dirigea d’un pas rapide vers l’agresseur qui s’était tourné dans sa direction. Sur son visage trônait un sourire large jusqu’aux oreilles, un sourire qui disparut instantanément lorsqu’il croisa les iris de la jeune femme qui s’avançait vers lui. Il n’eut pas le temps de bouger, Esmée était déjà à sa hauteur. Elle n’eut pas à le toucher ni même à ouvrir la bouche, aucune menace ni aucun coup ne fut nécessaire. La belle brune resta face à lui, plantant son regard haineux dans les yeux de l’inconnu. Il fit plusieurs pas en arrière, il ne saurait dire pour quelle raison mais cette femme l’impressionnait !

« Tout va bien mademoiselle ? »

Toute la colère s’était évanouie, sa voix se fit douce et apaisante. Esmée s’adressait à la jeune inconnue comme l’on s’adresse à une personne gravement malade. Elle n’eut pas le temps d’avoir une réponse, la jeune fille s’évanouit sous le choc. La Cullen la rattrapa aisément et la maintint sur ses pieds, il ne fallut que quelques secondes à la victime pour reprendre ses esprits. Elle posa les yeux sur Esmée et ne vit qu’une jeune femme de taille moyenne, mince et à la peau si pâle ! Une seule question taraudait l’inconnue : Comment une personne d’apparence aussi fragile était-elle parvenue à faire fuir un agresseur ? La vampire perçut de l’inquiétude dans le regard de la demoiselle et elle s’empressa de la rassurer à l’aide de mots encourageants. Elle était passée par là, elle savait ce dont cette fille avait besoin en ce moment précis : Un peu de réconfort. Dès que la victime s’en sentit capable, elles reprirent la marche et Esmée se présenta.

« Merci … »

Esmée acquiesça d’un faible hochement de tête, elles arrivèrent dans une grande rue plus éclairée et plus peuplée, désormais la jeune fille ne risquait plus rien. Avant qu’elle ne commence à lui poser toute une série de questions, la Cullen s’excusa et s’empressa de disparaître dans les petites ruelles de Rome. À nouveau seule, Esmée fit face à tous les souvenirs et tous les sentiments que cette rencontre perturbante avant soulevés en elle. Elle ne parvint à se défaire de son passé que lorsqu’elle regagna enfin sa demeure. La jeune femme en poussa la porte et entra en silence, elle se dirigea d’un pas léger vers le salon où elle retrouva son Carlisle. Assise à ses côtés, elle sentit toute son inquiétude s’envoler. Désormais toutes ces mésaventures appartenaient au passé, elle ne risquait plus rien, elle était en sécurité.

2

Esmée venait de quitter la maison, abandonnant son petit clan pour quelques heures. Une amie l’avait demandée, une vampire qu’elle connaissait depuis des années ! Elles avaient pour habitude de se retrouver dans des endroits charmants et accueillants où elles pouvaient discuter librement. Cette fois, il s’agissait d’un nouvel établissement en ville qui proposait les meilleurs thés de Rome. La jeune femme traversa les rues surpeuplées, un petit sourire aux lèvres. Elle s’était nourrie la veille, la faim était presque inexistante et cela la rassurait énormément. Esmée songeait à sa petite-fille, sa Renesmée chérie qui était parvenue à rassembler toutes les qualités de ses parents. Elle ne vit pas la petite silhouette passer et la jeune femme bouscula une enfant. Émergeant brusquement de ses songeries, elle s’empressa de se retourner et d’aider la petite fille à se relever tout en se confondant en excuses :

« Je suis sincèrement désolée, tu n’as rien ma chérie ? »

L’enfant fit non de la tête et soudain, Esmée réalisa que la petite tenait la main d’une autre personne. Ses yeux remontèrent et elle tomba nez-à-nez avec la fatalité : Une vieille dame. Ce fut un véritable coup de poignard en plein estomac, la Romaine âgée avait le visage fendu d’un sourire adorable. Elle certifia dans un italien parfait que ce n’était rien et que sa petite-fille était de toute façon beaucoup trop distraite ! Esmée fut bouleversée par ces deux personnes, elle hocha la tête en silence, un nœud s’était créé dans sa gorge l’empêchant de prononcer le moindre mot. La vieille dame et la petite s’éloignèrent d’un même pas, reprenant leur chemin. Ce qu’elles ignoraient, c’est qu’elles venaient de dévaster une jeune femme ou plutôt une femme éternellement jeune. Si la plupart des êtres humains se lamentent des années qui passent et de la vieillesse qui approche, Esmée était affectée par cette jeunesse sans fin. Elle qui était morte à vingt-six ans était condamnée à garder ses traits de l’époque à jamais. Mais comment expliquer à quiconque que Renesmée était sa petite-fille en paraissant si jeune ? Un profond soupir s’échappa des lèvres de la vampire, elle baissa la tête et continua sa route, l’âme en peine.

« Que se passe-t-il ? Tu n’es pas encore installée et je peux déjà discerner la tristesse sur tes traits ! »

Avoir pour amie une vampire civilisée permettait à Esmée de partager ses inquiétudes sans avoir à troubler toute la famille. La Cullen ne put s’empêcher de raconter l’anecdote à son amie, elle l’écouta en souriant, ne jugeant ni n’interrompant jamais la belle vampire qui libérait son cœur et son esprit. Lorsqu’Esmée en eut terminé, elle s’attendait à une réaction de la part de son amie mais celle-ci préféra boire lentement son thé sans prononcer le moindre mot. Il était vrai que tout commentaire aurait été superflu, Esmée était troublée par un problème auquel elle ne trouverait jamais de solution, cependant son interlocutrice parvint tout de même à rassurer la Cullen de quelques mots :

« Pourquoi te préoccupes-tu de problèmes aussi futiles ? Tu as un mari éperdument amoureux, des enfants merveilleux et tu es même parvenue à être grand-mère ! Esmée, réalises-tu que tu vis ton plus grand rêve ? »

Sans doute fallait-il que quelqu’un ne la réveille, désormais la réalité était sous ses yeux et la belle brune sentit l’euphorie approcher. Jamais encore elle n’avait pensé à cela mais tout était vrai ! Elle qui était morte dans l’angoisse de ne jamais être mère, elle qui n’avait aimé que pour être rejetée, cette deuxième chance était réellement un cadeau. Esmée le réalisa de façon plus concrète, un sourire s’épanouit sur ses lèvres et elle remercia à voix basse son amie. Celle-ci, fière de son jugement intelligent, sentit son orgueil s’intensifier. Les deux femmes ne retinrent pas plus longtemps un petit rire, elles avaient encore l’éternité pour échanger leurs points de vue.
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Ton p'tit nom (ou surnom ou pseudo) : Ariane
Comment t'as connu le forum ? Par google
Pourquoi ce forum et pas un autre, dis ? Pour l'ambiance et pour le niveau aussi !
Et c'est quoi le code ? Ok/edit Vlad.
Avant qu'on se quitte (ou qu'on se trouve ! \o/) tu veux rajouter un petit mot ?Je voulais dire que je suis impatiente d'avoir un Carlisle et que tout les Cullen soient réunis !.