RPG Fascination
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 S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal.

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S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. Empty
MessageSujet: S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal.   S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. Icon_minitimeSam 19 Fév - 17:49

Skelton A.Winthrop

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Identity card


Photography ;

S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. As_dou10
Ma petite personne ;

NOM : Winthrop
PRÉNOM : Skelton
AUTRE(S) PRÉNOM(S) : Azazel

AGE : deux mille onze ans
NÉ(E) LE : 0/0/0A : Rome
HABITE : Rome
CLASSE SOCIALE : Riche
EMPLOI : Acteur, mannequin.

GROUPE : Vampire
ANIMAL : Aucun.
PARTICULARITÉ : Il passe pour un humain et n'est pas détectable en tant que vampire par les autres créatures. Son parfum d'humain fait surgir en ceux qui peuvent le sentir des souvenirs heureux et les déconcentre légèrement tant qu'il se trouve auprès d'eux.
CÉLÉBRITÉ CHOISIE : Ash Stymest
Ma petite tête ;

S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. Ea9bfc94260485 S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. E3334294260490 S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. 62704f94260493


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A whole story
    IL EST NÉ LE MAUDIT ENFANT
    an zéro
Les gémissements d’une mère au ventre proéminent résonnaient dans la pièce. Les contractions survenaient de manière incessante et la souffrance que subissait la jeune femme coupait le souffle à tous, d’autant plus que l’absence d’un docteur qualifié sur place rendait les trois domestiques – qui devaient prendre en charge la naissance – très nerveuses. Seul le père du futur enfant, un homme froid qui ne pensait qu’à sa fortune, attendait impatiemment dans un coin isolé que son épouse en finisse avec cet accouchement. Les contrastes de lumière sur son visage dur le montraient sous un bien mauvais jour, à l’instar de tout le monde qui était présent à ce moment-là. Dans la chambre où les habitants et travailleurs de la maison s’étaient regroupés, des torches supportaient les flammes qui empêchaient les lieux de ne devenir que néant. À l’extérieur, l’éclipse lunaire faisait en sorte que seules les étoiles veillaient sur l’Empire romain, et ce n’était pas suffisant pour s’y sentir confortable. Cette nuit d’août était particulièrement froide, aussi devait-on alimenter un plus grand feu face au lit et faire attention à ne pas s’y prendre dedans.

– Monsieur Constanzo désirerait-il s’approcher du chevet de sa femme? demanda une fois Katy, l’une des domestiques. La tête du bébé ne devrait pas tarder à sortir, et il serait dommage que vous ne puissiez admirer les traits splendides de votre premier nouveau-né.

L’homme, les bras croisés, sembla la fusiller du regard et Katy n’osa plus lui proposer quoi que ce soit. Les minutes passèrent péniblement et nul n’avait le moyen de savoir depuis combien de temps le supplice persistait. Régulièrement, on s’attendait à voir apparaître une tête rose et chauve, mais la déception s’emparait de chacun à chaque fois.

– Peut-être devons-nous d’abord attendre l’apparition d’un ange, comme cela a été le cas pour les parents de ce « divin enfant » ? suggéra la deuxième domestique, Emma, pour tenter d’alléger l’atmosphère.

Il y avait quelques jours à peine, la rumeur circulait qu’un Sauveur était né à Nazareth. La nouvelle, bien qu’issue de terres lointaines, s’était vite propagée jusqu’au coeur de la ville de Rome. On entendait de plus en plus parler d’une « progéniture de Dieu » et d’un « enfant miracle », mais en Italie, personne n’avait réellement les moyens de vérifier l’authenticité de tous ces bavardages. On en discutait parce que l’idée d’un messie était plaisante et non parce que les gens y croyaient véritablement.

– Il va sortir… Je sens qu’il va sortir ! s’écria soudainement Mme Constanzo.

Toutes alertes, les domestiques obéirent instantanément au signal. Katy tendit les mains sous la couverture, prête à soutenir la tête lourde du bébé lorsqu’elle sortirait. Emma, quant à elle, s’agenouilla près de la bassine d’eau froide et y trempa un linge qui servirait à nettoyer le sang sur la peau du nouveau-né. La troisième domestique, Elizabeth, continua à encourager la mère en lui tenant la main et en enlevant de temps en temps la sueur sur son front.

Le crâne de l’enfant apparut au moment exact où, dehors, le grand clocher sonnait minuit. Dans un dernier effort supplémentaire, la jeune femme accoucha pleinement du bébé et les trois autres femmes s’appliquèrent à leur tâche. Tout se passerait à merveilles si le nourrisson ne s’époumona pas aussitôt qu’il fut en mesure de respirer. Ses hurlements stridents allèrent jusqu’à enterrer les sanglots joyeux de sa mère et même les douze sons de cloche qui se succédèrent. Si les dames arrivaient à supporter le vacarme, monsieur Constanzo ne s’afficha pas patient pour autant.

Sangue di Bacco ! éclata-t-il. Faites taire ce foutu lardon avant que je ne le balance dans les flammes !

Les domestiques lui jetèrent un regard horrifié avant de se tourner simultanément vers celle qui avait donné naissance, espérant en retour qu’on les rassure en affirmant que monsieur blaguait. Cette dernière accrocha un léger sourire sur ses lèvres, consciente de la nature brutale de son époux, mais convaincue qu’elle pourrait l’amener à aimer cet enfant.

– Mon cher, ne vous en faites pas, dit-elle avec douceur. Regardez, je vais lui donner un peu de mon lait et il cessera de vous importuner.

Elle approcha tendrement sa petite progéniture vers son corps, puis dévoila son sein afin qu’il puisse y boire. Ce que personne n’avait pris la peine de remarquer était que le garçon – car oui, c’en était un, et cela tout le monde l’avait su au premier regard – possédait déjà une ou deux minuscules dents à l’intérieur de sa bouche. À peine commença-t-il à téter que ce fut la mère qui cria comme une oie. Cette fois, le père accourut vers elle.

– Sacrilège ! Il m’a mordu ! Il a laissé des marques, je saigne ! paniqua-t-elle. Rufuso, mon tendre mari, que devons-nous faire ?!

– Cet enfant est issu du Diable ! tonna Rufuso. C’est un démon des enfers. C’est Belzébuth, Naamah, ou encore Azazel ! (Il se pencha vers son épouse et l’embrassa sur le front avant d’ajouter : ) Nous devons à tout prix nous en débarrasser.

Pendant ce temps, Katy et Elizabeth s’étaient retirées du chevet et murmuraient discrètement dans le coin opposé de la pièce, une sombre expression sur le visage.

– Je n’aime pas ça, exprima miss Katy sur un ton grave.

– Peut-être monsieur Constanzo a-t-il raison, après tout…, renchérit miss Elizabeth en zieutant celui-ci du coin de l’œil. Peut-être va-t-il falloir le rejeter et prier pour que le deuxième essai de madame soit réussi.

– As-tu remarqué les signes ? Je n’en étais pas certaine au début, mais je commence à être convaincue. Le gel précoce à l’extérieur, l’éclipse lunaire, l’enfant qui naît à minuit pile…

Elizabeth fit un signe de la tête, mais il fut difficile, dans la noirceur, de distinguer s’il s’agissait d’un oui ou d’un non.

– Il fallait s’en douter, mais qui aurait pensé que cela se produirait ici, dans la demeure des nobles Constanzo ? Après la venue d’un Sauveur… l’apparition d’un Destructeur était à prévoir.
    CAS DE POSSESSION
    an zéro à huit
Suite à la naissance désastreuse du bébé, les parents le donnèrent secrètement à une vieille femme qui n’était plus en mesure de porter un enfant, et monsieur et madame Constanzo racontèrent tristement, à tous ceux qui venaient prendre des nouvelles de l’accouchement, l’histoire du nouveau-né mort-né. Madame Andreas, celle qui recueillit le pauvre en croyant à une bénédiction du ciel, nomma celui-ci Aristide et l’éleva seule – son époux étant décédé – comme s’il s’agissait de son propre enfant. C’était une femme douce et patiente, dont l’instinct maternel prenait le dessus sur tous ses autres sentiments. Elle observa son petit Aristide grandir avec un grand bonheur et elle fut convaincue que la puissance là-haut lui avait réellement fait un précieux don. Mais cette croyance utopique s’avéra aussi éphémère que le temps des bonnes saisons.

À trois ans, le garçon sembla commencer à voir et entendre des choses que seul lui pouvait remarquer. Madame Andreas, quelque peu inquiète au départ, finit par penser que l’imagination d’un être qui n’a pas encore mûri pouvait s’étendre à presque n’importe quoi et tantôt elle ignorait les dires de l’enfant, tantôt elle l’encourageait à lui décrire ce qu’il voyait. Un tantinet avant-gardiste, elle ne se laissait pas facilement embobiner par toutes ces histoires de possession, d’autant plus que les Constanzo ne lui avaient évidemment pas confié leur crainte d’avoir donné naissance à un enfant-démon.

À cinq ans, Madame Andreas fut témoin de phrases étranges qui sortaient inopinément de la bouche d’Aristide. Comme il était un peu plus dans l’âge de parler, mais qu’il ne maîtrisait pas assez la langue romaine pour s’exprimer à sa guise, sa mère adoptive réussit à se convaincre que c’était en testant les différents sons que pouvait faire sa bouche que le petit Aristide allait mieux comprendre la communication orale. Mais si elle était passée outre l’épisode des « fantômes », cette fois, ce fut différent. Une graine de doute et une poussière de crainte se déposèrent dans son esprit.

Lorsque l’enfant atteignit l’âge de six, sa gardienne parut remarquer pour la première fois à quel point Aristide était doté d’une sublime beauté. Bien que son teint ne semblait jamais bronzer autant que celui des autres garçons de son âge et que ses cheveux restaient d’un noir de jais au lieu d’afficher des reflets cuivrés sous les rayons du soleil, ses yeux étaient d’un bleu étincelant telles deux aigues-marines et la fascination qu’il provoquait chez plusieurs était presque effrayante – Dieu savait à quel point l’être humain n’aimait pas la différence. Dans la rue, les gens arrêtaient un moment leurs occupations pour se tourner vers Aristide, soit pour admirer ou exécrer son apparence. Plusieurs gentlemen venaient proposer leur aide à madame Andreas, attendant le moment parfait pour subtilement glisser un mot à propos d’un éventuel mariage entre leur fille adorée et l’envoûtant garçon. Madame Andreas suite aux demandes de cette sorte, secouait négativement la tête et offrait à ces messieurs de repasser dans plusieurs années s’ils étaient toujours intéressés.

Ce fut à l’âge de huit ans que la bulle euphorique – qui s’était affaiblie progressivement au cours des années précédentes – dans laquelle vivait madame Andreas éclata pour de bon. Cela se produisit la nuit, au retour de l’éclipse lunaire qui était survenue à la naissance d’Aristide. Madame Andreas fut réveillée de son sommeil par des cris étouffés et des coups sur le plancher provenant de la pièce adjacente. Prise de panique soudaine, elle s’empara d’une planche de bois qui traînait contre le mur et se précipita vers la chambre de son enfant. Elle se prépara à attaquer, s’attendant à y retrouver un intrus qui voulait kidnapper le garçon. Cependant, ce quelle découvrit de l’autre côté de la porte fut beaucoup plus choquant : Aristide, tombé de son lit, se convulsait au sol. Ses yeux étaient si grand ouverts qu’on aurait dit qu’ils sortaient de leur orbite, et la salive débordait de ses lèvres entrouvertes. L’idée d’une simple crise d’épilepsie ne put lui venir en tête vu sa non-connaissance de ce concept, c’est pourquoi elle hurla au Diable à son tour.

– Azazel est entré chez moi, pleurnicha-t-elle une fois calmée. Que Dieu me vienne en aide et chasse ce démon de ma maison…

Aristide, après un moment, avait fini par s’endormir. Mais juste avant, il avait entendu madame Andreas l’appeler « Azazel » et, loin dans son subconscient, il lui semblait avoir déjà entendu quelqu’un le traiter de ce nom.
    LE PRIX DE LA VENGEANCE
    an huit à dix-huit
Les femmes les plus maternelles avaient tendance à être les plus irrationnelles lorsqu’un imprévu venait entraver le lien qui les unissait à leur enfant. Indéniablement, madame Andreas faisait partie de ce groupe et, bien que cette décision la chagrina, elle crut meilleur d’exclure Aristide de son toit. Un beau matin, de bonne heure, ce dernier se retrouva donc à la porte de la demeure, sans trop comprendre pourquoi.

– Tu es grand, maintenant, mentit madame Andreas tout en lui offrant une besogne qui contenait quelques vivres. Tu es en âge de travailler; va donc trouver quelqu’un qui voudra bien te prendre comme apprenti.

Ainsi, Aristide s’aventura seul dans les rues de Rome en quête d’un boulot. Il était mignon, innocent, et lorsqu’il proposait ses services aux artisans des environs, son visage était celui d’un ange. Mais pour son grand malheur, la nuit où madame Andreas avait beuglé le nom d’Azazel, des voisins l’avaient entendue et la rumeur s’était vite propagée que le si beau fils de cette femme était l’incarnation même d’un démon. C’était donc avec un sourire gêné que quiconque devait répondre à la demande d’Aristide le faisait avec un refus doux mais catégorique. Au passage du garçon, on continuait à le reluquer, mais ce n’était plus avec l’admiration ou la jalousie d’antan. On lui jetait des regards très brefs, on le craignait. Partout où il allait, il entendait chuchoter « Azazel ». Il finit par s’isoler dans une ruelle pour y trouver la paix, et c’est à ce moment qu’il rencontra Alfonso.

– Azazel…, approcha celui-ci. Tu aimerais savoir ce que cela signifie, n’est-ce pas, petit ? Je te le dirai, si tu viens avec moi.

Alfonso était un grand gaillard de seize ans. Il lui tendit la main et l’emmena dans un repère situé sous un petit commerce. Aristide se laissa manipuler sans poser de question, car enfin, il croyait avoir trouvé quelqu’un qui accepterait de le prendre sous sa tutelle. Les deux garçons rejoignirent une bande d’autres gamins de tous âges qui étaient assis autour d’une table, attendant qu’on leur serve à manger. Giovanni, l’adulte en charge de cette dizaine enfants, accueillit chaleureusement Aristide et Alfonso.

Benvenuto ! s’exclama-t-il surtout en direction du nouveau venu. Tu dois être celui que l’on nomme Azazel. Vu ton sac de provisions vide, tu dois avoir faim. Viens t’asseoir à la table avec tout le monde.

Giovanni était satisfait de voir qu’Alfonso avait réussi à lui apporter « l’enfant-démon ». Cela allait lui faire un membre de plus dans sa petite organisation criminelle composée d’enfants rejetés ou dont les parents étaient décédés.

– Giovanni, dit Alfonso, le petit voudrait savoir ce qu’Azazel signifie. Voudrais-tu le lui expliquer ?

– Il n’est pas au courant ? répliqua l’interpellé en haussant un sourcil. Puis, il se tourna vers l’enfant et expliqua : Azazel est un puissant personnage. C’est l’un des associés du Diable. C’est un tentateur; il pousse les gens à accomplir des choses qu’ils n’auraient jamais faites sans son aide. Tu comprends ce que je dis, petit ?

Aristide comprenait plus ou moins, mais il était ravi que l’on semblât s’intéresser à lui ainsi. Il n’y avait qu’un mot qui lui avait hérissé les poils de la nuque, qui avait fait parcourir en lui un frisson malgré la chaleur de l’été. C’était le mot « Diable ».

– Mais… je ne veux pas être l’associé du Diable, dit Aristide. C’est à cause de cela que personne ne veut de moi…

Giovanni lui rendit un sourire mesquin (mais ça, le garçon ne s’en rendit pas compte).

– Alors tu seras mon associé à moi. Cela te plairait-il ? Je te veux parmi nous; tu ne seras plus jamais rejeté.

Aristide n’avait aucun moyen de savoir qu’être l’associé de Giovanni revenait au même qu’être l’associé du Diable. Ce que les enfants de Giovanni faisaient, c’était du cambriolage. Ils étaient tous d’habiles bandits et le sous-sol dans lequel ils se réunissaient était comparable à la caverne d’Ali Baba. Au cours de ses premiers jours parmi eux, Aristide apprit l’art du mensonge et de la subtilité. Son nom était maintenant devenu Azazel – ou Azel pour ses compères – en tout temps, et il avait cessé de percevoir cette appellation de façon péjorative. La crainte qu’il provoquait chez les autres rien que par son nom plaisait à la bande, aussi cela le satisfaisait-il à la fin.

Il resta auprès de Giovanni pendant près de dix ans. Les premières années, il s’occupait surtout de distraire les victimes en engageant la discussion avec eux tandis que ses partenaires les vidaient de leurs poches. Puis, il accomplit des missions de « débutant » telles que voler une baguette de pain chez le boulanger sans se faire remarquer. Plus le temps passait et plus les trésors qu’il rapportait se devaient d’être gros. Avec la pratique, il acquit une certaine habileté avec ses mains ainsi qu’un orgueil de plus en plus volumineux.

Pour ses dix-huit ans, comme cela faisait une décennie qu’il vivait heureux, il décida d’accomplir quelque chose de spécial. Quelque chose que personne d’autre n’aurait pu accomplir auparavant. Avec toutes les pièces d’or qu’il avait réussi à accumuler, il fut en mesure de retracer celle qui l’aurait presque envoyé à la mort si Alfonso ne l’avait pas secouru. Madame Andreas. Évidemment, celle-ci avait déménagé aussi rapidement qu’elle l’avait pu pour ne pas qu’Azazel ne la retrouve, mais dix ans plus tard, elle allait s’apercevoir que se cacher était vain. Le « démon » prévoyait lui rendre une petite visite exclusive pour la dépouiller de ses biens.

Il attendit la nuit pour s’infiltrer dans la nouvelle maison de madame Andreas. Cette demeure était beaucoup plus vaste que celle dans laquelle elle l’avait recueilli et Azel fut curieux de savoir comment elle avait ramassé cette fortune. Lorsqu’il pénétra à l’intérieur, les bougies étaient toutes éteintes, ce qui suggérait que madame Andreas était au lit. Sur la pointe des pieds, le jeune homme fit un petit tour des lieux. Au passage, il collecta ici et là des objets qui semblaient avoir de la valeur. Son sac rempli, il pensa quitter, mais un brin de folie s’empara soudain de lui. Cambrioler ainsi, incognito, n’aurait pas l’effet désiré sur la vieille dame. Il eut donc l’audace de se glisser dans sa chambre, où il la retrouva endormie. Sur un morceau de papier, il griffonna sa signature, « Azazel », et la déposa sur la table de chevet. Par malchance, ce fut à ce moment-là que madame Andreas se réveilla avec l’envie de se rendre aux toilettes.

Il lui fallut un moment pour réaliser que quelqu’un se trouvait à sa gauche, et un autre supplémentaire pour reconnaître de qui il s’agissait. De même pour Azel, qui ne comprit pas immédiatement ce qu’il devait faire maintenant que son plan idéal était tombé à l’eau. Mais lorsqu’il vit que la dame allait crier à l’aide pour réveiller les voisins (les fenêtres étaient ouvertes en cette chaleur) il réagit impulsivement, par instinct, sans même réfléchir. Il ôta la ceinture de son pantalon et l’enroula autour du cou de madame Andreas. Elle se débattit silencieusement, puis, à bout de souffle, elle s’immobilisa. Azel contempla son cadavre avec horreur.

Giovanni n’avait jamais incité ses enfants au meurtre. Tout ce qu’il désirait, c’était la richesse, et il savait que tuer des vies ne lui apporterait rien d’autre que des problèmes graves. Mais voilà que son favori, son habile démon, venait de commettre un acte qui jamais ne lui permettrait de redevenir qu’un simple humain. Si Giovanni avait su ce qu’il s’était produit cette nuit-là, sans doute aurait-il compris pourquoi Azazel ne revint jamais au repère.
    MORT ET RENAISSANCE
    an dix-huit
Parfois à pied, parfois en se cachant dans un chariot de foin, Azazel s’éloigna un peu plus tous les jours de sa ville natale. Suite à l’incident chez madame Andreas, il assumait plus que jamais son prénom de démon. Personne ne lui avait vraiment enseigné que le meurtre était un crime, ni ce qu’était un « crime » en tant que tel, mais au fond, il avait le sentiment que ce qu’il venait de faire était mal. Que tout ce qu’il avait fait durant ces dernières années était mal. Que lui-même, Azazel, représentait le mal.

Le Pardon, que prônait le Sauveur dans des terres éloignées, n’était pas quelque chose qu’Azel connaissait. Il réalisait qu’il n’était pas de ces « bonnes » personnes et, en réfléchissant bien à la série d’événements malheureux qui étaient survenus tout au long de sa vie, il fût certain que cette situation ne changerait jamais; il était un fils maudit et le resterait jusqu’à la mort. Mais qui aurait cru que la mort le frapperait plus tôt que prévu et raterait son coup ?

Cela se passa au cœur d’une plaine. Épuisé et affamé, Azel finit par sombrer dans le sommeil au pied d’un grand rocher. Lorsqu’il se réveilla, il fut pris de convulsions deux fois plus intenses que celles qu’avait observées madame Andreas dix ans plus tôt. Il avait beau ouvrir les yeux, sa vision était voilée de noir. Il avait l’impression qu’un feu ardent lui brûlait les entrailles, que des rats lui grugeaient la surface de la peau. Il était complètement paralysé et la douleur dura pour ce qui lui sembla être des jours entiers. Quand elle cessa enfin et qu’Azel retrouva tous ses sens, il ne se trouvait plus dans la prairie, mais dans une grande salle dont les murs étaient constitués de pierre.

– Bonsoir ! dit alors une voix masculine pleine d’enthousiasme.

Azel tourna la tête et aperçut un grand homme aux cheveux longs et noirs. Sa peau était blanche comme le marbre et ses yeux, rouges comme le sang. C’était la première fois que le garçon était témoin d’un sourire aussi large. Comme il n’eut pas de réponse à son chaleureux accueil, l’homme approcha son visage de celui d'Azazel.

– J’ai dit « bonsoir », répéta-t-il en souriant de plus belle. (Toujours aucune réponse; seulement un ébahissement niais de la part de « l’invité ». Le vampire, Aro, se tourna donc vers son frère pour le réprimander : ) Marcus ! interpela-t-il impatiemment. J’ai dit que je voulais des jeunes hommes forts, beaux, à la fois dociles et arrogants. Et toi, que m’apportes-tu ? Une larve handicapée, bordel ! Tu as en plus utilisé notre précieux don de transformation sur ça… mais quel gâchis, Marcus, quel gâchis ! Comment pourrais-je faire de lui un vaillant soldat dans mon armée s’il ne peut comprendre mon simple « bonsoir » ? (Aro soupira.) Il vaudrait mieux nous en débarrasser tout de suite.

Ce ne fut qu’à ce moment qu’Azel attrapa la manche de la veste du grand vampire. Il resta toutefois couché sur le bloc de ciment sur lequel on l’avait installé.

– Vous êtes le Diable… venu me chercher ? demanda-t-il faiblement.

Soudainement intéressé par les paroles du garçon, Aro refixa son attention sur lui.

– Moi, le Diable ? répliqua-t-il, surpris. Oh, je vois, c’est encore l’une de ces nouvelles inventions humaines. Eh bien, j’imagine que oui, je suis sûrement le Diable… Venu vous chercher, dites-vous ? Je crois que c’est déjà fait. (Le rictus qu’il afficha eut cette fois quelque chose de carnassier.)

– Alors tuez-moi, maintenant. Je veux mourir. Je dois mourir…

– Vous devez mourir ? Expliquez-moi donc un peu cette conviction atroce.

– J’ai fait quelque chose de terrible. J’ai… assassiné. Je suis un démon.

Satisfait de cette réponse au-delà de toute espérance, Aro changea d’avis. Il commença à expliquer à sa nouvelle recrue ce pourquoi on l’avait emmenée dans ce château.

– Mais tu es déjà mort, mon enfant, dit-il. Mon frère t’a tué pour me faire plaisir. Je commençais à croire qu’il n’a pas de goût, mais peut-être suis-je dans le tort finalement... Tu es déjà mort, tu peux comprendre cela ? Et tu n’es pas un démon, mon cher, tu es bien mieux que cela. Tu es un vampire.

Et devant le regard stupéfait d’Azazel, Aro fit une démonstration bien théâtrale de ce que signifiait être un vampire. C’était la force. La rapidité. L’intelligence. Le pouvoir. Le sang. Oui, surtout le sang. En guise de cadeau de bienvenue, il offrit déjà au nouveau-né une victime apeurée, dont le sang courait dans les veines avec abondance. Azel hésita, mais ne put résister bien longtemps; ses dents tranchantes vinrent rapidement percer la gorge de sa victime.

Le sang. Comme c’était bon.

Il lui fallut quelques jours pour s’habituer à sa nouvelle condition, mais la transition d’humain à non-humain se fit sans le moindre mal – de toute façon, il n’avait jamais vraiment été comme les autres. Et Aro avait raison : il n’était pas un démon, mais un vampire. Et ça, c’était comme être un dieu.

Lorsqu’il fut un minimum en mesure de se contrôler auprès d’un entourage de mortels, Azazel reçut d’Aro – très dynamique – et parfois de Marcus – désintéressé – l’éducation nécessaire à sa survie et son bien-être. Étant donné qu’il était destiné à faire partie de la garde des Volturi, on lui fit part des règles générales : ne jamais créer d’enfant, ne jamais dévoiler son secret à un humain, nettoyer les preuves de son passage… On lui conseilla de se nourrir d’au moins un homme par nuit, afin de gagner rapidement en puissance. Puis, quand on jugea Azel fin prêt à ré-explorer le monde extérieur, on lui expliqua qu’il devait à tout prix éviter l’exposition au soleil, car les humains le démasqueraient aussitôt.

– Viens-là, exigea un jour Marcus de sa voix ennuyée. Approche de cette fenêtre et observe l’effet qu’ont les rayons du soleil sur ta peau.

Le garçon obéit et se plaça directement sous le faisceau de lumière qui était projeté dans la pièce. Il attendit quelques minutes, immobile, sans réagir. Il regarda sa main, les sourcils froncés.

– Marcus, je ne comprends pas, dit-il enfin.

Le temps de prononcer ces paroles, Marcus s’était approché de lui. L’aîné vint placer sa main à côté de celle d’Azel et aussitôt, elle se mit à étinceler comme si des milliers de minuscules diamants étaient incrustés dans sa peau.

– Moi non plus, je ne comprends pas, finit par admettre le mentor. Ta peau ne brille pas. Ce n’est pas normal.

Il s’approcha de son apprenti et le regarda attentivement dans les yeux.

– Et à bien y penser, tes iris sont d’un noir profond et n’ont jamais rougi, même après t’être rassasié. Je crois même qu’ils tendaient plus vers le bleu – ta couleur naturelle lorsque je t’ai trouvé – que le rouge quand tu venais de te nourrir. (Il y eut un instant de réflexion, puis il annonça : ) Azel, je crois que nous devrions trouver Aro le plus tôt possible.

Marcus ne semblait pas choqué par sa découverte. Il était plutôt intrigué. Aussi amena-t-il le garçon auprès de son grand frère.

– On dirait qu’il n’est pas totalement transformé. Pourtant, ses capacités physiques sont telles qu’attendues, chuchota Marcus à l’oreille d’Aro.

– Ah bon ? fit ce dernier, sans aucune discrétion. Mon cher Azazel, voudrais-tu me montrer ce qui a l’air de préoccuper ton créateur ?

Azel retourna sous la lumière du jour aux ordres d’Aro. Celui-ci put ainsi voir de ses propres yeux ce dont Marcus voulait parler.

– Impressionnant… Non, fascinant, s’exclama le gourou. Il semblerait que son talent vienne tout juste de se manifester – au moment de sa première exposition au soleil, quel hasard. Il possède le physique et l’odeur d’un humain. Oui, son odeur est tout à fait banale et même moi, je ne pourrais deviner qu’il est un vampire si nous ne l’avions pas élevé. Nous avons bien fait de le garder : je sens qu’il nous sera très utile pour nos futurs plans.

Quand le garçon était humain, on le prenait pour un démon. Et voilà que vampire, il se faisait dire qu’il ressemblait plutôt à un humain… Quelle ironie !
    CONQUÊTE D’UN MONDE… ET D’UN COEUR
    an cinq cent quatre à neuf cent douze
L’heure était venue. Après tous ces siècles de préparation, la garde des Volturi s’était grandement accrue et la troupe était fin prête à prendre le pouvoir au clan roumain, clan qui gouvernait le monde vampirique jusqu’à présent. Azazel, depuis le jour où il avait vidé sa première victime, en avait tué des milliers d’autres afin d’assouvir sa soif. Grâce à sa particularité qui lui était propre, il fut chargé de s’infiltrer dans la forteresse des Balanesco en se faisant passer pour un repas de choix destiné exclusivement aux rois morts-vivants.

Il y avait une autre chose qu’Azel avait découverte à propos de son « anomalie » : lorsqu’il passait trop près d’un autre vampire, son parfum délicieusement humain avait le don de déconcentrer le buveur de sang qui la sentait. L’odeur ramenait en tête des souvenirs heureux et faisait en sorte que le vampire était moins alerte qu’à l’ordinaire pendant quelques minutes (dépendamment du nombre de souvenir heureux qu’il pouvait se rappeler et de la proximité d’Azazel). Ainsi, une fois qu’il eut pénétré dans la demeure de l’ennemi, le garçon fit en sorte de capter l’attention des gardes et de les distraire. Il permit ainsi à l’armée volturienne d’entrer à son tour dans le château et une fois cela fait, le combat physique put prendre place. Plusieurs morts s’en suivirent, mais le clan d’Aro s’en sortit vainqueur et c’était l’important.

La royauté toute neuve quitta la Roumanie de ce pas et retourna dans les alentours de Rome, là où ils avaient fait construire leur propre château. Azazel devint l’un des gardes les plus rapprochés des trois frères, en récompense d’avoir permis aux Volturi de s’emparer du trône. Il était souvent envoyé sur le terrain afin de juger les vampires insignifiants qui ne respectaient pas les règles nouvellement instaurées. La pitié et la tristesse n’étaient pas des sentiments qu’il connaissait très bien, car il avait surtout grandi avec des émotions telles la haine, l’admiration, la peur et l’envie. S’il ne prenait pas un plaisir sordide à éliminer à la fois humains et vampires, il ne s’en souciait pas vraiment non plus. Il avait vécu dix-huit ans en tant qu’humain, versus cinq cents ans en tant que vampire. Son âme de mortel était perdue à jamais, et ce, depuis très longtemps.

Plus les siècles passaient et moins la chasse devenait nécessaire. Les plus récentes recrues étaient désormais chargées de livrer le repas « à domicile » aux membres plus anciens du clan. Un après-midi d’avril, autour de l’an 900, Azel était en train de faire s’écouler le temps dans sa chambre quand on vint cogner à sa porte. Il alla ouvrir et découvrit une femme jeune et élégante, aux allures un peu timides.

– Bonjour, dit-il calmement.

– Bonjour, répliqua l’inconnue en faisant une petite courbette. Je m’appelle Claire. Je fais partie d’une petite troupe de théâtre et nous recherchons des acteurs pour notre pièce. J’ai rencontré un homme dans la rue qui m’a conseillé de venir vous voir… Je l’ai suivi et il m’a guidé jusqu’à votre chambre.

Derrière la fine silhouette de Claire, Azel aperçut l’un des gardes qui observait leur scène caché dans l’ombre. Il comprit immédiatement que l’innocente fille qui se trouvait là était sa boisson du jour.

– Il a bien fait de vous conduire jusqu’à moi, car je serais très intéressé par un rôle, affirma-t-il avec un léger sourire. Entrez, je vous prie. Je m’appelle Skelton.

Voilà le nom qu’il utilisait ironiquement auprès de ses victimes. Skelton. Comme le mot anglais Skeleton. Il se faisait appeler le squelette, alors que c’était lui qui vidait les humains de leur sang en n’y laissant que les os…

– C’est un nom original, commenta l’actrice.

– En effet. Vous désirez un verre ? J’ai ici les meilleurs vins de tout l’Empire.

– Non merci, je ne bois pas, avoua-t-elle. Alors, pour ce qui est de ma proposition…

Claire poursuivit en expliquant à Skelton les rôles à combler pour leur pièce de théâtre. Il y en avait deux ou trois qui pouvaient convenir au garçon. Il opta finalement pour incarner le vil Cyrius, un nouveau bras droit de Jules César qui planifiait en secret la chute de ce dernier.

– Oh, parfait ! s’exclama alors la jeune femme. Notre première répétition se tiendra demain matin. Je viendrai te chercher, si cela ne t’ennuie pas.

Elle quitta le château sans problèmes. Le lendemain, comme promis, elle passa chercher Skelton pour l’emmener à leur lieu de répétition. Le vampire s’avérait extrêmement doué pour mémoriser ses lignes et incarner son personnage. Il comptait se divertir juste un peu avec sa proie avant de la tuer, mais devant l’enthousiasme qu’elle éprouvait devant son jeu, il délaya le moment fatal afin de pouvoir faire quelques représentations. Contre toute attente, il se rapprocha énormément de Claire, car elle incarnait l’amoureuse de son personnage et ils répétaient toujours ensemble.

– Tu as raison, le théâtre est merveilleux…, s’exprima une fois Azel, sans trop savoir lui-même si cette fois, il mentait pour le bien du personnage de « Skelton » ou pas.

Quelques mois plus tard, le vampire fut convoqué par Aro dans la salle du trône. Quand il arriva, le garçon constata aussi la présence de Gabriel, le garde qui lui avait livré Claire.

– Quel est le problème, Aro ? demanda-t-il.

– Je te retourne la question, mon cher Azazel.

– Vous ne devriez pas. Je n’ai pas enfreint les règles et je ne considère pas avoir fait quelque chose qui puisse être mal ou choquant.

– Azazel, quand as-tu reçu ton dernier cadeau de Gabriel ?

– En avril. Mais si je puis me permettre…

– Nous sommes en juillet, le coupa Aro. Il est irrespectueux de ne pas prendre avantage de l’offrande que l’on t’a faite.

– Oh mais Aro, se défendit Azel, je me suis toujours senti flatté de recevoir autant de nourriture. Mais comprenez que j’ai aussi toujours tout pris d’un coup, sans prendre le temps de réellement savourer le goût du sang sur ma langue. Comme cela devenait ennuyeux, j’ai entrepris de préparer mon repas au lieu de le manger froid, si vous voyez ce que je veux dire.

– Mais un repas brûlé n’est pas bon non plus, si tu vois ce que je veux dire. Je crois qu’il est temps pour toi de mettre fin à ce jeu. Gabriel est vexé de ton action.

– Oui, Aro.

Quand il fut de retour au théâtre, Azel retrouva immédiatement Claire et la pria de le suivre sans poser de questions. Ils s’éloignèrent des autres acteurs et trouvèrent un coin tranquille pour discuter.

– Skel, que se passe-t-il ? questionna Claire avec un brin de soupçon dans la voix.

Sous l’impulsion, sans pouvoir s’en empêcher, le vampire plaça la fille dos au mur et l’embrassa sur ses lèvres chaudes et pulpeuses.

– Je t’aime, Claire, murmura-t-il.

– Eh bien ! Ce n’était pas trop tôt, répliqua Claire avec un sourire aguicheur.
Elle rechercha à son tour les lèvres rafraichissantes de Skelton, mais ce dernier fit un pas en arrière.

– C’est pourquoi nous devons fuir. Ta vie est en danger. Accepterais-tu de partir avec moi ?

– Mais… pourquoi ? Comment ? Où ?

– Je ne sais pas. Mais ce qui est sûr, c’est que nous devons quitter l’Empire romain.

– Je ne peux pas, souffla Claire en baissant les yeux. Cette troupe de théâtre, c’est toute ma vie. Pour rien au monde, je ne la quitterais.

– Je sais que c’est une décision difficile, mais crois-moi…

À cet instant précis, Aro et quelques gardes surgirent de l’ombre et Azel grogna aussitôt, laissant ressortir l’instinct de bête en lui. Il oublia Claire pour le moment, ne se focussant que sur les Volturi.

– Eh bien ! s’exclama Aro. Jouer avec sa bouffe, d’accord. Mais… en tomber amoureux ?

– Comment… commença le garçon, pris la main dans le sac.

– Tu n’es peut-être pas détectable par un vampire qui ne te connaît pas, mais n’oublie pas que tu as passé près d’un millénaire auprès de moi. Ton odeur d’humain, je la connais très bien.

– Qu’êtes-vous venus faire ici ?

– Comme d’habitude, je vérifie si mes petits pions obéissent à mes ordres. Apparemment, ce n’est pas ton cas… (Aro s’approcha d’Azazel et chuchota sur un ton presque inaudible : ) Tue-là, ici et maintenant. Sinon, c’est moi qui vais m’en occuper.
Notre jeune homme, piqué au vif, s’apprêta à sauter sur Aro. Mais les vampires qui entouraient le chef étaient trop nombreux et réagirent aussitôt en se mettant sur leurs gardes.

– Ce que je fais avec mes proies ne vous regarde pas, cracha-t-il.

– En effet, rit Aro. Mais il n’empêche que je fais ce que je veux.

Azel repéra Marcus parmi les autres. Il rechercha silencieusement du soutien de sa part, mais même son créateur ne dit pas un mot pour le défendre.

– C’est elle et la misère, ou nous et l’abondance, susurra encore une fois Aro. N’oublie pas tout ce que nous avons fait pour toi… démon.

Lentement, Azel se tourna vers celle dont il était inévitablement tombé amoureux. Dans ces circonstances spéciales, ses iris apparaissaient d’un bleu beaucoup plus pâle qu’à l’ordinaire et sa peau était légèrement plus foncée. Il paraissait encore plus… humain.

– Claire, dit-il en un souffle. Pardonne-moi, je t’ai menti. Mon nom est Azazel. Et je ne suis qu’un démon, impitoyable et cruel.

Avant que la fille ne puisse répliquer quoi que ce soit, Azazel s’était déjà jeté à sa gorge. Pour être honnête, c’était le meilleur repas qu’il eût goûté de toute son existence. Il l’avait bien préparé… Goulûment, il aspira le somptueux liquide du corps de Claire avant de repartir à la forteresse à laquelle il appartenait.
    INERTIE, DÉSERTION, EXPLORATION
    an neuf cent douze à mille neuf cent trente-et-un
La période de temps qui suivit la mort de Claire ne fut pas très pertinente pour le pauvre Azazel. Lui qui avait réussi, après 900 ans de vie, à se faire un minimum aimer, il avait dû renoncer à ce sentiment d’affection malgré lui. Cela l’attrista… non, cela le démoralisa, carrément. Damné, il l’était certainement. Et que doit-on faire lorsqu’on ne peut pas mourir mais qu’on le souhaite ardemment ? Se creuser un trou, s’y enterrer et faire semblant qu’on est mort. Il ne s’y trouve pas mille solutions… et c’est pour cette raison qu’Azel se plongea dans une inertie inébranlable pour les 500 ans à venir. Humain, démon, vampire… on l’avait traité de tous ces noms, il avait été tous ces noms, mais jamais il n’avait senti qu’il appartenait à une race. Même les Volturi, il ne les avait jamais vraiment considérés comme les siens; il était un être à part. Durant sa période de sommeil, ce fut néanmoins dans sa chambre du château qu’il s’enferma pour dormir éternellement. Aro, même s’il trouvait cette décision stupide, se montra patient et ne le dérangea pas, convaincu qu’Azel reviendrait à lui-même le temps venu.

Les cinq siècles passés, le vampire retrouva le goût de vivre (bien que « goût » fut un mot bien fort). En se réveillant, il eut une sorte de révélation. Des femmes, durant sa longue existence, il en trouverait des centaines de milliers. Il en tuerait et en aimerait et en tuerait encore. C’était la vie, et il se demanda même un instant pourquoi Claire devrait encore signifier quelque chose à ses yeux. Il la chassa tout de suite de ses pensées. À cause d’elle, il avait gâché un demi-siècle de vie.

Un midi, alors que le soleil était à son point de culmination, Azel se glissa en dehors de la forteresse en passant par la fenêtre de sa chambre. Il atterrit sur ses pieds sans la moindre égratignure – et sans le moindre brillant – sur sa peau. Ainsi, si les Volturi tenaient à ce point à leurs règles, ils ne partiraient pas à sa poursuite toute de suite. Encore fallait-il qu’ils aient remarqué que le vampire inanimé depuis 500 ans s’était enfin levé…

Ce qui se passa de l’année 1500 à l’année 1900 – environ – n’est pas très pertinent. Azazel voyagea beaucoup, et cela en devint presque un loisir. Il fit le tour de l’Europe et apprécia particulièrement l’Angleterre et l’Allemagne. Il partit ensuite pour les pays de l’Asie, où le Japon, la Corée du Sud et l’Indonésie s’avérèrent agréables. À chaque pays, il passait quelques mois, ou encore quelques années s’il s’y plaisait réellement. Il rencontra plusieurs femmes aussi attirantes les unes que les autres, mais jamais il ne trouva son coup de foudre. Comme sa nouvelle vie de solitaire était satisfaisante, trouver l’amour ne fut pas une priorité pour lui.

Après l’Asie, il nagea jusqu’en Australie, puis finit par revenir quelques temps en Europe avant de repartir pour le nouveau continent qu’était l’Amérique. Contrairement à plusieurs, il ne s’attacha pas directement à la culture américaine qui était en train de naître. Il ne voyait pas un grand avenir pour ce pays, aussi décida-t-il de quitter et de repasser dans quelques siècles si la situation changeait.
    PARDONNONS LE DÉMON
    an mille neuf cent ; trente-et-un à quarante-cinq
Craignant un trop grand nombre de vampires Volturi en Italie, Azel finit par s’installer en Allemagne. Durant cette période, le national-socialisme prenait de plus en plus d’ampleur; quand ce parti s’empara du pouvoir politique et qu’Adolf Hitler fut nommé chancelier en 1933, le futur de ce pays devint prometteur. Azel abandonna pour un moment sa nature vampirique – sauf pour se nourrir – et se mêla aux citoyens allemands pour tenter la chance d’avoir enfin droit à une vie « normale ».

Les jeunes hommes « normaux » de son âge, ce qu’ils faisaient, c’était s’enrôler dans l’armée pour faire de l’Allemagne une terre paradisiaque. Ce fut donc ce que notre jeune homme fit. Il devint soldat, et grâce à ses aptitudes spéciales, il récolta grand nombre de médailles. Hitler fit naître chez les Allemands un sentiment de haine envers les Juifs. Pendant son service, Azel fut témoin de Juifs maltraités et battus, de documents sacrés brûlés et de boutiques juives vandalisées, mais ce ne fut que lorsque la barbarie nazie atteignit son paroxysme vers 1942 que le vampire retourna sa veste. Il ne prenait pas exclusivement parti pour les Juifs; il croyait surtout pouvoir se racheter – car Azazel était un démon d’origine juive et sauver ces gens serait une sorte de rédemption.

Pendant la guerre, déguisé en soldat allemand pour les trahir, il fit tout un carnage. Le sang giclait en abondance et sa force ne cessait de croître tant qu’il continuait à boire. Son camouflage humain lui permit de surprendre quelques vampires membres de la SS, mais à son étonnement, très peu d’immortels se mêlèrent en fait à ce géant conflit.

Évidemment, tout ne se passa pas sans blessures. Malgré ses sens développés, Azel ne pouvait éviter les milliers de balles qu’une série de mitraillettes tiraient sur lui en même temps, et il se retrouva plus d’une fois aux premiers soins. Cependant, les infirmiers étaient si occupés que personne ne le remarquait lorsqu’il s’échappait dès qu’il avait retiré lui-même les projectiles de son corps.

Alors qu’il se cachait dans une tranchée en compagnie d’autres soldats, Azel entendit plus d’une fois parler d’une infirmière qui semblait faire des miracles auprès des blessés. Selon les dires, miss Winthrop était si jolie qu’on aurait dit un ange. Le vampire demanda à un homme de lui pointer cette infirmière si talentueuse et c’est ce que l’homme fit. Azel suivit du regard la trajectoire rectiligne formée par le doigt et fut figé sur place.

Un mot lui vint en tête. Un nom.

Claire.

Mais ça ne pouvait pas être elle; il l’avait tuée… N’empêche, cette infirmière était un vampire, et la ressemblance avec l’actrice qu’il avait connue était frappante. Si frappante qu’il ne bougea presque pas lorsque des explosifs furent lancés dans sa direction. Il se mit à courir juste à temps pour ne pas prendre complètement en feu, mais son dos fut sévèrement brûlé et l’un de ses pieds était si endommagé qu’il pourrait se détacher de sa cheville à tout moment… Si des balles dans le torse, les bras ou les jambes ne donnaient aucune douleur, une brûlure et un membre presque arraché provoquaient au contraire une souffrance infernale. Il y eut un bref moment où Azel fut déconnecté de la réalité, et l’instant d’après il se retrouva couché aux premiers soins avec miss Winthrop à son chevet.

– Claire…, murmura-t-il.

L’infirmière, visiblement un vampire, fit non de la tête.

– Vous devriez vous reposer.

Azel souleva le cou et remarqua qu’il n’avait plus aucun dommage sur le corps. Il avait guéri encore plus vite qu’il ne l’était censé.

– C’est votre talent ? Guérir autrui ? ne put-il s’empêcher de demander.

– Je ne vois pas de quoi vous parlez. Monsieur, vous avez frôlé la mort quand la bombe est atterrie, mais vous vous en êtes sorti de justesse avec très peu de blessures.

L’ampoule s’éclaira dans l’esprit du jeune homme. Claire – ou peu importe de qui il s’agissait – ne savait pas qu’elle avait devant elle un membre de sa race.

– Non, j’étais gravement blessé. Je sais que vous êtes un vampire. Et que vous m’avez guéri.

La femme sembla hésiter un instant avant de répliquer simplement :

– Je n’ai fait qu’accélérer votre processus naturel de rétablissement. Je suis une sorte de catalyseur. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, j’ai d’autres patients à m’occuper. Vos êtes libre de partir si vous vous sentez mieux.

Azel se redressa subitement et lui attrapa la main.

– Claire, dit-il encore. Je sais que c’est toi. Est-ce moi qui t’ai transformée en te laissant pour morte ? Je suis navré de t’avoir emportée dans ce monde…

Une lueur de vivacité sembla apparaître dans les yeux de la fille. Mais « Claire » se défit brusquement de l’emprise du garçon.

– Claire n’existe plus, répliqua-t-elle froidement à voix très basse. Maintenant, laissez-moi guérir les blessés. Partez et oubliez-moi. En échange, je ferai en sorte de faire comme si nous ne nous étions jamais rencontrés.
    HAINE AMOUREUSE
    an deux mille à aujourd'hui
Après la guerre, « Claire » quitta l’Allemagne et réussit à effacer ses traces. Azel, bien que déterminé à la retrouver, suivait des pistes qui ne menaient bien trop souvent à rien. Il refit quelques fois le tour du globe, s’attardant surtout autour des pays plus industrialisés. Rien; il ne trouvait toujours rien. L’idée que la vampiresse fût morte pour de bon lui traversa l’esprit plus d’une fois, mais quelqu’un qui avait le don d’accélérer la cicatrisation des blessures ne pouvait pas mourir si facilement…

Ici et là, il avait beaucoup entendu parler de l’évolution des Volturi. Depuis qu’Azel les avait abandonnés, ils n’avaient fait qu’agrandir leur empire. Aro s’était trouvé des gardes puissants qui remplaçaient sans problème le jeune homme. Plusieurs vampires craignaient les traqueurs ainsi qu’une certaine paire de jumeaux qui étaient au service de la royauté. De plus, on faisait bruit d’un garde qui pouvait physiquement se rendre invisible. Que de pouvoirs cette armée contenait-elle. Retourner faire un tour au cœur de la ville qu’ils avaient fondée, Volterra, pourrait être un type de suicide quand il y avait la possibilité qu’on eut été étiquetté de « traître » pour être parti sans dire un mot.

Et pourtant… Revenir là-bas semblait être la solution finale pour Azazel. Il pourrait embaucher un traqueur qui l’aiderait à trouver la femme qui l’obsédait. Femme dont il n’était plus si amoureux, soit dit en passant. Ses dernières paroles, son rejet; cela le rendit plus haïssable qu’autre chose. S’il voulait la retrouver, c’était pour lui arracher la tête de ses propres mains. Il avait perdu tant de temps à cause d’elle, d’abord quand il avait cru l’avoir tuée, puis lorsqu’il avait cru l’avoir vue en « vie »… Elle avait causé en lui de l’affection, du désir, du désespoir et une grande peine, choses qu’il souhaitait renier à tout prix. Elle était l’une des pires erreurs de sa vie, un échec total qu’il devait réparer.

Il remit donc les pieds à Volterra, courant le risque d’être repéré par les plus anciens – ceux qui se souvenaient de son parfum d’humain. C’était un après-midi gris où vampires pouvaient éviter les rayons du soleil comme bon leur semblait. La ville, à l’extérieur, était calme et sereine. Par contre, depuis qu’il y était entré, Azel remarqua que quelque chose n’était pas normal. Un bourdonnement, parfois accompagné de bruits courts et lourds, se faisait incessant dans ses oreilles. Et cela provenait du sommet de la colline.

Il s’approcha prudemment du château. Il entendait des cris et des grognements féroces. Juste à l’entrée de la muraille, des vampires inconnus au garçon maîtrisaient d’autres vampires affublés du grand V. Il se faufila entre eux incognito et pénétra entre les murs de pierre, où un amoncellement de cadavres et de têtes coupées l’y attendait. C’est là qu’il se rendit compte de ce qui était en train de se produire : tout comme il l’avait fait avec les Volturi contre les Roumains vers l’an 500, un autre clan d’immortels venait revendiquer le trône aujourd’hui.

Enlever les Volturi du pouvoir qu’ils monopolisaient depuis trop longtemps ? Cela parût une bonne idée aux yeux d’Azazel.

Sans que personne ne sache qui il était, il se mêla à la bataille. Du coin de l’œil, il aperçut des vampires aux yeux dorés, violets ou encore bleu pâle, et réalisa que le rouge n’était peut-être pas l’ultime couleur après tout. Il tua des gardes, qu’il avait connu auparavant ou pas, sans distinction. Sans faire exprès, il permit même à quelqu’un de se défaire de l’emprise de Jane, car il fut bousculé contre elle et son pouvoir se manifesta de plus belle. L’adolescente cruelle fut plongée dans un moment de rêverie et sa victime, n’osant plus s’approcher d’elle, s’en alla attaquer ailleurs.

Après un moment, Azel surprit Aro dans une salle éloignée du château. Il s'y trouvait en compagnie de Marcus et ne sembla pas détecter la présence du garçon.

– Caïus est mort, geignit l’ancien roi. Ils sont trop nombreux, et malgré tout mon orgueil, je crois qu'ils sont trop nombreux...

– En effet, dit Marcus.

Aro, tranquillement, s’avança vers la porte et Azel recula instantanément de plusieurs mètres. Mais avant de franchir les portes, le vieu chef se tourna vers la droite.

– Aah ! Marcus, mon frère ! s’exclama-t-il. Mon cher frère ! M'accompagnerais-tu si nous devions partir loin d'ici ? Nous reviendrons plus tard rechercher ce qui nous revient, et ma vengeance sera terrible !

Aro était dans un piteux état. Objectivement, la situation était bien triste pour lui... mais Marcus détourna le regard et chuchota :

– Ton temps de règne est fini, il semblerait. Je crois que cela est mieux pour nous tous. Fuis, si tu le désires. Je ne te dénoncerai pas... bien qu'ils risquent de découvrir eux-même ta tentative d'échappement.

Incrédule face à cette déclaration, le grand vampire se fâcha.

– Tu as dirigé ce monde avec moi ! cria-t-il. Alors, tu es comme cet imbécile de gamin que tu as créé avant notre règne ? Tu es un traître ? Tu mérites de mourir ici et maintenant !

– Ils approchent, répliqua tranquillement Marcus. Tu fuis tout de suite ou jamais.

Aro s'était penché vers l'avant, prêt à attaquer son frère, mais à la déclaration de celui-ci, il se redressa pour mieux respirer l'air. Il se rendit compte que Marcus avait raison, puis, dans un courant d’air, il prit la fuite. Son regard croisa celui d’Azel l’espace d’une fraction de seconde. Ce fut un regard teinté de haine, mais aussi de honte. Les deux vampires ne s’attardèrent pas longtemps ainsi, car Aro partit sans demander son reste.

Quelques vampires alliés arrivèrent dans l’autre salle et ne prêtèrent pas attention au parfum du garçon, caché dans un recoin un peu plus loin. Étrangement, Azel ne fut pas surpris de la décision de Marcus. Après tout, n’était-ce pas comme lorsqu’il avait observé en silence son élève boire le sang de celle qu’il aimait ? Son créateur n’était qu’un trouillard qui prenait le parti du plus fort, voilà ce qu’il en déduit.

Quand il fut certain que personne n'approcherait des grandes portes de la salle, Azel s'approcha à nouveau. Pendant un instant, le garçon crût que Marcus l’avait senti, car il tourna la tête en sa direction. Mais il détourna rapidement son regard vers l’orateur et ce ne fut peut-être qu’une simple impression.

Azazel demeura encore un moment caché là où il était. L’odeur des vampires et de la mort était si forte que la sienne était peu détectable à la distance à laquelle il se trouvait. À part Marcus, personne dans la salle ne pourrait reconnaître son parfum. Le garçon resta juste assez pour entendre parler de « nouveau régime » et de « démocratie ». Puis il partit comme il était arrivé, sans se faire remarquer. Il aurait pu apparaître aux autres, spécifier qu’il les avait aidés et qu’il avait sauvé la vie de certains d’entre eux, mais il n’était pas vantard à ce point. Et puis, la politique ne l’intéressait pas.

Il commença plutôt une carrière en tant que mannequin et acteur au cinéma, et ce fut à ce moment qu’il adopta un nouveau nom permanent.

Skelton. Le squelette.

Azazel. Le démon.

Winthrop. Le comédien.

Dès le début de ses apparitions publiques, il provoqua bon nombre de réactions dans la foule. Il conquit les cœurs des jeunes punks avec ses piercings, ses nombreux tatouages et ses photoshoots avec des fusils et des cigarettes. Il scandalisa les adultes plus sensés qui ne pouvaient croire qu’un jeune de dix-huit ans faisait la promotion d’une culture qui aurait dû être oubliée depuis une trentaine d’années. Mais tout cela, Skelton s’en foutait. Dans certaines apparitions publiques, sur le tapis rouge, il s’habillait en costume-cravate délabré, se décorait d’accessoires quelque peu gothiques et limait ses canines pour qu’elles paraissent longues et pointues. D’autre fois, il se collait des cornes sur le front et une queue se terminant en pointe sur le postérieur.

Ce n’était pas les humains qu’il souhaitait provoquer avec ses manières arrogantes, son type de carrière et son nom. C’était l’attention des siens qu’il cherchait. Et particulièrement l’une des siens : Claire.


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Behind the screen

Ton p'tit nom (ou surnom ou pseudo) : Illy, Dèdès
Comment t'as connu le forum ? Grâce à un jeu en ligne sur lequel j'ai rencontré une fille qui m'a fait découvrir Death Note qui m'a fait aimer les mangas qui m'a fait regarder Vampire Knight qui m'a fait chercher pour d'autres histoires de vampires qui m'a fait lire Twilight qui m'a donné le goût de chercher un RPG à ce sujet. Pfiou.
Pourquoi ce forum et pas un autre, dis ? Aucun autre ne lui arrive à la cheville, c'est une bête ce forum ;o
Et c'est quoi le code ? Je l'ai lu le règlement, faites-moi confiance What a Face
Avant qu'on se quitte (ou qu'on se trouve ! \o/) tu veux rajouter un petit mot ? Je reprends le nom d'un perso que j'avais créé sur un forum qui est mort deux semaines après... mais ne vous en faites pas, le reste va être totalement différent.


Dernière édition par Skelton A. Winthrop le Dim 20 Fév - 18:55, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal.   S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. Icon_minitimeSam 19 Fév - 18:13

Oh youpi, tout a pu rentrer en un message mr g
Ben voilà, j'ai fini ! \o/

(J'ai reposté ma fiche, je croyais que ça ne rentrerais pas xD)
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Thanatos Elytis

Thanatos Elytis


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MessageSujet: Re: S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal.   S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. Icon_minitimeSam 19 Fév - 19:01

Respect Respect Respect Respect Respect Respect Respect Respect


J'ai pas encore tous lu, mais ... Rien que pour le début je te valide moi ! xD The prend une pause avant de me pendre de respect et je reviens à la charge

EDIT 1: J'en suis à la moitié ... Respect
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MessageSujet: Re: S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal.   S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. Icon_minitimeDim 20 Fév - 6:26

Rooh merci ! Mais il me gêne ce smiley, faut pas en mettre autant mdr, surtout que les chapitres sont de plus en plus bâclés, je voulais trop terminer cette fiche xDD
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Lucas Randour
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MessageSujet: Re: S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal.   S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. Icon_minitimeDim 20 Fév - 11:53

Nan, mais, lecture terminé et j'adore Very Happy

Respect oui oui je continue xD
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Un fantôme

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MessageSujet: Re: S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal.   S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. Icon_minitimeDim 20 Fév - 18:34

Aaaah mon Dieu c'est une fiche du feu de Dieu - ou de l'enfer - Skeltonchoue ! *__________* J'ai eu des frissons putain ! .__. Enfin autant dire que ça gère et que ton petit Skelton claque à mort, mais y'a juste au niveau de la Révolution qu'un détail me gène, par rapport à Aro surtout. Santiago (si c'est de Santiago dont tu parles dans ta fiche) ne l'aurait jamais laissé s'enfuir (enfin je crois, mais faudrait sans doute demander à la joueuse - enfin tu lui as peut-être déjà demandé ? xD) (mais enfin déjà Santi a tué Caïus et Sulpicia, et je crois qu'il a bien pris son pied, alors j'arrive pas à voir pourquoi il aurait laissé Aro s'échapper), pour moi Aro s'était fait la mal discrètement en grand fuyard avec l'aide des jumeaux, et Marcus n'a pas voulu les suivre xD
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MessageSujet: Re: S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal.   S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. Icon_minitimeDim 20 Fév - 18:38

Ha ha hum, ouais j'avoue avoir douté à propos de si ils le laissaient s'enfuir ou pas xD
Jpeux changer ça, dans moins d'une heure ça devrait être bon Couteau
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Un fantôme

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MessageSujet: Re: S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal.   S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. Icon_minitimeDim 20 Fév - 18:41

T'es géniale ^__^ Après tu pourras t'auto-valider si tu veux xDD
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MessageSujet: Re: S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal.   S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. Icon_minitimeDim 20 Fév - 18:57

Voilà ! J'ai dit que c'est Marcus qui a laissé Aro s'enfuir avant que les vampires du nouveau régime arrivent... j'espère que ça fait plus de sens mr g
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MessageSujet: Re: S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal.   S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. Icon_minitimeDim 20 Fév - 19:00

Demande à Marcus si ça peut être le cas, mais moi ça me va xD
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MessageSujet: Re: S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal.   S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. Icon_minitimeDim 20 Fév - 19:02

Marcus il m'aime, il va vouloir Mouhahaha
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Marcus Volturi

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Il va vouloir quoi ? Cool
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MessageSujet: Re: S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal.   S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. Icon_minitimeDim 27 Fév - 1:56

Ah mais il est à la bourre, l'autre S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. 887226

Pendant la Révolution, Marcus a changé de camp, mais il a laissé Aro s'enfuir ou lieu de le tuer. Est-ce que c'est ok pour toi ? Dis ouiiiii steuplait Teuplaiiii
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J'adoreeeeeeeee S.A.W. ~ Some call him a ghost; some say that he is a demon. Some call him a mere mortal. 787546
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