Marcus Volturi- Terminée

A whole story

La lune avait quelque chose de fascinant. Je ne me laissais pas de la regarder, de la séduire du regard, de la vénérer. J’ai toujours aimé son éclat, froid et scintillant. Par le reflet de la vitre, j’observe les mouvements de ce qui se passe derrière moi. Des ombres que je ne prend même pas la peine de disséquer. Vampires, serviteurs humain, en vérité, ils ne m’intéresse pas vraiment. Mais je les regarde quand même. J’ai plus de 3000 ans maintenant. Une vie longue, bien longue, trop longue peut être ? La vie m’ennuie. L’ennui, un compagnon qui ne me quitte que rarement maintenant. Je m’y suis habitué et dorénavant, je regarde le monde d’un œil absent, moi qui l’aimait terriblement avant. Mes yeux bleus gris percent les ombres et s’étendent sur Rome. Les lumières crèvent l’obscurité, comme autant d’étoile. Je me souviens encore de cette ville a sa naissance. Je suis revenu aux origines pourrait on dire. Je suis né ici, lorsque rien n’était encore construit, lorsque l’empire romain commençait a peine a satisfaire sa soif de pouvoir. Mes souvenirs s’effacent lentement, je le sais, remplacés par d’autres, plus récents, plus neufs. Un inconvénient de l’immortalité sans doute, qu’importe en fait, il me reste quelques brides de ces temps anciens. Des éclats de rire, des sourires, d’une lutte constante pour seulement manger. Oui, l’homme a oublié ce que c’était que de devoir se battre pour simplement vivre. Mais je n’ai plus besoin de me battre depuis longtemps. Ce désir m’a quitté avec elle, ce rire qui était mien avant m’a aussi délaissé pour elle. Ma bouche aux lèvres charnues se plisse et mon reflet me renvoi l’image d’un sourire éteint, un rien macabre.

Etrangement, lorsque je repense a elle, il me prend des reflexes humains, comme passer ma main dans mes cheveux, sombres, courts, 3000 ans que je les porte ainsi, ils ne pousseront plus jamais, mes doigts les ébouriffe. Didyme les aimait, je crois. Etrange, je commence a oublier son visage.

Penser a elle me conduit inévitablement a Aro. Est-ce de la haine ? De l’indifférence ? De la nostalgie qui m’envahi lorsque je pense a lui ? Je ne sais pas. Sans doute un peu de tout ça. Il fut est et restera mon frère dans cette vie immortelle. Aimés par le même vampire, nous étions trois. Notre nom faisait trembler la population des vampires. Nos lois étaient respectées…Durant des siècles se fut ainsi. Quand cela a-t-il commencer a déraper ? Impossible de m’en souvenir avec précision. Etait ce au moment où je rencontrais Didyme ? Ma sombre princesse ? Ce moment où, fou, j’évoquais mon désir de quitter Aro et Caïus juste pour elle ? Cet instant où, souffrance sans nom, on m’apprit sa mort ? J’ai trouvé dans la colère et la haine une raison de continuer, massacrant des loups garous par centaine au court de ma vie. Mais arriverais je un jour a venger la mort de ma princesse ? Rien n’est vraiment sur. Nous avons trahit la confiance que l’on nous portait, aveuglés par une soif de pouvoir imbécile, je ne sais pas si un jour Santiago nous pardonnera nos actes, peut être l’a-t-il déjà fait avec moi. J’ai voulu le prévenir, le ramener vers nous, a tout prix. J’ai échoué. Je n’ai pus arrêter mes frères, en vérité, je n’en avais pas l’envie et brusquement… Nous avions la couronne, l’arrogance et le mépris des autres chevillé au corps. Nous aimions nous penser mécènes, juste et droit alors que nous étions tout le contraire. Etrange comme le temps qui passe entraine avec lui mes souvenirs d’alors. Mais j’ai encore sur la langue le gout de la gloire, de la toute puissance qui était la notre. Bizarrement, j’étais sans doute le moins violent, le moins sadique des trois. J’étais ce rire qui hantait Volterra, ce sourire néanmoins, on pouvait craindre mes colères. Oui, je vivais. Maintenant, je ne suis qu’un silence glacial, qu’un regard qui scrute avec attention mais demeure hors d’atteinte et surtout, cet ennui qui me ronge, comme un cancer. Peut on mourir d’ennui ? Je vois Santiago qui traverse la salle, il me regarde mais ni lui ni moi parlerons. Il passe sans s’arrêter.

Santiago. Roi déchu, roi a nouveau couronné, roi qui rêve de démocratie, roi menacé aussi. Il a renversé mes frères, moi avec sans doute tout comme nous l’avions fait des siècles auparavant. La défaite a rendu Aro amer, plus vindicatif que jamais. Moi, elle m’a oté un frère. Caïus. Le ciment de notre trio. Sans lui, je n’avais plus de raison de rester avec Aro dont la folie gagnait chaque jour un peu plus. Alors je l’ai quitté. Sans un regard en arrière avec un gout amer sur la langue. Les temps changent, il me fallait m’adapter ou mourir. Ais je eut raison ? tord ? Je ne sais pas, je me contente d’observer, de vivre sans réellement aimer cela. Il me hait pour ce qu’il croit trahison, je le sais. Tout comme je suis conscient qu’un jour, il me faudra l’affronter. Etrange tour du destin vraiment. Un demi sourire trembla une seconde sur mes lèvres. Aro avait cru détruire Santiago et l’avenir lui avait prouvé le contraire. Cruel avenir pour mon frère déchu. Quel était le notre ? La soif de vengeance d’Athenadora sera-t-elle le glas de notre époque ? La patience de Carlisle notre salut ? L’utopie de Santiago notre éternité ? Difficile a dire et, au fond, cela m’indiffère. Comme beaucoup de choses en fait .

Mon attention se reporte sur ma silhouette. Haute et noble dirait certain, sans doute oui. Mon visage figé dans le temps pour l’éternité, j’étais jeune lorsque l’on me transforma, je le demeurerais a jamais. Plus rien ne vibre dans mon âme et l’éclat ennuyé de mes yeux demeure a son tour immortel. Pourtant je garde toujours un œil scrutateur sur ceux qui m’entoure, peut être tenais je a la vie plus que je ne le pensais. Sans doute même.

Contre mon cœur, la dernière lettre d’une vieille amie. Il me faudra la bruler hélas. Pour nous tous, elle est morte et pourtant, ses mains si fines écrivent encore a mon cœur. Athénadora, j’espère qu’un jour elle oubliera la blessure qu’a ouvert la mort de Caïus. Mais je sais que c’est demandé l’impossible. Didyme n’est elle pas encore une plaie dans mon âme ? Bien sur que si. Athénadora, je t’en prie, ne me force pas a choisir…Je l’ai fais tant de fois que j’en suis lassé maintenant. J’ai suivi aveuglement, Aro, Santiago…J’ai toujours suivit, cela cessera un jour et ce jour là, le monde des vampires tremblera encore.

J’ai envie de fumer. Habitude détestable que voilà. Je ne suis pas comme les humains a m’accrocher a telles addictions, mais j’avoue aimer l’odeur du tabac. Heidi trouve toujours le moyen de m’offrir de bons havanes. Heidi. Revoir son visage, c’est un peu voir Didyme en elle. Moi si froid, si distant, je me suis laissé aller avec elle. Pas de sexe, pas d’équivoque, mais je peux sans conteste parler d’elle avec amour et tendresse. Ma confidente, ma fille. Celle que j’aurais aimé avoir de Didyme si la vie avait été différente. Ma chère Heidi, aujourd’hui heureuse, elle qui fut éteinte par la perte de son cœur. En vérité, si l’ennui ne nous tue pas, l’amour le fera plus surement. Corin en sait quelque chose. Amoureux, il l’est. Il tente de le cacher mais je sais. Je sais la peur qui entoure cet amour, cet interdit. Je l’ai sentit, mais je n’arrive toujours pas a savoir qui. J’ai plus de 3000 ans et pourtant ce don qui me fut offert connait encore des limites. Sans doute mon peu d’entrain a le développer. Peut être serait il temps d’y remédier, peut être cela tuera mon ennui. Ca et les secrets d’alcôves. Ces volontés que parfois, je m’amuse a manipuler. Pas d’esprit malin, juste un viscéral besoin de retrouver mon rire, ma légèreté. Mais le temps passe, les années s’écoulent et je crains que jamais je ne redevienne ce romain un peu fantaisiste, un peu fou. Espoir vain quand tout m’écrase.

Tant de visages tournent dans mon esprit. Je n’arrive pas toujours a en faire le tri, parfois, je perd le prénom ou le son de la voix. Amer constat, mais je n’y peux rien. Il serait temps de se concentrer sur le présent, d’oublier le passé et construire l’avenir, restait a savoir si j’y avais encore ma place…Mieux, si je voulais avoir ma place.

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Ton p'tit nom (ou surnom ou pseudo) : Pwix
Comment t'as connu le forum ? J'ai suivis un petit fessier dodu
Tu le trouves bien, dis ? Tu te fous d'ma gueule ?
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Spoiler:

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