Ermès O. Ongarelli

Identity card

Photography ;

Ma petite personne ; NOM : Ongarelli. PRÉNOM : Ermès. AUTRE(S) PRÉNOM(S) : Orazio. AGE : 21 ans. NÉ(E) LE : 09/02/1989 A : Naples, en Italie. HABITE : Rome. CLASSE SOCIALE : Moyenne. EMPLOI : Etudiant à la Fac de Langues. GROUPE : Modificateur. ANIMAL : Lion. CÉLÉBRITÉ CHOISIE : Mathias Lauridsen. Ma petite tête ;

A whole story !

- Tu veux bien m’expliquer ce que fait ton cahier en plein milieu de ton linge sale ?
- ‘ais pas.
- Ermès tu te rends compte que ce cahier est notre bien le plus précieux, à nous les Métamorphes ?

J’haussais les épaules, sans même lever les yeux de la télévision. Je n’aimais même pas cette série, un vieil épisode de Zorro inintéressant, mais si je montrais un temps soit peu d’intérêt à ce qu’elle me disait, elle gagnerait.

- Ermès je te parle !

Je ne répondais pas. Elle m’exaspérait tout bonnement. Qu’est-ce que j’en savais de ce que faisait mon cahier dans mon linge sale ? Je n’y touchais jamais. Depuis mon Baptême je ne l’avais ouvert qu’une seule fois, pour y mettre des idioties sur les premières sensations qui m’avaient traversés lors de mes débuts de métamorphe. Mais plus jamais je n’en avais noircie les pages, ne sachant tout simplement pas quoi écrire dedans. Ce n’était pas comme si quelqu’un allait le lire un jour, c’était censé rester secret et personnel, et tant mieux.

- Ermès !
- Bordel Bianca, j’ai une mère et elle est mille fois plus agréable que toi !

Ma petite sœur m’adressa un regard noir et tourna les talons, après m’avoir jeté mon cahier en pleine figure. Je quittais Zorro des yeux, et prit en main le Journal qu’on m’avait «offert» à mon Baptême. Sa couverture en cuir noir aurait dût être comme neuve, signe que je n’y avais pas touché le moins du monde. Mais elle était toute cornée, sale, et je remarquais une tâche de cire. Je ne prenais vraiment pas soin de mes affaires, c’était indéniable, j’étais un vrai bordélique. Mon cahier devait sûrement être maltraité depuis un an maintenant. Passant sous le lit, disant bonjour à des chaussettes sales solitaires, ou à des bols de céréales vides. Je n’étais pas ordonné, ou sérieux. Je vivais à 100 à l’heure sans me poser de questions. Et pour être honnête j’aimais ma vie telle qu’elle était. Ma sœur se faisait un plaisir de me rappeler sans arrêt, quel mauvais modèle je faisais pour mes cadets. Je lui répondais en général en un soupir. S’il y a bien une chose qui m’énervait c’était les reproches incessants. Je les entendais la première fois, si je ne faisais pas d’efforts, c’était que je ne le jugeais pas utile. Les gens qui me remettaient continuellement en question avaient le don de m’exaspérer. Pourquoi ne pouvait-on pas me laisser respirer ? Je ne demandais rien à personne. La seule chose que je désirais était pouvoir profiter, m’amuser, et qu’on me laisse tranquille. Mais Bianca semblait ne pas le comprendre, et en général, ses remarques me pourrissaient mes journées. Je ne suis pas en mesure de le nier : je suis un grand susceptible. Mais dès lors qu’on arrête de me critiquer ou de me juger, tout le monde s’entend sur le fait que je suis le roi de la fête. On ne fait pas appel à moi pour les décisions réfléchies, et je le vis très bien. Seules certaines personnes de mon entourage semblent penser que ce n’est pas suffisant. Et si ma jeune sœur a abandonné la partie, ce n’est que temporaire, elle va revenir à la charge dans quelques heures.
Je file donc me réfugier dans ma chambre, qui est un vrai carnage, je l’admet, et en me jetant sur mon lit, je sens quelque chose de dur contre mon torse. Je me redresse et trouve le cahier que tout mon entourage a signé à mes 18 ans.

Voilà enfin quelque chose de normal et d’intéressant. Pas comme dans notre famille, où l’âge à franchir est le cap des 20 ans. La majorité devrait être ce qu’il y a de plus important pour un adolescent : le permis, le droit de vote, les soirées arrosées... Tout ceci qui devient légal et nous offre notre indépendance. Je m’accorde un moment de calme et ouvre le cahier que je n’ai plus ouvert depuis 3 ans.

« Joyeux Anniversaire mon chéri,
Tu as toujours été pleins de surprises, déjà le jour de ta naissance, alors ne change pas ça, je risquerais de m’ennuyer.
Je t’aime, MAMAN »

Ma mère racontait cette histoire à qui voulait l’entendre, si bien que toute la famille la connaissait par cœur. Elle se plaisait à dire que j’étais déjà né tel un vrai farceur, car j’étais venu avec un mois d’avance, lorsque ma mère et mon père étaient en week-end à Naples. Rien n’avait fonctionné comme prévu, car je n’en faisais déjà qu’à ma tête. Le prochain mot était celui de mon père.

« J’imagine que maintenant tu vas te casser de cette baraque ?
Ce fut un plaisir de t’avoir sous notre toit fils, et tu y es le bienvenue aussi longtemps que tu le désires.»

L’humour vaseux, je le tenais sans aucun doute de mon père. Comme lui, je n’étais pas un grand sentimental, il préférait me mettre une bonne vieille blague, plutôt que me dire avec nostalgie qu’il m’aimait depuis 18 ans maintenant. Et d’une certaine manière, il en profitait pour me remettre à ma place pour avoir joué au plus fin durant mon adolescence. Allons voyons, qui donc n’a jamais dit ces mots : « A mes 18 ans je me casse de cette baraque !». Eh oui, j’ai été un de ces jeunes, ceux qui préfèrent sortir que travailler, d’ailleurs cela se ressent maintenant encore, puisque que je passe plus de temps à manquer mes cours qu’à y aller. On ne peut pas m’en blâmer, je manque d’ambition, et n’ai aucune idée réelle de ce que je souhaites faire plus tard, je trouverais bien un jour. Mais en attendant, ce qu’il y a de bien avec la Fac de langues, c’est qu’on est pas obligé d’aller à tous les cours. Mes parents ont souvent étés sur mon dos pour que je sois plus sérieux à l’école, et cela n’a jamais marché. Mais en réfléchissant, je dois dire que mes parents étaient vraiment très cool. Combien de choses ont-ils tolérés ? Entre les soirs où je rentrais un coup dans le nez et que je n’étais même plus capable d’enfoncer la clé dans la serrure, au point de réveiller toute la maison pour ne pas dormir sur le paillasson. Ou encore, les quelques jours d’exclusion que l’administration du Lycée m’avait imposé pour avoir fumé un joint dans la cour de l’école... Ou les dizaines de fois où j’empruntais la voiture de mon père sans permis, dont la fameuse fois où elle est tombé dans un lac. Oui, j’avais des parents très tolérants, trop même. Ils se contentaient de me passer un savon, de me faire vivre deux semaines difficiles en travaillant à la boîte de mon père, et je pouvais recommencer mes conneries tranquillement. Et encore maintenant, la seule personne qui déplore vraiment celui que je suis réellement, c’est Bianca. Curieux, je cherchais son mot, et tombais dessus sur la page suivante.

« On espère tous que la majorité t’apportera un peu de maturité.
Tu en as bien besoin.
Joyeux anniversaire Ermès.»

Quelle garce ! Même Roméo, le fils prodigue, n’avait pas fait pire :
« Joyeux Anniversaire Frangin ! Maintenant que tu as 18 ans tu pourras peut-être m’arriver à la cheville.
Le meilleur frère au monde.»

Au moins chez lui, je décelais la trace d’humour, alors que Bianca était une vraie peste. Si elle n’était pas ma sœur, je lui aurais tordu le coup depuis longtemps. Heureusement qu’il y avait Amaranta dans cette famille, la seule dont je me sentais un peu proche. Mes parents m’adoraient je le savais, mais aux yeux du reste de la famille, des grands-parents, des cousins, je n’étais rien d’autre qu’un fainéant immature. Et Amaranta une paria. Nous faisions la paire tous les deux. Alors qu’à côté, Roméo & Bianca étaient les perles rares, ceux que tout le monde admire. Je n’avais jamais voulu être idolâtré, préférant rester moi-même, mais je restais toujours sensible lorsque je voyais la tristesse continuelle de ma petite sœur. Elle avait fait un réel effort le jour de mes 18 ans.

« Le meilleur anniversaire du monde pour celui qui sait le mieux me faire sourire.
Si tu n’existais pas il faudrait t’inventer.
Am’»

Bianca se plaisait à dire que je ne m’occupais pas de donner l’exemple, et elle avait sûrement raison. Je ne voyais pas l’intérêt de me montrer responsable et parfait pour que mes cadets aient un exemple à suivre. Mais, à la différence de Bianca, je faisais attention à ma petite sœur. Lorsqu’elle n’allait pas bien, je tentais d’être là pour elle, de la faire sourire, alors que tout ce qu’Am’ recevait de Bianca n’étaient que reproches pour être continuellement déprimée. Tu parles d’un exemple, quelle hypocrite !
J’étais peut-être irresponsable, et très rarement sérieux, mais je pouvais me montrer protecteur. Et ça c’est bien parce que je suis sociable. Alors que Bianca, la coincée du cul, ne connaîtra jamais la satisfaction d’être amicale et de faire le pitre avec quelqu’un. C’est ça son problème, moi je me fiches du regard des autres.

Je chassais mes pensées pleines d’amertume pour lire la suite du cahier. Je voyais de bref «Joyeux Anniversaire», «Profite bien !» ou encore quelques rares «Reste comme tu es...». Je n’avais pas besoin de voir qui avait signé les plus formels, Suzanne ou encore Leandro, qui ne m’avaient jamais apprécié. Tant mieux c’était réciproque. Mais ils avaient bien été obligés de noter quelque chose. Le reste de ces mots simples étaient de la main d’Ivana, ou Oscar, et même quelques amis qui avaient étés invités pour l’occasion.
Je tournais les pages, et tombait sur le mot le plus long du cahier.

« Et voilà Couz’ ! Tu as atteint la majorité, alors je te conseille de diminuer les conneries, parce qu’à ton rythme c’est la prison qui t’attends. Pigé ? Ce serait vraiment égoïste de me laisser seul, car qui me proposerait les meilleurs 400 coups du siècle ? Maintenant que tout est clair, on passe aux choses sérieuses. Toi et ta belle gueule d’adulte vous allez m’emmenez dans les bons coins maintenant que t’en as les moyens. Tu me laisses pas sur la touche, j’ai besoin de m’amuser. Et on a déjà fait de sacrés trucs tous les deux. Le célèbre coup de la barque, de la voiture dans le lac ou du week-end façon campeurs, et bien d’autres. T’es un lion de compèt’, alors t’as encore pleins de plans foireux à me proposer, et tu m’connais, je suis toujours partant. Allez le divin messager, à la vie à la mort, et on profitera de ton saut à l’élastique tous les deux.
Joyeux Anniversaire encore, Dante »

Un sourire fendit mon visage dès la première ligne. Rien qu’en voyant le Couz’, je savais de qui il s’agissait, il est le seul à m’appeler comme ça. Quant au ‘divin messager’ une blague bien à lui, car je porte le nom d’un dieu grec. Dante, sans conteste, un sacré mec. Le cousin que je préfère en somme. Malgré notre différence d’âge on s’entend à merveille, et je l’intègre partout où je vais, inséparables comme tous disent. Il était d’ailleurs là, le jour où j’ai noyé la magnifique Jaguar de mon père. Et c’est lui qui a eu l’idée de voler la barque du voisin une nuit d’été pour se faire un tour sur la rivière. La correction que j’ai eu après ça a dépassé toutes les autres. J’ai passé le mois entier chez les parents de mon père, dormant chez eux, et travaillant dans une ferme pour rembourser le voisin (j’avais oublié de mentionner qu’en allant sur une rivière avec des remous on avaient percé sa barque), je vous raconte pas la misère... Mettez-moi avec Dante et vous pouvez être certain que rien ne me fait peur. J’adore les sensations fortes, les folies. J’aime essayer pleins de trucs qui paraissent déjantés. Notre week-end façon campeurs en est la preuve. En été, lui et moi, on s’ennuyait, on a pris deux sacs, avec tente et sacs de couchage, trois T-shirt, et on a fait du stop pour remonter jusqu’à Milan, à partir de là on a commencé à se faire une randonnée pour retourner à Rome. L’aventure jusqu’au bout des orteils. Bien sûr, on a mis 4 jours à rentrer, et encore une fois, on a été aidé par le pouce. Mais c’était une expérience de folie. Peut-être pas des sensations fortes comme on l’entend, mais ça y ressemblait. Je m’y connais, j’ai déjà fait du saut en parachute, et du deltaplane, pour mes 18 ans d’ailleurs, Dante m’a offert un saut à l’élastique pour tous les deux. C’est mon lot quotidien, j’adore ce genre d’expérience. On partait souvent au ski avec mes parents, dire que je passais mon temps à faire du hors-piste est un euphémisme. Une fois je suis partit avec un groupe de copain au ski, et on a monté une piste de nuit, en portant les ski parce que les remontés mécaniques étaient fermés, les lampes de poches frontales allumées, et on a descendu une piste au pif. Les bosses de la noire n’ont pas aidées, mais c’est un de mes meilleurs souvenirs. Même quand il s’agit de faire du sport je suis difficilement sérieux, sauf peut-être aux compétitions de gymnastique. J’en fais depuis tout petit, et je n’ai jamais arrêté, j’adore ça. J’ai gagné beaucoup de médailles, et c’est sûrement le sport qui me permet de me canaliser, car un pas de travers et on peut se retrouver à l’hôpital pour plusieurs semaines. J’ai rencontrés certains de mes meilleurs amis là-bas.

« Joyeux Anniversaire Mec !
Tu veux pas faire un break, prendre ta retraite, me laisser la première marche du podium maintenant que t’es majeur ? Les médailles d’argent j’commence à m’y habituer un peu trop, l’or me tente plus.
Mais si tu fais ça, revient de temps en temps, qu’on puisse continuer de mater un peu l’équipe des filles, et qu’on continue nos batailles de talc.
Raffaele »

Lui aussi, un de la fameuse bande, il était dans la Jaguar quand elle a coulé. Dommage qu’il fasse ses études à Florence, je le vois beaucoup moins. Néanmoins, je n’ai pas arrêté la gymnastique, c’est bien moins marrant sans lui qui essaye de me voler ma médaille d’or, mais c’est toujours mon défouloir. Et puis, même si j’ai réussi à avoir Cassandra, l’équipe féminine est toujours un délice à regarder. Je ne pensais pas que je serais sérieux, et fidèle, et pourtant, on est tous surpris. Bon, il faut avouer qu’il n’y a pas de mal à draguer si ça ne va pas plus loin. Je ne peux pas m’en empêcher. Et de toute façon une amie à Cassandra, Pénélope, est quasi tout le temps avec moi, on peut dire que je suis sous surveillance. Peny fait de la gymnastique, et était dans mon lycée, je ne sais plus comment elle a connu Cassandra, si c’est parce qu’elles ont fait de la gymnastique ensemble, ou peu importe comment, il n’empêche qu’une fois Cass’ est venue la supporter à une compétition. Et on a fait connaissance, ça a un peu trainé en longueur, parce que j’avais une réputation de dragueur, de mec pas sérieux, comme quoi, ça peut vous jouer des tours. Mais tout est bien qui finit bien, elle a finalement cédé à mon charme imparable. A ce moment même je tombe sur le mot de Peny.

« Le Roi du monde est majeur !
Faut que t’arrêtes avec ça ok ? J’vais finir par l’avaler un jour ! Bon, on va faire rapide et classique :
Change pas, t’es un mec en or, et on a trop de bons souvenirs pour qu’ils s’arrêtent là. Alors, on va finir cette cabane, et se faire ce barbecue, parce que ça traîne en longueur.
Allez, profite bien mon cher Ermès.
Peny »

Peny... Si je devais désigner une fille comme étant ma meilleure amie ce serait elle. On a grandit dans le même quartier, fait le même sport, coulés ensemble dans la Jaguar de papa, elle m’a présenté ma copine, et on a toujours dit qu’on construirait une cabane pour faire un barbecue géant, qui mènerait à la joie dans le monde. J’suis pas un mec si mauvais au final, j’ai des bonnes intentions. Même si Bianca est trop aveugle pour s’en rendre compte.
Amusé par le vieux mot de Peny, je tourne la page, et sursaute en voyant ma jeune sœur rentrer dans la pièce sans la moindre discrétion.

- Me dit pas que t’as oublié qu’on avait un repas de famille ? Ermès tu fais chier, magnes ! Faut toujours tout te rappeler, t’as aucune autonomie merde !

J’avais pas dit que la charmante Bianca allait revenir à la charge ? Bon, je me dois d’être honnête, j’ai complètement zappé ce foutu repas de famille. Je ferme mon cahier, et me redresse, un sourire moqueur aux lèvres.

- Baa, on y va ? J’suis prêt !
- Comme ça ? Avec ton vieux T-shit tout moche, même pas coiffé, et un jean troué ? T’es pas sérieux ? Y aura les membres du conseil, change toi.
- Pour que tu t’ennuies ? Je ne vais pas te faire ça, je reste comme ça, tu auras de quoi me réprimander toute la journée. Ne t’inquiète pas je resterais moi-même.

Ermès Ongarelli a écrit:

OUI, Vlad est méchante, Callie est gentille HAHA.

Citation :

Et c'est qui le lion maintenant ?