Keisha Blackwood, doublement garce [Finie !]

FICHE DE PRESENTATION :

Nom : Mayfair / Nom d'emprunt : Blackwood

Prénom(s) : Keisha

Âge : 22 ans

Lieu de résidence : un manoir en France mais se déplace continuellement dans le monde entier à cause de son travail.

Statut : Humaine un peu étrange, mais humaine tout de même.

Classe sociale : Immensément riche. Keisha est une Mayfair par sa grand-mère maternelle. Reine Mayfair, plutôt que de laisser hériter sa fille, a tout légué à sa Keisha adorée. La jeune femme pourrait très bien ne pas travailler et vivre plusieurs vies fastueuses.

Emploi : tueuse à gages. Keisha adore son métier. Pour rien au monde elle n'arrêterait. Verser le sang mais plus encore traquer ses proies fait naître en elle un indescriptible sentiment d'excitation et... de vie. Se sentir vivre en donnant la mort, quoi de plus paradoxal ? Et goûter le sang de ses victimes, un sang si délicieux.

Famille : comme chaque enfant, Keisha a eu des parents. Ils ont malheureusement pour eux rencontré un terrain favorable à un décès prématuré. Sa grand-mère, Reine Mayfair, est morte également et à présent, la jeune femme est seule au monde. Enfin presque.

Caractère : Kei est une personne complexe. D'un côté elle peut se montrer très calme voir même froide et indifférente. De l'autre c'est une personne passionnée, emportée, aux colères effrayantes et aux accès de rage sanglants. D'un naturel solitaire, elle parlait parfois toute seule étant enfant, s'adressait à son amie imaginaire. Tout porte à croire qu'elle était deux personnes différentes. Suposition des médecins qui l'enfermèrent en asile psychiatrique alors qu'elle n'avait que sept ans. Schyzophrénie. C'était le diagnostic. Mais deux personnes partageaient et partagent encore ce corps. Keisha et Cybèle, son deuxième « moi » selon les médecins.
Keisha est également une incroyable garce doublée d'une franche allumeuse. Elle n'aime rien tant qu'incarner la tentation et y faire céder les hommes. Mante religieuse, veuve noire, les mâles trouvent la mort pendant ou juste après l'extase. Ces appétits de sang l'ont donc conduite à ce métier, tueuse à gages. Mais de là à penser que Kei est une personne dénuée de sentiments, il ne faut pas pousser. Mais elle ne donne son affection qu'à une seule personne. Et pour elle c'est déjà bien assez.

Description physique : Indéniablement, on peut dire que Keisha est belle. De taille moyenne, 1m71, elle paraît toujours plus grande à cause des vertigineux talons aiguilles qu'elle aime porter. Elle possède un visage aux traits fins et délicats, une bouche féminine aux lèvres pleines n'appelant qu'aux baisers semble t-il mais qui n'offrent souvent qu'une expression de froide indifférence ou un sourire cruel... Ses yeux en amande sont très particuliers. Ses iris changent de couleur selon le temps et ses émotions mais sont le plus souvent d'un brun très foncé, presque noir. Quand Cybèle prend le contrôle alors son regard devient pourpre, effet de l'afflux sanguin dans les vaisseaux de ses yeux. Son corps est fin et gracile, d'apparence faible que l'on pourrait briser d'un geste. Et pourtant c'est elle qui pourrait vous briser. Adepte des décolletés vertigineux et des robes très fendues sur le côté, on peut dire qu'elle sait se mettre en valeur. Une poitrine certes voluptueuse mais pas trop grosse, des jambes interminables et une peau assez pâle douce comme de la soie contrastant avec sa chevelure brune aux reflets roux, elle est un véritable piège pour les hommes qui la regardent.

Loisirs : Tuer. Chasser. Oh bien sûr la belle a d'autres activités moins... sanglantes ? S'entraîner au combat par exemple. Ou bien prendre soin de ses serpents, de ses fauves et autres charmantes bêtes non dangereuses. Séduire les hommes ou bien les femmes et les attirer jusqu'à son lit. Mais aussi lire. Keisha adore Dostoïevski surtout « Crime et Châtiment », Molière également son « Don Juan » est un véritable plaisir à lire, Beaudelaire et sa poésie morbide et macabre qui lui donne des frissons, Lovecraft un maître de l'épouvante qui fait monter la terreur avec habileté, Ovide et ses écrits érotiques condamnés par Auguste. Jouer du piano et du violon, ayant appris à en jouer étant enfant. Mozart, Vivaldi, Chopin et Bach... Classique. Chanter bien que cela lui arrive rarement et danser. Cela fait partie de la séduction n'est ce pas ? Un tango enflammé. Observer les gens.

Aime : La jeune femme apprécie le luxe et la richesse. Boire un coûteux champagne dans une coupe en cristal bordée d'or la ravit au plus haut point. Un air de jazz et un plateau de sushis, voilà ce que demande la demoiselle. De la musique, du jazz avons nous dit, du classique, baroque, de l'opéra mais aussi du blues et du rock. Vivons avec notre temps. Un homme agréable à regarder et endurant... ou deux pour la nuit. Une femme aussi, le plaisir d'étreindre une de ses semblables. Kei aime tuer, ça aucun doute. La voix dans sa tête lui a donné le goût du sang. Avoir un adversaire digne d'elle, mais c'est tellement rare. Elle a aimé sa grand mère, une vieille originale richissime. Elle aime Cybèle, sa compagne de toujours, même si elle ne la voit pas. Sentir ses caresses si légères sur sa peau frémissante et s'enivrer de ses baisers profonds et sensuels.

N'aime pas : Keisha n'aime pas la notion de pureté que l'on incombe si facilement aux choses et aux personnes. Elle n'aime pas non plus Rousseau et sa vision de l'enfant perverti par la société. En général, elle déteste les gens qui fuient leurs responsabilités. Elle déteste se montrer faible c'est pour cela qu'elle fait en sorte de ne s'attacher à personne. Et elle ne supporte pas que l'on s'en prenne aux femmes et aux enfants surtout sans raison valable à ses yeux. Elle hait les hôpitaux et les médecins. Cela est dû à son internement précoce. D'ailleurs à présent, dès qu'elle a l'occasion de séduire un docteur, elle joue au médecin avec lui. Au médecin légiste. Keisha n'aime pas l'humour gras mais adore l'humour noir.

HJ : c'est re Kity ^^ héhéhé... quand le chat laisse ses pulsions sadiques s'exprimer...


Votre âge IRL (dans la vraie vie) : 19 ans et des poussières

Code : ok/édité par Elliana

HISTOIRE :

Il fait nuit. La lune est ronde et pleine. Aucun bruit ne devrait troubler l'obscurité. Et pourtant des hurlements de douleur percent les ténèbres. Dans le manoir de Reine Mayfair résonnent les cris de sa fille, Joyce. La jeune femme hurle, pleure, maudit sa mère et le monde. Elle maudit Dieu et Diable et cet enfant qui semble lui déchirer ses entrailles en venant au monde. Son front est trempé de sueur et les femmes de chambre s'agitent autour d'elle, suivant les ordres de la sage-femme. De toutes façons elle n'aurait pas réussi à rejoindre l'hôpital. Beaucoup trop loin. Allan, son mari, fait les cent pas dans le salon, mort d'inquiétude, enchaînant whisky sur whisky. Ni lui, ni Joyce n'avaient désiré cet enfant. C'était un accident. Un stupide accident qui avait eu lieu à l'arrière d'une voiture décapotable. Et Joyce hurlait. Huit mois et demi plus tard. Et sa mère la regardait sans rien dire, le visage fermé et le regard sévère. Elle n'avait pas hurlé ainsi durant son accouchement. Rien n'avait traversé ses lèvres sinon un soupir de soulagement quand tout fut fini. Elle était forte. Pas comme Joyce, la plus grande déception de sa vie. Cette petite fille puis cette femme qui avait tourné le dos à la famille Mayfair, se moquant éperdument des "dons" que possédaient ses membres. Du moins certains. Joyce n'était pas de ceux-là. Le don de communiquer avec les morts, elle n'y croyait pas. Elle n'avait que du mépris pour les Mayfair sauf quand il s'agissait de dilapider leur argent. Reine soupira. Jamais elle ne permettrait que l'enfant qui naissait ne devienne ainsi. D'ailleurs tout avait été décidé. Elle garderait l'enfant auprès d'elle, Joyce refusait catégoriquement de s'en occuper. Enfin l'on entendit un autre cri que celui de la mère. Le nouveau-né ouvrait les yeux et hurlait, remplissait d'air ses poumons. Se tû quand on coupa le cordon et qu'on le posa contre le sein de sa mère pour commencer à têter goulûment.

"Allaite-la quelques jours. Ensuite tu partiras où tu voudras.
-C'est...
-Une fille. Elle s'appelera Keisha comme ta défunte grand-mère."

C'était tout ce que Reine avait à dire. Doucement elle caressa la petite main de l'enfant et s'en alla d'un pas digne et lent, laissant aux autres femmes de rassurer le père.

* * * *

"Grand-mère, grand-mère !
-Seigneur Keisha ! Qu'as-tu encore fait pour l'amour du ciel ?"

Reine regardait sa petite fille avec effarement. Couverte de boue, sa robe de dentelle et de coton blanc était dans un état lamentable, déchirée, ses collants étaient filés et elle avait du sang sur la joue. Du sang ? Le regard de la vieille femme s'agrandit. Inquiète, elle s'agenouilla et observa l'enfant sous toutes les coutûres avant de se relever, l'air sévère. Keisha baissa la tête en rougissant.

** Bêtise... Grand-mère n'est pas contente...
-Ce n'est pas de ta faute ! Explique lui ma Keisha !"

D'une voix timide la petite brunette raconta les faits. Ce n'était pas de sa faute ! C'était James, le fils des voisins, qui s'était introduit dans la propriété pour la narguer ! Selon lui les filles étaient des pleurnicheuses et des peureuses qui ne savaient même pas monter aux arbres ! Elle n'avait pas résisté au défi et avait battu le garçon de trois ans de plus qu'elle avec facilité, aussi agile qu'un chat ou qu'une petite panthère. Il avait refusé d'admettre sa défaite et comme d'habitude ils s'étaient battus. Et Cybèle était intervenue pour lui donner une bonne leçon par le biais du corps de l'enfant. A ces mots, le visage de la vieille femme se fit plus dur et elle serra les dents.

"Combien de fois t'ai-je demandé de te tenir tranquille Cybèle ? demanda Reine d'une voix forte.
-Au moins une bonne centaine de fois, marmonna la fillette d'une voix étrange, beaucoup trop matûre pour son jeune corps. Je n'ai fait que nous défendre !
-Vous êtes consignées pour le reste de la journée.
-Mais grand-mère ! fit Keisha de sa petite voix enfantine.
-Vous réfléchirez aux conséquences de vos actes. Georges, allez-vous occuper de ce pauvre James."

Le majordome hocha la tête et partit à la recherche du garçon tandis que l'aïeule partait, non pas en compagnie de son yorkshire mais de son imposante panthère noire, Khâla. L'énorme félin accompagnait sa maîtresse partout dans le domaine, calme et imposant, gracieux. Keisha était montée dans sa chambre, furieuse et s'était plongée dans le bain qu'on lui avait fait couler, oubliant bien vite sa colère, jouant avec la mousse à se faire une barbe de Père Noël. Elle n'avait que cinq ans et était déjà intenable.

** On l'a bien amoché, hein Cybèle ?
-Oui, il doit avoir le nez cassé maintenant !**

Et elles éclatèrent de rire. Deux voix sortaient de la bouche de la fillette, l'une enfantine, l'autre adulte. Sortant du bain, l'enfant se sécha rapidement et enfila une nouvelle robe bleue bordée de dentelle, des collants blancs, des chaussures vernies. Sans oublier le noeud de satin dans les cheveux. Apparence angélique. Et pourtant les pointes du noeud lui faisaient comme deux petites cornes de diablotine. Enfin elle était prête et ce n'était pas trop tôt. Son précepteur n'allait pas tarder à arriver. Aaron Lightner. Un vieux gentleman anglais aux manières charmantes et au savoir immense. Même très jeune, Keisha savait déjà lire, écrire, compter; Elle avait également appris le latin et se délectait en cachette des poèmes d'Ovide, plus particulièrement des Amours, érotiques écrits dont elle cherchait à percer le sens qui lui échappait. Mais Cybèle lui disait qu'elle avait le temps de comprendre. Alors la petite fille se tournait vers son piano ou son violon et jouait joyeusement du Mozart ou du Vivaldi, riant de voir Khâla se coucher à ses pieds et Aaron l'écouter avec stupéfaction. L'enfant avait cette faculté de s'émerveiller et de s'intéresser à tout pour peu que son professeur soit bon et précis. Comme Aaron. Comme Reine qui en savait plus que quiconque sur les gemmes et les bijoux anciens. Comme Cybèle qui lui racontait des histoires sur les Mayfair d'antant, sur celles que l'on appelait sorcières.

** Moi aussi je suis une sorcière ? Je voudrais transformer James en crapeaud !
-Les sorcières ne peuvent pas faire ça ma jolie Keisha. Elles peuvent parler aux morts dans leur sommeil et c'est déjà bien suffisant.
-Je suis une sorcière Cybèle ?
-Tu es... une adorable enchanteresse. Dors ma Keisha et grandis. Je t'aime.**

"Non je veux pas m'en aller ! Lâchez-moi ! Grand-mère ! Aaron !"

Se débattant, Keisha mordait, griffait, donnait des coups de pieds aux hommes en blanc qui étaient venus la chercher sous le regard indifférent de sa mère qui logeait au manoir depuis près d'un mois. Joyce avait observé sa fille durant tout ce temps. Elle était violente, capricieuse et surtout elle parlait toute seule. Joyce avait décidé par cette enfant qu'elle détestait d'atteindre sa mère qu'elle haïssait encore plus. Sous prétexte de fêter les sept ans de la fillette, elle s'était installée quelques semaines dans la demeure de Reine Mayfair avant de faire venir les infirmiers de l'asile psychiatrique le jour même de l'anniversaire de l'enfant. Impuissante, la vieille femme regardait les hommes emmener sa petite-fille chérie qui pleurait et criait. Elle n'avait aucun droit sur elle contrairement à sa mère. Reine porta la main à son coeur et s'appuya sur Aaron qui la fit s'asseoir. Keisha...



Schyzophrénie. Qu'est ce qu'ils voulaient dire par là ? Qu'elle était folle avait dit Cybèle. Qu'elle, son amie invisible, n'était pas réelle, juste une voix dans sa tête, une voix inventée par son esprit.

** Mais tu es réelle ! Tu es mon amie !
-Ne t'inquiète pas Kei-Chan, ils ne nous sépareront jamais. Je serais toujours avec toi. Mais si tu veux sortir d'ici il va falloir m'obéir.
-D'accord !
-Voilà ce que tu vas faire...**

L'enfant avait scrupuleusement suivi les indications de sa compagne. Être docile et calme. Prendre les médicaments mais ne pas les avaler. Les cacher sous sa langue. Les recracher en faisant semblant de se moucher et les jeter dans les toilettes avant de tirer la chasse. Ne plus parler toute seule. Et patienter. Mais ça ne suffisait pas. Faire semblant d'être un légume. Keisha errait dans les couloirs sans un mot, les yeux cernés, le corps amaigri, flottant dans sa chemise de nuit blanche. Un fantôme. Un fantôme qui ne parlait plus que par monosyllabes. Un petit fantôme qui restait dans sa chambre à fixer une fissure dans le mur en face de son lit. Ecouter le robinet qui fuyait. Ploc, ploc, ploc... Toute la nuit, toutes les nuits... Les infirmières lui amenaient parfois des livres pour enfant, des livres qu'elle détestait mais elle ne disait rien, se récitant mentalement les vers d'Ovide, encore et encore. Ceux de Beaudelaire, toujours. Elle n'avait que sept ans mais cette poésie était son univers.

Il est amer et doux, pendant les nuits d'hiver,
D'écouter, près du feu qui palpite et qui fume,
Les souvenirs lointains lentement s'élever
Au bruit des carillons qui chantent dans la brume.

(La Cloche Fêlée, Les Fleurs du Mal)

Oui... Keisha était fêlée à présent. Pourquoi lui faisait-on autant de mal ? Pourquoi la séparait-on de ceux qui comptaient ? Pourquoi, pourquoi...

"POURQUOI ?!!!
-Arrête de hurler gamine."

L'enfant poussa un cri de frayeur. Le médecin qui la regardait lui faisait peur. Il avait un regard... un regard effrayant. Un regard brûlant d'une flamme qu'elle ne connaissait pas. Il la saisit violemment par le bras et elle regarda autour d'elle, paniquée. Il n'y avait personne ! Non, non... NON ! Elle se dégagea en tremblant et se recroquevilla sur elle-même. Pas... faire de mal... pas... CYBELE !!!! Le cri mental de la fillette lui sembla résonner dans son crâne. Elle avait peur.

"Ne la touche pas !"

La voix qui s'échappait de sa bouche n'était pas la sienne, elle voyait tout à travers un voile rouge. Ses yeux étaient injectés de sang. Cybèle avait pris sa place, sans qu'elle s'en rende compte, sans qu'elle puisse faire quoi que ce soit. Tant mieux. Elle était rassurée. Elle ne craignait plus rien. Plus rien. Un sourire sadique apparu sur le visage de la petite fille qui s'empara de la seringue dans la poche du médecin, rapide comme un chat. Imaginez une enfant émaciée, plus pâle qu'un spectre, au regard pourpre, un air inquiétant sur le visage. Imaginez que cette enfant vous bondisse dessus et plante la seringue dans votre nuque, vous tuant sur le coup. Imaginez, qu'elle mette en scène votre mort. Un flacon brisé, votre crâne fendu, elle prétendra que vous avez glissé. Et comme elle est sensée être bourrée de médicaments, on la pensera incapable de mentir. Elle jouera la comédie. Incapable de vous tuer, vous un homme adulte.

Son premier meurtre. Ce n'était pas vraiment elle et pourtant... elle voulait que tout s'arrête. Il était mort et tout s'était arrêté.



Trois longues années à jouer la comédie. Et le verdict tombe. "Guérie" et ordre de sortie prononcé par le juge. Joyce destituée de ses droits ainsi que son mari. Reine Mayfair avait épuisé ses dernières forces dans cette bataille juridique. Elle avait gagné et elle avait perdu. Keisha était libre et la vieille femme était morte. Envolée la joie de vivre de la petite fille. Un visage vide et émacié attendait son tuteur à la gare. Pourtant, une lueur d'étonnement dans ses grands yeux bruns. Aaron ? Reine avait donc tout prévu. Elle avait épousé le viel homme afin de faciliter les procédures juridiques quand le moment viendrait de nommer un tuteur pour Keisha. La fillette avait rejoint son ancien précepteur d'un pas lent, hésitant, et avait enfoui son visage dans sa veste en tweed. Aaron... Alors lui non plus ne l'avait pas abandonnée...

** Mais grand-mère est morte, qu'est ce qu'on va faire ?
-Aaron nous protégera Kei. C'est ton grand-père à présent. Deviens forte pour que l'on ne puisse plus jamais nous atteindre.
-Tu m'aideras ?
-Bien sûr. N'oublie pas que je t'aime. Pour toujours.**

* * * *

Attaquer. Parer. Esquiver. Plus vite, plus fort ! Recommencer. Encore et encore. Chaque muscle de son corps faisait souffrir Keisha mais elle ne s'arrêta pas pour autant. Elle avait quinze ans. Cinq années étaient passées depuis qu'elle était sortie de l'asile. Elle était un peu plus grande, toujours aussi fine, toujours aussi pâle et beaucoup plus silencieuse. Le coup qu'elle reçut au ventre la fit se plier en deux et elle tomba au sol en gémissant de douleur, des larmes perlant au coin de ses yeux. Mal... ça faisait mal... J'ai... mal...

"Debout Keisha !
-... je...
-J'ai dit : debout ! Si tu n'avais pas hésité tu aurais esquivé mon attaque. L'hésitation c'est la mort. Maintenant bats-toi ou je recommence !"

Avec une grimace, la brunette se releva et lança un regard mauvais à son maître d'arme. L'homme avait raison, elle avait hésité. Mais comment pouvait elle venir à bout de lui ?! Il était tellement fort ! Elle arrivait à peine à esquiver ses attaques les plus lentes alors pour le reste... Mais elle n'était encore qu'une enfant, elle ne s'en rendait pas compte. Son corps n'était pas fait pour se battre, pas encore. Cependant sa rapidité était exacerbée, tout comme ses réflexes de plus en plus fulgurants. Erik sourit d'un air qui se voulait hautain mais intérieurement, il ne pouvait être qu'impressionné. Elle était magnifiquement douée pour le combat bien qu'elle n'aie aucune chance contre lui... pour le moment. Il fallait juste qu'elle prenne son mal en patience et grandisse. L'homme avait été engagé par Aaron qui avait cédé aux "caprices" de sa "petite-fille". Elle voulait apprendre à se défendre, soit. Après tout ce qu'elle avait vécu, il ne pouvait rien lui refuser et lui offrait tout ce qu'elle désirait. Des animaux, qu'elle avait par dizaines. Chiens, chats, chevaux, reptiles et rongeurs, Keisha savait parfaitement se faire obéir d'eux, d'un mot, d'un regard ou d'un geste, même de ses serpents, animaux peu enclins au dressage. Etait-ce grâce à Cybèle ? Au fond d'elle, l'adolescente n'en doutait pas une seconde et savait que son amie était plus qu'une voix dans sa tête. Bien plus. Parfois la jeune fille se demandait à quoi pouvait bien ressembler sa compagne de toujours. Mais qu'importait ? Elle l'aimait. A présent qu'elle était plus vieille, de drôles de choses se passaient. Elle ne voyait toujours pas Cybèle mais la sentait. D'imperceptibles caresse au début, comme l'effleurement d'un souffle d'air. Puis des baisers invisibles sur sa peau nue qui la laissaient frémissante. Comme si...

Une main se posa sur son épaule.

"Eh bien Kei', tu rêves ?
-... pardon Erik ! Je... réfléchissais...
-Tu réfléchiras en te battant. Viens et observe. Ta façon de tenir ton poignard n'est pas assez assurée. Si tu veux tuer ton adversaire, tu dois être plus sûre de toi.
-Tuer ?
-Ton grand-père serait fâché de m'entendre mais je t'apprends à tuer. Si tu sais tuer, tu sais te défendre. Parfois il est nécessaire de donner la mort pour sauver ta vie. Ne l'oublie pas."

Keisha posa un regard plein d'adoration sur l'homme et lui offrit l'un de ses rares sourires. Seul Aaron et Cybèle y avaient le droit. Ebourriffant les cheveux de son élève, Erik la poussa bientôt à l'attaquer, continuellement. Attaquer. Parer. Esquiver. Plus vite, plus fort ! Recommencer. Encore et encore.

Après plus de trois heures de combat acharné, il la libéra enfin et l'adolescente courut prendre une douche avant de se rendre à la bibliothèque, suivie par un énorme chien et trois de ses chats pour étudier en compagnie d'Aaron. Un corps fort, un esprit vif. Voilà ce que désirait devenir la jeune fille. Une personne innacessible et intouchable. Déjà sa beauté d'enfant fragile faisait s'extasier le peu de gens qu'elle rencontrait et son savoir en impressionnait plus d'un. Après tout, une enfant qui lisait et parlait couramment latin à cinq ans était bien plus intelligente que la plupart des adultes... Tandis qu'elle étudiait un texte de Machiavel avec son "grand-père", Keisha laissa à nouveau son esprit divaguer... Le changement dans le comportement de Cybèle l'intriguait... Pourquoi agissait elle ainsi ? Non pas que ça lui déplaisait, bien au contraire mais...

Ce fut le soir de ses dix-sept ans qu'elle comprit.


Elle avait ce jour-là passé une excellente soirée en compagnie d'Aaron qui l'avait emmenée dans le restaurant le plus cher de la capitale. Keisha était fière, tellement fière d'être à son bras. Bien que plutôt âgé, son ancien précepteur n'avait en rien perdu de son charme, c'était même le contraire. Elle, dans une courte robe bleue de soie légère, lui, dans un costume gris perlé, ils étaient magnifiques et attiraient tous les regards. Ce soir-là, Keisha était rayonnante. Ce soir-là, son sourire radieux ne quittait pas ses lèvres. Elle était sincèrement heureuse d'être avec son tuteur. En rentrant, la jeune fille l'avait joyeusement embrassé sur la joue, se jetant à son cou pour le remercier de son cadeau : un bracelet en or blanc incrusté de topazes bleues. Admirant son bijou, elle n'avait pas immédiatement remarqué la rose sur son oreiller. Encore un présent d'Aaron ?

**Non, ça c'est de ma part, joyeux anniversaire ma chérie.
-Cybèle ? Mais comment as-tu... ?
-Qu'importe. Laisse-moi t'offrir autre chose. te souviens-tu des Amours d'Ovide ?**

Keisha avait hoché la tête et sentit des lèvres se poser sur les siennes. Les lèvres de Cybèle. Etrange. Impalpable et invisible, elle parvenait tout de même à l'embrasser. Tombant sur son lit, elle ne savait plus sur quoi se concentrer : ces baisers si délicieux ou ces caresses sensuelles ?

* * * *

Durant des semaines, des mois et presque toutes les nuits, Keisha et son invisible compagne s'aimèrent. Mais cette dernière tenait à ce que l'éducation de sa protégée soit parfaite.

**Tu connais déjà l'extase avec femme ma tendre Keisha. Connais le plaisir avec un homme.**

Un homme ? D'accord mais lequel ? Elle n'eut pourtant pas à chercher bien loin. Une grande réception avait été organisée par Aaron. Curieuse, la jeune fille observait les invités entrer dans la grande salle de bal du manoir. Vêtue d'une robe de soirée rouge sang, elle remarqua avec une fierté narquoise qu'elle était la plus belle de la soirée. C'était facile, ici les femmes atteignaient facilement la cinquantaine pour la plupart ! Et les autres, bien que jeunes avaient cette vulgarité propre aux nouveaux riches ou aux petites filles à papa qui s'émancipaient un peu trop et finnissaient leurs soirées à sniffer de la coke dans une boîte sélect et se faisaient baiser dans les toilettes, complètement défoncées. A côté d'elles, la belle brune faisait en apparence figure de sainte et semblait discrète et bien élevée. Elle préférait de loin passer ses soirées avec ses animaux à lire au coin du feu ou se battre avec son maître d'armes jusqu'à épuisement et se coucher, morte de fatigue. Ou savourer les caresses de son invisible amante. Oh quel ennui cette réception ! Personne de son âge qui soit intéressant... Ah ? Elle avait pensé trop vite. Un sourire ravi se dessina sur ses lèvres. James. Mais quelle heureuse coïncidence... Il était très à son goût, physiquement parlant, dans son costume de grand couturier. Et il l'avait remarquée. Evidemment, elle était resplendissante. Il s'avançait vers elle, tout sourire, charmant, l'air un peu étonné. Hum c'était vrai, elle avait bien grandi. Il insista sur le "bien", le regard plongé dans son décolleté. Un sourire et elle lui tendit une coupe de champagne. Désirait-il visiter le manoir ? Les boiseries de la bibliothèques avaient été magnifiquement restaurées. Il la suivit sans broncher, docile, portant parfois à ses lèvres la coupe qu'elle lui avait offerte. La porte refermée, elle en ouvrit une autre, dissimulée par un panneau de bois... qui donnait directement sur sa chambre. Sans un mot, elle poussa le jeune homme sur son lit et passa au-dessus de lui, ses doigts défaisant habilement les boutons de sa chemise.

"Plus tard les questions, fit elle en l'empêchant de parler. J'ai envie d'un homme, maintenant. Tu seras parfait pour cela j'ose l'espérer."

Les mains de l'homme agrippèrent ses hanches, plaquant leurs bassins l'un contre l'autre. Leurs souffles se mêlaient, se cherchaient. Leurs mains exploraient leurs peaux brûlantes. Sans qu'elle y prenne garde, Keisha se retrouva bientôt sans robe, sans rien. Magnifique dans sa tenue la plus simple, elle attira contre elle James, le dévorant des yeux. Oui, parfait...


Face à la fenêtre, la jeune fille souriait cruellement. A peine leur torride partie de jambes en l'air terminée, elle avait renvoyé James et avait prétexté un atroce mal de tête pour esquiver la soirée. Sensée être couchée, elle s'était rendue à la demeure de James et l'y avait attendu, dans sa chambre... accompagnée d'une vipère mouchetée. Quelle surprise pour son voisin de trouver dans son lit le reptile ! Si Keisha avait résisté à l'envie de lui casser le nez, c'était pour mieux le tuer. Récupérant l'animal qu'elle embrassa, elle s'échappa bien vite par la fenêtre, prenant soin de ne pas laisser de traces. Et dire que ce venin était indétectable quelques heures après la mort... Parfait. Il lui tardait de recommencer avec un autre homme... C'était si excitant, leur visage pendant l'extase, leur visage pendant la mort.

Aaron lisait tranquillement dans sa chambre ou plutôt, essayait de lire. Keisha l'inquiétait. Cela faisait une semaine qu'on lui avait annoncé la mort de ses parents dans un accident de voiture et depuis, elle restait silencieuse. Cela l'avait étonné. Il s'était attendu à ce qu'elle fasse comme si de rien était ou alors qu'elle explose de joie. Mais non, elle était simplement tombée dans un silence farouche. La jeune femme avait à présent vingt ans. Elle était de plus en plus belle et était devenue redoutable. Son esprit était plus vif que jamais et sa culture aussi grande que la sienne. Elle... attirait les regards où qu'elle allait. Elle... Mais à quoi pensait-il ?!!!! Etait-il devenu fou ? Penser ainsi à sa petite-fille, celle qu'il avait élevée ! Vraiment, il commençait à croire qu'il devait absolument s'éloigner d'elle mais... l'abandonner alors qu'elle avait tant souffert... c'était impossible. Comment oser lui faire une chose pareille ? La laisser livrée à elle même, surtout en ce moment où elle semblait si... Le vieil homme s'interrompit dans sa réflexion, la porte de sa chambre venait de s'ouvrir. Il haussa un sourcil interrogatif. Que voulait donc sa petite-fille à une heure pareille ? Elle frissonnait, juste vêtue d'une petite nuisette de soie immaculée, son regard brun et chaud plongé dans le sien. Sa question resta tout d'abord sans réponse. Elle se contenta d'avancer vers lui et s'arrêta en face de son ancien précepteur, un petit sourire aux lèvres. Lèvres qui vinrent bientôt se poser sur celles du vieil homme qui recula brusquement. Etait-elle devenue folle ?! Pourquoi faisait-elle cela ?

"Parce que je t'aime Aaron. Je t'aime et je veux être tienne cette nuit."

Ses premières paroles depuis des jours. Non, c'était hors de question, la mort de ses parents l'avait traumatisée, elle ne savait plus ce qu'elle disait, elle...

"Absolument pas. Ils ne sont rien pour moi. Toi tu es tout."

Sa légère chemise de nuit glissa à terre et elle prit la main de l'homme, la posant sur sa poitrine. Sentait-il son coeur battre rien que pour lui ? La trouvait-il belle, désirable ? Avait-il envie d'elle ? Elle voulait la vérité. Il répondit oui. Oui à toutes ces questions mais oh Seigneur !, ils ne devaient pas... Si, ils devaient parce qu'ils le voulaient, dit elle en entourant son tuteur de ses bras de danseuse. Parce qu'ils en avaient envie... Elle le poussa sur le lit et se glissa entre ses bras, plus aimante qu'aucune femme ne l'avait été avant elle.

**Pardonnez-moi Seigneur...**

Enfin Aaron embrassa la jeune femme qui sourit triomphalement. Sa peau brûlante vint trouver sa jumelle tiède et l'enflamma d'une caresse.

* * * *

Il s'était endormi et elle caressait tendrement ses cheveux. Aaron... le pauvre, elle ne lui avait pas laissé le choix... il avait fini par céder mais oh, comme elle l'avait aimé au moment où il l'avait embréssée ! Et plus encore par la suite... Elle ne le tuerait pas non. Elle l'aimait trop pour ça. Depuis longtemps la belle brune avait remarqué que les regards de son tuteur avaient changés et qu'il s'en voulait, se torturait. Elle avait fait cela parce qu'elle savait que le vieil homme encore étonnament vigoureux pour son âge, n'avait plus aucune femme dans sa vie. Parce qu'il avait eu envie d'elle. Parce qu'il ne l'avait pas abandonnée. Ni elle, ni Cybèle. Elle commença à parler tout haut, sachant pertinnemment qu'il ne l'entendait pas.

"C'est moi qui les ai tués Aaron. J'ai saboté leur voiture. Et j'ai attendu au bord de la route. Quand leur décapotable s'est retournée, je suis allée voir. Allan était mort mais pas Joyce. Je l'ai regardée mourir en souriant. Elle hurlait mon prénom et moi je riais. Je suis heureuse maintenant qu'ils sont morts ceux qui m'ont fait du mal. Je suis heureuse... je resterais avec toi jusqu'à ce que tu quittes ce monde Aaron, c'est le moins que je puisse faire... c'est grâce à toi que je suis devenue forte..."

Il était mort deux ans après. Mort. Les yeux sombres de la jeune femme étaient secs. Son visage était aussi inexpressif que celui du mort que l'on mettait en terre. Aaron. A présent elle était bel et bien seule. Son maître d'arme était partit il y avait un an de cela, n'ayant plus rien à lui apprendre avait-il dit. Il était fier de sa petite machine à tuer. Elle se rappelait de son sourire empli de vanité lorsqu'il l'avait regardée. Et il avait disparut. Plus jamais de nouvelles, comme mort. Et maintenant son précieux Aaron partait aussi. Au moins avait-il ignoré jusqu'au bout ses activités peu avouables... Les meurtres qu'elle avait continués à commettre après cet infirmier, James, ses parents... d'autres avaient suivis. Des hommes. Des hommes qu'elle avait séduits avant de les tuer. Une mante religieuse, une veuve noire... un succube. Elle était ainsi à présent. Parfois Cybèle prenait le contrôle de son corps quand venait le moment d'apporter sa funeste sentence. Elle ou Cybèle, quelle importance ? Du moment que le sang coulait... Elle en avait fait son métier. Tueuse à gage. A l'insu d'Aaron, elle disparaissait parfois la nuit ou plusieurs jours sous prétexte d'un voyage et tuais des gens tandis que d'autres la payaient pour cela, ne sachant rien d'elle, versant simplement une somme substantielle sur un compte aux îles Caïman.

Rejoignant son manoir, elle s'assit dans un fauteuil au coin du feu et ouvrit son ordinateur portable. Un de ses chats vint s'installer sur ses genoux et elle consulta ses mails en le gratouillant derrière les oreilles. Si Keisha Mayfair était une honnête aristocrate préférant la solitude, Keisha Blackwood serait de sortie. Sa boîte de réception était remplie de contrats... Hum lequels choisir ? Où serait-elle demain ? Qu'importait ? Elle jouerait à l'aristocrate cultivée jouissant de sa fortune. Souriant à l'évocation de ses défunts amants. Pensant aux futures proies qu'elle séduira avant de les tuer. Ses lèvres accueillant les baisers de Cybèle avec un profond plaisir. Keisha Mayfair ou Keisha Blackwood. Cybèle. Doublement garce. Doublement dangereuse.

Ah bah dis donc ^^ ça c'est de la fiche pour un sacré perso =D

Mon petit succube adoré ^.^ *fait un câlin à Keisha* Bizour Cybèle ! *=D*

Elli*regarde faire sa joueuse* Hmmm...je sias pas si c'est une bonne idée...

Cass: Tu fais des avances à Stefan je te tue, sinon on pourra être topines. **

Jane*observe observe* Intéréssant...


Tout ce patatouin pour t'annoncer que tu es validé =) etttttttttt que je eux un rp mouhahahaha

Keisha : ^^ câliiiiiiiiiiiin ! / Cybèle : Saluuuuuuuut !

Joueuse : O_O je sais pas pourquoi elle est de bonne humeur mais ça me fait flipper...

Keisha : t'inquiète pas, je ne m'attaque qu'aux vivants ^^ ! Tu vas pouvoir te le garder ton libertin *se tourne vers Jane* *o* zoliiiiiiiiiiiiie... *se dit qu'avec une psychopathe vampirique ça pourra être QUE intéressant !*

Kity *poupoute sa cousine adorée* mais tu touche pas à Sean hein ! ou alors tu seras plus ma cousine préférée !

Keisha : je préfère les humains ou les vampires de toutes façons...

MERCHIIIIIIIIIII ! *la serre dans ses bras* hahahahaha ! ok pour le rp ! (un Stef'/Cassie ? mouahahahahaha !)

*fait un poutouxxxxx aux deux filles**pas du tout suicidaire >< et naïve à souhait* meuuuuuuh non, elle m'aime bien c'est tout

Cass*souffle* Ah cool ! Génail, on va pouvoir devenir amies dans ce cas !

Jane*Observant keisha se dit que les possibilités qu'elle fasse une bonne recrue sont assez élevées...ou au moins une alliée, idée à soumettre*

Sean*très polie, dit bonjour à keisha, avant d'enlacer tendrement sa chérie*

*calinnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn* héhéhé ^^ ouais un Stef/Cass (celui là ça va être THE rp ^^), et un Keisha/Jane ? (que je la sorte de son placard XD)

oO, et bien, ton histoire est...complete xD