Callie Vaeniee [Terminé]

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Callie Rose Vaeniee

Nom : Elle porte le nom de famille de son père Vaeniee. Aussi normal que ce soit, elle déteste lorsqu’il est mal prononcé, et ne se manque pas de reprendre les nombreuses paroles qui écorchent son nom de famille. Il se prononce [Va-Nié] et non [Va-é-Ni]. Au moins avoir un nom de famille hors du commun a ses avantages… La demoiselle est vite reconnu.

Prénom(s) : Elle porte deux prénoms, Callie et Rose. Mais elle est connu simplement sous le nom de « Callie ». Les parents n’avaient désirés nommer leur fille que d’un prénom, mais étant donné l’accident qui s’est produit durant la naissance de la petite, le père de cette dernière a désiré donné à sa fille le nom de sa mère. Rose.

Age : La demoiselle a vu le jour un 20 Octobre 1988. A ce jour elle en est à son dix-neuvième anniversaire. L’âge rêvé pour prendre son envol vers la liberté et quitter le Texas.

Lieu de résidence : Toute sa courte vie, Callie l’a passé au Texas, dans un petit village sans grande importance face à la grandeur de leur Etat. Elle habitait une simple maison avec son père.
Suite à la dispute qui a éclaté avec Cara, elle s'est eclipsé d'Houston, et n'a plus d'habitat fixe, se donnant pour but de voyager pour penser à autre chose.

Statut : Aussi invraisemblable que cela puisse paraître pour des humains comme nous, Callie est une louve. Cela fait maintenant un peu plus de 4 ans qu’elle a prit connaissance de son état, et elle a toujours des difficultés à se contrôler. Peut-être sa nature lunatique explique pourquoi elle n’arrive pas à tirer tous les avantages de son espèce. Car, même si elle s’est habituée à sa condition, elle ne peut s’empêcher de désirer à certains instants être une simple humaine normale.

Classe sociale : Les seuls moyens financiers de Callie s’avère miséreux. Si elle n’avait pas un minimum d’aide de son père, la jeune femme se retrouverait à la rue. Surtout qu’avec l’année sabbatique qu’elle a prise. Son père quand à lui se situe dans la classe sociale moyenne. Et puis comme Callie vit pour l’instant encore à ses finances avant de trouver un travail, la jeune femme se situe elle aussi dans la classe moyenne.

Famille : La seule famille qu’elle a réellement est son père. Nash Vaeniee. Sa mère Rose Vaeniee dont le nom de naissance est Deasmond, est décédée le jour où elle a donné naissance à Callie. La pauvre demoiselle n’a jamais eu l’occasion de voir sa mère, et n’a pût que construire des liens paternels. Etant fille unique elle ne connaît pas vraiment le partage, mais n’a pas réellement été une enfant gâtée par les cadeaux. Plutôt indépendante, elle n’a pas non plus réclamé une affection hors du commun à son père se contentant d’un peu plus que les formalités. Néanmoins elle est très attachée à son père. Il s’agit d’un homme très plaisant, bien qu’il soit difficile à faire rire. Elle l’a toujours connu comme ça, et se doute qu’il a perdu son humour depuis la mort de sa mère. Après tout il s’agissait de la seule femme qu’il pouvait aimer de la sorte. Callie ne cherche plus à le faire rire depuis longtemps, elle se contente de passer des moments unique avec son père. Et pour le reste elle fait avec ses autres liens. Tous étant des liens amicaux, étant donné qu’elle n’a jamais connu qu’une de ses grands mère, décédée à l’heure qu’il est, et qu’une de ses tantes vit à l’autre bout du pays. Il ne lui reste que son père.
Et puis il y a son autre famille, qui est bien particulière...

Caractère :Le principal trait de caractère de Callie est sans aucun doute à quel point elle est lunatique. Cela a-t-il un rapport avec les légendes sur les loups-garous? Elle n’en a pas la moindre idée. Sûrement pas. Mais en tout cas elle reste très difficile à interpréter. La jeune femme ne s’ouvre pas souvent aux gens qui l’entourent. Elle se montre de nature assez méfiante en général envers les gens qu’elle ne connaît pas. Elle a un fort caractère, et elle préfère que ce soit elle qui pose les questions et non l’inverse dans ses jours les plus mauvais. Pourtant un autre jour, où le soleil lui sourit, Callie pourra se montrer très sociable, et intégrer son humour spécial dans une de vos conversations. Elle parvient souvent à intégrer le mot qui détend l’atmosphère, ou bien elle se contente de se montrer sarcastique. Encore une fois cela dépend de son humeur. Mais en tant normal elle arrive à plaisanter avec plaisir. Lorsqu’il s’agit de ses amis, la demoiselle parvient à contenir sa mauvaise humeur, et il faut pousser pour qu’elle en vienne à hurler. Car avec eux, lorsqu’elle est de mauvaise humeur elle leur fait comprendre d’une façon différente. Et souvent ce silence pesant qu’elle fait régner lorsqu’elle est de mauvaise humeur et bien pire que lorsqu’elle élève la voix. Même si dans ces cas là son ton mélodieux devient menaçant, et que l’on n’ose plus la contredire, il est plus désagréable d’avoir l’impression de la peiner que de l’énerver. Et cela, Cassie l’a compris, c’est pourquoi elle se comporte de la sorte. Néanmoins il en faux beaucoup pour que la jeune femme soit profondément touchée et blessé par des actes ou des paroles. C’est une demoiselle très mûre pour son âge. Lorsqu’on a vécu avec l’absence d’une mère, cela ne peut que être le cas. C’est pourquoi, on ne la voit que très rarement dramatiser les choses. En général elle se dit toujours que cela aurait pût être pire.
On peut avoir des difficultés à l’interpréter vu ce qu’elle cache aux autres, et tout ce qu’elle garde pour elle, mais la demoiselle elle n’a pas le moindre mal à interpréter les caractères des gens qui l’entourent. Elle est très intuitive. Elle ne fait confiance qu’à son intuition en général. Il est très rare qu’elle préfère suivre la parole de quelqu’un à la place de son avis sur une question précise. Il faut vraiment que la personne soit proche d’elle, car sa méfiance refait surface. Callie a très confiance en elle. Et c’est sans aucun doute pour cette raison que la demoiselle n’avoue quasiment jamais ses torts. Et lorsqu’elle le fait les gens qui bénéficient de ses excuses peuvent se montrer bien étonnés. C’est une vraie tête de mule, bornée comme il se doit. Elle ne se laisse pas faire. On ne peut pas la forcer à faire quoi que ce soit dont elle n’a pas envie. Elle sait se montrer loyale envers ses amis néanmoins. Elle sait dire non pour certaines choses dont elle a envie, dans le seul but de ne faire de mal à personne. Malgré son fort caractère, et sa vie de fille unique, Callie est loin d’être égoïste. Elle a le courage de se faire du mal pour les autres. Et pas uniquement ce courage là. Les actes téméraires sont un de ses passes temps favoris. Elle aime tout lorsqu’il s’agit d’essayer de nouvelles choses. On pourrait croire qu’elle n’a peur de rien. Ce qui est a peu près le cas. Il vaut mieux faire attention lorsqu’on s’adresse à des filles aussi sûre d’elle, avec un si fort caractère. Quoi que... On ne sait jamais, elle pourrait bien vous aimer. Qui donc a dit « Les opposés s’attirent » ou encore « Qui se ressemble s’assemble » ? A vous de voir dans quelle branche vous vous trouverez vis à vis de Callie.

Description physique : Cette jeune femme a terminée sa croissance. Elle ne peut plus rien changer à son apparence et il faut avouer que de toute manière elle en est satisfaite. La demoiselle n’est pas vaniteuse au point de s’estimer sublime, mais son physique lui plaît. A commencer par ses yeux d’un marron sombre qu’elle juge comme la partie la plus importante du corps. Elle aime les souligner d’un trait de crayon noir pour les rendre mystérieux. D’autant plus que son visage a déjà un air sauvage, sûrement dût à sa nature de louve. Ses cheveux châtains sont détachés la plupart du temps et adoptent un effet décoiffés. Callie a le plaisir de supporter une mèche rebelle qui lui tombe sur la moitié du visage, correspondant parfait au côté pimenté de son caractère. La demoiselle a un physique exotique et sauvage. Sa peau douce et bronzée étincelle au soleil. Tandis que sa taille élancée et athlétique fait des envieuses. Etant une louve, Callie est une jeune femme de grande taille, tout en ayant le loisir d’avoir une taille fine, ainsi qu’une ceinture abdominale marquée. Elle doit sa silhouette à sa nature. Le sport qu’elle fait lui permet de se maintenir en forme et de conserver son physique musclé et entretenu. Callie est une jeune femme au physique très nature, loin d’être superficielle, son visage est d’une beauté naturelle. Sa peau douce se voit décorée de légères taches de rousseurs durant l’été, face au soleil. Souvent situées sur son petit nez légèrement retroussé. Tout dans son visage est délicat, ses lèvres fines et pleines, ses yeux en amandes, ses sourcils arqués… Son visage est pure comme le reste de son corps. Allant de son cou gracieux, jusqu’à ses longues jambes bronzées et musclées. Ses épaules souvent dénudées sont elles aussi support de quelques taches de rousseur égarées. Ses mains fines et délicates, montre souvent des ongles rongés ou cassés vu la mauvaise habitude qu’a prise la jeune fille à leur égard. Sa poitrine de taille correcte est souvent mise en valeur par des décolletés. L’apparence physique de Callie est toujours à son avantage, peu importe les vêtements qu’elle porte.
Son apparence de louve, quand à elle, est impressionnante. De grande taille, l’animal se déplace avec grâce et dégage une chaleur abondante. D’autant plus vu la longueur de ses poils. Etant donné qu’en apparence humaine, Callie a des cheveux allant en dessous de ses épaules, ses poils de louves s’avèrent très longs. De couleur châtains foncés comme ses cheveux, la louve possède quelques tâches plus claire sur son museau correspondant à ses taches de rousseur, ainsi que sur son ventre. Lorsqu’elle est transformée, ses yeux sont perçants, et d’un marrons pénétrants.
Dans les deux cas, Callie dégage une présence sauvage et délicieuse à essayer d’interpréter.

Loisirs : Lorsqu’on a une vie aussi pimentée que celle de Callie, il est difficile de parvenir à placer ses loisirs dans son emploi du temps. Néanmoins notre jeune femme a des moyens de se détendre et de s’amuser. Certains sont récents, d’autres sont des rituels, des traditions. Notamment ses dimanches après-midi. La demoiselle, même durant son adolescence, s’est toujours accordé deux heures, dans le but de parcourir les environs et la nature. Seule. Cela a toujours été un moyen de décompresser. Elle a toujours eu le loisir de se promener, puis de se reposer ensuite, une bonne demi heure dans la nature en écoutant uniquement le silence. Avec son tempérament, ceci est devenu un rituel, il lui faut quelque chose pour calmer ses nerfs et il s’agit de cela. Et quand bien même nous comptabilisons ses balades dans la nature comme un loisir, sous le soleil brûlant du Texas, la jeune femme adore s’aventurer aux sommets. Si il y a une chose qu’elle aime lorsqu’elle s’aventure seule, c’est bien l’escalade, car ce « sport » est considéré comme un loisir vu la sérénité qu’il lui apporte. Grâce à cela, notre chère Callie parvient à se sentir puissante et libre. La recherche de la liberté, ou de l’autonomie. Combien de fois la jeune femme n’a-t-elle pas cherché à la trouver ? Par différents moyens. Notamment les diverses sports que la demoiselle a pratiqué. En débutant à ses 4 ans par l’équitation, puis en essayant le Karaté à ses 6 ans jusqu’à ce ses 9 ans où elle préféra s’essayer à l’athlétisme. Un loisir qu’elle pratique encore, et toujours. Sûrement car sa nature de louve lui a permit d’atteindre un niveau surprenant lorsqu’il s’agit de l’endurance. Mais malgré cela, la jeune femme s’est essayée à d’autres sports, comme la natation, le volley, ou encore le surf. On peut aisément dire qu’elle adore se baigner. Et la frustration qui l’accompagne lorsqu’elle constate que elle n’a pas d’avantages dans l’eau lorsqu’elle est sous sa forme de louve, démontre bien à quel point elle adore se prélasser dans l’eau. Et bien sûr, se prélasser tout court. C’est un moyen de se détendre, qu’elle utilise par période, mais la jeune femme ne s’est jamais privée de s’étendre dans son hamac dans le but d’écouter de la musique. Ou même encore, dans le but de faire de la musique. Notre jeune femme, a également ce loisir depuis ses 7 ans. Lorsqu’on commence à jouer de la guitare à cet âge, il devient vital de poursuivre tout au long de sa vie. Et la demoiselle exerce le rituel de jouer certaine créations ou partitions au minimum une demie heure par soir.
Il n’est pas difficile de remarquer, que Callie possède biens différents loisirs, qui colorent sa personnalité. Exploitant sa créativité, son tempérament de feu, ainsi que ses capacités physiques et encore son besoin de relaxation.
Et puis bien sûr, il ne faut pas oublier, les heures interminables qu’elle passe sous sa forme de louve dans le simple but de se sentir elle même un instant, loin de tout, lorsque les autres de sa meute de son pas dans les parages.

Aime : Comme chaque être humain, Callie possède ses propres goûts. Il y a les choses qu’elle déteste et celles qu’elle aime. Notamment, sa liberté et son autonomie. Ceci étant la chose principale qu’elle aime dans sa vie. Le fait de pouvoir vivre au jour le jour, sans se tracasser tout le temps des autres, car elle est complètement indépendante. Mais même si elle aime sa liberté, elle aime ses proches. Nouer des relations avec une personne est essentiel pour elle, même si ce n’est pas très fréquent. L’accélération de son cœur lorsqu’elle vit des moments forts avec certaines personnes montre bien comment elle aime ces moments. La jeune femme aime son autonomie certes, mais elle aime ceux qui l’entourent, comme elle aime sa mère, bien qu’elle ne l’a jamais connue. C’est pourquoi elle aime se rendre au cimetière et se reposer un instant sur sa tombe. Ces choses là, sont les faits vraiment forts qu’elle aime dans sa vie, mais il y a en a bien d’autres. Comme le fait que Callie est une fille au fort tempérament, à l’énergie débordante. Elle aime donc déborder d’énergie et en profiter pour aller au devant des choses. Ou encore se défouler. C’est pourquoi elle aime la nature, principalement lorsque le soleil tape sur son visage bronzé. Et également pratiquer un sport. Callie aime tous ses moyens pour se défouler, mais également les moyens qui lui permettent de canaliser son énergie, et de se relaxer. Comme les nombreuses heures qu’elle passe dans un hamac, ou celles qu’elle passe agrippée à sa guitare. Et sa guitare, qu’est-ce qu’elle l’aime aussi. C’est un de ces objets auquel elle est si attachée. Après quoi, Callie aime bon nombre de choses, des choses banales de la vie qui ne la démarque pas forcément, car ses principales caractéristiques se trouvent dans les lignes ci-dessus.

N’aime pas : Que deviendrait le si habituel retournement d’humeur de Callie, si elle aimait tout ? Effectivement, notre demoiselle a également des situations qui la mette dans une colère noire, et d’autres tout aussi désagréable qui l’autorisent à froncer ses sourcils si délicats. Notamment, la chose qu’elle déteste sans aucun doute et qu’on ne lui fasse pas confiance. Les gens devrait savoir qu’elle est une personne de parole. Et également, lorsqu’on s’inquiète pour elle, alors que la seule chose qu’elle désire c’est son autonomie. Pourtant, même si elle aime se sentir libre, et qu’on déteste lorsqu’on ne lui accorde pas assez de liberté, elle n’aime pas se sentir à l’écart. Il faut trouver le juste milieu. Et lorsqu’elle ne le trouve pas, sa frustration en est grande. La jeune femme n’aime pas ne pas réussir à gérer son temps. Elle a toujours un million de choses à faire dans sa journée, une vraie pile, mais lorsqu’elle ne réussit pas son programme elle devient surexcitée et de mauvaise humeur. Une autre chose qu’elle ne supporte pas, les gens qui jugent et qui n’essaient jamais de comprendre les raisons qui poussent les gens à faire tel ou tel acte. C’est pourquoi elle a quitté sa meute. Ce qui montre bien que c’est une chose qu’elle ne peut supporter. Après quoi, Callie n’aime pas d’autres détails de la vie. Comme être enfermée chez soi, il faut qu’elle sorte, qu’elle bouge pour se sentir bien. Ou encore, elle n’aime pas lorsque le soleil est caché par les nuages. Mais peut-être la chose qui l’horripile le plus est lorsque les autres loups ont les capacités de lire son jardin secret lorsqu’ils sont de même apparence. C’est une chose qui non seulement l’énerve, mais aussi la seule chose qui la met mal à l’aise voir touchée et peinée.

Histoire plus bas.

HJ : Roxane & Heidi

Votre âge IRL (dans la vraie vie) : 17 =DDD

Code : ok/édité par Elliana

Histoire du personnage.

20 Octobre 1988

Un silence. Puis des pleurs. Un nouveau né hurle à pleins poumons. C’est le cri de la vie. Et pourtant cet enfant est inconscient de ce qui lui arrive. Il ne désire qu’une seule chose : la chaleur du corps de sa mère dans lequel il a été ces neufs derniers mois. Ces yeux sont clos, et le petit être agite ses bras dans tous les sens tandis qu’il sent qu’on l’enlève à son habitat actuel. Des sons tentent d’être apaisant, mais les braillement se font de plus en plus forts. Pourquoi ne laisse-t-on pas ce beau bébé retourner près de sa mère, dans ses bras ? Soudainement des cris se joignent aux pleurs. Plus fort. Une agitation émane de la pièce, tandis que le bébé est transporté dans une autre pièce, où quelqu’un pourra s’occuper correctement de lui. Car visiblement, ce n’est pas le cas de sa mère.
Dans un couloir, un homme s’agite et fait les cents pas. Il ne comprend pas pourquoi l’accouchement est aussi long. Il aurait tant aimé pouvoir entrer dans la pièce, et voir le visage de sa femme. Pourtant c’est interdit. Au moment où il a entendu les pleurs de son bébé, il s’est immobiliser de bonheur. Sa petite fille est née. Callie. Il attend qu’on vienne lui amener, soulagé. Il se dit que le stress est terminé. Pourtant, il ne réalise pas ce qu’il se passe. Des cris retentissent alors, et quelques minutes après, il voit une infirmière sortit d’un pas pressé. Il l’interpelle plus inquiet qu’avant encore. Les mots d’excuses qu’elle prononce en disant qu’elle n’a pas le temps de lui expliquer l’angoisse encore plus. La frustration d’un homme amoureux. Il n’a pas le temps de la questionner qu’elle est déjà repartie à la recherche d’un médecin. L’homme s’assoit et plonge la tête dans ses mains. Canalisant son stress, pour s’empêcher de trembler encore plus qu’il ne tremble déjà. De peur, de rage. Les secondes s’écoulent à un rythme affreusement lent tandis qu’il entend les douleurs de sa femme. Puis les cris cessent, tandis qu’un médecin sort de la pièce. La douleur compatissante se lit sur son visage et l’homme se lève le cœur battant à tout rompre, secoué de tremblements.

- Nous avons fait tout ce que nous avons pût Mr Vaeniee… Votre femme a subit une hémorragie interne, je suis navré.

Il n’en faut pas plus au jeune homme pour comprendre le sens de ces paroles. Sa femme est morte. Rose n’est plus. La douleur de cette réalité transperce son cœur d’un froid glacial. En cet instant, l’homme perd sa moitié de lui même. Il aurait aimé tomber en même temps que Rose. Néanmoins une petite parcelle de raison le ramène sur terre. Une infirmière se dirige vers l’homme avec un poupon dans les bras, enveloppé dans une serviette rose. L’homme parvint à afficher un sourire émerveillé en voyant la petite princesse qui se tint là, sous ses yeux. Le fruit d’un amour passionnel. Il la regarde dormir, une part de vie reste en lui, et il croise les yeux du médecin.

- C’est votre fille… Annonce-t-il avec douceur.

L’homme repose ses yeux sur son enfant que l’infirmière lui tend. Il la prend dans ses bras, et l’observe avant de murmurer.

- Bonjour Callie Rose.


Rose,
Tu me manques déjà, chaque partie de toi me manques. Ta voix, tes yeux, ton sourire… Pourquoi donc es-tu partie ? J’aurais dût être assez fort pour te sauver. Mais je n’ai pas eu l’occasion. J’aurais aimé te suivre dans le royaume des morts. Partir de ce monde si triste sans toi. Mais je n’ai pas pût. Tu as laissé derrière toi cette petite princesse. Ce fruit de notre amour. Elle est si belle notre Callie Rose. Elle a tes yeux, et ton sourire. Chaque fois que je la vois je pense à toi… Que vais-je devenir sans toi ? Et notre fille ?

Je t’aime, Nash.

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15 Septembre 1991

Une enfant au visage innocent est assise sur un banc de son école. Elle tripote ses jolies nattes et fredonne une chanson. Elle attend que son père sorte du bureau de sa maîtresse, et a pour obligation d’être sage. La demoiselle a alors trois ans. Etre sage ? Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? L’enfant finit par se lever et observer par le trou de la serrure dans le but d’en savoir plus. Pourquoi la maîtresse a-t-elle voulu parler à son papa ? Malheureusement elle n’entend pas ce qui se dit.
Dans la pièce, une femme expérimentée s’adresse au père de la petite Callie Rose.

- Votre fille a un sacré tempérament. Le jeune père reste silencieux, et la maîtresse poursuit donc. Aujourd’hui elle a tenté une escapade, et a escaladé un des arbres dans la cour pour sauter par dessus le portail…
Un deuxième silence de la part du jeune père.

- Mr Vaeniee, je ne peux pas surveiller tout le monde en même temps, et encore moins ne faire attention qu’à Callie.

Le père de la petite restait incertain, il ne savait pas comment gérer cette situation, pas comment gérer sa fille… Il hésita avant de la questionner.

- Vous avez une idée de comment je peux m’y prendre pour plus que cela ne se reproduise ?

- Trouvez lui une activité pour canaliser son énergie. C’est une enfant qui aime les actes téméraires. Faites la pratiquer un sport… Quelque chose comme ça…

Le jeune père hocha la tête et vit le sourire rassurant de la femme avant que celle ci ne pose la main sur son épaule avant de lui parler d’une voix aimable.

- Ne vous inquiétez pas. Les débuts d’un père sont toujours difficiles.

Le jeune homme sourit, remercia la femme et se dirigea vers la sortie. En ouvrant la porte il découvre son petit trésor sagement assis sur le banc, comme si rien ne s’était passé, avec un sourire innocent. Il lui sourit et lui tendit la main.

- Viens Callie, on rentre.

La petite va sagement vers son père, mais ne lui donne pas la main. Elle préfère dire « Je suis une grande fille ! ». Le jeune papa sourit alors et sort avec sa fille de l’école.
Sur le chemin, il regarde son enfant avant de s’adresser à elle d’un ton de reproche.

- Callie tu ne dois pas faire de folies comme ça…

La petite fille observe son père avec des yeux ronds tandis qu’il s’explique.

- …C’est dangereux de monter sur les arbres… Tu pourrais tomber.

- Mais papa… C’était un pari ! Rétorque la fillette avec une moue délicieuse.

Son père la prend alors dans ses bras et l'embrasse sur la joue, en lui expliquant que même si il s’agissait d’un pari ce n’était pas une bonne chose. La fillette acquiesce, avant de se laisser reposer à terre et de rentrer à la maison.


Rose,
Notre fille est depuis deux semaines à l’école maintenant… Je ne sais pas si je me comporte comme il faut. C’est une vraie pile électrique. Elle a beaucoup de cran, comme toi. Elle te ressemble, elle aime les actes téméraires, et n’a peur de rien… Je crois que je vais avoir du mal à la rendre calme. C’est bon de voir qu’elle te ressemble. Tu me manques tant. Chaque secondes.

Je t’aime, Nash.

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20 Octobre 1993

Une petite silhouette d’enfant trottine derrière un homme. Elle se baisse tous les mètres et ramasse les quelques fleurs qu’elle peut trouver en cette saison. Son père ne cesse de la rappeler à l’ordre pour qu’elle ne traîne pas trop. C’est comme ça chaque année. La fillette va tous les 20 Octobre au cimetière après avoir eu son cadeau d’anniversaire, et mangé un morceau de gâteau. La petite fille comprend un peu maintenant pourquoi son père n’est pas très souriant le jour de son anniversaire. C’est parce que c’est aussi le jour où la mère de la petite brune est morte. L’enfant presse donc le pas et finis par arriver devant la tombe de sa mère. Pour elle ce n’est pas très significatif encore. Elle se contente de déposer son bouquet de petites fleurs, et regarde son père verser quelques larmes. Alors la petite princesse va caresser la main de son père avec des yeux tristes.

- Elle te manques maman, hein papa ?

Son père hoche la tête, puis la prend dans ses bras en parlant amèrement.

- Oui ma chérie !

La petite regarde son père, et poursuit avec une moue adorable, triste pour son père.

- Tu l’aimais beaucoup maman ?

Son père affiche un triste sourire.

- Oh oui !

Un instant la demoiselle observe son père en silence… Puis elle cache son visage dans le torse de son père. Elle sent ses mains douces caresser ses boucles brunes. Elle relève la tête et regarde son père avec des larmes aux coins des yeux.

- Dis papa… C’est a cause de moi qu’elle est morte maman ?

Son père la regarde alors, étonné, et tente de rassurer sa petite princesse. Il la serre fort contre elle avant de lui embrasser le front.

- Mais non ma chérie. Ce n’est pas ta faute…

Il la reposa au sol et s’accroupit à sa hauteur, plongeant ses yeux vert dans les yeux marrons de sa fille. Les mêmes yeux que sa femme. Elle lui ressemblait tant.

- Ta mère serait si fière de toi.

Un sourire illumina le visage de la petite puce tandis qu’elle posait une question avec des yeux brillants.

- Comment elle était maman ?

Son père lui caressa à nouveau les cheveux, replaçant sa mèche rebelle en un sourire.

- Un peu comme toi. Tu lui ressemble beaucoup…

Elle regarda son père avec un sourire émerveillé sur son visage. Tandis que ce dernier se perdait dans ses pensées. Elle l’entendit juste ajouter plus bas, pour lui même…

- J’espère que tu ne deviendras pas comme moi…

La fillette prit un air faussement outrée, et questionna bruyamment.

- Quoi ? Je vais avoir de la moustache ?!

Son père éclata de rire.

- Mais non idiote !

La petite poupée se mit à rire également avant de demander des précisions à son père que celui ci refusa de lui donner. Elle disputailla tout le chemin du retour sans abandonner. Mais elle n’obtint pas de réponse. Un jour viendrait où elle comprendrait ce que son père avait voulu dire.

Rose,
Notre fille a 5 ans aujourd’hui. Le temps a passé si vite, mais chaque seconde est plus douloureuse que la précédente sans toi. Callie m’aide à vivre plus que je ne l’aide elle même. C’est son innocence qui me fait découvrir le monde. Elle a ton humour et ta joie de vivre. Chacune de ses paroles me font penser à toi. J’espère seulement qu’elle ne deviendra pas comme moi. Je ne voudrais pas qu’un jour elle souffre comme je souffre depuis ces 5 dernières années… Tu me manques.
Je t’aime.
Callie t’aime.
Nash.

8 Avril 1997,

Une sonnerie retentit, et une foule d’élèves se précipite vers la sortie de l’établissement. Parmi la troupe on distingue un petit trio. Un garçon accompagné de deux fillettes ravissantes. Tout le monde est habitué à voir ces trois enfants ensembles. Et si la surprise était le sentiment qui s’emparait d’eux au début de leur amitié, aujourd’hui il ne s’agit que d’indifférence. En effet, ce petit trio en plus de son contraste physique apporte un contraste de caractère. C’est sans doute toutes leurs différences qui relient les trois enfants. Il y a la petite blonde aux yeux bleu qui a la peau aussi blanche que le pelage d’un agneau. Elle a cette caractéristique également. La demoiselle est un réel ange, pleine de bonté et de naturel. Il s’agit d’Halie. En ce jour, elle se situe à droite du petit garçon. Ses cheveux foncés, presque noir, sont ébouriffés, tandis que ses yeux clair apporte un contraste surprenant sur le visage du petit garçon. Il a cet air candide tout en ayant du caractère. Et il a ce sourire de petit séducteur perdu qui ne sait pas ce qu’il désire. Halie, sa voisine de droite ? Ou bien sa voisine de gauche, Callie ? Le charmant Enzo est perdu entre l’ange ou la petite diablesse. La troisième est sans doute la plus têtue des trois. Son petit air espiègle est fièrement représentée sur son visage, encadré de ses longs cheveux châtains. Ses yeux marrons pétillent tandis qu’elle rit à une des blague que vient de faire son camarade. Ils ont beau être tous trois amis depuis la maternelle, ils ne se lassent jamais des blagues d’Enzo.
Une fois que les enfants parviennent devant l’établissement, le rire de Callie s’éteint au fond de sa gorge. L’agacement de la fillette devient le sentiment primordial qui l’habite. Pourquoi donc la voiture de son père est-elle garée sur le parking de son école ? Les dents de la demoiselles se serrent tandis que ses yeux se plissent et que sa respiration se fait plus lente. Ses deux meilleurs amis ont bien sûr remarqués son changement soudain de comportement. Ils sont habitués au fait que Callie soit si lunatique, mais ils se demandent quelle est la cause de ce saut d’humeur. Halie s’approche donc de Callie avec son sourire tendre.

- Callie qu’est-ce que tu as ?

La petite brune la regarde et pousse un soupir. Elle devrait savoir que lui parler lorsqu’elle est agacée n’est pas une bonne chose. Callie ne répond même pas, elle se contente de balancer sa tête vers la voiture de son père en guise d’explication et de filer dans la direction opposée en laissant une voix tranchante et sèche filer dans les airs à l’adresse de ses amis.

- A plus !

Enzo et Halie reste bouche bée devant l’école, attendant leurs parents. Demain ils auront déjà oubliés se dit Callie. De toute façon, ils la connaissent par cœur maintenant. Son père est censé aussi la connaître par cœur. La fillette avait bien dit que maintenant qu’elle avait 9 ans elle ne voulait plus qu’on la cherche à l’école. Elle voulait rentrer seule à pied, comme une grande fille. Comme quelqu’un d’autonome. Et en plus, aujourd’hui on était mardi, et le mardi la demoiselle a son cours de guitare qui se situe seulement à quelques rues de l’école. Pourquoi son père ne lui fait donc pas confiance ?
L’enfant fulmine donc sur le trajet, en se rendant à son cours de guitare, supportant le poids de son sac d’école. Sa guitare est déjà là-bas, elle l’a déposé à midi. Elle est tellement frustrée qu’elle ne remarque pas la voiture qui s’arrête à un mètre d’elle. Et il lui faut un temps de réaction avant de réaliser que c’est son père qui l’appelle. Elle stoppe soudainement sa marche nerveuse et observe son père. Il est debout en face d’elle, et comme toujours elle est obligée de se tordre le cou pour pouvoir regarder son visage. Il n’a pas l’air très content, mais la tête de mule s’en moque. Il n’avait qu’à pas ne pas l’écouter.

- Je peux savoir ce que tu fais ? Demande son père d’une voix tranchante.

La fillette le regarde sans ciller, et se remet à marcher, en passant devant son père.

- Je vais à mon cours de guitare… Voyant que son père ne réagit pas elle le regarde et rajoute quelques mots de précisions. … A pied !

Puis la tête haute et fière, la demoiselle poursuit son chemin. Elle entend la voix de son père l’interpeller, lui demandant de revenir ici. Elle laisse les demandes de son père sans réponses. C’est comme si elle ne l’entendait pas l’appeler. Il a dût pourtant l’appeler une demi douzaine de fois avant d’élever la voix, et pourtant Callie n’a pas réagit. Il essai de faire preuve de patience… Pourtant le fillette est décidée à aller à son cours de guitare à pied, elle ira à pied.
Pas si sûr… La demoiselle sent soudainement une main ferme et puissante se refermer sur son poignet droit. Il lui faut un certain temps avant de constater que c’est son père qui la tient, que c’est lui qui lui fait si mal. Pourtant il semble tellement fâché qu’il ne réalise pas qu’il fait mal à sa fille.

- Callie aurais-tu l’obligeance de m’obéir ?

La petite fille sent son poignet se tordre sous la puissance de son père. Sa bouche s’ouvre en grand, tandis qu’elle gémit à son père, qu’elle a mal au poignet. Celui ci ne l’écoute pas, attendant une réponse de la part de sa fille.

- Callie je t’ai posé une question !

La fillette a de plus en plus mal. La main de son père se ressert. Elle gémit de douleur et sent des larmes lui monter au coin des yeux. Elle pince ses lèvres dans l’espoir de ne pas pleurer. Elle répète à son père qu’il lui fait mal. Elle n’avait jamais réalisé à quel point son père était fort, s’en est presque surhumain… La demoiselle a presque peur que son poignet se brise… Sa gorge la picote, et elle répète une énième fois à son père qu’elle a mal, mais il ne l’écoute toujours pas, attendant une réponse à une question que Callie n’a même pas écoutée.

- Callie, j’attends !

La fillette crie, et dans un effort surhumain, se dégage. Son père sous le choc de voir sa fille pleurer avait relâchée la pression. L’enfant, dans un réflexe, porte sa main gauche à son poignet, et avec des larmes aux coins des yeux regarde son père d’un air farouche avant de lui redire d’une voix sèche.

- Tu m’as fait mal !

Le reproche est perceptible dans sa voix, tandis que les remords de son père se lisent dans ses yeux. Sans attendre quoique ce soit la petite fille court jusqu’à son cours de guitare. Arrivée là bas, elle est heureuse de constater que son père ne l’a pas suivi. Il a dût se décider à la laisser y aller seule…

Rose,
Notre fille a neuf ans. Chaque jours elle grandit un peu plus. Elle est déjà très mûre pour son âge. Elle a un tempérament de feu. Si tu savais… Elle veut toujours se débrouiller comme une grande fille. J’ai peur de la laisser trop autonome, mais je ne veux pas être trop protecteur avec elle. J’ai de plus en plus peur de lui faire du mal. Aujourd’hui elle m’a mit hors de moi… Si je n’étais pas habitué à me contrôler je lui aurait sans doute brisé le poignet. Elle ne semble même pas avoir peur. Elle a juste ce regard farouche que tu avais si souvent. Elle te ressemble chaque jours un peu plus. Je ne cesse d’espérer que comme toi, elle n’aura jamais peur de ce que je suis.
Tu me manques toujours autant.

Je t’aime,
Nash.

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20 Octobre 2001

Une brise légère souffle au sommet de la falaise, tandis qu’une jeune fille agite sa jolie petite tête au rythme de son morceau. Ses doigts délicats jouent sur les cordes de sa guitare, tandis qu’elle fredonne ‘Liberta’ de Pep’s. Elle apprécie la vue du monde qui s’offre à elle de cet endroit, ainsi que la sérénité qui l’accompagne. Aujourd’hui elle a treize, elle devient de plus en plus grande. Et bien évidemment, elle réclame de plus en plus de liberté. Comme tous les dimanches, elle s’est aventurée toute seule derrière son village, pour deux heures de marches avant d’escalader la falaise avec une facilité inquiétante. En ce jour elle a emmené sa guitare, qu’elle a porté sur son dos, tout le long du trajet avant de s’installer et de jouer son morceau favoris du moment. Elle est tellement tranquille et heureuse en cet instant qu’elle pousse un soupir lorsqu’elle entend une voix familière l’appeler. Si elle penche la tête au bas de la falaise c’est uniquement pour confirmer ses pensées. Enzo. Il s’agit bien de lui qui hurle son prénom du bas de la falaise dans le but qu’elle l’entende. Elle le regarde avec un sourire rieur, en remarquant à quel point il semble essoufflé. Elle lui fait un signe de la main tandis que celui ci lui crie un Joyeux Anniversaire. La jeune enfant a bien envie de jouer tout d’un coup. Elle le regarde et en plaçant ses mains autour de ses lèvres, crie à son tour, dans le but de lancer un pari à son meilleur ami.

- Viens me le dire ici, si t’es un homme !

Elle ne peut empêcher son éclat de rire retentir. Ce dernier s’accentua lorsqu’elle vit la tête que faisait Enzo en voyant ce qu’il avait à gravir. Elle le relança en lui criant « Allez ! », et ce dernier se décida. Elle l’observa, et son rire s’accentuait tandis que sa tête devenait de plus en plus proche de la couleur pivoine. Il mit un moment avant d’arriver, et une fois qu’il fut là, il s’effondra au sol dans une exagération hilarante. Le jeune homme mêla ses rires à la demoiselle. Un instant les deux enfants ne purent s’empêcher de rire, jusqu’à ce que leur souffle devinrent plus lents. La jolie brune observa son ami avec un regard joueur, et malicieux. Enzo la détailla avant de lâcher d’une voix fatiguée.

- Tu es bel et bien folle. Ce que tu viens de me faire faire confirme ce que je pense de toi depuis des années !

La demoiselle rit une énième fois avant de regarder Enzo et de lui lâcher d’une voix taquine.

- A ce que je sache tu es venu ici pour me souhaiter mon anniversaire, pas pour me traiter de folle.

Le garçon se lève alors avec un sourire, et s’approche de la demoiselle qu’il embrasse sur la joue.

- Joyeux anniversaire Callie !

Il lui adresse son sourire de petit séducteur, et Callie pas gênée le moins du monde le regarde en lui rendant son sourire. Elle lui fait ensuite signe de s’asseoir à côté d’elle, puis elle reprend sa guitare et joue un autre morceau. Mais elle se voit vite coupé par Enzo qui semble époustouflé.

- Attends ! Tu as escaladé la falaise, avec ta guitare sur le dos ? Mais t’as vu la hauteur de ce machin ??!

Un sourire amusé se dessine sur les lèvres de la fillette tandis qu’elle hausse simplement les épaules, avant de se remettre à jouer de la guitare. Un instant seul le son de la musique les accompagnes. Jusqu’à ce que les deux jeunes gens préfèrent observer la vue splendide qui s’offre à eux. Le soleil est sur le point de se coucher, la vue est à couper le souffle. L’ébauche de couleur qui se dégrade, avant de se cacher derrière une montagne silencieuse à son tour. Le seul bruit qui vient couper ce si beau tableau est la voix délicieuse de Callie.

- J’adore être ici, c’est tellement beau.

Elle sourit ensuite, et regarde Enzo, celui ci a un sourire moqueur.

- Ba ! Des trucs de filles !

Il est gratifié d’un coup de coude de la demoiselle pour son audace. Les deux rient alors à l’unisson, et lorsque leurs regards se croisent Enzo pose une question désarmante.

- Tu pense qu’il pourrait se passer quelque chose entre nous ?

Le sourire de Callie se fige quelques secondes le temps de comprendre qu’Enzo lui demande de « sortir avec elle ». Elle a toujours trouvé cette formulation débile, mais là il s’agit d’Enzo, et il faut avouer qu’elle n’en est pas indifférente. Elle le regarde et hoche sa splendide petite tête avant de prendre la main que son premier petit copain lui tend.

Rose,
Notre fille a 13 ans aujourd'hui. C'est devenue une belle jeune fille, qui fait tourner la tête de plusieurs garçons. Notamment celle de son meilleur ami Enzo. Elle me fait penser à toi. Toujours sûre d'elle et prête à essayer des millions de nouvelles choses. Elle passe énormément de temps sur la falaise, comme toi et moi il y a des années… Elle doit sûrement sentir cette chose qui l’attire. Je pense que viendra bientôt son heure, et j’en suis inquiet, car à ce moment là, sa vie ne sera plus aussi simple.
Je t’aime.
Nash.

6 Avril 2002

Une jeune fille échange un sourire avec un garçon. Ses yeux brillent tandis que celui ci lui caresse ses cheveux avec une douceur qu’elle découvre. Aucun des deux ne parvint à faire attention à la musique qui résonne dans la pièce. La demoiselle préfère se blottir dans les bras du jeune homme qui n’en est que plus heureux. Ils restent ainsi un instant, sans oser faire quoi que ce soit de plus. Leur étreinte se voit interrompue lorsqu’on toque à la porte. Néanmoins, personne n’ouvre la porte, les deux adolescents entendent juste la voix mûre d’un homme.

- Callie, on va passer à table, tu veux bien raccompagner ton ami.

La jolie brune échange un regard déçu avec son compagnon tandis qu’elle répond à son père d’un bref «Ok». Elle attend qu’il s’éloigne avant d’ouvrir la porte de sa chambre et de faire signe au jeune homme de la suivre. Arrivé devant la porte d’entrée, elle enfile ses chaussures et prévint son père qu’elle accompagne un peu son ami sur le chemin. C’est avec un sourire contrit qu’elle observe l’espace qui les sépare tous deux l’un de l’autre. Néanmoins elle n’ose pas rompre cet espace, tellement ses pensées son tournées vers Enzo. Le trajet se fait dans un silence pesant. Callie observe le garçon avec qui elle a passé sa journée. Dante. Cela fait quelques semaines qu’elle a vraiment commencé à lui parlé. Ceci grâce à la semaine de ski qu’ils ont eu avec les cours. Ce jeune homme a un an de plus qu’elle, et Callie fond littéralement lorsqu’elle plonge ses yeux dans les saphirs de Dante. Si seulement il ne s’agissait pas seulement de ses yeux… Mais en plus de cela Dante, a déjà la carrure d’un jeune homme, bien plus grand qu’elle. Son visage est séduisant, il a des cheveux court, châtain clair, qui virent au blond lorsqu’il est au soleil. Et son visage est si mure. Dante paraît si expérimenté, si sûr de soi, s’en est bien plus attirant que son copain actuel, Enzo. Néanmoins, la demoiselle est très attaché à son petit ami, mais plus comme un ami que comme un véritable amoureux. A l’heure actuelle, elle désire être avec Dante et non Enzo, c’est pourquoi elle finit par rompre la distance qui la sépare de son coup de cœur. Elle se colle contre lui, et le concerné enveloppe ses épaules de son bras musclé de surfeur. Ils se regardent un instant avec un énième sourire avant de réaliser qu’ils sont arrivés à l’endroit où ils doivent se séparer. La demoiselle le regarde avec un sourire timide jusqu’à ce que le jeune homme se décide à lui dire au revoir. Ils se font la bise malheureusement pour eux, mais la jeune fille apprécie le léger dérapage, et le contact des lèvres douces de son amis sur la commissure de ses lèvres. Elle le regarde alors s’éloigner en cogitant dans son esprit sur ce qu’elle va devoir faire. Puis elle finit par rejoindre son père à table. Elle mange en silence, et une fois tout cela fait, elle se rut sur le téléphone et compose le numéro de Halie, sa meilleure amie. Celle-ci décroche en quelques secondes.

- Il s’agit d’une urgence…

Il est rare que la jeune femme demande conseil. Il faut vraiment qu’elle ai confiance en la personne, et qu’elle même soit perdue. Néanmoins la jolie blonde qu’elle a au bout du fil lui répond amusé.

- Dante et Enzo ?

L’approbation par laquelle répond Callie résonne comme un supplice désespéré ce qui déclenche les rires d’Halie. Cette dernière lui répond avec sa douceur habituelle.

- Ecoute, tu meurt d’envie d’être avec Dante, alors fait simple. Romps avec Enzo.

Tout paraissait si simple lorsque c’était Halie qui parlait. Callie eu un sourire. C’était ce qu’elle allait faire.

- Merci ma puce. Elle se permit d’ajouter une taquinerie. Et puis comme ça tu auras Enzo pour toi.

Sans laisser le temps à Halie de répondre elle raccrocha. Elle se prépara mentalement à sa rencontre de demain avec Enzo où elle mettrait un terme à leur relation. Elle espérait seulement qu’en aucun cas leur amitié ne s’en verrait détériorée. Elle poussa un soupir et monta dans sa chambre avant de s’étaler sur son lit. Elle sentait encore l’odeur de Dante dans la pièce… C’était si agréable. Mais qu’est-ce que c’était compliqué d’être amoureuse.


Rose,
Si tu voyais notre Callie. Je suis sûre que tu réaliserais à quel point elle te ressemble. A 13 ans et demi elle a déjà réussi à obtenir une certaine autonomie de ma part. En tout cas, quelque chose la change ces derniers temps. Je crois qu’elle commence à tomber amoureuse pour la première fois. Tu te souviens comme c’était beau mon cœur, n’est-ce pas ? Il viendra un jour où elle trouvera aussi son évidence. La seule personne faites pour elle. Mais en attendant elle a ses expériences de vie.
Tu me manques tant.

Je t’aime, Nash.

PS : Il s’appelle Dante.

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23 Décembre 2002

C’est l’hiver. La veille de Noël. Personne ne pouvait rêver plus beau décor pour leurs fêtes de fin d’année. Un blanc éblouissant inonde les collines avec charme et luminosité. Tout semble parfait. Les flocons volettent dans les airs tels des papillons, et se posent avec légèreté sur le tapis de neige. Le soleil qui se couche à l’horizon laisse un dernier éclat scintillant sur ce paysage, provoquant l’admiration d’une jeune fille qui observe le paysage de la fenêtre.

- C’est tellement beau…

Elle se retourne, et adresse un sourire à son compagnon avant de poursuivre.

-…Si beau que j’en ai le souffle coupé.

La demoiselle sent alors les mains douces du jeune homme caresser sa nuque et ses épaules. Comme toujours, elle frissonne de plaisir à son contact. Cependant elle ne le regarde pas, préférant fermer les paupières et profiter de l’odeur merveilleuse de Dante. Celui ci en revanche lui fait une déclaration à l’oreille de sa voix séduisante.

- Cela me fait le même effet, lorsque c’est toi que je regarde.

Un sourire simple se dessine sur le visage de la jeune fille tandis qu’elle soupire d’aise. Son amoureux en profite pour l’embrasser dans le cou et celle ci ne peut se retenir plus longtemps d’échanger un baiser avec lui. Comme toujours ses lèvres sont douces, et le désir qu’il éprouve se transmet dans la passion de leur échange. Elle réprime un énième sourire, tandis qu’il se met à fourrager dans ses cheveux. La demoiselle frissonne de plaisir, et enroule ses bras autour de la nuque de son petit ami. Ce dernier la soulève alors et la mène sur son lit avant de l’y allonger. La demoiselle, un sourire aux lèvres, se met à caresser la joue de Dante d’une main, pendant que l’autre glisse sous son pull dans le but de caresser son torse musclé. Les deux adolescents finissent par avoir la respiration saccadée, à force de trop s’embrasser. Le jeune homme roule alors sur le lit dans l’espoir de ramener sa bien aimé plus proche de lui, mais son aspiration tombe à l’eau. Les deux jeunes gens se voient interrompus par la mère du garçon qui toque à la porte de la chambre. Tous deux se rassoient sur le lit sagement de manière synchronisée, tandis que la porte s’ouvre. La mère de Dante, les traits soignés et matures comme son fils, glisse sa tête dans l’entrebâillement de la porte avec un sourire d’excuse.

- Brandon au téléphone…

La réponse du jeune homme fuse sans qu’il n’ai à réfléchir.

- Dit lui que je le rappelle demain.

La mère du garçon acquiesce et prend congé avant de refermer la porte avec douceur. Quelques secondes plus tard, le jeune homme regarde sa petite amie avec un sourire ravi.

- Où en étions-nous ?

Il se voit coupé dans sa joie par le visage absent qu’affiche la demoiselle.

- Callie qu’est-ce que tu as ?

La jeune fille reste silencieuse un instant. Elle passe souvent d’un stade à un autre. Elle est si lunatique. Ce qui l’a rendu songeuse, est lorsqu’elle a réalisé que le meilleur ami de Dante continuait de l’appeler, lui. Son amoureux avait de la chance de ne pas perdre son ami de toujours. Brandon continuait de l’appeler. Alors que Callie elle, avait perdu de vue Enzo, et maintenant que ce dernier sortait avec Halie, sa meilleure amie se faisait de plus en plus rare également. Un instant elle était dans ses rêveries, se remémorant leurs souvenirs passés, et leur amitié actuelle. Rien de bien semblable. Triste à dire. Elle ne voulait pas les perdre définitivement, et cette idée l’attristait, rendant son regard légèrement éteint. Comme si ce dernier était loin, vers de nouvelles rives. Le garçon dût s’en apercevoir, c’est pourquoi il approcha sa bouche de l’oreille de Callie afin de murmurer son prénom et de la faire revenir sur terre. La demoiselle sursauta avant de s’excuser. Dante ne répondit pas à cette excuse, préférant questionner sa copine sur les raisons de son songe.

- Tu m’expliques ce qui se passe ? Demanda-t-il en un sourire encourageant.

La jeune fille hausse ses épaules avant de répondre.

- C’est jusque que je réalise que je m’éloigne de mes deux meilleurs amis… Enzo et Halie me manque… Et le pire c’est que je ne sais même pas pourquoi je perd le contact avec eux.

Un instant le silence se fait dans la pièce, pendant lequel Dante adresse un regard compatissant à Callie. Celle ci fait alors un léger bond faussement enthousiaste dans le but de détendre l’atmosphère.

- Enfin bon ! Passons. Rien de très important. Tu veux avoir ton cadeau ?

Tentative assez nulle, mais Dante ne discute pas. Après tout ils sont tous les deux ici, pour fêter Noël entre eux avant les fêtes de famille. Cela fait maintenant huit mois qu’ils sont ensembles, et ils désirent profiter de leur premier Noël. Avec un sourire enthousiaste, Dante acquiesce. Callie file donc chercher son paquet cadeau dans son sac et le dépose sur les genoux de son amoureux. Ce dernier l’ouvre sous le regard de la demoiselle, et sourit en découvrant le polo qu’elle lui a offert. Il attrape alors sa petite amie par la taille et l’embrasse en remerciement. La jeune fille a déjà reçu son cadeau tout à l’heure. Un pendentif, simple mais ravissant. Ils peuvent maintenant passer à autre chose. L’adolescent continue d’embrasser Callie, toujours avec le même désir que précédemment, mais cette dernière semble toujours absente. Il s’interromps donc et questionne la demoiselle du regard. Callie, quand à elle, lui affiche une moue d’excuse avant de parler.

- Excuse moi… Je suis un peu ailleurs.

- Non, non. C’est moi qui suis peut-être trop entreprenant… Tu n’as pas envie de ça ce soir c’est tout, tu es préoccupée par Enzo et Halie et je peux comprendre… Mais je voulais vraiment qu’on se réserve cette soirée.

La jeune fille se pince les lèvres. Elle se débrouille vraiment mal. Elle a envie des caresses et des baisers de Dante. Et pourquoi pas ne pas aller plus loin cette fois ? En venant ici, elle en avait l’intention, elle est vraiment prête. Mais elle ne sait pourquoi, elle ne cesse d’avoir la tête ailleurs. De penser à ses amis, à son père qui a ce comportement si bizarre, à cette bande qui la regarde d’une manière avide. En ce moment l’adolescente est préoccupée… Mais elle regrette que son état se répercute sur Dante, honteuse elle se met à parler.

- Ce n’est pas toi… Tu n’es pas trop entreprenant. C’est juste qu’il n’y a pas seulement Enzo et Halie qui me tracassent…

La jeune homme la questionne du regard, avant de se saisir de sa taille pour l’installer sur ses genoux et jouer avec ses cheveux. Il reste silencieux, attendant qu’elle veuille bien réponde à son interrogation muette. Ce qui finit par se faire après quelques minutes.

- Il s’agit de mon père… Elle émet une pause le temps de voir la réaction pour laquelle va opter son petit ami et elle est soulagé du silence respectueux qu’il lui offre. … En ce moment j’ai l’impression que je l’inquiète. Il me regarde toujours avec ce coup d’œil bizarre, comme si il s’attendait à ce que dans mes moments de colère je casse les meubles avec une force surhumaine ou que je me transforme sous ses yeux… C’est assez inquiétant cette façon dont il me perçoit, dont il me regarde. Et il ne s’agit pas du seul…

Elle garde le silence alors, et c’est Dante qui la relance. Cette fois ci il n’a pas pût rester silencieux.

- Comment ça, il ne s'agit pas du seul ?

La demoiselle hoche alors la tête et poursuit.

- Tu sais ce clan de jeunes, les typés. Ils sont quatre, trois garçons et une fille, et ils ont tous plus de 15 ans. Et bien j’ai droit de leur part aux même regards que mon père…

Elle finit par hausser les épaules, pendant que Dante reste silencieux. Puis il en vint à répondre aux paroles précédentes.

- Tu ne devrais pas t’inquiéter pour ça. Tu te fais peut-être des films…

- Ce n’est pas toi qui subit ce regard. C’est impossible que je me trompe sur ce qui brille dans leurs yeux.

- Alors la seule chose que tu puisse faire c’est en parler avec les concernés. Il émet une pause avant de reprendre d’une voix plus douce. Mais ne te torture pas l’esprit pour ça maintenant…

Ses lèvres embrassent alors le cou de la demoiselle, qui ne peux y résister plus longtemps. Elle va se voir dans l’obligation de céder à son état d’ivresse et d’oublier son tracas. Et puis, c’est pour ça qu’elle est venue non ? Pour profiter de ses instants avec son copain. Elle ne doute pas un seul instant de ce qui va se passer, et elle n’a jamais été aussi sûre d’elle. Dante a cette emprise sur elle qui fait qu’elle a tant confiance en lui. Elle ferme les yeux d’apaisement en frissonnant de plaisir lorsque les lèvres de son petit ami embrassent sa peau nue. Elle finit par se retourner, de manière à être face à lui, et à l’embrasser à pleine bouche. Mettant toute sa passion et son désir. Elle s’ajuste à chacun des mouvements de son compagnon comme si elle en était dépendante, et se laisse sans broncher allonger sur le lit une deuxième fois. Pendant ce temps, ses lèvres explorent le visage du jeune homme avec une envie dévorante. Le souffle de la jeune fille en devient heurté, cependant qu’elle continue d’embrasser Dante. Ce dernier lui, glisse ses mains sous son pull avant de lui retirer avec une douceur exquise. Callie croise le regard de Dante et lui adresse un léger sourire avant de se remettre à l’embrasser tout en lui ôtant son pantalon. Il est tellement pressé qu’il enlève son pull tout seul, avant de parcourir les courbes de la jeune fille de ses mains douces. Il lui déboutonne ensuite son jean, qu’elle retire seule par la suite. De sa main droite il caresse la joue de sa petite amie avant de lui demander doucement.

- Tu es sûre ?

Le demoiselle hoche la tête et colle ses lèvres à celle de son compagnon avec désespoir. Comme si elle espérait qu’elles ne se dessoudent jamais. Et c’est repartit de plus belle. Cette nuit est leur nuit, leur toute première nuit.


Rose,
Je redoute de plus en plus le moment où notre fille se transformera. A tel point que je ne me préoccupe pas tant du reste de sa vie. Je sais seulement que notre chère Callie vit une histoire d’amour avec un jeune homme d’un an de plus qu’elle depuis huit mois. Cela a l’air bien sérieux, et j’en suis étonné. A son âge…Déjà. Je ne sais pas si je dois l’informer sur quelconque acte… Je préfère la laisser se débrouiller seule, elle réagirait tellement au quart de tour si j’en venait à lui parler de ça. Et puis en ce moment je crois que je la perturbe… Notre fille est bien trop perspicace est mature pour moi.
Pourquoi n’es-tu pas à mon côté, à nos côtés ?

Je t’aime, Nash.

18 Août 2003.

Le soleil est haut dans le ciel. Une jeune femme est presque à sa hauteur néanmoins. Comme chaque dimanche elle a gravit la falaise, et aujourd’hui elle a encore plus de temps que d’habitude… Elle n’a rien de prévu par la suite. Son petit ami Dante est partit en Italie avec ses parents pour les vacances, Halie est en Nouvelle-Zélande, et la seule autre personne qu’elle aurait eu envie de voir un dimanche, elle ne lui parle quasiment plus. Il s’agit d’Enzo. Le pire est que lui n’est pas partit en vacance. En plus de cela, ce soir là, la demoiselle est toute seule chez elle, puisque son père a désiré sortir ce soir. Elle n’a aucune idée d’où il se rend et ne veux pas le savoir, il l’a suffisamment agacée au moment de partir, lorsqu’il lui a dit qu’elle devait se ménager, et en cas de problème l’appeler immédiatement. Qu’est-ce qu’elle regrettait les jours où il la regardait comme une jeune fille normale, qui ne risquait pas sa vie à n’importe quel moment… La demoiselle poussa un soupir, et s’allongea sur le dos dans le but de parfaire son bronzage déjà exagéré. Elle ferma les yeux et se mit à fredonner une chanson, mais fut interrompu par le vibreur de son portable. Elle poussa un deuxième soupire avant de se saisir du portable. Puis en voyant le numéro elle fronça les sourcils.

- Pourquoi appelles-tu ? Demanda la jeune femme d’une voix interloquée.

- Tu aurais oublié la politesse Callie ? Demanda un jeune homme au téléphone en répriment un éclat de rire.

C’est avec étonnement que la demoiselle constata que cette voix l’apaisait toujours autant que lorsqu’ils étaient petits. Elle réprima un sourire. En vérité elle était heureuse qu’il l’appelle.

- Excuse moi Enzo… Comment vas-tu ?

- Bien, bien… Ecoute je vais aller droit au but. Tu me manque. J’aimerais bien te voir.

Callie resta silencieuse, ne sachant comment interpréter ses paroles. Elle n’eût pas à attendre trop longtemps que Enzo s’expliquait déjà.

- Notre amitié me manque j’entend. C’est pas pareil une vie sans toi…

Deuxième silence.

- Alors ?

La jeune fille se borna à croire ce qu’il lui racontait. Elle sourit en se rappelant leur souvenir passés. Après tout, il lui manquait aussi. Elle avait toujours désiré retrouver leur amitié. Celle qu’ils avaient avant qu’elle le quitte pour Dante… Avant qu’ils se mettent en couple. La demoiselle répondit alors d’une voix neutre.

- Et bien oui, d’accord. Elle émit une pause avant de poursuivre. Tu n’as qu’à venir à la maison ce soir, mon père n’est pas là et je n’ai rien de prévu. On pourra regarder un film.

- Super ! A ce soir alors.

Sur ces paroles, le jeune homme raccrocha, et Callie regarda un instant son portable avec un sourire aux lèvres. Peut-être sa journée ne serait pas si terrible en fin de compte.

Plus tard dans la soirée.

- J’arrive, j’arrive ! Cria une voix à travers une porte d’entrée.

Cette même porte qui s’ouvra rapidement pour laisser place à un jeune homme séduisant vêtu d’un simple jean et d’un polo. L’invité eu un sourire tandis que la demoiselle qui venait de lui ouvrir se permit de lâcher un rire avant de parler.

- Non mais ça va bien de sonner comme une victime ?

Puis sans attendre de réponse, elle invita le jeune homme à entrer et lui dit de s’installer sur le canapé. Il connaissait bien la maison, malgré le fait qu’ils ne se soient pas vu depuis longtemps. Et il était encore plus charmant qu’auparavant. La demoiselle avait oublié à quel point elle était heureuse et bien en sa présence. Elle le laissa faire comme chez lui et s’assit bruyamment sur le canapé en un léger rire.

- Tu as déjà mangé ? Demanda-t-elle sur un ton dégagé.

Le jeune homme fit un non de la tête et la jeune femme répondit.

- Des pizzas ça te dit ? Je peux appeler pour qu’il nous les livres…

Un sourire satisfait se dessina sur le visage des deux adolescents avant que tous deux ne parlent à l’unisson.

- Parfait !

Ils partagèrent alors un rire. Le garçon s’approcha alors de Callie et s’installa à côté d’elle. En un geste enthousiaste il tapa dans ses mains et regarda son amie.

- Qu’est-ce qu’on regarde ?

Cette dernière ce mit à genoux sur le canapé, face à lui et attrapa le DVD qui se trouvait sur sa table basse en face de la télé.

- J’ai opté pour un film comique bidon…

Voyant que son ami était d’accord elle fila mettre le film. Elle retourna s’asseoir ensuite aux côtés du jeune homme avec le téléphone en main. Ils commandèrent les pizzas juste avant que le film ne commence et le demoiselle se blottit un peu contre son meilleur ami avec un sourire aux lèvres.

- C’est bon de te revoir Enzo.

- Je te retourne le compliment Callie.

Il passa son bras derrière les épaules de la jeune fille et lui embrassa le front tendrement en un sourire. Tous deux sont heureux à ce moment précis, et le seul bruit du film n’est pas dérangeant le moins du monde. Cependant vers le milieu du film la sonnerie retentit et interromps leur soirée tranquille. La jeune femme se lève enthousiaste.

- C’est les pizzas !

Effectivement. Quelques minutes plus tard elle revient avec deux pizzas. Elle donne à Enzo la sienne et tous deux se mettent à manger pendant que le film se poursuit. Une question franchit la bouche d’Enzo néanmoins, désarçonnant subitement Callie.

- Tu es toujours avec Dante ?

La jeune femme se mort la lèvre inférieure avant de répondre.

- Oui, pourquoi ? Relance-t-elle d’une voix froide.

Le jeune homme hausse les épaules en feintant l’indifférence. Bon acteur, songe Callie.

- Simple curiosité.

La jolie brune pousse un soupir, avant de poser une question à son tour.

- Tu as des nouvelles d’Halie ?

- Oui tous les jours. Elle passe de bonne vacances.

Tout à coup, un sentiment de frustration s’empare de l’adolescente. Pourquoi elle n’a-t-elle pas droit aux nouvelles de sa meilleure amie ? Pourquoi Enzo y a-t-il droit ? Elle ne sait même pas si ils sont encore ensemble. Elle ne sait plus rien d’eux. La jeune fille se renfrogne alors, et son visage adopte un masque de dureté vexé. Son meilleur ami la regarde intrigué.

- Tu m’expliques ce changement d’humeur soudain ?

Callie lui jette un regard exaspéré et sa voix fend l’air.

- Ca me soule c’est tout ! En voyant le regard interrogateur d’Enzo elle se voit obligée de s’expliquer. Je suis dégoûtée que tu aies des nouvelles d’elle et pas moi. Et j’en ai marre de vous perdre de vue.

Le garçon réprime un sourire avant de s’expliquer.

- Je suis son copain c’est normal que j’ai des nouvelles d’elle tous les jours… Et pour le reste ne t’inquiète pas, on va y remédier.

Il caresse la joue de la jolie brune d’un mouvement tranquille et la concernée lui adresse une moue adorable avant de se blottir à nouveau contre lui. Le film se poursuit tranquillement, sans que les deux ne parlent ni ne bouge trop.
Jusqu’au moment où Enzo se décide à embrasser Callie dans le cou. La jeune fille s’immobilise ne sachant comment réagir, mais en voyant qu’Enzo continue elle tourne la tête dans le but de le regarder dans les yeux. Avec un regard rieur et un sourire aux lèvres, il emprisonne le menton de la demoiselle dans ses mains, et pose ses lèvres sur les siennes. Il faut un temps de réaction à Callie pour comprendre ce qui est entrain de se passer. Qu’est-ce qui lui prend subitement ? La jeune femme ne sait quoi faire, et tente de repousser son ami, qui force tellement la barrière de ses lèvres qu’il parvient à la franchir. Emporté par une de ses pulsions, la jeune femme s’abandonne à Enzo et lui rend son baiser. Ils n’est pas comme dans les souvenirs de Callie. Enzo semble plus concerné, plus désireux, comme si il avait quelque chose à prouver et qu’il n’avait pas l’intention de s’arrêter là. Elle sent les doigts de son meilleur ami caresser sa joue, puis son cou en descendant jusqu’au creux de ses seins avant de se détacher d’elle pour mieux la rapprocher par la suite en posant sa main sur sa hanche. Pendant ce temps, la demoiselle inhale à pleins poumons l’odeur enivrante de son meilleur ami qui lui a tant manqué, et passe les bras derrière sa nuque dans une étreinte possessive. Le jeune homme ne s’arrête pas là, il glisse sa main sous le tee-shirt de la demoiselle, avant de tenter de lui ôter. Sauf qu’à ce moment précis, Callie réalise ce qu’elle est en train de faire. Elle se remémore le visage de Dante, son petit ami, dont elle est folle amoureuse, et une vague de culpabilité l’assaille. Celle ci se fait encore plus puissante lorsqu’elle se souvint ce qu’Enzo lui a rappelé tout à l’heure. Halie et lui sont en couple. Elle réalise alors qu’elle est sur le point de coucher avec le petit ami de sa meilleure amie. Halie qui a ce visage si angélique, et qui n’aurait jamais eu l’idée de faire une telle chose. Callie interromps le baiser qu’elle échangeait avec Enzo, qui interloqué la regarde.

- Qu’est-ce qui se passe ?

Avec du dégoût dans les yeux, Callie le foudroie du regard. Après le sentiment de culpabilité, la rage lui monte à la tête et elle ne peut s’empêcher d’en vouloir à Enzo en plus de s’en vouloir déjà à elle. Elle se dégage de l’étreinte du jeune homme, et se relève du canapé avec une rapidité hallucinante tant elle était pressé de quitter la présence du corps d’Enzo. Elle le regarde avec un regard noir avant de lui lancer d’une voix fulgurante.

- Pauvre type !

Le jeune homme qui ne comprend pas se met à bégayer.

- Que… Que… QUOI ?!

La jeune femme commence à être dans un état de colère inégalable, et pousse un soupir avant d’aboyer sur son ‘meilleur ami’.

- Mais merde Enzo, t’es en couple avec Halie et c’est ma meilleure amie ! Et que tu le veuille ou non je suis amoureuse de Dante ! Alors merde tire toi de cette baraque si tu veux m’éviter de commettre un meurtre !

Il n’en faut pas plus pour que le jeune homme s’en aille. Son agacement est lisible dans ses yeux, mais il n’égale en rien la colère de Callie qui se met à trembler de tout son corps. Une chaleur ahurissante s’empare d’elle, et la demoiselle se voit quasiment trempé tellement elle transpire. En quelques minutes, elle a eu l’impression de se consumer toute entière vu la température qui l’assaille. Pourtant elle ne s’ai jamais sentie aussi bien, si on ne prend pas en compte la colère qui vit en elle. Ses membres trembles de toutes part, et pour calmer sa rage elle tente de s’agripper à la rambarde de l’escalier un peu plus loin… Cependant, cela ne semble qu’aggraver la situation étant donné que la demoiselle brise le boit de chêne sans s’en rendre compte. Comment as-t-elle pût seulement oser faire cela ? La haine qu’elle éprouve envers elle explose, et son corps avec. En une fraction de seconde, les vêtements de la jeune femme sont éparpillés au sol, et la silhouette de Callie laisse alors place à une louve gigantesque aux poil brun et aux quelques reflets miel.

Rose,
Ca y est, je pense que l’heure de Callie est venue. Néanmoins je n’en suis pas sûre… Il suffit d’un instant de colère pour qu’elle se transforme. J’ai peur lorsque je la laisse seule mais je me vois obligé de parler avec la meute actuelle. Je la laisse souvent le soir seule. Heureusement aujourd’hui elle voit Enzo. Ses meilleurs amis lui manque… Mais pas autant que toi tu me manques.

Je t’aime,
Nash.

Quelques instants plus tard.

La lune est haute dans le ciel. La rivière en fait étinceler le reflet, tandis qu’une gigantesque créature observe le torrent du haut de la falaise à l’abris des regards. Les hurlements qu’elle émet sont ceux d’un loup, et crient son désespoir. Car ce n’est pas un simple loup. Le sentiment qui habite la femelle est la peur. La rage a finit par s’estomper, et maintenant l’animal se demande si il n’est pas en train de rêver. Mais qu’est-il donc devenu ? Cela fait un long moment qu’elle se sent seule à se questionner sur son état, jusqu’à ce qu’une voix lui parviennent à l’oreille. C’est un timbre inconnu, aux accents des îles. Une voix masculine…

- Callie, calme toi, ton père arrive, ne bouge pas.

La personne s’immobilise et tente de répondre, mais ses hululements se poursuivent. Elle ne comprend pas, mais la voix a déjà disparu. Sûrement un effet de son imagination pour ne pas qu’elle se croit trop folle. Désespéré, la femelle se jette à terre, cessant de s’agiter pour essayer de comprendre. Elle verrait bien si son père arriverait.
Un quart d’heure plus tard, la louve vit une main agripper le dernier rocher de la falaise et se hisser à sa hauteur. La personne qui se tenait debout, devant elle, était le père de Callie. La demoiselle écarquilla ses yeux de louve et recula. Que comprenait son père ? Elle n’avait donc pas rêvée.

- Callie, calme toi… Je suis là. Je vais t’expliquer ce qui t’arrive.

L’animal poussa un soupir tandis que son père lui expliquer de désirer reprendre apparence humaine pour que ça fonctionne. Quelle chose simple, Callie n’avait même pas penser qu’elle pouvait reprendre une apparence normale. Elle s’exécuta, et après trois essais, elle parvint à se métamorphoser en jeune femme de 15 ans. Malheureusement elle était totalement nue, et son père qui semblait avoir tout prévu lui tendit un peignoir. Avec des yeux étonnés la jeune femme s’en saisie et l’enfila, restant muette de stupeur face à ce qui s’était passé cette soirée. Maintenant qu’elle était de nouveau humaine, elle sentait la rage s’emparer d’elle à nouveau. Dès qu’elle verrait Enzo elle l’étranglerait. Mais il y avait plus urgent pour l’instant. Que se passait-il donc ? Elle tenta de formuler une question mais ne parvint qu’à gémir.

- Papa…

Son père s’approcha d’elle et passa un bras autour des épaules de sa fille, les menant tous deux à s’asseoir. Il prit ensuite la parole.

- Qu’est-ce qui t’as donc mené à une telle rage ?

Tournant la tête stupéfaite, Callie questionna son père.

- Comment sais-tu que j’étais enragée ? Et d’ailleurs pourquoi ne te crois-tu pas fou après ce que tu as vu ? Elle émit une pause avant de formuler une autre question d’une voix étranglée. Papa… Suis-je folle ?

Elle vit son père réfléchir à sa réponse avant que celui ci ne réponde.

- Callie, je dois t’apprendre quelque chose sur notre lignée… Nous sommes des Loups-Garou. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître nous sommes des créatures ancestrales qui ont pour but de protéger les humains des sangs froids, autrement dit, des vampires…

Callie resta muette, ne sachant quoi dire. Sa volonté la forçait à se dire qu’elle rêvait, et que tout n’était que mensonge, idiotie et blague. Mais au fond d’elle, sa nature de louve lui chuchotait que c’était la vérité… Elle le savait et se borna a l’accepter. Elle hocha alors la tête et formula ce qui l’interpellait.

- Vampires ?

Son père hocha la tête avant de se lancer dans une explication.

- La capacité que nous avons à nous transformer date d’il y a des millions d’années. A la base nos ancêtres étaient établis sur l’île de Haïti. Par le passé, les sangs-froids s’attaquaient au peuple de Haïti pour se nourrir de leur sang et les tuer ensuite. Nul ne connaît de raison logique à cela, mais la tribu indigène vit alors une armée de loups se créer et il s’avéra qu’ils avaient la capacité de tuer les vampires. A dater de ce jour, la possibilité de prendre l’apparence d’un loup se transmit de père en fils, jusqu’au jour où plus aucun vampire n’osa s’approcher de Haïti. A ce moment là, les loups cessèrent d’exister, et la mutation devint inexistante. Nous étions au XIIè siècle. Au fur et à mesure que les années s’écoulèrent, les gens du peuple indigène finirent par croire à une légende, et les deux siècles qui suivirent furent tranquilles. Mais en 1492 le peuple n’eût pas à craindre les vampires, mais les hommes. C’est l’année où Christophe Colomb débarqua sur l’île, le 5 décembre. Lui et ses hommes exploitèrent l’île pour son or, et réduisirent nos ancêtres à l’esclavage. Mais certains réussirent à s’enfuir vers le nouveau monde. Ils prirent la mer, et la quelque vingtaine de survivant posa pied au Texas. Voilà comment nous sommes parvenus jusqu’ici.

Le père de Callie se racla la gorge et émit une pause, tandis que la demoiselle digérait ce que venait de lui dire son père. Elle avait des origines Haïtienne… Pourtant elle ne ressemblait en rien à une fille des îles… Il faut croire que la capacité d’être loup s’est transmit quand même. Elle observa les étoiles avant de formuler une autre question. Elle en avait des milliers en tête.

- Mais papa… Tu disais que la capacité de se métamorphoser avait cessé. Comment se fait-il que je puisse prendre l’apparence d’une louve ?

- J’ai dit aussi que la métamorphose avait cessé, au moment où les vampires avaient arrêtés de s’en prendre aux Haïtiens. C’est à dire lorsque les loups n’avaient plus de rôle à jouer. Mais au Texas, les vampires étaient, et sont encore présent. Le sang de loups coulait toujours dans les veines de nos ancêtres, et ils ont dut reprendre leur rôle de protecteur. Cependant, contrairement à Haïti, les vampires n’ont jamais cessé d’affluer ici, et l’honneur des hommes les a poussés à rester pour défendre l’humain des vampires. Voilà pourquoi maintenant tu peux te métamorphoser… Tu as un devoir, celui de protéger l’être humains des sangs-froids.

Callie déglutit, avant de poser encore une question. Son père ne cessait de parler d’hommes. Mais elle était une femme…

- Tu ne cesse de dire que c’était le rôle des hommes…

L’homme hocha la tête avant de poursuivre ses explications.

- Normalement c’est le rôle des hommes. Mais au fur et à mesure des années, les gens de la tribus devinrent plus rares. Ils n’étaient que peu de survivants après tout… Les gens se mélangèrent. Nos ancêtres direct par exemple, et à dater de ce jour, il n’y a plus que deux familles purement Haïtiennes… A force d’avoir de moins en moins de sang pure, il fallut bien que les femmes puissent se transformer. Et cela débuta avec Cara McConnor.

Callie écarquilla les yeux. Cara… Elle la connaissait de vue. C’était une de la bande des « Typés » qui ne cessaient de l’observer depuis l’an dernier, s’attendant à ce qu’elle se transforme en horrible monstre… En fait, leur petit groupe de quatre savaient que Callie finiraient par devenir louve.

- Mais… Cara n’a que deux ans de plus que moi… Il y a donc peu de femelles louves…

Son père hocha la tête.

- C’est étonnant en plus. Cara est une chef de meute hors paire. Même ses ancêtres n’ont pas dirigés la meute aussi bien qu’elle. Le fait qu’elle soit une femme la force peut-être à vouloir faire ses preuves. En tout cas, tu n’auras pas de souci à te faire avec elle.

Callie réfléchit à toute allure. Meute ? Chef ?

- Comment ça « Je n’aurais pas de souci à me faire avec elle » ? Je vais devoir prendre contact avec ces gens ?

- Callie tu dois comprendre que les loups fonctionnent par groupe. Vous agissez ensemble. Tu va devoir les rejoindre pour que vous puissez faire du travail de groupe.

- Et… Il y a un chef de meute ? Et c’est Cara ?

Son père hocha la tête, et la demoiselle contempla la lune en ayant un haut le cœur. La bande des typés étaient en réalité une meute de loups garous qui protégeait les humains des vampires. Sa meute… Et pourtant, elle n’en connaissait aucun véritablement. Alors que tous avaient grandi ensemble, dans le même quartier, et étaient amis depuis le berceau. Ils avaient toujours sût comment se comporter, et cela n’avait pas été difficile de subir l’autorité de Cara qui avait un tempérament de meneuse. Mais pour Callie se ne serait pas aussi facile. Elle était habituée à ne s’écouter qu’elle même, et elle devrait faire des efforts pour écouter quelqu’un d’autre. D’autant qu’elle ne connaissait aucun des quatres « Typés » directement. Et eux semblaient vraiment venir des îles… Avec leur peau noir, ou mat, et leur yeux presque aussi foncés que la nuit… Alors qu’elle même…

- Papa… Il doit y avoir une erreur, je ne peux pas faire partie de cette meute…

Son père haussa les sourcils et la regarda interloqué.

- Pourquoi dis-tu cela ?

- Mais regarde moi ! Je ne suis pas Haïtienne. J’ai la peau pâle, d’accord je bronze très facilement, mais même. J’ai les yeux bruns, et pas noir comme la nuit. Et je ne connais personne de cette « meute » ! Il y a une erreur forcément puisque tous ceux là se connaissent depuis le jardin d’enfant !

L’agacement commençait à se peindre sur ses traits. Une certaine panique envahissait Callie, et elle remarquait que se qui venait posséder son père, c’était le malaise. Il poussa un soupir avant de parler mal à l’aise.

- Callie… Tu es des leurs. Si tu n’en as pas l’apparence c’est parce que nos ancêtres directs se sont trop mélangés. Et si tu ne les connaît pas c’est entièrement ma faute…

Callie arqua ses sourcils délicats.

- Qu’est-ce que tu veux dire ?

Il poussa un soupir avant de prononcer quelques paroles de manière coupable.

- Il va bien falloir que tu l’apprennes… Je préfère autant que ce soit moi qui te la dise… Il émit une pause et se jeta à l’eau. Il y a une vingtaine d’année c’était mon tour. Je suis devenu loup comme toi… Sauf que j’ai rempli mon devoir assez mal…

- Qu’est-ce que tu as fait ?

- Les premières années tout c’est bien passé. Nous étions une petite meute, nous n’étions que trois, trois hommes bien sûr. Et nous remplissions notre mission comme il fallait sans manquer de nous amuser, jusqu’au jour où j’ai rencontré ta mère…

- Qu’est-ce que ça a changé ?

- Et bien… Ta mère n’était pas un amour banal. J’ai eu avec elle, la plus merveilleuse chose que je pouvais avoir. C’est un des éléments qu’apporte notre situation, on peut subir une imprégnation…

- Une… Quoi ?!

- C’est comme un coup de foudre… On rencontre l’âme sœur, la personne faite pour nous, et on le sait immédiatement… C’est ce qui s’est passé avec ta mère. Et dans ce cas là, on a le droit de dévoiler notre secret, car en temps normal bien entendu on doit rester silencieux à ce sujet. Il fit une énième pause et reprit. J’ai dont dit mon secret à ta mère, et au début tout a continué à bien se passer. Jusqu’au jour où nous avons eu une mission plus difficile que d’ordinaire. Ta mère l’a sût, et elle a voulu m’empêcher d’y aller. Par devoir pour le peuple j’ai refusé, et elle s’en est mêlé. Elle est resté près de moi pour tenter de me protéger, mais elle y a risqué sa vie. Sur son lit d’hôpital elle m’a dit que plus jamais elle ne se séparerait de moi, et refusant qu’elle risque sa vie à chaque fois j’ai décidé de renoncer à ma nature de loup. J’ai ainsi abandonné ma meute, et le peuple. Ta mère se sentait coupable et a voulu me faire changer d’avis mais j’étais intraitable. Elle était très courageuse, mais j’étais têtu comme une mule. Deux traits de caractère dont tu as hérité d’ailleurs… Il fit un clin d’œil à sa fille avant de conclure. Au final nous nous sommes donc éloignés de cette vie, et nous avons eu des années merveilleuse. Et puis tu es née, et ce jour là j’ai sût que tu devrait prendre le relais, et que j’avais été immonde de t’imposer mes choix difficiles. Ton intégration sera plus difficile, car certains des ancêtres m’en veulent de les avoir abandonné et ne veulent pas de toi au sein des protecteurs… Mais Cara a fermement dit qu’elle refusait qu’on te fasse subir des désagréments pour les choix que j’ai fait moi…

Il se tu, et resta ensuite silencieux. Callie également. Que pouvait-elle dire ? Elle était mi-humain, mi-louve, et sa meute se connaissait depuis toujours. Elle ne pouvait pas en dire autant à cause du passé de son père. Des choix qu’il avait fait dût à l’amour qu’il portait à sa mère. Au moins il y avait un point positif dans cette histoire. Mais maintenant Callie allait devoir subir les remarques désobligeantes des ancêtres… Si seulement elle avait pût s’y préparer plus tôt…

- Tu n’aurais jamais dû me cacher tout ça…

Elle se leva et son père acquiesça honteux. Callie quand à elle, se contenta de plonger de la falaise en se métamorphosant à nouveau en louve et d’atterrir au sol sur ses quatre pattes. Comme avait dit son père plus tôt, elle était courageuse et têtue. Et maintenant elle avait un avenir tracé dans une nouvelle meute. Toute sa vie était remise en cause. Dès demain elle irait à la rencontre de sa meute. Mais maintenant elle méritait de dormir. On apprend pas tous les jours qu’on est une louve. En tout cas, ses ancêtres directs s’étaient peut-être mélangés, mais Callie avait d’excellent réflexes de louves. Promise à un grand avenir ?

Rose,
Ca y est, c'est enfin arrivé. Notre fille est comme moi. Je ne sais pas trop ce qu'elle en pense, mais je sais qu'elle n'a pas peur, elle est trop courageuse pour cela... Elle sait maintenant à quoi elle doit s'attendre de la part des ancêtres à cause de mes choix... Je m'en veut de lui faire subir cela mais je ne peux rien changer. Si seulement on pourrait revenir de temps en temps en arrière, je ferais tout pour qu'elle n'ait pas à subir cela et que tu sois encore là... Peut-être notre Callie réparera les erreurs de son père...
Tu me manques.

Je t'aime, Nash.

19 Août 2003.

Une jeune fille franchi le portillon d’une petite maison. Elle n’a pas hésité une seule seconde lorsqu’elle s’est levé ce matin… Elle avait besoin de réponse, et bien plus encore… Il lui fallait rencontrer sa ‘meute’. Son père ne savait pas qu’elle était partie, mais qu’importe il s’en douterait, et puis elle commençait à prendre de l’autonomie. Sa nuit n’avait pas été très riche en sommeil, mais beaucoup en cogitation. Quelle question Callie allait donc poser à Cara ? Car bien sûr elle n’allait pas chez n’importe quel membre du clan, elle allait chez la ‘chef’ de meute en personne. Lorsqu’elle s’avança vers la porte d’entrée elle vit cette dernière s’ouvrir avant qu’elle-même ne l’atteigne. Une magnifique jeune femme apparut sur le seuil. C’était Cara, un sourire aux lèvres, une aura chaleureuse l’entourant. Un sourire blanc éclatant sur sa peau noire, et ses cheveux noirs coupés au carré encadrant son joli visage et faisant ressortir ses yeux foncés. Elle était vêtue d’une robe très légère, et d’un bikini au dessous. Elle transpirait tout comme Callie. Notre jeune louve subissait une chaleur étouffante depuis la veille, c’est pourquoi elle avait mit un mini short, ainsi qu’un simple débardeur. Absorbé dans la contemplation de Cara et la puissance qu’elle émanait du haut de son 1m87, Callie ne prit pas la peine de se présenter. Mais Cara n’en fut pas troublée puisqu’elle parla la première.

- Hey Callie ! Je t’attendais justement ! Viens entre.

Sa voix était douce et chaleureuse comme le laissait suggérer son apparence. Callie n’hésita pas une seconde, repensant à toutes les questions qui trottaient dans sa tête, elle suivit Cara qui la mena sur la terrasse à l’autre bout de la maison. Elle lui fit signe de s’installer dans le hamac et Callie s’exécuta, se comportant comme chez elle après que Cara lui eu conseillée, et cette dernière s’installa dans le second hamac. Un bref silence avant que la voix mûre de la black ne refasse surface sur une question non désintéressée.

- Alors, comment te sens-tu après les révélations de la veille ?

Callie regarda Cara se demandant à quoi elle faisait allusion précisément et se contenta d’hausser les épaules…

- Je n’ai pas vraiment mon mot à dire de toute manière, je suis devant le fait accompli…

Cara eu un sourire amusé avant de répondre hésitante.

- Tu pourrais toujours…

Voyant où elle voulait en venir Callie la coupa.

- Renier mes origines comme mon père ? Hors de questions. Ce n’est pas parce que lui a fait cela que je le ferais. Nos chemins seront différents.

Cara eu un sourire éclatant, comme si Callie venait de réussir un test et qu’elle était fière. Elle poussa un soupir d’aise avant d’interroger sa nouvelle venue du regard.

- J’imagine que tu as des questions…

Callie hocha la tête et se lança.

- Que vont dire les anciens quand ils vont me voir ? Ils ne veulent pas de moi n’est-ce pas ?

- Non Callie ce n’est pas ça… Tu devras juste faire tes preuves, ils sont sceptiques… C’est compréhensible d’une certaine façon lorsqu’on voit ce que le départ de ton père à causé…

Callie fronça les sourcils, est-ce que son père lui avait omis un détail ?

- Comment ça, ce que le départ de mon père a causé ?

Cara pinça ses lèvres mal à l’aise, comme si elle allait devoir dire quelque chose de désagréable.

- Nash ne t’as pas dit ?

Callie fit non de la tête et Cara poussa un soupir avant de s’expliquer.

- C’est désagréable à annoncer… Elle fit une pause avant de se jeter à l’eau. En fait, après le départ de ton père les problèmes sont arrivés, laissant les deux Loups-Garous restant s’occuper seuls des vampires qui menaçaient les environs. Il s’agissait de mon père, ainsi que du père de Noah. Le père de Noah en voulait à Nash et refusait de lui demander quelconque aide malgré l’insistance de mon père. Alors mon père et allé requérir les secours de Nash dans le dos de celui du père de Noah. Ce dernier l’a découvert et enragé est parti seul à l’attaque des vampires… Il y a trouvé la mort alors que Noah n’avait que 3 ans… Après quoi mon père s’est retrouvé tout seul, et il a préféré la prudence, en m’élevant sans s’élever contre les missions difficiles dans le but de pouvoir enseigner à ceux qui prendraient la relève ce qu’il faut savoir…

Callie resta silencieuse réfléchissant à toute vitesse…

- En fait on considère mon père comme responsable de la mort du père de Noah ? Qui est Noah ?

- D’une certaine façon c’est ça Callie… Quand à Noah, c’est un des membres de notre meute… En fait ce sera sûrement avec lui que tu auras le plus de difficulté à t’intégrer, mais ne t’inquiète pas, je serais là pour le calmer…

Callie fronça ses sourcils.

- Tu veux dire qu’il me déteste parce que il considère que mon père est responsable de la mort de son propre père ?

Cara hocha la tête, l’air coupable. Callie se contenta de soupirer nerveusement en lâchant un « Génial, ‘manquait plus que ça ! ». Et voilà que notre demoiselle subissait un de ses sauts d’humeur. La jeune black n’eût pas le temps de dire quoique ce soit que la sonnerie retentissait. Cara s’excusa et alla ouvrir. Elle revint quelques instants après accompagné d’un jeune homme qui semblait avoir plus de vingt alors qu’en vérité il en avait 17. C’était Devan. Callie le connaissait de vue pour être membre des typés, et être le plus souvent avec Cara. Il était métisse, et avait des yeux marrons tirant vers le noir. Il lui adressait un sourire. Au moins un qui ne la détestait pas… Elle lui rendit un sourire furtif trop agacée par ce qu’elle venait d’apprendre pour être trop cordiale. Cara fit les présentations bien qu’ils sachent tous deux à qui ils avaient à faire. Devan prit place dans un fauteuil en faisant comme chez lui, décidément la maisonnette de Cara semblait être le point de repère de tout le monde. Il allongea ses jambes immenses sur une table basse. Lui aussi devait être proche des deux mètres. Callie fronça les sourcils en demandant.

- Comment se fait-il que je sois la plus petite d’entre vous ?

Effectivement Callie mesurait dans les 1m75 pas moins mais pas beaucoup plus, tandis que tous les autres frôlaient les 2 mètres. Devan lâcha un rire léger et répondit d’une voix rauque qu’elle avait l’impression d’avoir déjà entendu.

- Pour commencer tu es une fille… Et puis… Tes ancêtres se sont sacrément mélangés, nous on a gardés notre sang de géant.

Callie eu un sourire… Elle était une jeune fille qui mettait du temps à s’attacher aux gens, mais Devan semblait être le genre de personne qu’elle appréciait. Cara sourit également et ajouta.

- Personnellement je préférerais avoir ta taille. Mais bon, tu as hérité de tous les autres détails à ce que je vois. Sauf la couleur de peau.

Un énième sourire tandis que Callie posait une énième question.

- Tous les autres détails ?

Cara voulut répondre, mais Devan fut plus rapide.

- Notre peau est brûlante, et nous avons une cicatrisation instantanée… Des trucs de Loups… Et puis bien sûr sous notre apparence animale nous pouvons communiquer par la pensée… Tout révélée au grand jour. Pratique mais gênant dans certaines situations, n’est-ce pas Cara ?

Il lui fit un clin d’œil moqueur et Callie se dit qu’il s’agissait d’une vieille plaisanterie… Elle fronça les sourcils à nouveau se remémorant la voix qui était entrée dans sa tête la veille, et fit le lien avec la voix de Devan.

- C’est toi qui m’a annoncé que mon père arrivait hier soir ?

Il hocha la tête en un sourire et à cet instant la porté d’entrée claqua. Une voix puissante traversa la maison pour parvenir jusqu’à la terrasse.

- Cara ! On est venu te chercher pour aller au repas de ton père ce soir.

Un autre jeune homme arriva. Il s’arrêta à l’embrasure de la porte et Callie pût le détailler. C’était Jordan vu son timbre foncé sans pour autant être noir ni métisse, et ses traits séduisant. Le 3eme membre de la meute, et le meilleur ami de Noah à son souvenir. Jordan remarqua Devan et s’exclama.

- Ah tu es là ! Parfait on voulait la meute au complet pour ce repas. Remarquant Callie il grinça des dents et prononça à mi-voix. Ho Callie est là aussi…

La concerné haussa un sourcil en constatant qu’elle avait autant d’ennemis que d’alliés, et se contenta de demander d’une voix ferme en toisant Jordan.

- Un problème ?

Jordan n’a pas l’occasion de répondre que Noah arrive et répond déjà à sa place d’une voix dure et ferme.

- Oui.

Callie hausse ses sourcils. Elle désire répliquer à cette attaque mais Cara la devance.

- Ho Noah tu nous emmerdes, la ferme !

Devan éclate de rire, tandis que Noah fusille Cara du regard. Callie quand à elle, laisse échapper un sourire, bien qu’elle aurait préférer se charger de cela toute seule. Jordan s’adresse ensuite à Cara.

- Bon on y va, on nous attends.

Cara acquiesce et se lève, puis se retournant vers Callie elle lui sourit avant de lui demander.

- Tu viens Callie ? Ils veulent la meute au complet.


Rose,
Callie est allé voir sa meute. Je redoute l’état dans lequel elle reviendra, mais notre fille est forte. Elle ne se laissera pas faire par ceux qui vont la persécuter… Je me demande juste quels vont être nos rapports à présent. J’espère que comme toi elle ne me tiendra pas responsable de la mort du père de Noah.
J’aurais tellement besoin de toi en ce moment.
Tu me manques.

Je t’aime, Nash.

9 Septembre 2003.

Une jeune femme finit son bol de céréales en soupirant, ne faisant pas attention à son père qui lit tranquillement le journal. Ce dernier lève les yeux vers sa fille se demandant ce qui l’irrite dès le matin, mais ne pose pas de question, il connaît sa fille, et sait qu’elle pourrait vite devenir une vraie furie. Il reporte donc son attention sur l’article qu’il est entrain de lire, et la demoiselle se lève de table. Elle s’occupe de débarrasser son bol, et monte dans sa chambre. Une fois là haut elle se jette sur le lit en un énième soupir. Quelle est donc la raison d’un tel agacement si tôt la matin ? Pour commencer, des nuits agités depuis trois semaines maintenant pour la jeune brune. Un manque de sommeil donc… Mais surtout l’idée de mettre un terme à sa relation amoureuse… Ce genre de chose ne nous fait jamais sourire. Notre jeune demoiselle n’a même pas vraiment envie d’arrêter de voir Dante, cela fait un an et demi qu’ils sont ensemble maintenant et rien ne la torturerai plus. Bien sûr la petite Callie a toujours gardé son indépendance mais elle ne peut nier les sentiments qui l’attachent à Dante. D’autant que si elle veut prononcer la séparation c’est uniquement à cause de ce qu’elle est. Une louve… Aucune relation de couple ne peut évoluer correctement si un des deux conjoints est une créature de films d’horreurs et qu’elle n’a même pas le droit de le dire à l’autre… La preuve est là, au sein de leur meute. Aucun n’est en couple, sauf Cara qui a bénéficiée d’une situation particulière… Son copain actuel l’a vu se métamorphoser sous ses yeux, donc leur secret n’est pas un obstacle, mais même sans mensonge leur relation est difficile à entretenir. Quoique ça ne peut pas être plus difficile que le couple Callie/Dante qui en ce moment ne fait que se crêper le chignon. Normal, Dante trouve Callie si bizarre… A cette pensée notre jolie brune retint un gémissement et enfonce sa tête dans son oreiller. Elle reste là un instant, bercée de lumière par les rayons du soleil qui traversent le volet. C’est apaisant, et elle a enfin l’impression qu’elle aura la force de rompre… A ce moment précis Callie est interrompue dans ses pensées par un vibreur qui la fait sursauter. Elle se redresse et cherche son portable des yeux. Malheureusement sa chambre est tellement en fouilli qu’elle ne le trouve pas. Elle pousse un soupir et cherche dans la poche de ses short et jeans qui se trouvent au sol. Complètement précipitée elle finit par le trouver et en remarquant le numéro elle pousse un énième soupir. Enzo. Bordel, il est obligé de m’harceler. Comme si elle n’était pas déjà assez énervée ! Il ne cesse de l’appeler depuis trois semaines, mais Callie a refusé de répondre à chaque fois. Aujourd’hui elle n’est pas aussi calme. Elle se saisie de son portable, décroche et lui adresse d’une voix agacé.

- T’as bientôt finis de me harceler ?!

Ceci fait elle raccroche, ne laissant pas au jeune homme le temps de répondre. Peut-être ceci le calmera. A ce moment elle aperçoit l’heure sur son portable et se dit qu’elle ferait bien de se préparer. Elle file à la douche, en ressort quelques minutes plus tard, et retourne dans sa chambre pour se saisir d’une simple robe. Elle a tellement chaud ces temps ci… Elle cherche des yeux sont sac à main dans son bordel, et est à nouveau stoppé par le vibreur de son portable. Agacé elle regarde, et son idée de l’appeleur était exacte, Enzo, encore ! Elle soupire encore une fois et se dit qu’elle devrait lui laisser le temps de s’excuser avant de ne plus jamais lui parler.

- Quoi ?!

Un simple mot prononcé par Callie à son attention qui exprime tout son dégoût. Enzo pourtant ne se laisse pas déstabiliser, il semble soulagé qu’elle ai enfin répondu.

- Ha Callie, enfin ! Ecoute je voulais m’excuser pour l’autre soir…

- Si ça peut te faire plaisir… Mais ça ne change rien.

- Ho Callie s’il te plaît… Avoue qu’en plus tu n’étais pas totalement déçue.
Outrée Callie émet un bruitage moqueur.

- Pardon ?! Non seulement tu tente de tromper Halie avec moi, et ensuite tu n’en éprouve aucun remord tellement tu te sens fier d’avoir eu un quelconque effet sur moi ? Si j’étais toi je me remettrais en question, c’est jamais flatteur d’être en manque de sexe !

Peut-être y avait-elle été un peu fort, mais il l’avait mérité. Pourtant il ne mit pas longtemps à répondre, sans sembler trop énervé. C’était tout Enzo ça, il prenait tout et n’importe quoi à la légère, insouciant comme si rien n’était grave.

- Ecoute Callie, j’ai toujours des sentiments pour toi…

- C’est ce que j’avais cru comprendre. Répondit-elle d’une voix sèche.

- Alors…

- Alors quoi ?

- On pourrait passer du temps ensemble, se voir, je suis sûre que tu en as aussi envie…

Callie soupira, décidément il ne comprenait rien. Ce n’est pas parce qu’elle lui avait rendu son baiser qu’elle avait un tant soit peu de sentiments pour lui.

- Tu vois Enzo, je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Et puis je n’ai plus tellement envie de passer du temps avec un mec égocentrique comme toi.

- Callie essaie de comprendre… Halie ne veut toujours pas qu’on couche ensemble, et quand je te vois ben…

Callie eu un rire jaune.

- Pardon ? Alors tant que ta petite amie ne s’offre pas à toi sur un plateau d’argent tu vas voir ailleurs ? T’es qu’un pauvre mec, Enzo, je veux plus te voir. Trouve toi une autre pute, et ne rappelle plus !

Ceci dit elle raccrocha. Après cela elle espérait bien que Enzo ne rappellerait plus. Elle venait de couper définitivement les ponts avec lui, et à son étonnement elle en était soulagée. Ce n’était qu’un sale mec. De toute façon, tant mieux pour lui qu’elle décide de ne plus le voir, car vu son état actuel elle pourrait n’en faire qu’une bouchée… Elle tremblait de rage et dû se souvenir de se calmer pour ne pas exploser. Elle aperçut alors son sac à main, et mit son portable à l’intérieur, avant de passer la porte de sa chambre. Maintenant elle aurait à faire à Dante…

Quelques instants plus tard…

Un jeune couple est installé sur un banc en silence. Observant le paysage ensoleillé. La demoiselle semble absorbée dans ses pensées pendant qu’elle tripote son pendentif offert il y a quelques mois par le garçon qui fait battre son cœur. Le concerné remarque bien que sa petite amie est perturbée, et tente d’être patient, attendant qu’elle parle, mais il finit par perdre patience.

- Callie qu’est-ce qui se passe ? En ce moment tu es… Bizarre.

La jolie brune reste silencieuse tentant de retarder de plus en plus le moment qu’elle redoute tant, mais le regard insistant de son compagnon l’oblige à parler.

- Ecoute Dante je crois qu’il faudrait qu’on arrête…

- Quoi ? Cette discussion ? Nos disputes ? Si c’est ce que tu demandes j’en suis le premier d’accord.

Callie se mort la lèvre inférieur réalisant qu’elle ne pourra pas y aller avec des pincettes aussi douces qu’elle le désirait. Elle prend son inspiration et regarde Dante dans les yeux.

- Tu ne comprend pas… Il faudrait qu’on arrête de se voir…

Les yeux marrons de Callie s’agrandissent de douleur tandis qu’elle fuit le regard de son petit ami. Ce dernier comprend alors le sens de ses paroles.

- Pardon ? Tu veux qu’on se sépare ?

Callie hoche alors la tête et Dante se voit complètement désarmé.

- Je peux savoir pourquoi ? Comme Callie ne répond pas, le jeune homme s’emporte. Si déjà tu veux me quitter j’ai droit à une raison correcte. Je le mérite bien.

- Dante s’il te plaît… Ne rends pas les choses encore plus pénibles qu’elles ne le sont…

La voix de Callie résonne comme un supplice. Mais le garçon n’en devient pas plus calme pour autant.

- Callie j’ai droit à une réponse. Silence. J’insiste, Callie…

La demoiselle soupire et regarde une nouvelle fois son petit ami dans les yeux.

- C’est mieux pour nous deux voilà tout. Un deuxième silence règne sur leur conversation et Callie se décide à se lever en marmonnant un mot faible et triste. Désolée…

La jeune femme s’éloigne en quelques pas et la voix du garçon qu’elle aime résonne dans le parc. Elle est dure et les paroles foudroient Callie sur place.

- Tu sais… Dès qu’on s’est mit ensemble j’ai sût que ton indépendance finirait par s’interposer entre nous. J’aurais tant aimé me tromper…

La jolie brune s’était immobilisé et son cœur battait à tout rompre. Si seulement elle pouvait expliquer à Dante qu’elle ne le quittait pas pour cela. Qu’elle n’avait pas peur d’un avenir et d’une relation sérieuse avec lui… Si seulement il avait le droit de savoir qu’elle le quittait parce qu’elle était dangereuse et qu’il ne pouvait vivre avec une louve… Elle pinça ses lèvres, et une larme roula le long de sa joue, puis redressant la tête elle quitta le parc, Dante et tout l’avenir qu’elle avait imaginé avec lui.
Qui sait tout ce qu’on pouvait perdre pour ce qu’on était véritablement.


Rose,
Maintenant que Callie est devenue membre de la meute je vois la vie qu’elle s’est construite se détruire petit à petit. Elle perd les gens qui lui étaient chers à cause d’un secret trop lourd pour une jeune fille de 15ans. Mais elle se montre plus forte encore que je ne le penserais. Si seulement elle avait eu le choix…
On aurait tant besoin de toi.
Je t’aime, Nash.

20 Octobre 2004.

- Puisque je te dis que je n’ai pas envie de le voir!

Un soupir s’échappe de la bouche d’une jeune demoiselle à la peau bronzé sur laquelle étincelle plusieurs gouttes de sueur. Dans son exaspération la jeune femme ouvre la fenêtre de sa chambre brutalement ce qui provoque un bruit sourd dût au fait que la pièce est vide. En effet l’adolescente déménage. C’est le jour de ses 16 ans, et elle a enfin eu l’accord de son père pour emménager chez Cara. Sa chef de meute, et une de ses amies les plus proche. Il ne s’agit pas d’un caprice venant de la part de la jeune fille. Un an a passé depuis que la demoiselle a prit connaissance de sa nature, et cette année s’est faite autour de sa nouvelle vie. Mais jongler entre deux vie et deux personnalités différente était de trop pour la jeune fille. Il est temps pour elle de passer à son état de louve à plein temps. Même si elle s’entend encore mal avec Jordan et Noah, sa place dans la meute est définitive, et avec d’autres types de personnes elle ne se sent pas à sa place. C’est aussi une des raisons de son exaspération du moment. Mais sans broncher elle écoute la remarque de sa sois-disant meilleure amie qu’elle a au téléphone en ce moment même.

- Ecoute Callie... C’est ton anniversaire, on pourrait tous les trois se retrouver comme au bon vieux temps. Je sais qu’on s’est perdu de vue depuis un moment mais... S’il te plaît. Pour ton anniversaire...

Callie poussa un soupir. Non, elle ne se sentait pas bien avec des gens différents d’elle même. Et puis, elle n’avait pas revu Enzo depuis cette fameuse soirée, donc Halie très peu également. Cette dernière ne savait bien sûr rien de ce qui s’était passé entre eux et Callie avait toujours culpabilisée sur son silence. Même si toutes les deux partagaient moins leurs vies que par le passé, Halie méritait un petit ami plus fidèle qu’Enzo. Ce qui était d’ailleurs une des raisons de leurs nombreuses séparations qui finissaient toujours par aboutir à un pardon. Callie après avoir réfléchit aux paroles de Halie finit par répondre.

- Comme tu dis c’est mon anniversaire, et je n’ai pas la moindre envie de faire quelque chose que je ne veux pas. Autrement dit on ne se verra pas. Je ne veux pas voir Enzo, toute l’année passé sans lui était un réel bonheur. Faites une soirée en mon honneur je vous en prie, mais ce sera sans moi. J’ai un déménagement à préparer.

Elle aurait aimé raccrocher, mais Halie la devança en s’écriant.

- Ca ne m’étonne pas que tu perdes tes meilleurs amis de vu si tu ne fais pas le moindre effort pour les garder.

- Pardon ?

- Tu sais très bien ce que je veux dire Callie. L’an dernier tu n’as pas accepté de me voir dès que j’étais avec Enzo, il ne faut pas s’étonner si on ne s’est pas vu, c’est mon petit ami. En plus de ça, je n’ai sût que 4 mois et demi après que tu n’étais plus avec Dante et ça uniquement parce que c’est lui qui me l’avait dit lors d’une rencontre hasardeuse en ville. De plus, tu n’as jamais voulu me présenter tes nouveaux amis... C’est salopards qui t’ont transformés. Il y a encore un peu plus d’un an tu te plaignais de me perdre de vue, et là tu n’as pas fait le moindre effort.

Callie déglutit... C’était vrai qu’elle n’avait pas fait un seul effort, préférant la facilité... Et elle prit encore une fois la facilité en rétorquant sur un autre sujet.

- Ce ne sont pas des salopards comme tu dis. Avec eux je me sens bien, et je peux être moi-même...

- Parce qu’avec moi tu ne pouvais pas ? Avec Enzo non plus ? Callie arrête un peu! On se connais depuis la maternelle. Tu as oublié tous nos souvenirs ? Toutes les après-midi à la mer, tous les repas chez toi, les campings sur la falaises à regarder le coucher de soleil... ? On a tellement de souvenirs. Et juste parce que tu estimes avoir trouvé mieux tu nous tourne le dos.

Callie sentit les larmes lui venir aux yeux en se remémorant tous leurs souvenirs, et ne sût comment réagir.

- C’est plus compliqué que ça Halie...

- Non c’est très simple au contraire. Tu n’es devenu qu’une sale égoïste qui tout d’un coup n’as plus cherché à me voir et sans raison s’est mise à détester Enzo...

Callie la coupa d’un ton sec.

- Ha non Halie! Pour Enzo c’est différent il a voulu...

Dans sa lancée pour défendre son honneur la demoiselle se stoppa net, provoquant la curiosité d’Halie.

- Il a voulu quoi?

- Rien

- Callie ?

- Rien je te dit. Tu as raison, le temps de notre amitié est terminé... Les choses ont changés. Tant de choses pourrait se mettre entre nous si on restait amies... je suis désolé.

- Pas autant que moi...

Ce furent les dernières paroles que Callie entendit avant que son ancienne meilleure amie ne raccroche. La jeune femme sentie une larme rouler le long de sa joue, et elle déglutit avec difficulté. Soudainement malgré la température de son corps, elle eu une sensation de froid qui la démangea dans tout le corps. Elle se précipita sur la fenêtre et la claqua. Elle aurait aimé se jeter sur son lit, mais il n’y en avait plus. Il n’y avait plus rien. Plus rien de son ancienne vie, il ne restait que les souvenirs, et des larmes à verser en y repensant. Callie se saisie de ses deux valises et descendit l’escalier sans difficulté, hormis les larmes qui inondaient son visage et lui bouchaient la vue. Elle allait de l’avant, pour être ce qu’elle était mais au prix d'une ancienne vie.

Rose,
Ca y est, Callie est partie... Elle a 16 ans aujourd’hui, et a donc la possibilité de vivre ailleurs... Elle a rejoint sa meute. Maintenant un an qu’elle vit comme j’ai vécue, et aujourd’hui tout s’est amplifiée. Sa nouvelle vie commence, et tout son passé n’en fais plus partie. Je crains même qu’elle ne finisse par me tourner le dos.

Je t’aime.
Nash.

8 Février 2006.

Une mélodie se joue sous le regard pétillant d’un jeune homme. La demoiselle qui tient sa guitare en main et qui laisse ses doigts glisser sur les cordes au son de « Stand by me » a un sourire aux lèvres. Aujourd’hui est un jour si simple. Aucun sens à l’alerte. C’est simplement un jour où la petite meute prend des vacances. Les Haïtiens sont tous occupés. Que ce soit Cara qui soit en week-end avec son petit ami, Noah qui est allé à l’autre bout du pays pour voir de la famille, ou Jordan qui fait une longue sieste dans sa petite maison de campagne à 2heures d’ici… Tous ont décidés de se couper de leur univers si spécial. Il n’y a que Callie et Devan qui n’ont pas trouvé nécessaire de lever le camp. Certes ils ont besoin d’un petit week-end de repos, mais ils ne ressentent pas l’obligation de quitter les lieux, ni de se séparer l’un de l’autre. En un peu plus de deux ans, les deux plus jeunes de la meutes sont devenus inséparables. Callie considère Devan comme son meilleur ami. Elle sait qu’elle peut tout lui dire, et elle adore chez lui, le fait qu’il évite de lire dans ses pensées. Par conséquent elle s’efforce de faire la même chose, mais ce n’est jamais facile. Il était idéal alors d’être sous leur forme humaine, comme aujourd’hui, cela rendait leur relation encore plus agréable, plus ‘normale’.
L’après-midi s’écoula tranquillement, mélangeant des rires grave et plus gracieux, des bavardages, et des mélodies particulières, qui reflétaient l’état de leur amitié. Sous l’occupation, Callie ni Devan n’avait entendu le vibreur de leur portable, ce qui expliqua pourquoi la personne éprouvant le besoin de les contacter sonna à la porte de la maison de Cara et Callie. Les deux jeunes gens se regardèrent étonnés, et Callie se leva allant ouvrir. Un air dubitatif sur le visage, ses sourcils délicats froncés, elle observa Jordan qui du haut de ses 2 mètres lui adressa son regard arrogant habituel. D’un ton sans courtoisie la jolie brune le questionna.

- Qu’est-ce que tu veux ? Tu te sens seul ?

Sans attendre qu’elle l’invite à entrer, il pénétra dans la pièce et se rendit sur la terrasse où était Devan, suivit de Callie. Il répondit d’une voix sèche sans la regarder.

- Si ce n’était que ça… C’était trop beau pour être vrai, un week-end entier sans te voir.

Devan retenait un sourire comme à chaque fois que les deux jeunes gens se retrouvaient face à face. La situation l’amusait toujours. Les deux ne pouvant se supporter. C’était certainement les deux de la meute qui s’entendait le moins. Autant avec Noah, c’était plus simple, Callie et lui s’ignorait évitant simplement de s’adresser la parole. Mais dès qu’il y avait Jordan en jeu, c’était terminé… Par habitude, Callie se contenta d’hausser les épaules à sa remarque, et elle le questionna une nouvelle fois.

- Tu peux cesser un peu de te plaindre, on s’en fiche tous que tu sois de mauvaise humeur, alors dit nous simplement ce qui se passe, comme ça on sera débarrassé chacun l’un de l’autre et tout sera parfait.

Cédant à sa requête, Jordan s’expliqua.

- On ne sera pas libre avant un moment… Cara m’a téléphoné tout à l’heure… Il y aurait une petite invasion des lieux. Un nouveau vampire dans les parages, possédant des idées déjantés pour disposer de la plus grande ville… On a pour ordre d’aller l’observer, comme ça lorsque la meute sera à nouveau au complet on pourra établir un plan d’attaque et d’élimination.

Cette fois ci c’est Devan qui répondit, d’une voix empreinte d’agacement.

- Quoi ? C’est une blague ? C’est notre week-end de repos…

D’une voix ironique Jordan répondit.

- Sauver le monde n’attend pas. Et puis ne t’inquiète pas tu n’es pas de la partie, Cara a demandé à ce que tu restes sur place au cas où elle serait de retour plus tôt. Se tournant vers Callie un sourire amusé aux lèvres il poursuivit. A nous deux.

Callie leva les yeux au ciel, se contentant d’ôter sa robe se retrouvant en lingerie devant ses partenaires, et elle balança son morceau de tissu dans la figure de Jordan lui lançant une remarque cinglante.

- Au lieu de jacasser prépare toi, ou je me ferais un plaisir de partir sans toi !

Aussi tôt dit, Callie quitta la pièce, et se déshabilla complètement avant de procéder à sa mutation. Elle n’attendit pas que Jordan se métamorphose aussi, elle se dirigea déjà vers l’abondance de la nature. Vu le rythme qu’elle adoptait il l’avait rattrapé en moins de deux. La frustration qui démangeait l’esprit de Callie fut ressentie par le loup qui l’accompagnait et il lui adressa directement son avis.

- Si tu crois que ça me fait plaisir d’avoir à te supporter plus que d’habitude.

Au lieu de lui répondre, Callie accéléra sa course, pénétrant plus profondément dans la forêt. Il allait avoir plus de mal à la rattraper vu son rythme, mais elle n’était pas encore à son maximum… Callie était la plus rapide de la meute. Tout le monde avait son point fort. Cara son ingéniosité, Devan son ouïe et sa vue plus poussé encore qu’eux-même, Noah sa taille imposante et inquiétante qu’il provoquait à tous leurs ennemis, et Jordan sa puissance, il était sans hésiter le plus puissant de tous. C’est pourquoi Callie évitait toujours de trop le provoquer malgré son habitude. Elle se souvenait de plusieurs résultats d’une bagarre trop poussé avec Jordan, ce n’était jamais beau à voir… Pourtant il était trop difficile de ne pas l’énerver. Rien qu’à cet instant précis, le grincheux de la troupe s’emportait car selon lui elle tentait de le laisser à l’écart. Face à cette idée stupide, Callie ne pût retenir un aboiement joyeux et amusé, quel imbécile. Elle ralentie la course de manière à ce qu’il la rejoigne. Le reste de la marche se fit en silence, laissant la nuit s’installer. Ils étaient loin de leurs quartier, lorsqu’ils sentirent enfin la trace du vampire fauteur de troubles. Il leur fallut un peu plus de temps pour s’approcher de lui, et un moment ils restèrent en silence à quelques mètres de lui, l’observant. C’était certainement un des vampires les plus inquiétants que notre femelle n’avait jamais vu. Il ressemblait à un géant, terriblement grand, d’une carrure d’ourse… Ses yeux était d’un rouge perçant, comme injectés de sang, ses dents plus longues et tranchantes que la normale. Son odeur était pétrifiante, glaciale, trop sucré. Il était loin d’être rassurant, il avait une aura terrifiante, à geler sur place. Il devait être l’équivalant de Noah… Les poils de Callie se hérissèrent, pour la première fois depuis qu’elle était une louve, elle était inquiète. Il faisait quelque chose de louche, un je ne sais quoi particulier. On aurait dit qu’en massacrant des tonnes et des tonnes d’arbres il était parvenu à créer une clairière un peu plus loin. Comme si, il avait l’intention de faire camper une armée ici. Son but était fou, il fallait l’éliminer. Et vite, pourtant Callie savait très bien que seuls Jordan et elle ne parviendrait jamais à bout d’un tel colosse. Elle perçut les réactions de Jordan et fronça les sourcils, il désirait rentrer, faire comme le plan d’origine, établir un moyen d’empêcher ses actes. Mais en aucun cas Callie se permettrait de le laisser s’échapper, et faire la moindre victime. Si déjà elle l’avait sous les yeux, elle ferait tout pour qu’elle puisse l’avoir à l’œil. Jordan percevant ses pensées grogna de mécontentement. Il voulait qu’ils retournent chez eux et qu’ils fassent leur rapport à Cara. Seulement son bruit alerta le vampire qui s’échappa dans la direction opposé. Notre jeune louve lança un regard noir à Jordan avant de se lancer à la poursuite de l’ennemi folle de rage, poussée encore plus dans son élan qu’en temps normal. Son compagnon tenta de la suivre en la raisonnant.

« Callie arrête, ça ne sert à rien de le suivre maintenant ! »
« Je n’ai pas l’intention de laisser cette crapule s’échapper ! Mais si tu as peur je t’en pris retourne à la maison, je me ferais un plaisir de continuer sans toi ! »

Puis sans attendre sa réponse, elle accéléra encore le rythme à la poursuite du sang-froid. Empêchant ainsi Jordan de la rattraper tant elle était rapide. Elle ne laisserait pas ce monstre lui filer entre les doigts. Elle avait pour mission de sauver l’espèce humaine des buveur de sang, et elle donnerait sa vie pour accomplir sa mission.

15 Avril 2007.

Une masse énorme se met à détaler en direction d’un monstre encore plus impressionnant. Trois autres créatures similaires sur leurs talons. Le loup qui se trouvait en tête adressait un rire moqueur à l’animal qui le suivait de près. La concernée émit un grognement sourd. On sait tous que lorsqu’une meute est sous cette apparence, leurs pensées et ressentis se communiquent, leurs esprits se mélange. Cependant, à l’heure actuelle, l’inquiétude des trois loups à la traîne, ainsi que l’amusement provocateur de 1er n’était rien en comparaison de la rage qui habitait le plus jeune louve, qui était sur le point de rattraper le premier, Jordan. Cette fois ci il était allé trop loin. Elle n’en pouvait plus de lui, de ses sarcasmes, du fait qu’il viole son intimité, notamment ses relations avec Dante… Callie avait vécu ses séparations suffisamment mal sans que Jordan n’ai à remuer le couteau dans la plaie d’une manière plus qu’offensante. Bien qu’elle ai été blessé de ses paroles, son sentiment dominant était la haine en cet instant, c’est pourquoi elle n’avait pas réfléchie longtemps au conséquence qu’il y aurait une fois qu’elle aurait mit Jordan sur un lit d’hôpital. Voilà bientôt quatre ans qu’elle était obligé de le supporter et elle ne se priverait pas de le réduire en pièce, bien que vu sa puissance cela allait se présenter autrement. Enfin peu importe. La louve assez proche de son adversaire à présent se jeta sur lui, bien qu’il s’y était préparé. Elle eu le loisir de lui planter ses crocs dans ses pattes, ainsi que de lui griffer le visage autant que possible, elle voulait qu’il ai une leçon. Cependant elle fut déçue de ne pas avoir l’avantage bien longtemps, elle fût vite retournée, à terre, subissant le grognement mécontent de cet imbécile de loup. Elle lui répondit en montrant les dents, un grondement sourd s’échappant de sa gorge. Bien qu’elle n’aimait pas la lueur qui régnait dans les yeux de son adversaire elle fut surprise de ressentir un sentiment de peur, se demandant si elle ressentait une quelconque once d’inquiétude, jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’en vérité, c’était de Devan qu’émanait la peur. Entendant tout l’échange Jordan se permit une autre de ses remarques désobligeantes.

« Tu ne savais pas Callie ? Tu as encore un prétendant… »

La jeune louve écarquilla les yeux et croisa le regard de son compagnon, ses yeux empreints de surprise, le concerné se contenta de baisser le regard vers le sol, honteux. Callie ne pût cacher ses pensées trop longtemps en se disant qu’elle n’aurait jamais voulu entendre cela, ce qui ne put que blesser un peu plus Devan. Comment donc n’avait-elle pu s’en rendre compte ? Au lieu de pouvoir se répondre à elle même, Jordan le fit en entendant ses pensées.

« Il te les as cachés ma chère. Sachant très bien que tu le repousserais. C’est ce que tu fais de mieux, trahir les gens qui t’aiment, comme ton propre père ! »

C’en était trop, Callie bondit de fureur et renversa Jordan d’un coup de pattes, avant de plonger sur lui une énième fois. Il méritait qu’on lui fasse mal ! Elle ne prit aucune douceur, saisissant son oreille entre ses dents, elle finit par lui arracher, tant pis elle repousserait. Les griffes de notre louve s’appuyant sur le buste de son adversaire tandis qu’elle plantait ses griffes dedans, elle le mordait où elle pouvait, le griffant jusqu’au sang. Tant sa rage l’habitait elle aurait pu ne jamais s’arrêter, cependant qu’un ordre de l’Alpha résonnait dans sa tête.

« STOP ! On arrête la bagarre. »

Obligée de suivre les ordres Callie s’immobilisa, et Jordan se leva légèrement fébrile. Il parvenait néanmoins à afficher un sourire goguenard sur son visage. Notre femelle crût qu’elle allait l’étrangler. Elle sentit une remarque arriver, mais elle stoppa son adversaire dans son élan.

« Tu sais quoi ? Joue tout seul ! J’en ai assez que tu t’amuses à tout briser en moi ! »

Puis sans attendre la moindre réponse, Callie s’élança vers sa maison avant de se transformer, et de se vêtir d’une de ses simples robes de printemps. Elle poussa un soupir, même si il l’énervait au plus au point, le pire résultat était celui-là : il la faisait souffrir. Remettant en cause la loyauté et les choix de son père, l’amour que lui et sa mère se portait, et les choix propres de Callie elle-même. Elle reteint une larme, et sortie de sa maison, en direction vers le cimetière de sa mère. Peut-être le seul endroit où elle pourrait se sentir bien à cet instant précis…


Quelques instants plus tard…

Une jolie brune est assise sur la tombe de sa mère, fredonnant une chanson. Cela doit faire bien trois heures qu’elle est là. Les humeurs se sont précédés les unes aux autres, passant des larmes, à l’agacement, à la réflexion, et maintenant à un apaisement mêlé à la frustration. Sans oublier que la blessure des mots prononcés par Jordan un peut plus tôt est encore vive. Sans s’en préoccuper, notre jeune demoiselle entend le bruit atroce du vieux portillon du cimetière s’ouvrir. Elle ne se retourne pas, ne faisant pas attention de qui il s’agissait. C’est en entendant la voix qu’elle est interloquée.

- Je savais que je pourrais te trouver là…

Incrédule, Callie se retournant, les yeux gros comme des billes, avant de se ressaisir et de lancer d’une voix sèche.

- Qu’est-ce que tu fais là Jordan ?

- Aussi étonnant que cela puisse paraître, je viens m’excuser… Je suis conscient de t’avoir dit des choses vraiment blessantes en plus de m’être mêlé de ce qui ne me regarde pas…

Callie resta un instant la bouche entrouverte de stupeur à observer ce jeune homme de 21 ans, ce salopart qui pour une fois faisait preuve d’humanité. Puis elle se mit à être sceptique, avant de sourire mesquine.

- Merveilleux ton numéro. Maintenant tu peux retourner chez Cara et lui dire que t’as obéit aux ordres. Ne t’inquiète pas je n’en tiendrait pas rigueur lorsque je devrais élire la personne la plus inhumaine de mon entourage.

Cela dit, Callie lui tourna le dos, invitant Jordan à partir. Sauf qu’il n’en fit rien.

- Je suis la de mon plein grès Callie… Je tiens vraiment à me faire pardonner pour toutes les horreurs que je t’ai dites… Je ne sais pas pourquoi j’ai agit de la sorte.

- Tu vas presque me faire pleurer. Maintenant tire toi !

Elle s’était levée et elle lui faisait face, le provoquant pour qu’il parte. Elle n’avait aucune idée de la valeur de ce qu’il disait, ni de son degré de sincérité et elle ne tenait pas à le savoir. Elle ne voulait plus se soucier de lui. Elle se contenterait de le haïr à présent. Voyant qu’il ne bougeait pas d’un pouce, Callie soupira et ajouta.

- Très bien ! Puisque c’est comme ça, c’est moi qui part !

Elle se dirigea vers la sortie du cimetière, avant de sentir la main brûlante de Jordan saisir la sienne. Il s’agrippa à son poignet, et ramena Callie à lui, en un seul mouvement tant il était fort. Ses lèvres s’approchèrent de celle de la jeune femme, tandis qu’il encadrait le visage de Callie de sa main libre. Un instant après, il se mit à l’embrasser sauvagement. La jolie brune, n’avait aucune idée de ce qui l’habitait, mais elle n’eût pas la moindre envie d’arrêter. Elle rendit son baiser à Jordan, avec une hargne hors du commun.
C’est bien connu, la Haine mène à la Passion…

16 Avril 2007.

Deux silhouettes se dressent sur un lit. Une jolie brune, redresse sa tête qui était délicatement appuyé contre le torse de son compagnon. Fronçant les sourcils elle tente de se remémorer ce qui s’est passé, jusqu’à ce que la réalité la rattrape de plein fouet. Notre jeune Callie vient de réaliser qu’elle a passé la nuit avec Jordan, son sois-disant ennemi de toujours. Son cœur s’accélère petit à petit, tandis qu’elle observe le visage apaisé du jeune homme à côté d’elle. Elle se doit d’avouer, que sous cet angle là, il est charmant… Plus que charmant… Callie se mort la lèvre inférieure, un demi sourire aux lèvres. Qui aurait cru que cela se passerait comme cela ? Pourtant, sur son petit nuage elle entendait les paroles prononcés par Cara 4 ans plus tôt. « Une relation est impossible pour chacun d’entre nous. Quand à envisager quoi que ce soit entre les membres de la meute, c’est un interdit… Qui sait à quoi cela pourrait mener. » La honte se mit à habiter le corps de Callie… Une brûlure intense qui rongeait sa gorge si fort qu’elle eu du mal à déglutir… Jordan et elle s’était comportés d’une manière immorale… Si quelqu’un venait à l’apprendre ils seraient tous les deux dans une situation très risqué pour leur propre peau. Ils allaient être obligé de cacher ceci de leur pensée dans tous les moments où ils seraient sous leurs formes de loups. Comment allaient-ils donc y parvenir ? En plus de la frustration que cela provoquerait à Cara, cela briserait Devan… Les paroles de Jordan fraîche encore d’hier, résonnèrent dans sa tête. « Tu ne savais pas Callie ? Tu as encore un prétendant… ». La jeune femme se mordit la lèvre jusqu’au sang, avant de se redresser, et de sortir du lit. Dans une tentative désespéré d’échapper à tout ça, elle se mit à ramasser ses vêtements. Elle enfila son boxer et son soutien-gorge en se jurant que la chose la plus évidente serait de ne pas recommencer… Ce qui ne devrait pas être trop difficile… Callie n’allait pas avoir trop de mal à continuer à détester Jordan, surtout depuis qu’il venait de la faire céder à son désir. Poussant un soupir, elle passa la main dans ses cheveux, s’asseyant sur le lit. C’est alors qu’elle sentit le contact brûlant du bras de Jordan s’enroulant autour de sa taille, ainsi que la douceur de ses lèvres qui embrassaient l’arête de sa mâchoire. Si il se mettait à faire ça, elle ne serait pas en mesure de le repousser longtemps… Il continua de la couvrir de baiser, parvenant à prononcer un « Bonjour. » d'une voix rauque. Callie répondit en marmonnant, de plus en plus mal à l’aise. Ne sachant comment se comporter… Jordan finit par être interpellé de son absence et ne pût s’empêcher une tentative.

- Tu reviens te coucher ? Demanda-t-il en un sourire.

Callie plissa les yeux, se maudissant elle même. Ce qu’elle ressentait à cet instant précis, la passion, l’envie, le désir, elle n’aurait jamais dû l’éprouver. Pour son bien, le bien de Devan, et le bien de la meute, elle ne pouvait céder à son caprice. Alors inspirant un grand coup elle se promit d’expliquer la situation à Jordan, comme quoi une simple histoire serait stupide et dangereuse… Alors elle se retournant, lui faisant ainsi face. Sauf qu’au moment où ses yeux plongeaient dans ceux de Jordan elle n’était pas en mesure de faire ce qu’elle s’était promis. Toute sa volonté s’évanouit. Elle ne put que désirer le corps de Jordan un peu plus proche du sien. Un sourire malicieux s’afficha sur le visage de notre jolie brune avant qu’elle enroule ses bras autour de la nuque de Jordan. Elle se mit à l’embrasser avec passion, avant de s’arrêter interpellé, et de regarder son compagnon d’un air interrogatif.

- On ne s’attache pas hein ? Demanda-t-elle d’une voix se voulant rassurante.

Jordan qui avait été coupé dans son élan de désir se contenta de faire non de la tête
avant de l’embrasser sauvagement et d’allonger Callie sur le lit. Celle ci étouffa un rire, avant de marmonner d’une voix enjouée.

- Alors on peut recommencer autant que tu veux !

Oui, Callie en avait envie. Et notre brunette est bien connue pour n’en faire qu’à sa tête. Néanmoins depuis l’épisode Dante elle préférait ne plus s’attacher à quelqu’un de peur de souffrir. Ainsi une relation plus physique lui suffirait largement. Quand au reste de la meute, elle aurait le temps de parler de tout ça avec Jordan plus tard. Mais dans tous les cas, ils se débrouilleraient pour que personne ne découvre cette relation interdite.

24 Août 2008.

Un éclat de rire retentit, tandis qu'une demoiselle sort de la douche suivit d'un jeune homme. Elle se saisit d'une serviette avant de se retourner et de déposer un baiser sur les lèvres de Jordan. La jeune femme sort alors de la salle de bain avant de s'installer sur le lit. Elle soupire de bonheur... Tout est si merveilleux. Même le fait que sa relation avec Jordan soit secrète est agréable... Cela rajoute du piment à sa vie. Et puis maintenant, après un an de vie de la sorte la jeune femme est habituée à se cacher, et à pense à totalement autre chose que sa relation avec Jordan lorsqu'elle est sous sa forme animale. Il reste cependant particulier de faire encore et toujours comme si ils se détestaient... Bien que tout le monde voit que c'est moins tendu, ou encore que Jordan est depuis un an de moins en moins gonflant. Comme si plus rien n'était en mesure de l'agacer. A vrai dire, on dirait plus que c'est lui qui est le plus heureux grâce à sa relation avec Callie. Il a toujours ce sourire aux lèvres, et il est partant pour chaque combat d'une manière surprenante. Comme si rien ne pouvait le sortir de sa bulle de bonheur. A cet instant précis, Jordan rejoint sa belle sur le lit, et se met à lui caresser ses cheveux humides. Notre demoiselle ne peut se retenir de fredonner une chanson. Même si elle et Jordan on décidé de ne pas réellement s'engager, ni s'attacher, le fait que leur relation soit plus une 'amitié améliorée' ne peux pas empêcher Callie de nécessiter de la présence de Jordan. A dire vrai, elle n'imagine plus vraiment sa vie sans lui, mais elle sait qu'une relation vraiment officielle ne pourrait pas marcher. Mais visiblement les paroles que son compagnon prononça signifiait le contraire.

- Tu ne crois pas qu'on devrait finir par se montrer au grand jour?

A ces paroles, Callie s'immobilisa. La peur au ventre. La peur de s'engager, de s'attacher encore plus à cet homme, et par conséquent la souffrance pour elle, et pour la meute, en particulier pour Devan qui selon Jordan ne parvenait pas à oublier Callie. Le trouble qui l'habitait ne passa pas inaperçu, et Jordan se reprit.

- Enfin... Je trouve qu'après un an dans ces conditions, Cara n'aura plus son mot à dire... Je n'ai plus envie de me cacher Callie...

Sans savoir quoi dire Callie se retourna de manière à regarder le visage de Jordan. Ses yeux à elle étaient empreint d'inquiétude, la peur au ventre. Elle ne savait pas à quoi s'attendre au moment où elle comprendrait ce que ressentait vraiment Jordan. En silence elle l'observa et elle fut déstabilisée par la lueur qu'elle voyait dans ses yeux. Comme à son habitude dans ses moments d'angoisse, elle se mordit la lèvre inférieure, si fort, qu'elle se mit à saigner... Il fallait vraiment qu'elle perde cette habitude. Puis en une voix de supplice elle s'emporta contre son compagnon.

- Mais c'est pas vrai! Tu t'es attaché! Jordan on avait dit pas d'attache sentimentale...

Pour une fois, Callie en vint à regretter les paroles qu'elle avait prononcé, ne sachant comment réagir, elle se leva du lit, se mettant à s'agiter... Heureusement que Jordan était présent, car si il n'avait pas été là pour dire quelque chose elle ne saurait pas dans quel état elle se trouverait véritablement.

- Ose seulement me dire que tu ne t'es pas attachée toi non plus.

Il la regardait dans les yeux, et Callie soutenait son regard, elle ouvrit la bouche dans le but de répondre à sa réplique, mais il la devança.

- Callie fait attention à ce que tu dis. Pense bien à l'année qui vient de s'écouler... Si tu ne partageais pas mes sentiments on n'en serait pas là.

Notre jolie brune resta silencieuse, referma la bouche, la rouvrit, puis sous le regard de Jordan la referma une nouvelle fois. Le rouge lui monta aux joues, honteuse. Oui elle se devait de l'avouer, elle avait des sentiments pour Jordan, sous la pression qui pesait dans la pièce, elle s'effondra sur le lit et regarda Jordan hésitante.

- C'est juste que je ne suis pas prête pour ça...

Jordan ne put s'empêcher d'avoir un énorme sourire en ayant confirmation des sentiments de Callie envers lui. Mais voyant son regard meurtrier face à sa réaction il le fit vite disparaître. Suite à ça il embrassa le sommet du crâne de sa belle, la serrant contre lui.

- Tu ne devrais pas t'emporter, je suis loin de te demander en mariage, je voudrais juste qu'on passe à quelque chose d'un peu plus officiel... Savoir que tu es ma petite amie légitime et que tout le monde le sache aussi... Peut importe l'avis des autres...

Poussant un soupir, Callie répondit.
- Justement, si on se moque des autres, pourquoi les mettre au courant?

- Callie! S'il te plaît... J'aimerais vraiment qu'on cesse de se cacher...

Sous son regard suppliant, la demoiselle rougit à nouveau, et inspirant un grand coup elle répondit, cédant à son caprice.

- Très bien. Puisque tu y tiens, on l'annoncera à la meute cet après midi.


Dans l'après-midi

Un petit groupe de cinq s'est rejoint pour profiter de l'après midi ensemble. Pour une fois rien ne les oblige à être sur leur garde, cela fait plusieurs semaines que rien n'a troublé leur petite bande. Mais un jeune couple a une annonce à faire qui risque de ne pas laisser durer cet apaisement... La plus jeune, Callie se tient près de Devan, son meilleur ami, tandis que Jordan est à côté de Noah. Le jeune homme prend la parole, s'adressant directement à Cara.

- Cara, Callie et moi on peut te parler un instant ?

L'interpellé soupire avant de répondre agacée.
- Si c'est pour vous plaindre une énième fois l'un de l'autre je ne suis pas intéressée.

Devan échange un sourire avec Cara, tandis que Jordan contredit l'affirmation. La chef de meute intéressé alors, se lève et Jordan et elle se dirige un peu plus à l'écart. Jordan fait un signe de tête à Callie qui en soupirant se lève et les rejoints, jetant un regard inquiet à Devan. Elle sait très bien qu'avec leur ouille super-développé deux mis à part vont entendre toute la conversation. En parler d'abord à Cara est juste un moyen de faire les choses plus en douceur. L'annonce est faite par Jordan qui est complètement calme, à l'inverse de notre jolie brune.

- Cara qu'est-ce que tu dirais si il n'y avait plus le moindre conflit dans le clan ?

- Vous vous êtes enfin résignés à vous supporter ? Quel soulagement... Si ce n'est pas une blague c'est super!

Esquissant un sourire mal à l'aise Jordan s'expliqua plus précisément.
- Enfin... On fait un peu plus que nous supporter...

Cara ne comprenant pas vraiment, Jordan lui expliquant d'un regard et d'une moue qui ne trompait pas. Alors, la jeune femme écarquilla les yeux et ne pu s'empêcher de s'emporter.

- Ca par contre j'espère vraiment que c'est une blague! J'ai été claire! Pas de fricotage entre les membres de la meute !

Notre jeune brune voulu s'interposer, s'expliquer... Elle entama une répartie, mais Cara lui cloua le bec en deux paroles.

- Et toi Callie, tu dois être fière ! Dieu sait que je n'ai cessé de te défendre en disant que ce n'est pas parce que ton père a blessé les siens que tu feras pareil, mais visiblement je me suis trompé. Ta famille ne fais que blesser les siens.

Jordan tentant de défendre Callie, le jeune fille l'arrêtant d'un geste de la main, lui faisant signe de se terre. Elle ne prendrait pas par au jeu de Cara, pas cette fois... Comment avait-elle sût que cela tournerait au vinaigre ? Elle n'en savait rien, mais les paroles de Cara venait de la blesser au plus au point. Elle chercha le regard de Devan, mais remarqua qu'il avait préféré s'échapper de cet endroit blessant, traitre et honteux. Au lieu de gagner la liberté elle avait tout perdu. Que faire maintenant ? Elle avait envie de s'échapper... Et c'est ce qu'elle allait faire, sans rien dire elle préféra se rendre chez elle... Elle avait quelque chose à faire.

Quelques instants plus tard.

Une jeune femme s’agite dans sa chambre, préparant une valise, empaquetant ses affaires. Elle ne prépare que le strict minimum, mais de toute façon, elle n’a pas l’intention d’attendre pour partir, elle ne prend que l’essentiel et elle fera avec jusqu’à avoir quitté le Texas. La respiration de Callie se fait de plus en plus saccadé tant elle tente de contenir son énervement. Si elle ne savait pas se contenir depuis 4 ans, elle aurait déjà explosé et pris sa forme de louve. Pliant ses milliers de vêtements d’été, elle les mettais un par un dans la valise, ainsi que tous ses objets personnels. Plongée dans cette routine, elle entendit la porte d’entrée qui claquait et des pas souples parvinrent jusqu’à elle.

- Je peux savoir ce que tu fais ? Entendit Callie d’une voix énervée. La voix de Cara.

- Je me tire ! J’en ai plus qu’assez !

- Pardon ? Et tu comptes aller où ?! Vivre avec Jordan ?

- Non, je pars, je me casse, loin de vous, loin de tout ça. N’importe où sauf ici, aussi loin que possible, que je n’ai plus à vous entendre !

- Tu quittes le Texas ? Tu n’as pas le droit de partir !

Finissant sa valise, Callie ferma la fermeture éclaire d’un coup sec et regarda Cara droit dans les yeux. Elle avait beau être plus petite, elle n’avait pas peur. Sa voix se fit dure, et elle répondit d’une manière cinglante, prémédité comme une gifle adressé à son ‘amie’.

- Et qu’est-ce que tu vas faire ? J’ai tous les droits ! Je ne vois pas pourquoi je resterais avec des gens comme vous.

Puis sans attendre la suite, Callie se saisie de sa valise et se dirigea vers la porte. Elle entendit alors la remarque de Cara, qui sonnait dans sa bouche comme une évidence.

- Tu es bel et bien comme ton père. Tu ne fais pas confiance aux tiens, tu les abandonne !

Sous la remarque, Callie se retourna en lâchant sa valise, pointa un doigt sur Cara et se mit à hurler face à cette offense.

- Non Cara ! Si je finis par vous laisser, c’est uniquement parce que vous n’avez cessés d’attendre ce moment, tous autant que vous êtes. Etre testé pour sa loyauté en permanence n’est pas ce que je souhaite. Alors mon départ vous ne le devez qu’à vous même. Car vous n’avez cessé de me montrer que vous guettiez le jour où j’abandonnerais, vous ne m’avez jamais fait confiance. Et vous savez quoi ? Vous avez gagné ! D’accord ?! Contente ? Vous avez gagné.

Se ressaisissant, Callie reprit sa valise en main, et se retourna vers la porte, voyant très bien l’état de Cara suite à ses paroles. Elle ne lui laisserait pas le temps de répondre. Elle sortit de la maison, et chargea ses affaires dans sa vieille Cadillac avant de monter sur le siège avant. Elle enclencha le moteur et démarra. Elle quittait le Texas… Ils avaient gagnés, elle avait perdu. Le cœur de notre demoiselle se mit à s’accélérer tandis qu’elle était déjà à la sortie de la ville. Des larmes commencèrent à lui embuer le visage, jusqu’à ce qu’elle aperçoive un jeune homme qui se postait en plein milieu de la route, sans avoir l’intention de bouger. Sous la surprise elle pila. Et avec un hoquet de stupeur elle remarqua qu’il s’agissait de Jordan. Ses paroles sonnèrent comme désespéré aux oreilles de la jeune fille.

- Ne pars pas je t’en pris. Je ne veux pas que tu partes…

Callie resta muette un instant le temps de réaliser. Puis elle voulu s’expliquer, les larmes continuant de couler sur ses joues.

- Qu’est-ce que je peux faire d’autres ? C’est foutu Jordan… Et dans ces conditions nous deux ça ne marchera jamais…

Jordan se rapprocha d’elle, et lui prit la main, tentant de la convaincre de rester.

- Ne dis pas ça Callie. Reste avec moi, s’il te plait… Sans toi rien ne sera plus pareil…

Callie déglutit… Ne sachant quoi dire, les larmes revinrent plus fortes encore, comme une fontaine. Elle se contenta de secouer la tête. Elle serra la main de Jordan avant de le regarder des yeux pleins de tristesse. Elle inspira un grand coup avant de s’adresser à son compagnon.

- Je t’aime Jordan, vraiment… C’était la première fois qu’elle lui disait, et son cœur battait à toute vitesse. Elle vit les yeux de Jordan peinés, ainsi que la joie que lui procurait cette déclaration, Callie quand à elle avait le visage humide de larmes, elle émit une pause avant de pouvoir exprimer le reste de ses pensées. Mais je ne vois pas ce que je peux faire d’autres… Désolée…

Ceci dit, elle lui lâcha la main, et fit gronder le moteur. Jordan se décala, la laissant démarrer, et notre demoiselle appuya sur l’accélérateur. Elle partait loin, elle voulait trouver une nouvelle vie, des gens qui auraient confiance en elle. Elle ne pouvait plus respirer avec les autres. Mais le prix de la liberté lui coûtait l’amour. Maintenant qu’elle l’avait enfin retrouvé elle s’en séparait encore une fois à cause de ce qu’elle était… Callie jeta un coup d’œil dans le rétroviseur, et aperçut Jordan au loin, ses lèvres formant un « Je t’aime » silencieux. Elle dût résister à l’envie de faire demi-tour, et canalisa son énergie sur l’accélérateur. Elle quittait Houston, et ne reviendrait pas tant qu'elle ne se sentirait pas prête.

Terminé =]

- Enfin -

Eh bien....encore une de tes histoires qui nous laisse profondément mélancolique...heureusement que l'on sait que l'on va revoir Callie

Tu sais ce que je pense de ta fiche ;D

Tu as d'ailleurs atteint un record, tu as réussi à valider un perso largement avant un autre dont la fiche est commencée depuis très longtemps XD

La fin est dure, très triste...ça remue

Spoiler:

mais bien sûr c'est une histoire magnifique que tu nous offre là.

je le savais qu'elle allait finir avec lui !!! Et j'adore Callie, elle est si humaine ! Elle me ressemble un peu, c'est troublant XD

J'ai trop envie de lui faire un gros câlin maintenant ><

Allez zou, amuse toi bien avec ta nouvelle fifille il faut que l'on se fasse des plans !

Enfin validéée =) Ca fait bizarre la couleur xD

Uii vous allez la revoir ^^'

C'est vrai jsuis assez tordue xD

Quand à mon histoire, jla trouve trop triste aussi, j'avais pas rpévu ça tout au début ^^'
Mercii, ça me touche ce que tu dis <3

Mdr, ha oui ? Tu pensais Jordan ? Pas mal Elli ^^' Tu mérite qqchz pour ça XDD Qu'est-ce que tu veux ?

Ha oui elle te ressemble ? ^^' Ha moi aussi elle ressemble mdr ^^'
C'est vrai qu'elle est humaine, jpense c'est ma perso la plus normale et naturelle... xD

Mdrr ^^'

* Callie fait un gros calin à Elli =] *

T'as vu mtnt on a 5 persos chacune ^^' =]]
Ohhh oui des plans, une idée pour commencer ?? =)

Citation :

Tu as d'ailleurs atteint un record, tu as réussi
à valider un perso largement avant un autre dont la fiche est commencée
depuis très longtemps XD

Je me sens visée là xDDD

Mia, félicitatiiions tu es validée!
La couleur m'a fait trop un choc, comme avec Kuroe xD

Moi aussi, jtrouve Callie trop mimi, surtout depuis que j'ai lu la dernière partie!^^'

Mdrr tu peux loulouuute

Mercii =) Mdr clair, jm'étais habitué à l'autre rouge ^^'

Qui ne compatirais pas suite à cette fin ='( xD

Aaaaah mon Dieu, je baaaaaves devant ta sign'! *-*
Ce que mon Toinou est beauu! xD

Arrête, hier jme suis fait une crise d'angoisse à propos de cette foutue fiche, quand j'ai réalisé combien de parties il me restait, et combien de temps ça allait me prendre... > <

Moi aussi xD

Oui ='(
(Non, je n'incarnerais pas Jordan! xDD)

MdRRR, c'est pour nos yeux ma louloute Exprès

Rooo, ba raccourci xD
Et maaaagne Faut se lancer, et souvent en un week t'arrive à écrire 4 parties ^^' Mais t'es pas obligé de tout relire etc ^^'

MdRRR, jte l'aurais pas dmandé xD

Ouiii! <33

J'ai essayé de trouver un moyen de raccourir, mais je vois pas xD
Disons que ça me choque de trainer sur sa vie humaine et ensuite de passer 400 ans quasi sous silence... T_T
Mais je crois que jsuis un peu trop perfectionniste, j'arrives pas à la faire simplement vite. Je réfléchis sur chaque phrase, j'y passe 3h minimum (oui, je suis grave xD). Et j'arrives pas à faire autrement...
Déjà, une ce week-end, ça sera pas trop mal xD

Mouais, mieux vaut être prudent!

Evangeline Branwell a écrit:

Mais je crois que jsuis un peu trop perfectionniste, j'arrives pas à la faire simplement vite. Je réfléchis sur chaque phrase, j'y passe 3h minimum (oui, je suis grave xD). Et j'arrives pas à faire autrement...
Déjà, une ce week-end, ça sera pas trop mal xD

oh j'ai une jumelle xDDD
oui c'est vrai que le Toinou j'voudrais bien voir le bout de son nez à lui =) !!

ahah enfin finie =) !
Comme d'hab, t'es une sadique, y'a jamais aucun de tes perso qui fini heureux [à part quand ils rencontrent les miens ]
Mais l'histoire est toujours aussi superbe et émouvante x) !

Ah, toi aussi? xD
ça fait plaisir de voir que jsuis pas la seule! Ba oui, pour Kuroe, ta lenteur rivalisait avec la mienne xD

Je me dépêêêêche!

ouais mais j'en suis tellement fière de l'histoire de kuroe =) [quoi que je l'aurais bien continué si j'avais pu...xDDD]

ouais moi je suis pressée de voir les rps des deux amoureux >_< !!